Étude

Critique du Coran

Une analyse sémantico-historique et historico-critique de la cosmogonie et de la Genèse selon le Coran.

 
 

 
 
Partie astronomie

SOMMAIRE

 
INTRODUCTION
 
Cette partie-ci de notre étude scientifique du Coran traite de la cosmogonie coranique et consiste en une analyse critique des thèmes évoqués dans les versets, confrontés à l’esprit d’un homme moderne connaissant les découvertes concernant l’Univers : son origine, son passé, sa composition, sa structure et possédant désormais des données objectives sur son devenir et sa fin possibles. Puisque presque toute l’histoire de l’Univers est reconstituée en astrophysique moderne actuellement jusqu’à la toute première seconde après la singularité primordiale, une telle critique est devenue possible. La cosmogonie coranique pouvant par conséquent être évaluée en terme de plausibilité.

Des sujets et des thèmes existentiels liés à la nature ou la cosmogonie (comme ceux évoqués à travers le livre) ont été étudiés depuis l'époque de la rédaction du Coran avec les données positives, comme expérimentales, par des scientifiques actuels s’étant spécialisés dans ces domaines et qui ont bénéficié de techniques très avancées permettant une telle confrontation. Le style agile et d'une étonnante simplicité du Coran souligné par certains penseurs musulmans a attiré notre attention sur cet aspect étonnant du livre, jusqu'à nous amener à écrire cet ouvrage dédié à cet aspect du livre sacré des musulmans.

Le fait que le Coran parle tant des étoiles et des astres pousse le lecteur curieux à forcément comparer les affirmations avec les acquis de son époque. Sans doute, le Coran est un livre vieux de plus d’un millénaire, or il parle de ciel en fumée (les astrophysiciens ne nommaient-ils pas Andromède nébuleuse ?) –que des musulmans ont de fait ingénieusement comparé aux nébuleuses- (Cor. XLI : 9-12), de portes des cieux –une croyance déjà présente dans les religions chamaniques anciennes et encore en Égypte Antique et qui évoque dans notre esprit de façon assez amusante une des interprétations théoriques sur les trous noirs- (Cor. p.155/40 VII), l’expansion de l’espace (Cor. LI : 47) et son origine dans une seule masse -encore une croyance qui rejoint certaines croyances intuitives retrouvés dans les cosmogonies du Mali ou au Japon, avec le mythe de l'œuf primitif- (Cor. XXI : 30), sa création en un seul instant plus bref qu’un clignement de paupière –rappelant étrangement le big bang, en fait dieu omnipotent aurait-il peiné à la création ? - (Cor. LIV : 49-50), il décrit la fin des étoiles d'une façon assez originale, alors que les mythes babyloniens ou égyptiens parlent plutôt de la chute des étoiles, le Coran décrit la fin des étoiles : en poussières (Cor. p.587/1-2 LXXXII), en s’éteignant (Cor. p.580/8-10 LXXVII), perdant de leur éclat (Cor. p.586/1-11 LXXXI). Il évoque l'enroulement des cieux étoilés comme des rouleaux de papyrus (Cor. p.331/104 XXI). Et encore d'autres points que nous traiterons le long de notre travail.

Nous nous devons, avant d’entrer dans le sujet, de préciser plusieurs choses concernant ce chapitre fondamental de notre présente recherche. Nous avons établis plusieurs parallèles dans notre étude entre certains versets et la théorie du big bang, de même que nous avons parlé de dimensions cachées et de trous noirs comme de possibles portes des étoiles de certaines théories scientifiques. Or, il s’agit là de comparaison strictement superficielle fondée sur une lecture philologique et historico-critique du Coran. Il est évident qu'il serait anti-scientifique d'affirmer que le sens initial des versets visait précisément à annoncer une approche similaire à ces théories dans le futur. En fait, nous avons pris le sens sémantique des versets et avons souligné l’approche scientifique actuelle dans les domaines considérés. Se pourrait-il cependant, que le verset : (Cor. LI : 47), qui parle de l’expansion du ciel, concernait plutôt le Monde visible dans la conception sémantique de l'époque ? Et les portes des cieux évoqués dans le Coran pourraient-elles être conçues plutôt de façon strictement ésotérique sans devoir y chercher une réalité physique ? Le mystère original du Coran montre vraiment que l'inventivité humaine rejoint par les méandres de l'esprit; les labyrinthes du Coran, et que la simplicité extraordinaire du livre sacré permet aisément cette transition des idées, qui soulève tant de débats pétillants à notre époque moderne.

Trou de ver
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(§. Page / verset – Sourate)

A-1. 67/ 133 III Le Paradis (=septième ciel) est composé des autres cieux et les contiens :

 

« Et concourez au pardon de votre Seigneur, et à un Jardin dont le terrain est les cieux ainsi que la Terre, préparé pour les pieux. » (traduit vaste comme les cieux et la Terre, le verset dit bien textuellement ce que nous rendons ici dans le texte original)

 

Le mot samâ du Coran signale ce qui est en haut, l’espace extérieur à la Terre ou s’organisent des objets divers -planètes, étoiles etc.-, que les traducteurs rendent par ciel. Le Coran évoque sept « cieux » superposés. Cette croyance est antérieure au Coran, et figure également chez les égyptiens (7 seuils du ciel) comme chez les indiens sioux (12 ciels). Le Coran fait citer les cieux par la bouche de Noé même : (Cor. LXXI : 15) : « N’avez-vous pas vus comment Dieu a créé sept cieux superposés ? ». Cela se note de fait notamment dans les rites chamanistes où les chamans traversent virtuellement les cieux en barque et entrent par des portes. Un rite qui se retrouve encore une fois en Égypte Ancienne, nous allons y revenir dans la partie traitant de l’histoire et de la chronologie.

La tradition islamique rapporte que, lors de son ascension miraculeuse : (Cor. XVII : 1, 60) & (Cor. LIII : 13-18), le Messager aurait traversé sept cieux et sept portes gardées par des Anges : el-Bukhârî, Muslim etc. Quels seraient donc ces sept cieux cités dans le livre saint ? Ailleurs le Coran nous apprend que le premier ciel, le ciel terrien est décoré d’étoiles : (Cor. XLI : 9-12). Les étoiles visibles décorant notre ciel sont celles de la Voie lactée, donc le premier ciel serait-il le ciel visible à l’œil nu, notre Galaxie qui héberge le système solaire ? Muhammad qui devait en toute vraissemblmance ignorer la théorie ptoléméenne ne pouvait que concevoir le ciel qu'il pouvait voir à son époque dans son milieu, en Arabie, cette traînée d'étoiles que nous appelons Voie Lactée. Étrangement, les découvertes d’outils permettant d’observer les régions de plus en plus éloignées du ciel nous ont fait découvrir qu’il existe non seulement un au-delà de la Voie lactée, mais également d’autres galaxies et groupes de galaxies organisés à travers tout l’Univers observable. L’astronome perse al-Sufî serait le premier à avoir considéré la faible tâche que forme la « nébuleuse » d’Andromède à une galaxie comme la nôtre. Il faudra attendre le XVIIIe siècle avec l’astronome Charles Messier (1730, 1837) pour cartographier des objets célestes divers dont 32 galaxies. Depuis nous connaissons des milliers de galaxies de formes et d’âges variables et estimons qu’il existe des centaines de milliards de galaxies à travers l’Univers qui s’organisent d’une façon très homogène.

Nous pouvons techniquement organiser l'Univers selon l'astrophysique moderne en sept structures, concentriques, bizarrement compatible avec ce verset. Désormais nous savons que selon les données astronomiques, nous pourrions sérieusement citer sept structures astronomiques concentriques contenues les uns dans les autres depuis la Terre considérée comme repère, citons dans l’ordre 1°- la Voie Lactée, 10exp5 années-lumière ; 2°- le groupe de galaxies local, 10exp6 années-lumière ; 3°- l’Amas, 10exp7 années-lumière ; 4°- Super Amas –Laniakea-, 10exp8 années-lumière ; 5°- les grandes structures, 10exp9 années-lumière –avec les vides intergalactiques- ; 6°- l’univers visible dans son ensemble, 10exp10 années-lumière et 7°- l’au-delà de la barrière du temps de Planck limitant l’espace observable vers 13.000.000.000 d’années lumières, date de la création de tout l’Univers.

Le septième ciel s’étendant donc dans l’au-delà des confins de l’Univers visible où doit exister le prolongement physique de notre univers actuellement visible dont la lumière ne nous parvient pas. Nous pourrions même considérer que notre septième ciel se prolongeant dans des régions lointaines de l’Univers demeurant invisible, contient également en plus l’au-delà -l’intérieur- des trous noirs où s’étendraient d’autres univers parallèles.

L’univers visible a un diamètre estimé de 10exp26 mètres, or certains astrophysiciens estiment que l’ensemble de l’Univers qui mesurait 20exp-33 cm avant l’inflation, aurait atteint 10exp10 exp 12 mètres. Autrement dit 1 suivi de mille milliards de zéros (mètres) qui conforteraient sans doute le Messager dans son intuition sur la conception de l'Univers : (Cor. p.453/10-1 XXXVIII) & (Cor. p.155/40 VII) ? Le septième ciel du Coran est dans ce cas incomparablement plus vaste que l’ensemble de l’univers visible -comparé par celui-ci selon abu Dawûd à une bague perdue au milieu du désert- et sans doute peuplé de créatures de tous genres : (Cor. p.486/29 XLII) & (Cor. p.442/36 XXXVI) ? Il existerait même, selon le Coran, d’autres planètes habitées par des genres d’humains avec leurs propres révélations : (Cor. p.559/12 LXV). Des conceptions sans doute plus spirituels que matériels, de nombreux textes sacrés comme celui de Brahmanes spéculent également sur d'autres planètes habitées, par d'autres créatures.

Mais le sens initial de ce passage devait être tout différent. Le nombre sept signifie également en langue arabe « la complétude ». Or, si nous pouvons désormais considérer sept régions superposées de l’Univers de l’ordre de grandeurs citées plus haut, il faut souligner qu’il existe en chaque zone du Cosmos des planètes, au-dessus desquelles s’étendent sept cieux superposés. Et la Terre serait située jusqu’au septième ciel supérieur par rapport aux planètes les plus éloignées. Si nous considérons que notre Voie Lactée qui est le premier ciel hébergeant la Terre est une galaxie parmi une centaine de milliards de Galaxies distribuées à travers l’Univers observable, ainsi qu’encore sans doute un nombre indénombrable de Galaxies situées actuellement bien au-delà des confins de l’Univers visible, le concept spirituel du Coran sera sans doute plus proche de cette conception-là. Il est inconcevable qu'un humain conçoive les structures physiques de l'Univers, par simple intuition et nous avons précisé plus haut que la croyance en l'existence de sept cieux existe de longue date, d'avant le Coran dans des croyances de type chamanique et en Égypte Ancienne, entre autres.

Le septième ciel du Coran est comme le signale notre verset, dans la cosmogonie coranique, l’étendue de tout l’Univers, y compris la planète Terre. Dans ce cas on peut y inclure, par là, l’ensemble de l’Univers y compris les régions situées au-delà de notre univers physiquement observable qui pourrait s’étendre plus loin comme nous l’avons souligné ici. Dans ce sens le verset étudié ici est donc d'une inspiration intéressante, car le Paradis y est dit être l’étendue des cieux et de la Terre.

 

A-2. 75/ 190-2 III Méditer sur les cieux :

« En vérité, dans la création des cieux et de la Terre, et dans la divergence de la nuit et du jour, il y a vraiment des signes pour ceux doués d’intelligence qui, debout, assis, couchés sur leurs cotés méditent sur la création des cieux et de la Terre disant : - Seigneur Tu n’as pas créé cela en vain. »

 

Nombre de savants musulmans se sont inspirés de ces passages du Coran pour scruter l’Univers. D’ailleurs le besoin de s’orienter vers la Mecque lors de la prière forçait le développement de l’astronomie chez les croyants. Citons Al-Battânî (Albategnius) (H. 236-307), qui sous le règne abbaside jouissait de divers observatoires situés à Tadmour et Damas, et dont l’œuvre intitulée Al-zidj traduite en latin –dans laquelle il rectifie notamment la constante de précession de Ptolémée et mesure précisément le plan de l’écliptique. Son œuvre aurait servi à Copernic, Tycho Brahé et Riccioli. Les philosophes anciens dont ibn Sinâ –Avicenne- (H. 370-428) ont également traduit ultérieurement et résumé le fameux ouvrage de Ptolémée intitulé almageste (almadjestî). Rappelons-nous de même comme nombre d’étoiles portent encore des noms arabes comme l’évoque Sigrid Hunke, dans son fameux livre Le Soleil d’Allah se lève sur l’Occident : Alde Baran, Algol ou Véga ; de même que les mots Zénith, Azimut, Nadir, etc., témoignent de la place du Coran et du monde musulman qui s’en inspire profondément dans l’évolution de l’Astronomie. El-Biruni (H. 351-428) découvrit même la rotation de la Terre selon le même auteur. Mais le rejeta contre l'argument qu'un mouvement aussi rapide devrait être sensible.

L’influence du Coran sur le Monde Arabe fut de même à l’origine de la naissance de l’algèbre –al djabr- ainsi que probablement des algorithmes –du nom de l’inventeur el-Khawarizmi (H. vers 158-228), astronome à l’observatoire de Bagdad sous le règne du Khalife Abbaside al-Ma'mun. Ces sciences mathématiques étaient essentielles pour étudier les mouvements des astres.

 

A-3. 128/1 VI Les matières sombres et noires :

« Louanges à Celui qui a créé les cieux et la Terre et Qui a établi les ténèbres et la lumière. »

 

La citation des cieux avant la Terre est intéressante, car la matière terrestre, les atomes de fer, d’argent et tous les autres éléments lourds ont été produits dans des étoiles ayant explosé. De même, la citation des ténèbres avant la lumière est logique, mais vérifiée assez récemment, car la lumière n’a pu se libérer que bien après le big bang, après 300.000 ans. La Bible situe de même intuitivement les ténèbres avant la lumière.

Du point de vue de la langue arabe, il est possible de comprendre le mot ténèbres comme étant une réalité matérielle, et le Coran compare des nuées sombres recouvrant les mécréants à une ombre. Le concept de l'abstraction est presque impensable pour un arabe au Moyen-Âge, nous allons y revenir infra. Et bizarrement, la matière contenue dans l'Univers présente bien deux aspects. La matière ordinaire et une matière inconnue. L’obscurité naît physiquement, soit de l’occultation de la lumière au-delà d’un obstacle, soit par le fait qu’un objet n’émet pas la lumière qu’elle reçoit. Dans ce cas il est permis d'inclure aux ténèbres citées dans ce verset, techniquement, tout élément invisible remplissant notre Univers qui demeure dans les ténèbres. Or, selon les astrophysiciens l'écrasante partie de cette matière -95%- serait sombre ou noire et inobservable de façon directe comme nous le faisons avec la matière ordinaire. Ce qui pousse les astrophysiciens à concevoir la matière sombre ce sont des événements observés dans l’espace, qui nécessitent concrètement une masse invisible : comme la vitesse de rotation trop élevée des galaxie en fonction de leur masse observable, l’organisation cohérente en amas des galaxies qui devraient autrement se disperser. Le verset évoque de fait les ténèbres au pluriel, or il évoque la lumière au singulier. De nombreuses investigations fort sophistiquées ont été faites et des moyens complexes mis en œuvre, pour dépister la moindre particule de matière encore inconnue dans l'Univers pour mieux comprendre la création de l'Univers (=espace-temps) au moment du big bang et concevoir son devenir. Mais attention, cette intuition, si prenante qu'elle soit ne constitue pas forcément quelque chose de surnaturel. Le ciel nocturne visible depuis un désert au Moyen-Âge devait sans doute donner cette même impression, avec un myriade d'étoiles sur un fond immense d'un sombre terrifiant.

Selon Yannik Mellier, responsable de Terapix -un centre d’étude des données du puissant télescope, situé à Hawaï à 4.200 mètres d’altitude-, les données obtenues avec Megacam ont permis de mesurer quantitativement, confirmant encore les données obtenues par les américains avec le satellite Wmap, et affiné plus récemment par le satellite Planck que l’Univers visible serait constitué à 68.3% d’énergie sombre, à 26.8% de matière noire et 4.9% de matière courante. Des observations faites par une équipe d’astrophysiciens américains de l’Université d’Arizona dirigée par Doug Clowe ont permis de soutenir avec force que la matière noire existerait effectivement. En étudiant 1 E 0657-56 avec le télescope spatial nommé Chandra, ils ont établis que la position du centre de masse de 1 E 0657-56 ne coïncide pas avec la position du nuage de gaz émettant les rayons X dans lequel baignent les amas, qui contiennent pourtant la partie écrasante de la matière ordinaire. Qui pourrait s'expliquer par une propriété ignorée de la gravitation à grande échelle selon d'autres chercheurs. L’objet contiendrait donc de la matière noire qui maintiendrait l’unité gravitationnelle de celui-ci, qui serait le produit de la collision de deux galaxies.

L’existence de l’obscurité conforte d'une certaine manière la première des affirmations de notre passage –que l’univers est créé, où en tout cas qu'il a un commencement matériel dans l'Univers physique sensible–, selon le paradoxe d’Olbers ; L’univers a effectivement, forcément une origine dans le temps. Cela car le fait que l’univers soit éternel nécessiterait que la lumière d’une infinité d’étoiles traversant l’espace-temps depuis l’éternité remplisse littéralement l’univers de sorte à ne plus laisser un espace d’ombre.

 

A-4. 153/27 VII Dimension qui nous est invisible et la dématérialisation, un attribut des djinns : djinns

« Que le Diable ne vous tente point. Ils vous voient lui et ses suppôts d’où vous ne les voyez pas ? »

 

Plusieurs pistes nous conduisent à penser que l'Univers qui nous entoure est un univers à plus de trois dimensions. Certains spécialistes parlent même d'un Univers à 10 dimensions. Ainsi la matière serait composée de cordes vibrantes dix exposant vingt fois plus petites que le diamètre d’un photon voyageant dans un espace à 10 dimensions. Ce genre d'affirmation est très difficile à porter par des profanes et relève de la physique avancée et théorique qui nous amène à faire appel à une géométrie complexe. Une géométrie qui devient pratique pour mieux modéliser les lois agissant dans l'Univers. Donc il existerait en dehors des trois dimensions que nous pouvons sensoriellement aborder -hauteur, largeur et profondeur- d’autres dimensions. Selon ce verset, des êtres diaboliques se cacheraient manifestement dans des « côtés » qui échappent aux hommes, ces êtres invisibles étant plus doués que les hommes -ceux-ci pouvant également explorer les cieux (Cor. LXXII : 7-9) et même réaliser la téléportation (Cor. XXVII : p.380/39-40) –et qui sont nommés djinns, mot signifiant qu’ils sont cachés à nos sens. Physiquement, il se peut fort bien que les dimensions cachées de l'Univers ne soient pas naturellement susceptibles de permettre à de la matière de s’y cacher, mais cette possibilité technique n’est pas non plus scientifiquement exclue. Le sens littéral du passage permet un vrai parallèle avec la physique moderne.

Le concept de mondes parallèles et le passage possible d’un univers à l’autre par des « trous de vers » est un concept moderne également défendu par des scientifiques. Plusieurs scientifiques ont étudié la question et envisagé l’usage de « trous de vers » pour voyager dans le temps ou réaliser la téléportation.

Désormais, des physiciens comme des mathématiciens de haute renommée défendent puissamment le concept de dimensions cachées de l’espace-temps : Hermann Minkowski, Theodor Kaluza, Oscar Klein, Schrödinger, Albert Einstein, Stephen Hawking, Andreï Linde et tant d’autres. Presque aucun physicien de la fin du XXe ou du début du XXIe  Siècle ne rejette de facto le concept de dimensions cachées. 

Les dimensions cachées de l’Univers sont même désormais parties intégrantes des livres de physique et d’astrophysique les plus sérieux. Des scientifiques sont en outre actuellement sur des pistes pour tenter d’en vérifier l’existence expérimentalement. Par exemple en étudiant les effets de la gravitation sur de très courtes distances où pourraient se situer de petites dimensions cachées –Blayne Heckel et Eric Adelberger à l’Université de Washington. La gravitation pourrait relier des mondes parallèles au nôtre, ce qui pourrait théoriquement expliquer que la gravitation soit apparemment moins intense que les autres forces dans son action sur les dimensions auxquelles nous sommes sensibles. En admettant que ces dimensions minuscules soient réels, nous pouvons nous interroger ainsi : la matière sombre, la masse manquante de l’Univers est-elle cachée dans ces dimensions ?

Certaines découvertes quantiques intrigantes ont également démontré la possibilité technique de dématérialiser la matière sous forme d’ondes pour traverser un obstacle et la matérialiser ensuite de nouveau. Deux physiciens autrichiens, Lucia Hacker Müller et Markus Arndt, ont réussi à dématérialiser deux énormes molécules– La TTP et le fluorofullerène, de respectivement 78 atomes et 108 atomes – en laboratoire, à l’Université de Vienne. Pour réaliser cette prouesse, ils ont transformé ces molécules en gaz en les chauffant et les ont propulsées sous vide dans un interféromètre qui était fait de fines grilles d’or. Les molécules traversent d’abord la première grille qui les concentre en faisceaux et la seconde grille les oblige à se dématérialiser sous forme d’ondes et d’interférer. Une troisième grille permettant de compter les molécules. Une autre équipe de cette même université autrichienne espère réussir à dématérialiser des objets de la taille d’une protéine à des fins médicaux.

Le Coran attribue également la faculté de téléporter des objets aux djinns (Cor. XXVII : 380/38-40). Là encore, l'imagination de son auteur a tapé dans le crédible. Rappelons-nous donc comme certaines expériences quantiques ont permis de fabriquer des particules jumelles étant en concordance de phase ; une modification réalisée sur l’une d’elles s’observant également sur son double à distance et de façon instantanée –intrication quatique. Ce qui remettait en question l’inégalité de Bell en violant cette loi et en concordant avec les prédictions quantiques au sujet de formules à résultats multiples. Or, cette propriété quantique de la matière étant démontrée ainsi, des scientifiques ont pu depuis téléporter en laboratoire. L’équipe d’Anton Zeilinger a réussi en 1997 à téléporter les propriétés d’un photon à plus d’un mètre de distance à l’Université d’Innsbruck en Autriche et d’autres progrès ont suivi ce prodige. Cela constitue déjà presque en soi une preuve flagrante que l’espace quadridimensionnel qui sépare ces dites particules en concordance de phase possède bien une ou plusieurs dimensions cachées reliant les particules jumelles « à distance » ; cela, en plus de son application concrète pour la téléportation. En fait, la dimension temps disparaît des formules à cette échelle-là.

De toutes ces choses, il ressort que si la science n’a évidement pas démontré que des djinns existeraient, a néanmoins commencé à démolir certains préjugés au par avant considérés comme évidents. Des préjugés mis en avant pour expliquer pourquoi les djinns ne pourraient pas exister scientifiquement. Ici nous avons souligné : la question de la dématérialisation et des dimensions supplémentaires invisibles à nos cinq sens, ainsi que la possibilité de la téléportation. Nous allons également approfondir plus loin les parallèles avec la vie extraterrestre et la possibilité purement philosophique qu’il s’agisse d’une civilisation intelligente plus ancienne et donc plus évoluée que nous. (Cor. p.263/ 26-27 XV) : « Nous avons certes créé l’homme d’une argile crissante extraite d’une boue malléable. Et les djinns Nous les avons créé plus tôt d’un feu d’une chaleur ardente. ».

 

A-5. 155/40 VII Les portes du ciel et l’hypothèse (?) des trous de vers :

« Les portes du ciel ne leurs seront pas ouvertes, et ils n’entreront au paradis tant que chameau –ou le câble- n’entrât dans le chas d’une aiguille. »

 

Plusieurs astrophysiciens conçoivent les trous noirs comme des passages possibles vers des univers indépendants du nôtre. Andrei Linde imagine même un avant du big bang, dont notre big bang serait le résultat d’un trou noir situé dans un univers antérieur. Le BIG BANG originel, à l’origine de tous les univers aurait donné naissance au Multivers.

Dans la Bible aussi, Jésus cite l’image d’un chameau qui aurait plus facile à entrer au Paradis qu’un homme riche au Royaume des cieux (Mathieu ; 19 : 23-24), sans évoquer de porte céleste . En fait, la croyance qu’il existe des portes célestes existait déjà en Égypte Antique. Le concept des sept cieux, le Coran l’évoque de même à l'époque des premiers êtres humains, par la bouche de la figure noachique : (Cor. LXXI : 15), et il figure encore dans nombre de civilisations de religions chamanistes où les chamans étaient censés passer par des portes étroites vers les morts pour les rappeler – comparer avec les paroles de Jésus : (Mathieu ; 7 : 14), ou de Job : (Job ; 38 : 17). (L’ombre profonde évoqué par job est le schéol, l’enfer qui est situé chez les grecs et les hébreux hellénisés dans les profondeurs de la terre : (Genèse ; 42 : 38)). Cela rejoint donc bien les idées chamaniques. Quant au Coran, il évoque des portes dans les cieux : (Cor. VII : 40) . Le Messager aurait évoqué des portes après son ascension : Ebû Dâvûd, Sunnan ; Ahmad, Musnad ; Hâkim, el-Mustadrak. Cela est drôle et même étonnant qu'une telle coïncidence soit vraiment possible, mais en fait, il ne s'agit là que d'une hypothèse formaliste à partir de calculs théoriques.

En effet, selon une approche réaliste des trous noirs, dans le cadre de la théorie de la Relativité Générale et de la théorie quantique, ceux-ci s'ouvriraient vers d'autres dimensions et vers d'autres univers. Ou bien ces objets relieraient deux régions séparées de notre univers présent sans toujours s’étendre dans un univers parallèle séparé du nôtre. Une approche formaliste de la théorie permet effectivement une telle possibilité. Comment arrive-t-on à ce raisonnement ? En simple, cette déduction théorique découle du fait que la masse d’un objet déforme l’espace autours d’elle. Cela peut être représenté par une boule placée sur un drap tendu -représentant les trois dimensions sensibles sur seulement deux dimensions pour simplifier le raisonnement. Le drap se déforme donc de sorte que la boule prend place au centre du drap. Des boules plus légères que l’on place sur le drap glisseront vers la grande boule, cela est le phénomène de la gravitation selon la théorie de la Relativité. En supposant que notre boule atteigne une masse extrême le drap pourrait se déchirer et un trou se former. Eh bien c’est cela qui est censé pouvoir théoriquement se passer avec les trou noirs mais dans notre univers à quatre dimensions. Les trous noirs avalent tous les objets qui l’atteignent, et même la lumière n’en échappe pas. C’est Schwarzschild Karl (1873-1916), qui fut le premier à prédire l’existence des trous noirs en 1916. Des chercheurs du Harvard-Smithsonian Centre for Astrophysics (CfA) ont obtenu en fin du siècle dernier, des preuves directes de l'existence d'un « horizon » autour des trous noirs dont plus rien n’échappe. Depuis de nombreux trous noirs ont été repérés dans l’Univers et au centre de la Voie Lactée car des rayonnement X sont émis par la matière juste avant de tomber dans le trou noir. L’idée que les trous noirs peuvent s’ouvrir vers des univers indépendants fut défendue par Stephen Hawking le siècle dernier. Le chemin théorique suivi par la matière qui s'échappe de notre monde est nommé trou de ver et sa forme aboutissant à une issue est appelée « un trou blanc » (par opposition à « trou noir »).

Selon les paroles du Messager, des portes sont censés exister concrètement et être surveillés par des Anges –voir les sources citées supra. Ce qui suscite en notre intellect une étrange similarité avec cette théorie des trous noirs reliant selon certains scientifiques, une région de l’Univers à une autre. Bien-sûr, cela n’a pas été vérifié ni infirmé par les observations. Des trous blancs n’ont jamais été observés jusqu’ici dans la portion observable de notre Univers. Selon A. Linde elles projetteraient les univers ainsi formés à des distances beaucoup plus importantes. Des distances qui ne pourraient se mettre par écrit -selon sa théorie- qu’en alignant un kilomètre de chiffres. Actuellement il est encore impossible de se prononcer de manière définitive à ce propos.
 

Trou noir

Représentation schématique d’un trou noir, d’un trou blanc et d’un trou de ver.

 

Christian Böhmer et Kevin Vandersloot ont simulé ce qui se passe à l’intérieur d’un trou noir selon la théorie de la gravitation quantique à boucle, des bouclistes. Ils ont abouti, selon les méthodes d’approches, à deux solutions différentes. Soit deux trous noirs se lient ensembles par un genre de trou de ver. Soit, la particule qui tombe dans le trou noir suit indéfiniment sa trajectoire dans un univers étrange qui s’étend dans une seule direction. Un univers de Nariai, connu également en relativité générale. Précisons que la théorie de la gravitation quantique à boucles est l’une des théories qui tente de réconcilier la physique quantique avec la théorie de la relativité, et qu’elle n’est pas confirmée actuellement.

Cependant, depuis quelques années Stephen Hawking et Christophe Galfard tentent de démontrer que l’information relative aux objets tombant dans un trou noir ne disparaît pas. Ce qui devrait interdire les voyages dans le temps où vers des univers indépendants. Ce qui n’est pas chose acquise en début 2007. Ni en 2010 avec les frères Boghdanov, dans « L'origine du temps ».

Nous avons trouvé intéressant dans le cadre d’une critique scientifique du livre sacré, de faire un tel rapprochement de ces affirmations étudiées, qui sont évoquées à travers les versets avec des théories concrètes de la physique avancée. En réalité le terme de porte est collé par le corps de scientifiques et nous l’avons simplement repris dans l’évocation des portes évoquées dans le Coran. L’avenir nous fera peut-être parfaire ces théories. Et cette évocation coranique pourrait-elle bizarrement confortée par la science. En tout cas, un humain qui traverserait un trou-noir serait de toute façon broyé, et l'idée de traverser ces portes cosmiques si elles existent est physiquement impossible.

Peut-être que des technologies futuristes permettront cependant d'envisager une visite dans les trou-noirs ? Remarquons enfin que l’idée de portes des cieux est également géniale déjà en soi, dès lors qu’il suggère des voyages dans l’espace. En effet, l’espace est si immense et les difficultés d’y voyager inhérentes à sa structure si colossale que l’idée seule de porte des cieux est déjà géniale et idéaliste en soi.

 

A-6. 174/187/VII L'Heure pèse lourd au ciel et à la Terre, et l’attente de l’effondrement gravitationnel des amas et superamas de galaxies :

« Ils t’interrogent au sujet de l’Heure : - Quand arrivera-t-elle ? - ; Dis : - Seul Mon Seigneur en a connaissance. Elle pèse lourd dans les cieux et la Terre. Elle ne viendra à vous que soudainement. »

 

Par l’Heure, nous devons comprendre la fin de l’Univers. C’est donc la fin de l’Univers qui pèse dans l’espace et sur Terre. L'idée que le ciel finirait par tomber sur la Terre hantait déjà les civilisations de l'antiquité. Cette intuition forte vient sans doute entre autres de l'expérience naturelle de la gravitation. En effet, pourquoi les étoiles ne toment-elles pas sur la Terre ?

En fait, point de vue scientifique un lien très clair est établi depuis près d'un siècle entre la densité de l'Univers, sa cohésion, sa topologie et son devenir. Selon l’organisation de la matière en son sein, il devra arriver à son terme plus ou moins vite. Cela du fait que l'énergie de l'expansion -à comparer avec : (Cor. LI : 47), nous y reviendrons- aura d'autant plus de mal à contrer la gravitation universelle que l'univers contient plus de matière en son sein – alors que la gravitation tend à rassembler chaque région du ciel en une seule masse unie, écrasée sous son propre poids. En 1922 Alexander Friedmann et George Lemaître établirent séparément la théorie standard du big bang, déterminant la topologie de l’Univers en fonction de sa densité ; cette théorie a évoluée vers de nouvelles pistes d'un univers à la fois très dense et ouvert ou hyperbolique semblant montrer que les modèles de Friedmann-Lamâitre étaient insuffisants, mais le principe de base restait correct : l’organisation de la matière au sein de l’Univers va déterminer son devenir. La gravitation tend à rassembler chaque portion d’espace pour l’écraser sous son propre poids.

Une relation inextricable entre la gravitation et l'expansion pousse en fait la matière à s’agglutiner par régions séparées. La fin pèse donc bien littéralement sur les cieux et la terre dont la matière finira logiquement par s’agglutiner par zones séparées pour s’effondrer. Ce qui serait comparable à la fin de l’Univers dont parle le Coran dans ces versets –voir (Cor. p.331/104 XXI) : « Et le jour ou Nous plierons le ciel, comme on plie les rouleaux des livres. Comme Nous avons commencé la création Nous la rendrons. » ; Les galaxies vont s’écraser de proches en proches et s’enrouler les uns dans les autres en spirales comme des rouleaux de papiers –voir commentaires et illustration infra. A l’échelle de la Terre, la chute d’un astéroïde peut être considérée comme une partie de cette fin cosmique dont les régions séparées s’effondrent; (Cor. p.525/35-6,44 LII) : « S’ils voient des fragments du ciel tomber ils disent : - ‘ Des nuages durcis ‘ ; Laisse-les donc, jusqu’au jour où ils seront foudroyés. ». A l’échelle du temps astronomique, le phénomène de la chute d’un astéroïde sur Terre peut être effectivement considéré comme un détail de l’effondrement gravitationnel par régions.

La force qui pousse l’univers à s’étendre est telle que la vitesse d’expansion est accélérée. Les galaxies et autres structures doivent contrer cette super force pour continuer à exister. La magnitude du big bang a été étonnamment précise, de sorte que l’Univers subsiste dans le temps ; comparer avec : (Cor. p.266/85 XV) & (Cor. p.407/25 XXX), un équilibre a été établi (Cor. LV : 7), (Cor. XXII : 65) & (Cor. XXXV : 41) et l’Univers est plutôt homogène (Cor. p.584/28 LXXIX) & (Cor. p.5/ 29 II). Les régions éloignées de l’espace possédant des structures unifiées semblable à la Voie Lactée, subiront finalement ce que nous pouvons raisonnablement appeler une déchirure gravitationnelle -comparer avec : (Cor. p.532/33-8 LV) - puisque les super amas et amas de galaxies seront trop éloignés les uns des autres pour maintenir leur cohésion en un tout uni -, les étoiles et leurs lumières traversant l’espace-temps à la vitesse de la lumière s’effaceront -comparer avec : (Cor. p.580/8-10 LXXVII)- et finalement le ciel sera écorché de toute matière : (Cor. p.586/1-11 LXXXI), car toute sa matière s’évanouira dans une infinité de minuscules trous noirs – selon les prédictions quantiques.

Nous traiterons de toutes ces phases prévues en astrophysiques au cours de notre travail. Nous avons comparé supra de façon rapide certains extraits du Coran avec ces conclusions scientifiques, nous préciserons le moment venu que là non plus, il n'y a pas à chercher de mystère, en fait des explications tout à fait rationnelles peuvent tout spontanément conduire à des raisonnements similaires. Et plusieurs points ne sont encore une fois pas spécifiques à la cosmogonie coranique et lui ont préexisté.

 

A-7. 192/36 IX Le système solaire a évolué avant de se stabiliser :

« Le nombre de mois auprès de Dieu est de douze, dans la prescription de Dieu du jour où Il créa les cieux et la Terre. »

 

Il est difficile d'imaginer comment un arabe de la péninsule désertique d'Arabie au Moyen-Âge pouvait concevoir comment les astres se sont organisés par rapport à la Terre. Quand donc le système solaire a été stabilisé comme aujourd’hui ? Un hadith est rapporté selon abû Bakra, selon ce hadith le prophète aurait dit : « Le temps a fait un cycle complet pour redevenir comme il était initialement lorsque Dieu créa les cieux et la Terre. L’année est de douze mois, dont quatre sont sacrés. » -Livre du début de la création d’el-Bukhârî.

Il se peut que ce passage du Coran et ce hadith fassent allusion au fait que les arabes ajoutaient ou retiraient un mois lunaire pour adapter le calendrier lunaire avec le soleil et les saisons. Mais il y a vraiment eu un bouleversement dans le système solaire avant que celui-ci se stabilise comme il est actuellement.

Quatre chercheurs ont réalisé un modèle cohérent sur l’histoire de la formation du système solaire. Alessandro Morbidelli, Kleomenis Tsiganis, Harold Levison, et Rodney Gomez. Ils ont fait une simulation informatique en été 2004 qui réussit à expliquer de façon limpide l’enfance du système solaire, du moins depuis le moment où la nébuleuse qui est à l’origine de notre système solaire s’est dissipée en bonne partie -nous parlerons du verset : (Cor. XLI : 9-12) et d'un autre parallèle possible plus loin. Des traces de cette nébuleuse continuent en partie d’exister dans les environs du soleil - aussi dans la Voie Lactée. Ils ont établi que les grosses planètes, Uranus, Neptune, Saturne et Jupiter devaient être plus proches du soleil et avoir des trajectoires circulaires pour pouvoir demeurer dans leurs orbites plus de 600.000.000 d’années, date depuis laquelle la Terre existait depuis quelques 540.000.000 d’années. Il ont déduit qu’une ceinture que nous pouvons nommer, de « planétésimaux », devait s’être formé aux confins du système solaire, fait d’objets de tailles allant de quelques mètres à des centaines de kilomètres de diamètre, inaptes à former des planètes. Elle se trouverait à l’emplacement actuel de Neptune. Et il devait arriver que Neptune perturbe son environnement de sorte à faire chuter des objets vers le soleil ou à les expulser loin du système solaire.

(La lune aurait pu être éjectée vers notre planète à cette époque.) Et, les simulations ont montré que quand Saturne faisait une révolution autours du soleil pendant que Jupiter en faisait deux, une résonance 2 : 1 provoquait des perturbations gravitationnelles graves, de sorte qu’elles ont pu rendre les orbites elliptiques en 100.000 ans au point de provoquer les changements de position entre Neptune et Uranus. La ceinture de Kuiper serait faite des restes de cette ceinture de planétésimaux originelle. Les planètes se seront ainsi soudainement éloignées de deux fois leur distance d’auparavant par rapport au soleil. Le système solaire aura commencé à se stabiliser à partir de 750.000.000 d’années. Leur modèle demande une confirmation au sujet des Troyens rôdant dans l’orbite de révolution de Jupiter qui devrait être possible en 2015.

Concernant les mois lunaires, des découvertes modernes ont également été faites. La lune serait vieille de plus de 4,5 milliards d'années, ce qui signifie qu'elle rivalise effectivement avec la Terre datée également vers 4.500.000.000 d’années en ancienneté. L’étude des roches récupérées dans les mers lunaires qui ont été rapportées lors des expéditions des astronautes montrent que celles-ci se sont formées pendant que les roches fondues se solidifiaient, il y a de 3.160.000.000 d’années à 3.960.000.000 d’années. Le Coran fait étrangement part d’un éclat scintillant de la lune ; voir : (Cor. p.283/12 XVIII). Ces roches lunaires présentent des similarités avec le basalte de notre planète découlant du volcanisme. Et les montagnes lunaires indiquent qu’elles ont pu être constituée de roches effusives plutoniques, l’anorthose principalement composé de plagioclase. Soutenant la thèse de la formation par collision.

William Ward et Robin Canup, deux chercheurs Américains ont publié à la fin du siècle dernier dans la revue Nature (vol. 403), des explications au sujet de la formation de la lune. Ils ont étudié la question, partant de la théorie développée supra de la formation de la lune par la collision d’une planète avec la Terre. Or, la lune a une inclinaison de 10° du plan de révolution de la lune par rapport à l’équateur de la Terre, alors que les lunes des autres planètes sont en plan avec l’équateur de leurs planètes mères. Les scientifiques ont émis l’hypothèse que les ondes gravitationnelles de la lune seraient entrées en résonance avec le disque de poussière dû à la collision de sorte à faire osciller la lune jusqu’à obtenir cet angle le temps que la poussière se dissipe. Les formes de vie cellulaires vieilles de 3.500.000.000 d’années ont été décelées qui sont déjà des cellules possédant les caractéristiques des cellules actuelles et même capables de photosynthèse, vers 2.700.000.000, ce qui suggère même des formes de vies plus simples sur Terre encore bien avant. Les planètes ont tendance à se stabiliser en fonction de l’effet de marrées, et la Terre a dû être bouleversée lors de la chute de cette énorme planète en tangente sur elle avant de se stabiliser graduellement depuis.

La Terre et la lune auraient donc été formées en parallèle. Le temps a donc fait une révolution pour qu’actuellement un an fasse 12 mois lunaires, comme Dieu l’avait décrété avant la création par la bouche du Messager. Il est étonnant que l'intuition spontanée d'un homme simple mais méditatif, ignorant sans doute tout des grandes théories cosmogoniques qui hantaient les grands penseurs grecs de l'antiquité puisse apparemment arriver à des raisonnements si originaux, et si proches de la réalité.

 

A-8. 208/5 X Soleil=lumière, Lune=clarté :

« C’est Lui qui, du soleil a fait une (chaude) lumière et de la lune une clarté. »

 

Cela peut sembler étonnant avant raisonnement, et des musulmans se sont empressés d'y déceler un miracle du Coran. Or qui, mieux qu'un arabe du désert pouvait sentir jusqu'au fond de son âme la différence entre la lumière brûlante du soleil et la lumière fraîche et froide de la lune ? Le soleil émet de la lumière et la lune la réfléchit sans en produire. L’albédo de la lune est pourtant faible, puisqu’il est de 0,083, ce qui signifie qu’il réfléchit 8,3 % de la lumière qu’elle reçoit du soleil. Les termes « ziyâ » et « nûr » que le livre sacré utilise respectivement pour le soleil et la lune est dans ce sens d'une très grande évidence. Car le mot « ziyâ » comprend la chaleur produite pour fournir cette lumière alors que le mot « nûr », non.

Le soleil est le lieu de réactions thermonucléaires d’une extrême puissance. La fusion de l’hélium, de l’hydrogène, du deutérium et du lithium ainsi que des éléments plus lourds issus de l’explosion de la première génération d’étoile produit la lumière et la chaleur que nous ressentons sur Terre. La lune a été formée depuis les gaz et la poussière de l’explosion de la même étoile, mais sa petite masse a fait que seul le cœur de notre satellite continue de produire de la chaleur. Nous avons déjà évoqué plus haut que la lune aurait été également incandescente dans le passé et y reviendrons. En effet, si le soleil du désert brûle, pourquoi la lune qui est presque aussi grosse que lui vu depuis la Terre est elle froide, aurait-elle refroidit ?

Si les mouvements de convection des sous-sols terriens ne généraient pas un puissant champ magnétique qui refoule les violents vents solaires, la terre serait sans doute même invivable. La rotation relativement rapide de la Terre d’environs 24 heures permet également à la Terre de se refroidir. Période qui a forcé le cycle circadien à s’inscrire également dans ce cycle de temps de façon très fidèle.

 

A-9. 213/39 X Ils n'embrassent pas les versets de leur science :

« Bien au contraire, ils ont traité de mensonge ce qu’ils n’embrassent point de leur savoir, tandis que leur explication ne leur est pas parvenue. »

 

Cette réflexion coranique rejoint fidèlement, une des plus importantes conclusions en sciences c'est que toutes les lois, toutes les théories et tous les modèles développés par les hommes sont toujours limités et ne sont jamais vérifiés absolument dans la réalité physique. Chaque nouveau modèle, loi ou théorie est plus « global » que les précédents. Cela constitue même en réalité un des plus grands arguments des critiques en philosophie des sciences.

Dans l’encyclopédie Encarta 2006 nous lisons ceci à ce sujet dans la rubrique « Philosophie des sciences » : ‘‘Un des problèmes centraux de la philosophie des sciences est de savoir comment il est possible de tirer des lois générales à partir de l'observation des phénomènes, qui, aussi soigneuse et répétée qu'elle soit, n'offre jamais plus qu'un savoir particulier. En fait, les philosophes des sciences se demandent comment l'induction, c'est-à-dire l'inférence du particulier au général, est possible. La moindre généralisation empirique, par exemple celle qui affirme que l'eau bout toujours à la même température, excède déjà ce que l'on peut strictement déduire des faits. Or, si les théories scientifiques n'allaient pas au-delà des faits qui les étayent, elles n'auraient guère d'utilité. Elles ne pourraient pas satisfaire à l'une de leurs principales vocations, qui est de prédire le cours de la nature, et n'auraient aucun pouvoir explicatif. ’’

La science se subdivise en catégories diverses, en fonction du degré de fiabilité des connaissances acquises. Par exemple, une observation directe est une réalité momentanée. Si elle est non répétitive, sa réalité ou plus précisément, l’acceptation du témoignage de sa réalité dépendra de la fiabilité de la personne qui rapportera l’observation et de la description des conditions dans lesquelles l’observation a été constatée. Si un événement est répétitif, il sera possible de projeter dans le futur sa répétition. Mais, cette loi ne sera qu’empirique, puisque pour pouvoir attester que l’événement se répétera il nous faudra en réalité comprendre et surtout être capable d’expliquer dans les détails la chaîne des causalités qui aboutit in fine à la concrétisation de l’événement considéré. En effet, une défaillance ou une variation à n’importe quel niveau de la chaîne de causes à effets pourra empêcher l’événement de se produire à nouveau. Et paradoxalement, la première catégorie de lois et de théories est quasi absolue dans les sciences exactes. Puisque nous n’avons que des connaissances empiriques non approfondies des événements dans les domaines de la chimie : - aucune théorie absolue n’existe qui soit apte à expliquer ce qu’est finalement un atome avec une théorie complète ; de même que dans l’embryogenèse : - les mécanismes qui permettent à la cellule unique de devenir un organisme complexe nous échappent dans une très large mesure ; dans le domaine de la biologie : – les mécanismes précis qui ont permis l’émergence de la vie, les mécanismes ayant permis son adaptation constatée dans son environnement variable, les mécanisme finaux réalisant les gestes innés etc. nous échappent encore scientifiquement ; et il en est de même dans les domaines de la géologie et de l’astronomie : – où les théories se fondent sur des connaissances parcellaires dont les sauts logiques permettant de combler les lacunes en connaissances acquises et observationnelles manquent encore une fois cruellement. Par exemple la datation des objets les plus éloignés de l’univers dépend de la stabilité des supernovas. Une découverte qui démontrerait que les supernovas moins massifs faisant jouer la masse d’une étoile jumelle peut faire varier nombre de constatations en matière d’astrophysique. Comme cela a été le cas après l’observation de la supernova SN 2003 fg par le télescope Canada France Hawaï (CFHT) ; les scientifiques se sont penchés sur le problème. Il semblerait que dans ce cas-ci, la masse de l’étoile aurait été alimentée par sa voisine ayant ralenti sa fin et permis à sa masse d’atteindre 2,2 masses solaires, au lieu de 1,43 masses solaires comme le suggère la masse critique de Chandrasekhar.

En étudiant la quasi-totalité des lois et théories scientifiques, nous constaterons que les sciences contemporaines sont encore empiriques et incomplètes. La sagesse veut donc qu’un esprit scientifique connaisse le domaine de crédibilité et le niveau de fiabilité des théories actuelles suivant le principe universel du doute scientifique. Ce passage du Coran est donc une réalité absolue. De même, les quatre principes de la méthode de René Descartes (1596-1650) figurent à l’identique dans le célèbre ihyâ’i ulûmud-dîn du savant philosophe M. Ghazali (1058-1111) quatre siècle avant le philosophe français, que ce passage du Coran peut avoir inspiré au philosophe musulman.

 

A-10. 215/61 X Le poids d'un rien (zarrah) et plus léger :

« Tu ne te trouveras dans aucune situation, tu ne réciteras aucun passage du Coran, vous n’accomplirez aucun acte sans que Nous soyons Témoins au moment où vous l’entreprenez . Il n’échappe pas à Ton Seigneur le poids d’un rien sur Terre ou dans le ciel, ni un poids plus petit ou plus grand qui ne soit inscrit dans un Livre Explicite. »

 

Le mot « zarrah » signale en arabe ce qu'il y a de plus infime. D'ailleurs les penseurs arabes qui ont traduit les atomistes grecs ont choisi ce mot pour traduire l'idée d'atome. En H. 378, un docteur du Caire nommé ‘Ali ibn Sulaiman écrivait déjà dans sa Rissâla : « La possibilité de la fragmentation des corps matériels n’a pas encore été achevée. Si nous n’avons toujours pas fragmenté d’avantage ce soit être dû au fait qu’il nous manque un moyen de le réaliser. ». Cité par S. Hunke dans Le soleil d’Allah se lève sur l’Occident. Ce terme zarrah est même plus précis que le mot atome utilisé en physique actuellement, qui représente lui, un élément particulier comme le fer, l’or, etc., qui vient du mot grec atomos, indivisible. Car l’atome a été divisé en particules nommées neutrons, positrons (et électrons), eux mêmes constitués d’éléments plus petits nommés les quarks. Donc l'idée d'entités matérielles insécables a déjà été imaginé en Grèce Antique des siècles avant Muhammad, même si l'usage du mot zarrah dans le Coran n'est pas du tout un néologisme, un aspect original dans ce passage est l'attribution d'un poids à cette plus petite quantité envisageable. Ce qui a été démontré après l’élaboration de techniques très sophistiquées. Un raisonnement que l'on pouvait envisager intuitivement mais que la science confirma assez tardivement. Le poids est la mesure de la force d’attraction de la Terre sur un objet en fonction de sa masse. Or, même un neutrino, qui est jusqu’ici le plus petit élément physique conçu et démontré comme existant, a une masse. Le changement de forme des neutrinos démontré, a étonné le corps des scientifiques, car si sa masse est infime, le nombre incalculable de ces leptons attribuait à l’Univers une masse importante. Cela n'allait pas de soi.

Rappelons-nous, suivant la théorie électrofaible qui fut élaborée dans les années 1960 par trois physiciens, -deux américains (Steven Weinberg et Sheldon Glashow), et un pakistanais (Abdus Salam), et sa démonstration mathématique par deux savants Néerlandais (Martinus Veltman et Gerard’t Hooft) à l’Université d’Utrecht en 1970, il existerait un type de particules encore introuvables nommés bosons de Higgs qui sont censés déterminer la masse des particules en fonction du temps qu’elles ont été en contact dans l’espace-temps. La théorie prédisait des bosons W et Z qui véhiculeraient la force faible que nous avions détectés au CERN en 1983.

Nous hésitons au sujet de la forme de particules des atomes qui sont parfois représentés comme étant faits d’ondes, mais leur poids est une réalité observée directement. Jusqu’ici, même le plus infime des particules connues « les neutrinos » ont une masse. En poussant le raisonnement pouvons-nous extrapoler par-là l’existence de la plus infime partie de toute chose existante n’ayant plus de poids ou ayant un poids nul (voire négatif) tel que des ondes ou cordes ?

Selon la neurobiologie, même la pensée et les sentiments produisent des réactions matérielles ou bien elles sont simplement produites de façon matérielle ; flux électriques ou moléculaires, des hormones, neurotransmetteurs : comme la sérotonine, les endorphines, la dopamine, l’acétylcholine, la noradrénaline, l’acide gamma-amino-butyrique (ou GABA), le glutamate, les enképhalines etc. trahissent notre plus profonde intimité et même nos pensées et intentions intimes rejoignent cette description du Coran. Qui est une particularité des croyances sémitiques d'une âme charnelle, l'idée d'une âme désincarnée différent du concept égyptien, juif antique ou arabe ancienne se trouve notamment en Grèce Antique et chez certains hindouistes. Dans ce sens, le Coran il n'y a pas réellement quelque chose de si étonnant à ce que le Coran décrive les sentiments comme des objets quantifiables. L'abstraction chez les arabes était assez rudimentaire. Ainsi le Coran évoque-t-il un poids à l’idée de nos pensées profondes et intimes. Ainsi qu'aux atomes.

En outre, la découverte -par un corps de scientifiques rassemblés dans les efforts audacieux de révolutionner l’étude du cerveau humain- du rôle des astrocytes présents dans la glie du cerveau –cellules gliales- dans le fonctionnement de l’encéphale, a prouvé que notre fonctionnement cérébral n’est pas restreint au tout neuronal. La partie imposante de l’organe de la pensée fonctionne donc chimiquement au lieu d’électriquement comme c’est le cas avec les neurones. Voir les études dirigées pas Andrea Volterra.

 

A-10.2 221/5 XI La vision limitée chez l’homme et l’observation possible à travers des obstacles dans l’infrarouge ou avec des ultrasons :

« N’est-ce pas . Ils replient leurs poitrines afin de se dissimuler de Lui. N’est-ce pas ? Lorsqu’ils se couvrent de leurs vêtements, IL sait ce qu’ils cachent comme ce qu’ils divulguent. Il est vraiment en connaissance de ce que recèlent les poitrines. »
 

Le fantasme humain de voir derrière les murs ou des couvertures n'est encore une fois pas propre au Coran. D'autant plus que cet extrait parle de Dieu omnipotent. Les humains ne peuvent voir le monde que dans une marge très restreinte des émissions d’ondes. Alors qu’en réalité l’Univers est constitué principalement de vide. Toute la matière de l’Univers dans son ensemble peut se condenser en un seul point. Les atomes sont constitués d’espaces vides où se trouvent des particules très distantes les unes des autres à leurs échelles.

Ce verset suggère cependant qu’il est possible de voir derrière des couvertures, ce qui est de fait possible en partie pour les humains avec l’observation dans l'infrarouge ou avec des ultrasons. Ce verset a aussi cela d'étonnant pour une personne qui ignore le manque d'abstraction typique chez les arabes du désert, que les sentiments ont un effet physique derrière les habits. Voir explications du verset supra.

Désormais nous avons des moyens de deviner certains sentiments des personnes via des encéphalogrammes et l’étude hormonale qui dénoncent les émotions.

 

A-11. 222/7 XI L'océan quantique ou de micro cordes dont l'Univers a été formé – avant le big bang ou juste après :

« C’est Lui Qui a créé les cieux et la Terre en six périodes alors que Son Trône était sur les eaux. »
 

Bateau de procession céleste de Ramsès II Spacionaute

A gauche, Barque de procession symbolisant Ramsès II traversant les cieux pour atteindre Amon. En Égypte Antique le ciel est fait d’eau et on le traverse en bateau. (Temple d’Abydos). A droite photo d’un spationaute « flottant » dans l’espace.


Le Coran évoque une origine de l'univers où il y aurait un océan de mâ ; ce terme qui est traduit par « eau » en référence à son sens commun et rejoint encore une fois la cosmogonie égyptienne de l'Antiquité et englobe un concept beaucoup plus vaste en réalité. Le Coran utilise le même terme « mâ » ailleurs pour le semence : (Cor. LXXXVI : 6-7), le Messagerutilise ce même mot pour désigner la salive selon les écrits anciens. D’un point de vue sémantique, cela est d’une importance capitale. Le Coran ne dit-il pas que les astres « nagent » : (Cor. 32-3 : XXI) ? En Égypte Antique aussi, l’on imaginait notre élévation céleste en barque, comme cela était représenté dans les tombes des personnes embaumées représentant leur départ vers le Paradis. Or l'espace est composé de vide quantique et est bizarrement fort semblable à la substance initiale ayant possiblement précédé l'Univers et qui est appelé ici « eau » de façon très clairement métaphorique.

En absence de gravitation, les spationautes flottent dans le vide quantique tout comme dans l’eau. Le vide quantique se déforme, comme l’eau, en fonction de la masse des objets qui se trouvent dedans. Celui-ci a une densité, que les physiciens peinent encore à définir. Bref, à de nombreux égards l’espace est vraiment comme l’eau. En réalité, un océan de cordes ou un faux-vide quantique aurait pu exister avant l'Univers sensible et y avoir servi de substance. Lorsqu'on interrogea le prophète - selon la tradition - sur ce dont a été créé tout, il aurait répondu spontanément : - D’ « eau ».

A partir de la toute première minute après le big bang, la densité de l’espace en naissance aurait de même été proche de celle de l’eau. La lumière y était coincée et l’obscurité était omniprésente à travers tout l’Univers jusqu’à 380.000 ans plus tard ; là la lumière fut enfin libérée selon les observations.

En bref, il est si difficile de décrire ce monde de cordes vibrantes ou ce faux-vide, que les astrophysiciens eux-mêmes parlent parfois d'océan, de mare ou de mer, comparant les ondes aux vagues sur les eaux et parlant de fluctification. Concrètement, nous flottons dedans comme dans de l'eau, elle est transparente au même titre que l'eau.

Et il faut croire selon les spéculations de plusieurs spécialistes que notre Univers est issu d’un espace quantique comparable au vide de l’espace. Ce que semblent indiquer plusieurs théories récentes au sujet de l’avant big bang. Citons à présent certaines des hypothèses –aucune n’est encore confirmée- sur la question de l’avant big bang, puisque le Coran en parle dans ce passage.

* Hypothèse 1 : Certains physiciens avaient imaginés un univers qui s’étend et s’écrase sur lui-même (big-crunch) indéfiniment. Cette hypothèse a été abandonnée comme il a été démontré que l’expansion de l’Univers avait une vitesse croissante et exponentielle ? Autrement dit, la gravitation n’aura probablement jamais l’occasion de tout rassembler comme la force d’expansion est trop grande. Certains n'ont néanmoins pas encore totalement abandonné cette possibilité.

* Hypothèse 2 : Nous avons également parlé plus haut de la théorie exotique d’Andrei Linde qui suppose que l’Univers est né d’un big bang initial et s’est démultiplié par les trous noirs qui ont fait naître une infinité d’univers dont le nôtre serait sorti par l’une des « portes » . Or, tous les scientifiques ne soutiennent pas que les trous noirs sont des passages vers d’autres univers séparés du notre dans le temps et dans l’espace –voir supra.

Hypothèse 3 : Rappelons-nous également l’approche de la théorie des cordes consistant en l’hypothèse de l’existence d’un espace antérieur au big bang où existeraient de petites cordes vibrantes, un univers très dilaté possédant dix dimension infiniment petites. Les cordes se seraient fluctifiées jusqu’à former un trou noir qui aurait donné plus tard le big bang. Des physiciens ont initialement imaginé ses cordes pour des impératifs techniques qui leur permettrait en fait d’éviter la question de l’infiniment petit stoppant la possibilité de falsifier la théorie, or si les cordes existent, nous devrions observer des cordes géantes prévues dans les calculs de ce groupe de physiciens. Ces ondes gravitationnelles datant d’avant le big bang ont été observéesfin 2019. D’autres hypothèses, plus ou moins esthétiques ou intelligibles, fondées sur l’idée de cordes flottant dans dix dimensions sont également faites que l’expérimentation pourrait affiner ou infirmer dans le futur.

* Remarque importante : Toutes ces théories formulées par des groupes distincts de cosmologistes citées supra se valent à peu près, or aucune n’est vérifiée à ce jour. En fait, à l’heure qu’il est, l’avant big bang tient toujours de la métaphysique. Et la plupart des astrophysiciens s’arrêtent avant ces spéculations. D’ailleurs, à l’échelle infinitésimale le temps s’annule, et la gravitation qui attire les objets l’un vers l’autre se voit annulée ; alors les objets se mettent à s’éloigner les uns des autres en se repoussant – cela pourrait expliquer l’inflation de l’univers naissant qui était très petit. C’est ainsi que la plupart des physiciens se refusent même à élaborer des spéculations sur l’avant big bang et acceptent l’apparition de l’Univers à la barrière de Planck : 10 exp -43 secondes, comme la limite accessible. En fait, selon un petit groupe de physiciens cet océan quantique serait né depuis un instanton ; l’instanton est un objet physique décrit par la pure mathématique sur base du formalisme quantiques. Un effet de tunnel propre à la physique quantique aurait pu permettre à l’univers quantique de naître depuis « ! rien du tout !». Après quoi, une « fluctuation » dans ce vide quantique aurait pu donner forme à notre univers présent par un big bang. Tout cela selon des lois établies et décrites par la physique quantique.

Carlo Rovelli, spécialiste en gravité quantique précise que le temps disparaît pour cela des formules quantiques à l’échelle de l’infiniment petit. Le temps est créé lors du big bang en même temps que l’espace et la matière. Selon l’approche du savant italien susmentionné, l’espace-temps lui-même serait quantifié étant lui-même initialement formé de boucles de champs gravitationnels. Autrement dit la réponse à la question : « Qui avait-il de l’univers juste avant le big bang », serait : « Rien du tout ». L’approche la plus évidente est de s’arrêter au moment ou la physique de l’univers est engendrée dans le processus du big bang également selon la plupart des physiciens. Du moins jusqu’à ce que des observations indiscutables –telle que l’expansion de l’univers démontrant l’origine de l’univers dans le temps a été observée directement- soient réalisées confortant une nouvelle théorie plus avancée.

Selon un philosophe musulman, l’eau évoquée dans ce passage du Coran serait en fait le lieu physique agité par la Puissance Éternelle de Dieu. La plongée dans les profondeurs de la matière nous a révélée comme la matière est composée de molécules, les molécules d’atomes, les atomes de particules, et que ces particules ont également des propriétés ondulatoires. A cette échelle le temps s’annule et seuls des calculs existent où tout devient pure mathématique. Un aubaine pour les mystiques.

 

A-12. 249/2 XIII L'énergie du vide et l’expansion de l’Univers - Un terme dans le temps pour le soleil et la lune.

« Dieu est Celui Qui a dressé les cieux sans pilier que vous verriez ; et Il S’est établi sur Son Trône et a soumis le soleil et la lune, chacun poursuivant sa course jusqu’à un terme dénommé. »

 

Le problème de la gravitation universelle ne date pas d'hier. Newton lui-même devait expliquer pourquoi la gravitation ne fait pas que les étoiles s'écrasent finalement les unes contre les autres. En fait, il existerait une force contraire dite 'diatonique' qui est également appelée faute d'y trouver un sens plus intelligible « énergie du vide » qui serait à l’origine de l’accélération de l’expansion de l’Univers. Ce verset contredit les mythes antiques du soutient du ciel par une déesse, par des montagnes –croyance bédouine- ou par un taureau. Il rejoint cependant des mythes de la région sur la crainte que les étoiles tombent.

De même, l'idée de concevoir une fin pour les astres n'est pas propre au Coran. Désormais, des dates sur la fin des étoiles par types sont avancées selon des calculs scientifiques. La compréhension arabe primitive du Coran permettrait-il de concevoir une échelle de temps aussi importante, sans doute que non. Pourtant, le Coran semble situer ces événements dans un futur plus ou moins lointain, décrivant des événements qui sont indépendants du Jugement Dernier sur Terre après la disparition de toute vie sur Terre et censés donc avoir lieu dans un futur aussi lointain : (Cor. p.286-7/49-51 XVII).

 

A-13. 262/14-5 XV S'ils pouvaient traverser les portes du ciel, ils n'en croiraient pas leurs yeux :

« Et même si Nous leur ouvrions une porte du ciel et qu’ils pussent y monter, ils diraient : - Vraiment nos yeux ont été voilés. C’est plutôt que nous sommes des gens envoûtés. »

 

Nous avons déjà abordé le mythe chamanique et égyptien de portes célestes. Et souligné un parallèle philosophique entre les deux concepts. Si nous pouvions traverser les trous noirs et entrer dans les mondes parallèles ; Ou bien, si nous pouvions voyager peut-être dans des régions fort éloignées de notre Univers ou emprunter les passages gravitationnels de l'Univers pour accéder à des distances fort importantes, nous serions troublés. Qu’y a-t-il au-delà des limites de l’Univers observable ? Que découvririons-nous si nous pouvions y accéder ? Peut-être une infinité d’êtres vivants peuplant l’immensité de l’Univers : (Cor. p.486/29 XLII) ?

Cela rappelle donc les ascensions et les passages à travers des portes étroites de chamans à travers le monde entier et la croyance similaire en Égypte Antique où le Prêtre qui ouvre les portes du ciel passait de ciel en ciel jusqu'à Amon, rencontrant des ancêtres. Muhammad aurait fait selon les croyances musulmanes une ascension à travers des portes célestes et aurait rencontré Abraham, Moïse, Adam, Jésus etc. –voir el-Bukhârî : 447, Tirmizhî: 3563. Même si selon certains penseurs musulmans, dont abû Bakr, cette ascension fût spirituelle, c’est-à-dire avec un corps spirituel, sans doute l'homme de raison qu'était abu Bakr avait-il quel que peine à concevoir un voyage si long dans l'espace d'une courte période ? Jusque récemment, la relativité générale interdisait également strictement une idée aussi farfelue de traverser l'Univers en entier et revenir sur Terre en un temps ridiculement court. Pourtant, il faut savoir que selon la physique moderne, il est théoriquement possible de traverser les cieux à une vitesse supérieure à celle de la lumière. Pour cela, il faudrait déformer l’espace-temps depuis un endroit précis en s’aidant d’antimatière et de superordinateurs pour « se projeter avec l’espace ». Un peu comme la dispersion de la matière avec l’espace-temps lors du big bang (la vitesse étant des milliards de fois supérieure à celle de la lumière.).

Comme nous l’avons déjà évoqué plus haut, le Messager décrivit sept portes gardées par des Anges pour traverser l’espace et aller sous le Trône Divin ; cette étrange idée n'est pas non plus encore une fois nouveau. Plusieurs prophètes bibliques et saints sont dits avoir faits des ascensions de ce type ? Il est donc drôle qu'une approche physique moderne conçoive des voyages intersidéraux à travers des portes du temps, des siècles plus tard. Certains théoriciens ont pensé que les trous noirs peuvent avoir une issue à l’intérieur même de l’Univers. L’idée de passage vers des mondes séparés relève bien sûr du formalisme de la physique théorique. Mais des scientifiques y ont fait allusion dans le cadre de théories possibles. Il est très vraisemblable que les trou-noirs ne sont pas des passages spatio-temporelles. Sans doute ce passage du Coran parle de visiter le Paradis en voyageant dans l'espace.

 

A-14. 263/16-7 XV Des constellations dans un ciel décrit en profondeur, que nous ne pouvons traverser :

« Certes Nous avons formé à l’intérieur du ciel () des constellations d’étoiles et Nous l’avons embelli pour ceux qui regardent. Et Nous l’avons protégé contre tout diable banni. »

 

Selon les croyances antiques et du Moyen-Âge, le ciel était comme une coupole et les étoiles étaient collées au plafond de cet univers, au firmament ultime. Or le Coran décrit les étoiles comme des obstacles qui empêchent les démons de fuir l'univers. L’univers prend ainsi une profondeur.

Le Coran attribue les constellations au ciel propre, comme il attribue semblablement grammaticalement le toit du ciel aussi, au ciel. La question de savoir à quoi ressemble le « bord de l'univers » est une énigme encore aujourd’hui. Mais comme la théorie évoque l’apparition de l’espace et du temps lors du big bang, la question des limites de l’Univers est loin d’être anodine. Selon la conception coranique de l'espace, nous trouvons l'idée que les constellations se situent entre la Terre et le second ciel -nous avons expliqué cela plus longuement à d'autres endroits. Les constellations sont situées dans le premier ciel –la Voie Lactée ?-, et il existerait encore six cieux superposés à celui-ci – voir explications supra. Nous n'avons pas trouvé une croyance similaire chez d'autres civilisations connues.

 

A-15. 266/85 XV Lien entre le Cosmos et son contenu :

« Et Nous avons créé les cieux et la Terre, et tout ce qui se trouve entre eux vraiment. L’Heure arrivera vraiment. »

 

Ce verset évoque la réalité concrète du monde et le fait qu’il est voué à disparaître. Un mystère qui a sans doute hanté bien des penseurs. Et cela est intéressant, puisque la matière qui constitue l’Univers n’est pas virtuelle mais persiste bien -d’un point de vue quantique- dans le temps ; or elle doit disparaître matériellement avec le temps selon les astrophysiciens. Chaque particule va finalement se désagréger le moment venu et les physiciens en sont déjà aux calculs scientifiques de la date de la fin des protons.

Comme notre cerveau et nos sens n’ont qu’un accès limité à la réalité du monde, les physiciens ont difficile à démontrer que le monde existe vraiment. Car entre la logique évidente et la démonstration scientifique il y a une différence énorme. Or, la nouvelle approche de la physique quantique qui attribue à la réalité une approche informationnelle, montre que les apparentes incohérence de la physique quantique avec le monde macroscopique comme l'intrication quantique et la contradiction apparente onde-particule se résolvent spontanément : l’information obtenue étant limitée, la réalité n’est perçue que de façon saccadée -si nous pouvions obtenir la totalité des informations la réalité deviendrait certainement et sans aucun doute parfaitement déterministe et transparente. Ce qui est interdit aux sens, selon le principe d’incertitude d’Heisenberg, qui nous interdit de connaître instantanément la position et la vitesse d’une particule sans l’influencer. Théorie informationnelle en totale contradiction avec l'école de Copenhague, qui soutient avec puissance que la réalité est non locale, même si la physique quantique permet néanmoins qu'elle soit potentiellement déterministe dans un cadre non local.

Ailleurs le Coran précise avec force philosophie que nous n’embrassons de notre savoir qu’une partie de la réalité ; (Cor. II : 255) : « . Il connaît leur passé et leur futur. Et ils n’embrassent de Sa Science que selon Sa Volonté. ». De même le Coran ajoute dans un concept métaphysique que la réalité émerge d’un ordre verbal de Dieu avant de se matérialiser immédiatement ; (Cor. LV : 49-50) : « Nous avons certes créé toute chose avec puissance et décret. Et Notre ordre ne fut que comme un clignement de paupière. ». Plusieurs intellectuels ont suivi un raisonnement parallèle, le début serait le Logos, dans le sens de l'évangéliste Jean ou d'Héraclite. Les lois de la physique théorique sont de fait si précises qu’elles rejoignent pratiquement la mathématique pure. Le passage du vide aux informations et aux ondes et puis à la matière correspond très précisément avec le principe de la création depuis un ordre divin si cher au mystiques de tant de religions différentes.

Nous ne prétendons pas ici que la physique théorique a démontré l’existence d'un démiurge, mais que la réalité physique et informationnelle rejoignent les descriptions coraniques -et celles des grand mystiques- de la création de façon originale.

 

A-16. 272/45 XVI Météore et astéroïdes :

« Ceux qui complotaient pour de mauvaises choses sont-ils à l’abri de ce que Dieu les engloutisse en terre ou que leur vienne le châtiment d’un coté qu’ils ne comprendraient point ? »

 

La Terre est entourée d'un monde de météorites qui ne demandent qu'à la visiter. Il est très difficile de prévoir quand l'une d'entre-elles va chuter. Comme la Terre est sphérique et entourée de tous les côtés, la menace est d'autant plus imprévisible que les distances n'ont pour ainsi dire pas de fin. Parfois, une série d'objets célestes liés gravitationnellement entre-eux ont un centre de gravité qui vacille donnant à l'ensemble une trajectoire aléatoire impossible à prédire. Ces astéroïdes voisins en arrivent à se positionner les unes contre les autres et ne forment qu’une seule masse unie, composite. Si nous pouvions les atteindre –par exemple avec un missile-, elles se disperseraient, mais se rassembleraient par la gravitation pour de nouveau une masse unie. Sans oublier que les autres objets du système solaire influenceraient également la trajectoire d’un supposé objet s’approchant de la Terre.

Le fait que le Coran nous expose un modèle de planète Terre sphérique (nous en parlerons plus loin) n’est pas si étrange en réalité. La forme sphérique de la Terre était déjà conçue intellectuellement dans la haute antiquité grecque par Pythagore par simple souci d'esthétique. En effet, si Aristote (384-322 av. J.-C.) défendait l’idée d’une Terre en forme de disque, Pythagore (v. 570-v. 490 av. J.-C.) défendit cette thèse de la forme sphérique dès le VIe  siècle avant Jésus-Christ par souci d’harmonie.

Effectivement, le Coran reprend le modèle demi sphérique de la Terre existant à son époque qu'il multiplie par deux en parlant de deux Levants et de deux Couchants : (Cor. p. 532/17 LV) ; que certains ont conçu de façon erronée comme les deux points ultimes où se lève et se couche le soleil le long de l'horizon, ignorant que la planète était sphérique. Alors que sur une année, le soleil parcourt respectivement tous les points se situant entre ‘’ces deux points’’ au fil du temps, comme l'axe de rotation de la Terre bouge graduellement. La seule façon pour qu’il puisse exister deux Levants et deux Couchants, tant que le soleil ne se lève pas à contre sens, est que le Levant d’une région devienne le Couchant d’une autre, et le Couchant d’une région, le Levant d’une autre – voir également : (Cor. XVIII : 17). Un hadith rapporté dans el-Bukhari décrit le Messager en train d'enseigner à un de ses compagnons que le soleil qui se couche ressurgit au levant dans un mouvement continu. On peut penser que pour le prophète, la Terre était donc sphérique, en comparant ce hadith, s'il est vraiment du Prophète, avec ce passage du Coran.

 

A-17. 275/77 XVI L'heure - son début - sera bref dans sa réalisation :

« C’est à Dieu qu’appartient l’inconnaissable des cieux et de la Terre. Et l’ordre de l’Heure ne sera que comme un clignement de paupière ou plus proche encore »

 

Un astéroïde qui chuterait sur Terre, un mouvement de l'axe de rotation de la Terre, un volcan qui se réveille ou un sursaut d'humeur du soleil, et la fin commencerait. Ce verset devrait vraiment nous inciter à méditer sur le fin fil sur lequel tient la vie sur Terre. Tous les bouleversements climatiques et autres que nous y provoquons condamnent les générations futures à des difficultés croissantes pour la survie. Le Règne des dinosaures et leur subite éradication de la surface de la planète ne constitue-t-il pas un exemple éloquent ? Peut-être même que l’accélération de la vitesse d’expansion de l’Univers peut être considérée comme un témoin de la fin du Cosmos. Nous ignorons trop les limites des effets de la gravitation et les distances sur lesquelles agit celle-ci. Quelle peut être l’échelle de temps sur laquelle s’étend la destruction de l’Univers ?

Selon un hadith rapporté par Muslim, dix grands signes « devraient » présider l’avant apocalypse qui vont se suivre comme les perles d’un chapelet dont la ficelle a été rompue et qui tombent à terre à la suite les unes des autres. Il y aurait notamment une fumée emplissant le ciel, des régions de la Terre qui s’affaisseraient, des séismes puissants des années durant (Coran), la sécheresse (hadith), les jours qui se prolongeraient même jusqu’à faire un an et puis la naissance du soleil au Couchant –croyance à priori invraisemblable or, une perturbation dans la vitesse de rotation de la Terre pourrait géométriquement produire un tel phénomène astronomique. Un feu surgissant du Hidjâz qui pousserait les gens vers un lieu de rassemblement (il faut comprendre pour y être jugés), le Messager parle en fait de cataclysmes majeurs connus de longue date, mais pouvait-il connaître la lave, peut-être en a-t-il entendu parler, car la région côtière de l'Ouest Arabique est une zone volcanique. L’effondrement du mur des Gogs et Magogs et leur libération –voir infra. Le plus intéressant dans cette description de la fin du Monde selon le Messager, qui est une collection des catastrophes majeures connues à son époque, c'est que tous ces événements peuvent être provoqués par un seul et même événement : la chute inattendue d’un astéroïde sur Terre. Une prophétie poignante en réalisme en regard aux estimations scientifiques modernes.

 

A-18. 283/12 XVIII La lune ne scintille plus :

« Nous avons fait de la nuit et du jour deux signes, et Nous avons effacé le signe de la nuit (lune), tandis que nous avons rendu le signe du jour (soleil) visible pour que vous demandiez de Dieu ses faveurs, et sachiez le nombre des années et les comptes. »

 

Nous ne revenons pas sur le fait de décourager certains apologistes à utiliser notre travail comme un outil à miracle. Un arabe du désert souffrant des fureurs du soleil peut très bien imaginer une lune qui devait aussi scintiller comme le soleil mais qui aurait refroidit. Cela n'est pas en soi si extraordinaire. Or il est semble-t-il établi, que la lune aurait été autrefois incandescente en effet. Son noyau serait toujours chaud d'ailleurs. Nous pensons que la lune était une petite planète de la taille de Mars qui heurta la Terre et s'envola vers le ciel laissant la Terre en feu de même qu'elle-même devint incandescente. Les deux astres refroidirent donc en parallèle. On nous rapporte qu’ibn Abbas disait en interprétant ce verset que, selon le prophète, la lune brillait dans un lointain passé mais s’est éteinte – notamment dans le tafsîr d’ibn Kathîr. Cela se trouve de même dans d’autres exégèses plus anciens.

Selon les découvertes modernes, la lune serait vieille de plus de 4,5 milliards d'années, ce qui signifie qu'elle rivalise effectivement avec la Terre datée vers 4.500.000.000 d’années en ancienneté. L’étude des roches récupérées dans les mers lunaires qui ont été rapportées lors des expéditions des astronautes montrent que celles-ci se sont formées pendant que des roches fondues se solidifiaient, il y a de 3.160.000.000 d’années à 3.960.000.000 d’années. Ces roches lunaires présentent des similarités avec le basalte de notre planète découlant du volcanisme. Et les montagnes lunaires indiquent qu’elles ont pu être constituée de roches effusives plutoniques, l’anorthose principalement composé de plagioclase. Soutenant la thèse de la formation par collision. D’ailleurs, William Ward et Robin Canup, deux chercheurs Américains, ont publié à la fin du siècle dernier dans la revue Nature (vol. 403), des explications au sujet de la formation de la lune. Ils ont étudié la question, partant de la théorie développée supra de la formation de la lune par la collision d’une planète avec la Terre.

Comme, la lune a une inclinaison de 10° de son plan de révolution par rapport à l’équateur de la Terre, alors que les lunes des autres planètes sont en plan avec l’équateur de leurs planètes mères, les scientifiques ont émis l’hypothèse que les ondes gravitationnelles de la lune seraient entrées en résonance avec le disque de poussière dû à la collision de sorte à faire osciller la lune jusqu’à obtenir cet angle, le temps que la poussière se dissipe. Les formes de vie cellulaires vieilles de 3.500.000.000 d’années ont été décelées qui sont déjà des cellules possédant les caractéristiques des cellules actuelles et même capables de photosynthèse vers -2,7 milliards d’années, ce qui suggère même des formes de vies plus simples sur Terre encore bien avant. 

 

A-19. 286-7/49-51 XVII Nos atomes deviendront-elles finalement fer :

« Ils disent : - ‘Est-ce qu’une fois que nous serons devenus ossements et poussière nous serions vraiment créés de nouveau ?’ Dis-leur : -Devenez pierre, ou fer. Ou ce qui croît en vos poitrines (ce que vous concevez d’autre). »

 

Si la thèse de la nucléosynthèse est reconnue, il faudrait que nos cendres, qui devront devenir pierre –roche sédimentaire- si le Jour du Jugement tardait, devraient, si elles n'étaient pas ramenées à la vie, finir au cœur d'autres étoiles pour être transformées en fer et en d'autres éléments. Selon d'autres scientifiques, le fer serait produit quand deux étoiles se percuterainbsp;ent. Selon une des déductions de la physique quantique, tous les atomes devraient in fine devenir des atomes de fer au bout de 10 exposants 1500 années ; cela, selon Valérie Greffoz, dans la revue Science & Vie n°1014 . Sans doute, les hommes ont pu remarquer depuis qu'ils existent que la terre compactée ressemble à de la pierre, peut-être que pour un homme du Moyen-Âge ignorant les éléments, la pierre compactée pourrait devenir du fer ? En fait, dans un certain hadith, on fait dire au Messager que les morts descendent dans les profondeurs de la Terre de sept couches de terres. De quoi transformer la pierre en fer ?

 

A-20. 324/30,32-3 XXI Singularité, ciel protégé - Dilatation immédiate de la singularité primordiale - Les orbites.

« Ceux qui mécroient n’ont-ils pas vus que le ciel et la Terre étaient soudés en un seul tout et que Nous les avons tout de suite séparés ; Et à partir de l’eau Nous avons fait toute chose vivante. Et Nous avons fait du ciel un toit protégé. Et c’est Lui qui a créé la nuit et le jour, le soleil et la lune, chacun nageant en une trajectoire courbée. »

 

Ce passage du Coran a été le lieu d'incessants débats des concordistes. Alors que l'idée de la création de l'Univers depuis un lieu défini n'est pas du tout propre au Coran. On retrouve l'idée d'un oeuf cosmique originel au Japon et au Mali. Selon les scientifiques actuels, avant le big bang, l'Univers était contenu dans une « singularité » spatio-temporelle plus petite qu'un simple électron. Les exégètes musulmans ont traduit le mot ratq comme « collés ensembles », « entassés les uns contre les autres » –voir ibn Kathîr et Qurtubî rapportant que : ibn Abbas, el-Hasen, Ata, ed-Dahhâk et Katada –des disciples du prophète- ont expliqué que le ciel et la terre faisaient un seul tout. La tradition fait comparer cet objet à un grain de moutarde dans la main de 'Allah (abu Dawûd). La matière qui constitue actuellement la Terre et tout ce qui existe dans l'espace cosmique étaient unis dans ce noyau. Un second détail intéressant est que le verset dit textuellement « fa fataqnâhumâ », ce qui indique que l'état initial et l'expansion sont conçues par l'auteur du Coran comme très rapides - cela rappelle l'hypothèse de l'inflation, or sans doute cela tient-il au fait mystique de la toute puissance divine. Le Coran évoque ailleurs un lapse de temps pour cette création qui est inférieur à un clignement de paupière : (Cor. LIV : 49-50).

Le ciel et la Terre formaient un tout depuis le big bang jusqu’à ce qu’une nébuleuse se forme par l’explosion d’une étoile –comparer avec (Cor. p.477-8/9-12 XLI). Après cela le soleil et ses planètes se formèrent progressivement. Voir également, au sujet des bouleversements des positions des planètes, les explications au sujet du verset : (Cor. p.342/17 XXIII). Le Coran décrit ailleurs plus précisément cette séparation finale du ciel et de la Terre dans ces termes, (Cor. XLI : 9-12) : « Dis : ‘ Renierez-vous Celui Qui a créé la terre en deux périodes, et Lui donnerez-vous des égaux ? Tel est le Seigneur de l’Univers. C’est Lui qui a fermement fixé les montagnes au-dessus d’elle, l’a bénie, et lui a assignés ses ressources alimentaires en quatre périodes, pour ceux qui t’interrogent. Il S’est de même établi au ciel qui était en fumée et lui dit, ainsi qu’à la Terre : ‘Venez tous deux, bon gré, mal gré’. Tous deux dirent : ‘ Nous venons tout obéissants’. Il décréta d’en faire sept cieux en deux périodes et révéla à chaque ciel sa fonction. Et Nous avons décoré le ciel terrien (le premier ciel) de lampes (les étoiles) et l’avons protégé. ». La Terre a été vraiment formée en deux périodes, une première étoile s’est formée qui a explosé formant une nébuleuse, ensuite vint le tour pour le soleil et les planètes de se former et de prendre leurs places. La nébuleuse se transformant fit place au système solaire dont les orbites, dont celui de la Terre, ont évoluées d’une forme circulaire en une forme elliptique (deux périodes). Les étoiles apparurent in fine derrière la poussière s’évanouissant du ciel environnant de la planète Terre, décorant le ciel du système solaire. Il est incohérent d'essayer de coller ces découvertes concrètes sur ce passage, car il est plus raisonnable de penser à deux périodes dans l'ensemble des six périodes sans précision supplémentaire. Les exégètes du Tanakh ont vu de façon similaire dans le septième jour un lien avec le Sabbat.

Le ciel est protégé : Par la radiation cosmique, qui irradie les objets du ciel susceptibles de venir perturber la Terre en les allégeant et leur enlevant de leur masse, par les vents solaires et le champ magnétique terrestre qui nous protègent des radiations cosmiques, par Jupiter, Neptune et Saturne qui tels des aimants attirent les objets de l’espace qui risqueraient de venir percuter la Terre, par l’ozone, qui nous protège des rayonnements ultraviolets nocifs du soleil, par l’atmosphère qui détruit les plus petits objets qui se rapprochent de la Terre. Il faut comprendre ici que le Coran parle de la protection contre les démons qui intercepteraient des informations sur la destinée terrestres des anges. Le parallèle entre la réalité astrophysique et le sens littéral du verset est cependant une coïncidence heureuse.

Quant à la fin du passage, nous y lisons un autre point pas moins important ; les astres suivent une trajectoire courbée dite « falak » qui découle de la réalité topologique de l'espace-temps et des mouvements des objets peuplant l’univers. La gravitation courbe l’espace-temps et fait que les objets tournent les uns autours des autres. La courbure des trajectoires des astres peut cependant être consenti en observant tout simplement les mouvements de la lune et les mouvements apparents des autres astres. Encore une autre coïncidence facile à dénouer.

 

A-21. 331/104 XXI Le ciel plié comme un rouleau de papyrus : choc des galaxies qui s'enroulent – la fin du Cosmos.

« Et le jour ou Nous plierons le ciel, comme on plie les rouleaux des livres. Comme Nous avons commencé la création Nous la rendrons. »
 

Deux galaxies qui s'entre-mêlentGalaxie elliptique Galaxie spirale

 

État de deux galaxies qui s’enroulent comme des rouleaux de longues pages, l’Univers va finir dans des cannibalisations de ce type –image de gauche. A droite, représentation de longs rouleaux en forme de galaxie elliptique et spirale. Chaque galaxie tend à devenir une spirale.

 

Le Coran distingue littéralement le ciel, des cieux. Ce verset évoque manifestement l'enroulement des cieux (comparés à des rouleaux)-notre Galaxie suit un mouvement similaire avec d'autres galaxies environnantes -avec principalement la « nébuleuse » d'Andromède de façon conforme à cette image coranique ? Selon les recherche avancées et l’informatique, deux galaxies qui se « cannibalisent » ainsi présentent un aspect point par point comparable, à de longs rouleaux de papyrus –voir la photo supra- qui sont enroulés l'un dans l'autre en longueur. La forme des galaxies en général aussi passe d’une forme qui a des bras à une forme elliptique. Comme des pages très longues enroulées en un seul rouleau. Les galaxies les plus anciennes sont pour cela déjà elliptiques, comme la gravitation a d’ors et déjà enroulés leurs bras contre leurs noyaux.

Ainsi, le Coran évoque ailleurs que les cieux seront pliés dans la Main Droite de Dieu et que la Terre sera une poignée dans Sa Main : (Cor. XXXIX : 67). Le Coran cite bien ainsi un pluriel. L’univers sera déchiré en fait, comme l'envisage apparemment le Coran : (Cor. p.532/33-8 LV). Le devenir exact de l’ensemble de l’Univers est scientifiquement, concernant son déclenchement et l’état final de l’Univers, encore en partie une énigme.

L’univers redeviendra plus tard encore du vide quantique comme au commencement, -comparer avec (Cor. XI : 7)-, s’étant dénudé de tout son contenu matériel : (Cor. LXXXI: 1-11). Les galaxies locales se transformeront en des trous noirs immenses, et toutes les particules se transformeront en trous noirs pour ‘’s’évaporer’’ lentement – terme conçu par Stephen Hawking.

Il est délicat de comprendre ce que le prophète devait réellement imaginer, avec exactitude, en dictant ces versets, mais leur sens littéral est très proche des attentes astrophysiques, du moins dans la lecture littérale de ces passages du Coran. Il est évidement inadmissible qu'un homme de l'époque ait pu concevoir une telle coïncidence, ce type de savoir est typiquement moderne. La comparaison ici faite est purement théorique, et a pour unique objectif de comparer les sens des versets avec les données scientifiques sans aucune intervention de type confessionnelle. L'image du Coran suscite fortement certaines observations astronomiques, quelle que soit son sens originel visé par son auteur.

 

A-22. 333/15 XXII Tendre une corde au ciel pour y grimper.

« Celui qui croit que Dieu ne le secourra pas ici bas et dans l’au-delà, qu’il tende une corde jusqu’au ciel puis qu’il la coupe, et qu’il observe si sa ruse va faire disparaître ce qui l’enrage. »

 

Ce verset est également intriguant. Le Coran évoque l'idée de tendre une corde au ciel et de s'y agripper et d'ensuite rompre cette corde. En fait, il est fort bien possible de théoriquement tendre une corde très longue vers l'espace de sorte qu'elle y flotte mais celle-ci serait très difficile à disposer et cèderait spontanément sous son propre poids. Mais comment imaginer cela à l'époque de la révélation ? Faut-il comprendre attacher au toit comme certains commentateurs ?

En tout cas nous cernons la philosophie de ce passage, qui est la suivante, le choix des prophètes tient du dessein Divin et personne ne peut s'autoproclamer comme étant un prophète aidé et soutenu de Dieu. Quand nous savons que plusieurs personnalités de l'époque refusaient de croire en Muhammad prenaient cette position d’arrogance du fait que le prophète était pauvre et orphelin, nous comprenons mieux ce verset.

 

A-23. 338/47 XXII Un jour pour Dieu est comme Mille ans, les temps astronomiques.

« Et ils te demandent de hâter le châtiment. Jamais Dieu ne manquera à sa Parole. Cependant, un jour auprès de Ton Seigneur est comme mille ans de ce que vous comptez. »

 

Depuis plus d'un siècle, nous savons comme les mouvements géologiques et cosmiques s'étendent sur des échelles de temps incroyables. La dimension temps doit donc bien être beaucoup moins importante pour le Démiurge dans la conception coranique. Ici, le nombre mille signifie une durée extrêmement longue. En fait, même pris comme le nombre mille, le nombre de Jours écoulé depuis le big bang donne 38.333 ans (=13.800.000.000/360/1000). Un ordre de grandeur proche des 50.000 ans du verset ; (Cor. p.568/3-4 LXIII) : « Les Anges, ainsi que l’Esprit montent vers Lui en un jour dont la durée est de cinquante mille ans. ». On peut penser que dans l'intellect du prophète dans son inspiration, Dieu devait être immense et omnipotent. Le temps devait être insignifiant pour lui.

A maints endroits, le Coran cite le nombre mille dans le sens : extrêmement long. Par ailleurs, le fait que plus de 1.426 ans se sont écoulés depuis et que la fin de la vie sur Terre n’est pas encore arrivée, témoigne de la perspicacité des explications mystiques sur la dimension du temps à l'échelle d'une civilisation dans ce passage du Coran.

 

A-24. 340/65 XXII Dieu retient le ciel de tomber sauf par fragments :

« N’as-tu pas vus que Dieu a soumis tout ce qui est sur Terre, ainsi que le vaisseau qui vogue sur la mer par Son ordre ? Il retient le ciel de tomber sur Terre sauf avec sa permission. »

 

Le ciel est maintenu par une expansion universelle dont la cause est toujours mystérieuse. Mais il arrive que des objets situés dans le champ d'attraction de la Terre chutent vraiment vers celle-ci. A l'époque où le Coran disait cela, les gens croyaient en effet que les météorites étaient des nuages amalgamés et durcis. L'au-delà des nuages ne pouvait pas être matériel et chuter sur Terre. Le Coran précise ailleurs que le fer chute depuis l’espace : (Cor. p.541/25 LVII). Il est possible que Muhammad ait été le témoin de la chute d'un astéroïdes, ou qu'on lui en ait parlé, mais la tradition ne rapporte rien dans ce sens.

 

A.25. 342/17 XXIII Sept voies sur nos têtes, les orbites des autres planètes ?

« Nous avons créé sur vos têtes sept voies. Et Nous ne sommes pas inattentifs à la création. »

 

Le verset cité ici se distingue de beaucoup d'autres car il cite des « voies » sur nos têtes, dont nous pouvons comprendre les orbites des planètes. Le chiffre sept signifie également « un grand nombre » chez les arabes illettrés. Or, des planètes, lunes, astéroïdes et comètes voyagent autours du soleil dans notre système.

On pourrait être tentés de penser que ce verset parle des sept autres planètes du système solaire se déplaçant plus vite que les étoiles : à savoir Mars, Jupiter, Saturne, Neptune, Uranus, Vénus et Mercure. Ne pas compter Pluton que les astrophysiciens ne considèrent plus comme une planète. Pluton se situe après les planètes non telluriques de très grande taille, elle est plus petite que les lunes de ces planètes et suit une trajectoire qui ressort du plan des planètes. Ce passage est en tout cas à ne pas confondre avec le concept des sept cieux évoqué à maints endroits dans le Coran. Une planète X –nommé Xéna- aurait été capturée au-delà de Pluton dans le nuage d’Oort, mais il peut s’agir d’un astéroïde géant. Cependant le nombre sept, en arabe et dans plusieurs autres langues sémitiques, signifie « un grand nombre », ont peut y inclure ainsi les lunes des planètes, les comètes, les astéroïdes etc. Et dans cet ordre d’idée, l’orbite de chacune des étoiles dans son propre système : (Cor. p.521/7 LI : 7) : « Par le ciel aux voies parfaitement tracées. » (Notre Galaxie). Il est très peu probable que Muhammad eut connu la théorie de Ptolémée du système solaire. Et à son époque nous ne connaissions pas toutes les planètes. Le sens visé de ce passage restera sans doute à jamais un mystère ? En tout cas, le Coran situe les étoiles décorant le ciel, au tout premier ciel ; (Cor. p.446/6 XXXVII) : « Nous décorâmes le premier ciel de lampes et le protégeâmes ». Masâbih signifie « lampes » et indique la brillance des étoiles. Même si nous acceptions bizarrement que ces lampes furent les planètes, comme le prétendent certains exégètes, nous devrions donc situer de toute façon les six autres cieux plus loin que les sept planètes. La cosmogonie coranique sort très clairement des conceptions de Ptolémée. Les quelques 5000 étoiles distinguables depuis la Terre suivent toutes un mouvement en spirale dans notre Galaxie. Et il existe plus loin des milliards d’autres galaxies.

Nous avons déjà vu que suivant les observations astronomiques, l'Univers se compose en sept régions embôitées les unes dans les autres considéré depuis la Terre qui sont respectivement : 1°- la Voie Lactée, 10exp5 années-lumière ; 2°- le groupe de galaxies local, 10exp6 années-lumière ; 3°- l’Amas, 10exp7 années-lumière ; 4°- le SuperAmas de la Vierge, 10exp8 années-lumière ; 5°- les Grandes structures, 10exp9 années-lumière ; 6°- l’univers visible dans son ensemble, 10exp10 années-lumière (?) et 7°- l’au-delà de la barrière du temps de Planck et des limites visibles de l’Univers observable, ainsi que possiblement les univers parallèles naissant au-delà des trous noirs. Chacune de ces structures étant un univers en soi. Plus nous voyons loin, plus les structures supérieures montrent la petitesse de notre Galaxie, le premier ciel du Coran. Le septième ciel étant selon le même raisonnement l’ensemble de ces mondes.

 

A-26. 363/33 XXV Les meilleurs exemples.

« Ils ne t’apporteront aucune parole, sans que Nous t’apportions la vérité avec la meilleure interprétation. »

 

Les modèles cosmiques et autres de plus en plus proches de la réalité sont si proches des descriptions dans le Coran dont la profonde simplicité et l'indéniable intuition sembles déroutantes. Cela, parce que les explications du Coran sont à la fois simples à décrire et merveilleusement intuitives et parce qu’elles ont un sens profond très volatil. Le progrès des théories peut être considéré comme une asymptote –voir schéma- qui tend vers la perfection sans jamais pouvoir l’atteindre. Les théories évoluent en se rapprochant de plus en plus des explications parfaites ici considérées comme celles du Coran qui devient impossible à atteindre.


 

Courbe des progrès scientifiques

Selon ce verset, les sciences évoluent vers la perfection du Coran sans jamais l’atteindre.


 

A-27. 365/61 XXV Les constellations sont organisées à l’intérieur du ciel, non pas au "firmament".

« Béni soit Celui qui a établi à l’intérieur du ciel des constellations et Qui a établi dedans un luminaire (soleil) et une lune éclairante. »

 

Le Coran transgresse l'idée d'un univers où les étoiles sont placées à un plafond ultime et cite les étoiles comme étant situés à l’intérieur - fî - du ciel comme obstacle contre les démons dans leur Ascension vers le haut. Nous avons déjà évoqué plus haut que cette approche est l'une des approches apparemment propres au Coran. Les étoiles sont des bombes potentielles qui, quand elles explosent, propulsent dans l’espace intergalactique des météorites, de même que celles chutant depuis des régions plus proches, qui sont des fragments d’une véritable étoile. Ce sont les bombes à fragmentation intergalactiques du point de vue des voyages dans l’espace. Les trous noirs sont de même des étoiles effondrées sur elles-mêmes qui aspirent tout ce qui s’en approche et demeurent absolument invisibles.

 

A-28. 367/4 XXVI Un prodige du ciel qui laisserait nos nuques courbées : astéroïde géant ou comète ?

« Si Nous le voulons, Nous faisons descendre du ciel un signe devant lequel leurs nuques restent courbées. »

 

En imaginant qu'un astéroïde géant s'approche de la Terre nous serions impulsivement poussés à l'observer longuement, durant de longues nuits. Existait-il des souvenirs d'un tel cataclysme chez les arabes à l'époque de la rédaction du Coran ? Un pareil cataclysme ne peut remonter qu'à des millions d'années en arrière et il est exclu que des contemporains du Messager en aient donc été témoins. Le Coran implique néanmoins qu'il puisse exister dans l'espace un objet situé suffisamment loin et ayant une taille suffisamment grande pour provoquer cet effet, comme un objet plus petit ne serait pas visible assez longtemps pour produire cet effet évoqué ici. Ce verset implique potentiellement que l’univers soit assez vaste et que des objets très grands y existent. A moins que ce passage évoque de grands nuages durant assez longtemps pouvant également être dangereux. Or, d’autres passages évoquent les chutes de météorites : (Cor. p.525/35-6,44 LII) : « Ont-ils été créés depuis rien, ou bien seraient-ils eux-mêmes les créateurs ? Ou ont-ils créé le ciel et la Terre ? (.) S’ils voient des fragments du ciel tomber ils disent : - ‘ Des nuages durcis ‘ ; Laisse-les donc, jusqu’au jour où ils seront foudroyés. ». Plusieurs astéroïdes ont ainsi déjà percuté la Terre dans les temps géologiques de façon statistique, comme imaginé, ici, le Coran : « Si Nous le voulons, Nous faisons descendre du ciel un signe. ». Cela se passe suivant une certaine probabilité dépendant notamment de la quantité de matière et du nombre des objets peuplant l’environnement spatial de notre planète, selon un déterminisme très complexe. Dans le concept coranique, les météorites servent de projectiles contre les démons. De plus gros projectiles seraient-ils possibles contre de plus grands démons ? Il est délicat d'établir pareille extrapolation sur base de si peu d'éléments.

 

A-29. 380/39-40 XXVII Téléportation un rêve humain :

« Un djinn dit (à Salomon) : ‘ Je te l’apporterai (le trône de la reine de Saba située au Yémen) avant que tu ne te lèves de ta place : pour cela je suis fort et digne de confiance.’ . Quelqu’un qui avait la connaissance du Livre dit : ‘ Je te l’apporterai avant que tu n’aie cligné l’œil. ». Quand ensuite Salomon vit le trône installé auprès de lui, il dit : ‘ Cela est une grâce de Mon Seigneur.’ »

 

Nous n'avons pas trouvé de trace d'une telle légende dans les écrits judéo-chrétiens, il se peut qu'il s'agisse d'une intuition propre au prophète. Il est difficile de déterminer si les récits présumés des juifs selon les exégètes musulmans ont été imaginés après le verset ou si ils lui ont préexisté d'une manière ou d'une autre. Néanmoins, actuellement, nous essayons d’acquérir une technologie réaliste de la téléportation. Le Coran évoque, ici deux façons de téléporter : le déplacement rapide d'un objet (la vitesse de déplacement d'un génie) et par une grande science -il est difficile de concevoir quelle type de science est visée ici, probablement de la magie. En laboratoire le défi consiste à transmettre les informations instantanément d’un point à un autre pour réaliser la téléportation.

Il existait en Égypte Antique des croyances sur les connaissances de certaines élites sur des écrits cachés leur permettant de réaliser des choses hors de la portée des gens du commun. On raconte que Salomon avait un conseiller qui connaissait des secrets égyptiens. Rappelons-nous de ce que les anciens égyptiens avaient atteint des techniques fantastiques comme la réagglomération des roches –au moins pour fabriquer des objets usuels-, la momification –qui permit aux défunts d’être encore entiers des millénaires plus tard- et la construction des pyramides –dont les pierres font plusieurs tonnes et sont toujours de niveaux des millénaires après leur construction et sont qui plus est assemblées avec une telle précision qu’il est impossible de glisser une feuille de papier ultra fine entre deux des pierres. Mais la téléportation exigerait une « magie » beaucoup plus puissante dont les égyptiens-mêmes ne prétendaient apparemment pas être en possession, même pas dans leur imaginaire. Mais, nous savons que selon les croyances de l’époque, la parole permettait de réaliser des actes surhumains. Remarquons qu’il est étonnant que le trône téléporté de la reine soit déformé sur ordre de Salomon. Il est drôle de trouver ce détail étonnant dans ce récit coranique, car dans le cas d’une téléportation technologique, cela serait ainsi si les informations transportées étaient altérées d’une façon ou d’une autre.

Il n’existait évidement pas à l’époque de moyens technologiques humains susceptibles de réaliser une téléportation ; mais un fait reste établi : le fait que nous savons désormais que cela est physiquement réalisable. Néanmoins, cette téléportation n’est pas décrite comme un miracle qui dépend de la grâce divine que nul ne peut connaître à l’avance, mais aurait été réalisée par un certain savoir disparu, ce qui est vraiment intéressant point de vue philosophique.

Dans le livre intitulé La Physique de Star Trek de Lawrence M. Krauss des éditions Bayard, nous voyons des calculs concernant la possibilité de téléporter un humain. Pour dématérialiser un être humain et le convertir en pure énergie, nous dégagerions l’énergie de 1500 bombes nucléaires de chacune une mégatonne. Pour téléporter uniquement l’information nécessaire à la reproduction d’un être humain selon les atomes et niveaux d’énergie etc. il faudrait une mémoire capable de stocker 10exp25 méga-octets. Autrement dit, si nous disposions les uns sur les autres des disque durs modernes ceux-ci formeraient une pile de disques durs haute de 100.000.000 d’années lumières. Dont le décryptage prendrait, selon les acquis actuels 100 millions de siècles. Mais il ne faut pas oublier que la technologie progresse également à une vitesse déconcertante. Nous avons déjà souligné supra que l’équipe d’Anton Zeilinger a réussi en 1997 à téléporter les propriétés d’un photon à plus d’un mètre de distance à l’Université d’Innsbruck en Autriche et que d’autres progrès ont suivi ce prodige, notamment en informatique.

 

A-30. 384/84 XXVII Embrasser les versets de notre savoir décrit comme étant impossible dans l’absolu :

« Puis quand ils seront arrivés, Dieu dira : ‘Avez-vous traité Mes versets de mensonges sans les avoir cernés de vos connaissances ? Ou que faisiez-vous donc ? »

 

Une des plus grandes découvertes des temps modernes est très sérieusement qu'il nous est impossible d'établir une science sans faille et absolue. Chaque nouvelle théorie ou modèle est plus étendu et général que les précédents. Chaque théorie soulève de nouvelles interrogations. Le Coran critique donc les hommes de nier les versets censés émaner d'une science absolue car divine, sans les avoir cernés de leur science, imparfaite. Ce verset constitue en effet un élément intellectuel et philosophique puissant inspirant au lecteur une profonde humilité dans la lecture du livre sacré.

 

A-31. 394/71-2 XXVIII La nuit ou le jour pour longtemps : et si la vitesse de rotation de la Terre pouvait changer ?

« Dis : ‘Que diriez-vous si Dieu vous assignait la nuit en permanence jusqu’au jour de la résurrection. N’entendez-vous donc pas ?’ Dis : ‘Que diriez-vous si Dieu vous assignait le jour en permanence jusqu’au jour de la résurrection. N’observez-vous donc pas ? »

 

Sans doute devait-il être moins difficile à l'époque d'imaginer ce portait dramatique de la variation infernale de la durée des jours. Nous trouvons dans certains mythes anciens des légendes sur la suspension du soleil pour un temps, voir son retour en arrière. Ce qui fait inévitablement sourire quiconque a certaines notions d'astronomie moderne. Or, aussi invraisemblable que cela paraisse être, la vitesse de rotation de la Terre change. Si la Terre tournait plus lentement, elle pourrait entrer en phase avec sa période de révolution autours du soleil ; dans ce cas sur une de ses faces il ferait définitivement nuit et sur la face opposée définitivement jour. Nous pouvons aussi imaginer que la Terre quitte le voisinage du soleil pour provoquer une longue nuit ; ou bien qu'elle aille vers le centre de la Voie Lactée se lier à une autre étoile, là où il ne fait jamais nuit à certains endroits fort peuplés d’étoiles au cœur de la Galaxie. Ou alors il se pourrait que la lune s’interpose entre la Terre et le soleil en se mettant en phase et cela provoquerait la nuit évoquée dans le verset qui provoquerait la fin de la vie sur toute une zone de la Planète. Ce genre de phénomène est possible selon les observations faites dans l'espace. De telles conditions provoqueraient sans doute assez rapidement la fin de la vie sur Terre évoquée dans notre verset. 

En fait le prophète a de même annoncé que les journées devaient s’allonger vers westernla fin des temps, jusqu’à durer une année. Après quoi, l’Antéchrist devait surgir et le soleil naître du Couchant –Muslim : 2934, Tirmizhî : 2336, ibn Mâja : 4075, abû Dawûd : 4315. Al-Nawâs ben Sam’an rapporte que le Messager aurait expliqué que les jours s’allongeront jusqu’à durer un mois, un an. On lui demanda : « Ce jour qui équivaut à un an, répliquâmes-nous, la prière d’un jour nous suffirait-elle ? Il répondit : ‘’Non, mais estimez-la à sa valeur.’’. A quelle vitesse l’Antéchrist parcourra la terre, demandâmes-nous ? Il répondit : ‘’il passera comme un nuage poussé par un vent violent. Il ira trouver les gens, les appellera et ils croiront en lui. ». Le prophète expliquait donc que le soleil doit naître au couchant, quand l’Antéchrist doit apparaître -voir chez : Muslim : 2759, Tirmizhî : 2281, ibn Mâja : 4068.

Le ralentissement de la rotation de la Terre existe et est connu, mais il est très lent et nous en ignorions le fonctionnement dans les détails. Si l’inertie de la Terre était augmentée par, par exemple, la chute d’un astéroïde : le soleil devrait naître au Couchant quand une rotation de la Terre durerait plus qu’une révolution sidérale de la Terre autours du soleil –comme pour Vénus. La Terre peut également subir une influence gravitationnelle et avoir un mouvement chaotique avant de se stabiliser dans l’autre sens. Tous les cent mille ans, la Terre atteint une distance ultime par rapport au soleil, où il est possible qu’il subisse un inversement des pôles en basculant sur son axe, or aucune donnée géologique ne témoigne d'un tel phénomène. En bref, la longueur des jours varie, la longueur des années varie, et selon les lunes, les mois aussi varient. Y aurait-il un lien avec l’inversion des pôles magnétiques qui se sont opérées au moins 170 fois depuis 10.000.000 d’années ? La mécanique céleste que les anciens croyaient figée n’a pas cessé de dévoiler des secrets depuis l’époque du Prophète. En 2001, Jacques Laskar et Alexandre Correia –Université d’Aveiro, Portugal- avaient expliqué comment Vénus est parvenue à avoir une rotation en sens inverse des autres planètes. Ce serait les effets de marrées solides et atmosphériques qui auraient ralenti la rotation de Vénus qui se serait stabilisée et commencé à tourner dans l’autre sens, ou bien elle aurait fait un tour sur son axe de sorte que la rotation s’inverse de cette sorte.

Ceux-ci ont également démontré comment il se fait que Mercure fasse très précisément trois tours sur elle-même le temps de faire deux tours autour du soleil. Les américains Peter Goldreich et Stan Peale avaient déjà imaginé cette possibilité mais affirmaient que cela n’avait que 7% de chance de se passer ainsi. Mais J. Laskar et un de ses anciens élèves ont fait intervenir les autres astres du système solaire et conclu que cela ne pouvait que se passer ainsi. Le modèle de Kepler de l’évolution des planètes était statique. Or, les avancées scientifiques ont montré combien les planètes s’influencent également les unes les autres dans une résonance parfois violente. L’ellipse des planètes s’allonge ainsi et se rapetisse périodiquement tous les 100.000 ans –voir el-Bukhârî : Livre du début de la Création au sujet du mouvement du soleil vers l’apex. Hadith rapporté selon abû Dhar ; « Le prophète m’a dit, une fois, tandis que le soleil se couchait : ‘’Sais-tu où il va ?’’. Je dis : ‘’ Dieu et son Messager sont plus savants.’’ Il expliqua alors : ‘’Il va se prosterner sous le Trône Divin, demandant d’y être autorisé. Cela lui est autorisé, jusqu’à ce qu’il sied se prosterner ; alors cela lui est refusé. Il demande à nouveau autorisation et cela lui est refusé. On lui commande de retourner d’où il vient, alors il se lève du côté de son Couchant. C’est ainsi qu’il est écrit : « Le soleil court vers un point prédéterminé cela est le décret du Savant Omnipotent. ». La science rejoint pour le moins étrangement les enseignements du prophète, alors que la rotation de la Terre et son ralentissement étaient encore ignorés. L’à priori veut que comme ce n’est pas le soleil qui tourne autours de la Terre, le soleil ne peut jamais naître au couchant. Les profanes imaginant que le soleil doit rebrousser chemin pour cela. Or, c’est la rotation de la Terre qui détermine le lever du soleil. Le changement progressif du sens de rotation de la Terre peut provoquer la naissance du soleil au Couchant. Que le prophète Muhammad, si cela émane vraiment de lui, évoque le ralentissement des jours jusqu’à durer une année évoque d'une certaine façon cette approche théorique de façon cohérente. Mais il ne s'agit que d'hypothèses, et ceci ne repose pas sur un texte du Coran, mais sur un hadith, certes fort susceptible d'être vrai.

 

A-32. 396/88 XXVIII Entropie :

« Tout doit périr sauf Sa Divine Face. »

 

Les sciences contemporaines ont démontré que tout système fermé physiquement finit par perdre de son énergie et donc doit à terme devenir instable. Les philosophes antérieurs conçoivent généralement la création dans un cycle perpétuel. La description faite ici est donc exacte et magnifique pour l'époque ; et est donc différente des philosophies cycliques grecs, hindouiste et autres. Carnot, Nicolas Léonard Sadi (1796-1832) a été le premier scientifiques à élaborer le principe de la thermodynamique. Le verset est beaucoup moins précis mais merveilleusement formulé.

 

A-33. 403/55 XXIX Châtiment céleste.

« Le jour où le châtiment les enveloppera d’en haut et sous leurs pieds. On leur dira : ‘ goûtez à ce que vous faisiez.’. »

 

De plus en plus, les experts envisagent qu'un ou plusieurs astéroïdes puissent tomber sur la planète et causer jusqu'à la fin de la vie sur celle-ci. Une des peurs bleues en Égypte Antique dont les sorciers menaçaient des égyptiens pour se faire entendre. L'un des astéroïdes par exemple devrait s'approcher de la Terre en 2019 et il y aurait une probabilité de chuter sur Terre et d'y provoquer des catastrophes véritablement cataclysmiques. Sans aucun doute, un tel cataclysme provoquerait de fait de nombreuses catastrophes évoquées dans le Coran pour la fin du monde. Dire cela peut donner au lecteur l'impression d'une thèse concordiste, mais le fait est vraiment là et franchement étonnant.

 

A-34. 405/8 XXX Méditer sur les cieux :

« N’ont-ils pas médité en eux-mêmes ? Dieu n’a créé les cieux et la Terre et ce qui est entre eux que vraiment et pour une terme fixé. »

 

Le Coran encourage dans ce passage et dans plusieurs autres passages à méditer sur les cieux. Cela a été le moteur mystique et spirituel des investigations en astronomie du Monde Islamique, qui, loin d'être considéré comme une science tabou était même vivement encouragée par le livre saint. A ne pas confondre évidemment l’astronomie avec l’astrologie. Nombres d'étoiles peuplant le ciel ont des noms arabes, de même que des termes techniques de l’astronomie – voir supra. Nous voyons à mesure de notre présente étude du Coran, comme le Coran évoque à maintes occasions la fumée céleste, des portes célestes, dispersion d’étoile en poussières, la Voie Lactée, l’expansion du ciel etc.

Ce verset attire encore une fois l'attention, également, sur le fait que l’univers existe vraiment mais pour un certain t´westernemps. Ce qui est également un constat scientifique. En effet, la matière cosmique existe vraiment et n’est pas virtuelle selon la physique quantique, mais les lois qui la régissent feront qu’elle ne subsistera pas éternellement malgré l’énergie gigantesque qui a été générée pour la créer. En outre, le sens second du verset est que tout cela aurait été créé dans un but et n’a donc rien d’insensé. Voir également explications infra.

Nous avons abordé supra l’approche informationnelle de la réalité du monde, ainsi que le fait que l’Ordre de Dieu se matérialisant immédiatement rejoint la physique ondulatoire. Et que la théorie quantique a débouché à un certain zèle mystique, qui ne finit pas d'irriter les rationalistes.

 

A-35. 407/25 XXX L'Univers subsiste dans le temps. Pourquoi : analyse subatomique sur la matière (particule virtuelle >< réelle). Sophisme du solipsisme :

« Et parmi Ses signes - il y a le fait que - le ciel et la Terre subsistent avec Son ordre. »

 

Plusieurs fois, le Coran décrit l'Univers comme existant « vraiment » mais pour une certaine durée de temps. Un mystère qui hante tout un chacun est ainsi exprimé. Les enquêtes faites dans les profondeurs de la matière ont démontré que la matière cosmique existante doit se désagréger avec le temps. Cette matière a été produite avec une telle énergie qu'elle continue d'exister treize milliards d'années plus tard.

Cela, alors que d’autres particules sont virtuelles et apparaissent actuellement dans l'espace mais disparaissent quasi instantanément et ne sont donc pas « réelles ». La matière est constituée de petite ondes qui s’organisent pour se matérialiser et posséder les propriétés de la matière : masse, volume et charge, pendant une certaine durée de temps, dépendant notamment de la puissance qui les a générées. Une particule virtuelle est un résultat instantané d’une fluctuation infime qui disparaît aussitôt.

Pareillement, les lois cosmiques de la physique maintiennent l’Univers de façon stable. La physique théorique fait de la matière des ondes mathématiques organisées de façon complexe. L’accès limité à la réalité donne une illusion d’hallucination, comme il est ardu de démontrer que la matière existe indépendamment de ce que nous en tirons comme informations. Car, s’il est évident que le monde existe et possède des lois très strictes qui se vérifient à chaque moment indépendamment de nous, la rigueur scientifique fait qu’il nous est difficile d’en faire une démonstration scientifique. L’idée de réalité « créée » pourrait réunir selon certains scientifiques modernes au penchant métaphysique les deux antithèses. Voire explications supplémentaires infra A-60.

 

A-36. 411/10 XXXI L'énergie du vide - L'eau provient du ciel.

« Il a créé les cieux sans pilier que vous verriez. Et du ciel Nous avons fait descendre une eau. »

 

Les scientifiques s'accordent sur le fait que les positions des étoiles dans le ciel sans s'écraser les unes contre les autres est un événement très difficile à expliquer. Ils ont inventé plusieurs concepts pour répondre à ce paradoxe -qui encore une fois répétons le, chipotait l'esprit des anciens au moins depuis l'antiquité-, dont celui d'énergie du vide qui tiendrait le ciel debout en l’étendant de façon accélérée. Cette réalité est à l’origine de la découverte de l’expansion accélérée et donc de l’origine dans le temps de l’Univers.

L'origine de l'eau serait à chercher dans les comètes et les astéroïdes comme le même passage pourrait nous laisser penser l’évoquer. Il est plus raisonnable de penser que ce passage fait simplement référence à la pluie, et pas à l'origine première de l'arrivée de l'eau. Quoi que plusieurs traditions penchent à situer l'origine des eaux de pluie dans l'espace, ignorant le phéomène du cycle des eaux. Même si l'eau a été amenée dans la Terre et en a été retirée plus tard sous forme d'hydrogène et d'oxygène lorsque la Terre entrait dans sa phase finale, et que pour comprendre les sens visés par ce passage coranique il faut tenir compte de cette dimension là des croyances de l'époque dans la région. Les traces d’eau retrouvées dans les zircons (cristaux de silicates de zirconium (ZrSiO4)) ont démontré que l’eau existant sur Terre remonte non seulement aux origines de la planète, mais qu’elle aurait les mêmes caractéristiques isotopiques que les traces d’eau existante dans l’espace proche de la Terre. Dix pourcent de l’eau terrestre proviendrait selon les données isotopiques des comètes ; le reste proviendrait des astéroïdes.

 

A-37. 414/34 XXXI La partie physiquement imprévisible du destin du Cosmos :

« La connaissance de l’Heure est auprès de Dieu ; et C’est Lui qui fait tomber les pluies salvatrices ; et Il sait ce qui est dans les matrices. »

 

Comme la météorologie et la mort naturelle, la fin du Cosmos tiennent de fonctions non linéaires dont nous ne pouvons pas maîtriser le moment de déclenchement initial ou la fin. Les caractéristiques complexes des événements cités dans ce passage du Coran sont actuellement étudiées par les théoriciens du chaos. S’il est possible d’avoir une prévisibilité relative de ces événements avant leur réalisation, cette science n’est qu’imparfaite et peut changer. Ici non plus rien de surnaturel, chacun sait par intuition que ces choses sont impossibles à savoir en avance sauf par spéculations.

 

A-38. 428/3 XXXIX Fin du Monde et contenu du Cosmos sont liés :

« Ceux qui ne croient pas disent : ‘ L’Heure ne viendra pas »’. Dis : ‘ Par Mon Seigneur, elle vous viendra très certainement. (Il est) Le connaisseur de l’Inconnu. Rien ne Lui échappe, fût-il du poids d’un rien dans le ciel comme dans la Terre. Et il n’existe rien de plus petit ni de plus grand qui ne soit dans un Livre Explicite. »

 

Un lien très clair est établi entre la densité de l'univers et sa fin. Selon que l'Univers contient plus ou moins de matière par rapport à sa taille, il devra arriver à son terme plus ou moins vite. Cela du fait que l'énergie de l'expansion aura d'autant plus de mal à contrer la gravitation universelle que l'univers contient plus de matière en son sein.

Les propriétés des particules créées dès la première seconde aussi seront de fait déterminantes dans cette fin de l’Univers, et la récente découverte de l’accélération de l’expansion de l’Univers montre que la fin va en s’accélérant. La force qui pousse l’univers à s’étendre est telle que la vitesse d’expansion est accélérée. Même si elle n’est plus aussi rapide qu’avant l’apparition de la gravitation et de la masse des objets qui s’y sont formés. Les galaxies et autres structures doivent contrer cette super force pour continuer à exister. Les cieux subiront finalement une déchirure gravitationnelle qui rappelle ce passage du Coran : (Cor. p.532/33-8 LV), les étoiles et leurs lumières traversant l’espace-temps à la vitesse de la lumière s’effaceront -propre terme utilisé dans ce verset : (Cor. p.580/8-10 LXXVII)- et finalement le ciel sera écorché de toute matière : (Cor. p.586/1-11 LXXXI).

Ces passages du Coran qui ressemblent en apparence à ces descriptions modernes évidement impossible à deviner à l'époque, demeurent tout de même étonnant. Pour se faire une idée de ce qu'un contemporain du Messager devait comprendre de ces versets il suffit de lire des exégètes comme Tabari.

 

A-39. 415/4-5 XXXII La création de l'Univers en des jours très longs :

« Dieu Qui a créé en six jours les cieux et la Terre, et ce qui est entre eux. Ensuite Il S’est installé sur le Trône. (.) Du ciel Il administre l’affaire, laquelle monte ensuite vers Lui en un jour équivalent à mille ans de votre calcul. »

 

Ce passage n'a pas son égal dans la Bible et dans les cosmogonies antiques. Car il cite explicitement la création des cieux et de la Terre en six jours et cite la durée variable des journées célestes juste après en juxtaposant bien ces deux concepts comme nous ne le trouvons nulle part ailleurs à travers d'autres cosmogonies. Avant la création de la Terre, et de la vie sur elle les jours étaient des jours divins : (Cor. p.338/47 XXII), sauf peut-être les deux derniers jours où la vie fut créée sur Terre : (Cor. p.477-8/9-12 XLI) ? Selon un hadith rapporté par abû Hurayrah (Muslim, Nesaî) « Adam », premier ancêtre commun aux humains, aurait été créé et chassé du Paradis le sixième jour, or les jours du Paradis sont plus longs que les jours terrestres selon le Messager, dans ce cas les jours de la création ne sont pas terrestres du tout ? Mais il est très improbable que le Messager ait calculé une déduction aussi fine en contant ces histoires sur Adam et la création. Il est intéressant d'essayer de deviner ce que le Messager devait se représenter quand il dictait ces versets sous une inspiration mystique.

A notre époque, la conception de la durée des jours est encore différente, quand nous savons que la durée d’un jour sur les autres planètes varie ; Vénus fait ainsi sa révolution autours du Soleil en 225 jours et elle a une rotation axiale qui dure 243 jours. Cela fait même que sur Vénus le soleil se lève en occident. L’idée de la création de l’Univers en des Jours Divins ne doit pas être conçue, à l'époque du Messager, autrement que par des périodes successives, qui sont bien sûr, chez nous-autres les sept jours de la semaine en jours bien terriens en comparaison aux Jours Divins. Dans ce passage, le Coran lie donc d’une façon géniale la création en six jours au concept de jours de durée variables. Cela peut à priori sembler étonnant, mais le concept théologique permet naturellement la conception d'un temps d'une autre échelle pour le Divin, dont nous avons ici expliqué les contours.

 

A-40. 427/63 XXXIII L'Heure peut être très proche :

« Les gens t’interrogent au sujet de l’Heure. Dis : ‘’Sa connaissance est exclusive à Dieu ! ‘’. Qu’en sais-tu ? Il se peut que l’Heure soit très proche. »

 

La fin des temps peut être provoquée par la chute d'un astéroïde, par un séisme très important ou par le réveil d'un volcan. Nous sommes de plus en plus convaincus que notre devenir tient à un rien ; et nous, nous rendons de plus en plus compte de notre faiblesse à mesure que nos sciences évoluent. Une des hantises du Messager à travers le Coran -qui lui parvenait par inspiration mystique-, était la fin des peuplades, quelle fin attendait donc sa communauté ?

 

A-41. 428/2-3 XXXIV Le échanges entre le ciel et la Terre d’objets cosmiques - La fin des temps et le poids des atomes.

« Il sait ce qui pénètre en terre et ce qui en sort, ce qui descend du ciel et ce qui y remonte. Ceux qui ne croient pas disent : ‘ L’Heure ne nous viendra pas’. Dis : ‘Par Mon Seigneur, très certainement elle vous viendra. C’est (Lui) le Connaisseur de l’Inconnu, rien ne lui échappe fût-il du poids d’un rien dans les cieux comme sur Terre. Et rien n’existe de plus petit ni de plus grand qui ne soit écrit dans un livre explicite ‘. »

 

Ce passage évoque les échanges matérielles entre la Terre et le ciel. La Terre est continuellement bombardée de météorites et par la radiation cosmique qui arrive à traverser le vent solaire et le champ magnétique de la planète. Quant au lien entre le contenu de l'Univers et sa fin nous en avons plus largement traité ailleurs à plusieurs endroits. Des fragments d’une planète sont même parfois éjectées dans l’espace par la chute d’un astéroïde, des roches martiennes ont ainsi atterri sur Terre. Le passage parle selon les exégètes musulmans de la pluie, des météorites et des anges qui montent. Certains y ajoutent déjà au second siècle l'élévation des eaux vers le ciel.

Il paraît être incroyable que le Coran évoque ce qui entre dans la terre et ce qui en sort dans ce même contexte. Des astrophysiciens se sont installés à de très grandes profondeurs souterraines pour étudier des particules appelées neutrinos qui viennent de l’espace et traversent le sol à toute vitesse, dont la masse devait précisément les aider à entrevoir le devenir de l’Univers évoqué dans ce même passage du Coran, on ne sait pourquoi. Ses particules ont révélé avoir une masse et une charge, presque nulle mais pouvant influencer la topologie de l’espace-temps et donc son devenir. Les neutrinos sont si insignifiants qu’ils traversent la planète de part en part et ressortent comme les objets cités dans ce verset. D’autres physiciens essayent de rechercher en dehors de l’espace terrestre des particules assez rares –bosons, monopôles etc.- qui ont moins de probabilité de s’approcher de la Terre. Les propriétés des parties infimes de la matière détermineront quand et comment aura lieu la fin des temps, un thème étrangement soulevé dans notre verset, sans qu'aucun exégète n'ait expliqué sur la raison de la juxtaposition de ces idées ensembles.

 

A-42. 429/9-10 XXXIV Chute de morceaux du ciel sur Terre :

« Ne voient-ils donc pas ce qu’il y a comme ciel et comme terre devant et derrière eux ? Si Nous le voulions, Nous ferions que la Terre les engloutisse, ou que des morceaux du ciel tombent sur eux. »

 

Les météorites et les météores sont bien des fragments du ciel dont ils sont issus. Le Coran décrit les astéroïdes comme une partie du ciel, ce qui est un concept nouveau en astronomie. A en croire le Coran, les arabes pensaient que les météorites étaient des nuages durcis. Ou s'agit-il de certaines mauvaises langues ? Physiquement parlant, le vide quantique même a une réalité physique. Ailleurs le Coran parle d’un ciel sans fissure ; (Cor. L : 6) : « N’ont-ils pas observé le ciel au-dessus d’eux, comme Nous l’avons bâti et embelli ; et comme il est sans fissure. ». De même que nôtre corps qui est composé d’atomes séparés de grandes distances à leur échelle, l’Univers est composé des étoiles qui font de l’Univers dans sons ensemble comme un énorme objet fait d’étoiles, d’astéroïdes, de planètes etc. En fait, le ciel étoilé visible depuis Médine devait être impressionnant, ne laissant peut-être pas une fissure sans étoile ?

 

A-43. 436/13 XXXV Pénombre - Fin des astres.

« Il fait que la nuit pénètre dans le jour, et que le jour pénètre dans la nuit. Et Il a soumis le soleil et la lune. Chacun d’eux s’achemine vers un terme fixé. »

 

La pénombre est un mélange de lumière et d'ombre. C'est-à-dire que ce n'est ni l'ombre ni la lumière mais une troisième réalité qui est soulignée ici. Il est intéressant de l'étudier pour émettre des théories sur les lois de l'optique. La pénombre prouve que la Terre est ronde. Si elle était plate, toute la Planète serait éclairée d’un bout à l’autre dès l’aube. Nous avons souligné ailleurs que le Coran semble bien décrire une Terre sphérique. Mais le rapport avec la pénombre n'a peut-être pas de rapport dans l'esprit du Prophète quand il récite ce passage avec cela.

Et quant à la fin des astres, il est désormais reconnu que tous ont une fin obligée dans le temps suivant la loi de l'entropie. Une phislosophie coranique pas propre aux astres.

 

A-44. 439/41 XXXV L’espace ne se dissipe pas :

« Dieu retient le ciel et la terre pour qu’ils ne s’éloignent pas. Et si ils s’éloignaient qui d’autre que Lui les retiendrait ? »

 

Le Coran décrit très clairement l’expansion continue de l’Univers : (Cor. LI : 47). Peut-être à partir de la région terrestre ? Astrophysiquement, l'Univers est probablement « plat ». C'est-à-dire en bref qu'il a probablement une vitesse d'expansion si bien réglée qu'il ne se vide pas subitement de sa matière. Si son expansion était trop rapide, les objets ne pourraient jamais s'y organiser et il disparaîtrait aussitôt qu’il est apparu, comme le décrit ce passage du Coran. Cela a été déterminé dès la première seconde du big bang. Ailleurs, le Coran évoque également l’empêchement de la chute du ciel contre la Terre, considérant l’Univers depuis la Terre : (Cor. XXII : 65). Nous avons déjà fait ailleurs l'analyse critique et rationnelle de ces approches, nous n'y revenons pas ici.

 

A-45. 442/38-40 XXXVI Le mouvement rapide du soleil ; les positions de la lune et leurs trajectoires séparées.

« Le soleil court vers un point qui lui a été assigné. La lune s’amincit dans ses stations jusqu’à devenir une palme vieillie. Le soleil ne viendra pas toucher la lune et la nuit ne vaincra pas le jour. Chacun vogue selon un mouvement courbé. »

 

Le mouvement apparent du soleil est relativement lent. Mais un nomade se déplaçant vite aura sans doute l'impression que le soleil le poursuit littéralement. En fait, selon les calculs des experts, le soleil fonce dans l'espace comme un cartouche ; elle fonce en direction de l’apex situé dans la constellation de Véga –avec l’ensemble de la Voie Lactée- avec une telle vitesse qu’elle parcourt près de 18.000.000 de kilomètres par jour, en déplacement réel. Il est donc bien techniquement parlant exact qu'il court dans le ciel, contrairement à son (!) apparente lenteur vue depuis la Terre - illusion. Vu depuis la Terre, le soleil semble être infiniment moins loin qu’il ne l’est dans la réalité -certaines croyances anciennes supposaient qu’elle entrait dans la terre le soir- et ne semble pas courir mais paraît bien lent ; il parcourt 180° en 12h00, soit 0,25 degrés par minute ou 15° en une heure. Ce qui ne surprend pas à priori du moi pour une personne qui ne bouge pas, une personne qui se déplace sur de grandes distances rapidement aura l'impression d'être suivie par l'astre brûlant. Cela rappelle comme la Terre aussi bouge en suivant le soleil qui fonce en réalité. Le même passage évoque ensuite les positions ou phases de la lune. Cela est intéressant, car, en fait, le mouvement du soleil se fait vers un point de l'espace ; vers l'apex, situé dans la constellation de Véga, et il a un mouvement propre. Alors que la lune est liée au soleil gravitationnellement et a donc une position relative. Le mot manâzil contient bien ce concept de relativité, puisqu'il signifie poste, station etc. Mais ce détail n'a de sens que littéral, il est impossible pour un homme du Moyen-Âge d'envisager que la Terre poursuive le soleil en mouvement dans l'espace.

La fin du passage est u, nous y lisons que le soleil ne viendra pas toucher la lune et que la nuit ne devancera pas le jour. La lune fait le tour de la Terre en 29 jours, tandis que la période de révolution apparente du soleil autours de la terre fait 366 jours. Le mouvement apparent de la lune est donc toujours plus important que celui du soleil, et c’est donc toujours la lune qui semble s’approcher du soleil et jamais le contraire comme le précise ce verset, parfait : « Le soleil ne viendra pas toucher la lune ni la nuit ne vaincra le jour. Chacun vogue selon un mouvement courbé. ». En outre, il y a un aspect du sens littéral du verset qui est également intéressant mais qui était impossible à savoir à l'époque de la composition du Coran, le soleil ne se dilate pas pour venir toucher la lune et que la taille apparente du soleil et de la lune fait que ces deux astres ont une taille apparente presque égale vu depuis la Terre. De même, concernant le fait que la nuit ne dépassera jamais le jour, il faut remarquer que le soleil est infiniment plus grand que la lune et les croyances moyenâgeuses voulant que la lune mange le soleil nous plongeant dans une nuit éternelle est absurde. La démystification de cette peure des éclipses vieilles comme le monde est donc très intéressant dans ce verset, peut-être plus que ce que le Messager aurait jamais espéré pouvoir le formuler.

 

A-46. 446/6 XXXVII Les étoiles visibles depuis la Terre ne sont pas collées à un firmament, elles se situent plus près de la Terre.

« Nous avons décoré le ciel terrien d’un décor : les étoiles. »

 

Ce passage aussi est original apparemment propre au Coran, puisqu'il dit que des étoiles décorent le premier ciel appelé « ciel terrien ». Alors que les anciens croyaient que les étoiles étaient le fin fond de l'Univers réel. Le ciel visible est donc seulement un fragment du ciel Universel dans la cosmogonie coranique. Selon la tradition, il existerait sept cieux superposés, dont le premier est appelé samâ ad-dunyâ. Nous voyons cela chez tous les muhaddithîn dont el-Bukhârî et Abû Dawûd. C’est bien ce premier ciel qui est décrit comme contenant les étoiles de la voie lactée. Ce qui ressort de la cosmogonie grecque antique qui situait les étoiles au fin fond de l’Univers et les quelques planètes dans des couches théoriques inférieures.

 

A-47. 453/10-1 XXXVIII Une armée céleste qui empêcherait notre appropriation des biens célestes :

« Ou bien ont-ils en leur possession les biens des cieux et de la Terre et ce qui se trouve entre eux. Eh bien, qu’ils y montent par les voies. Une armée de coalisés, ici-même, sera mise en déroute. »

 

Les difficultés inhérentes aux voyages aérospatiales ajoutent du mystère à ce passage du Coran. Il semblerait que ce passage évoque les biens des paradis. Ce qui n'empêche que pour voyager dans l’espace, il nous faudrait vraiment surmonter maintes difficultés. Sans doute un homme du Moyen-âge devait-il concevoir cette impossibilité avec beaucoup plus de simplicité. Pratiquement, il nous faudrait posséder une source d’énergie très importante pour atteindre un autre système stellaire. Et ce ne sont pas certainement pas les dimensions surréalistes de l’Univers qui vont favoriser l’humanité pour l’obtention d’une source d’énergie suffisante pour traverser l’espace intergalactique. En effet, pour atteindre l’étoile la plus proche du soleil, Proxima du Centaure, il faut un minimum de deux ans de voyage à la vitesse limite de 300.000 kilomètres par seconde. Vitesse limite de la lumière qu’il nous est physiquement impossible de violer. En effet, comment assurer la cohésion atomique à cette vitesse ? La théorie relativiste exclut qu’une particule puisse franchir cette barrière de façon catégorique. L’univers connu qui s’étend constamment a des confins qui s’arrêtent à 13.000.000.000 d’années lumières actuellement. A ces difficultés s’ajoute encore le problème de subsides alimentaires et médicaux. En effet, que mangeraient les individus du vaisseau spatial pouvant se déplacer à la vitesse de la lumière jusqu’au prochain lieu de ravitaillement ? En imaginant que nous parvenions à fabriquer un écosystème dans le vaisseau capable d’alimenter les voyageurs, il faudrait pouvoir augmenter la production pour subvenir aux besoins de leur descendance, puisque le voyage durerait des générations entières, sans oublier qu’il faudrait une école pour former les prochains scientifiques parmi les membres de l’équipage. A cette difficulté se rajoutera la difficulté à fabriquer un vaisseau qui ne sera pas en panne et qui résistera aux agressions cosmiques, comme le bombardement des radiations cosmiques impitoyables et d’une violence inouïe. Et nous n’avons soulevé qu’une infime partie des problèmes d’un voyage humain intergalactique. Car à une échelle de temps plus vaste, les hôtes du vaisseau se croisant entre eux subiront avec le temps des aberrations génétiques et deviendront biologiquement handicapés. Bref, encore une fois le réalisme du Coran lance ce défi, et il est d’une pertinence indiscutable encore à ce jour.

Selon le Coran, l'Univers est protégé par une armée céleste. Il faut probablement comprendre des anges, mais pas seulement. Nous y reviendrons plus loin, car le Coran mentionne l'existence d'êtres vivants animaux et humains sur d'autres terres dans les cieux. Si nous essayions de nous l'approprier, nous serions attaqués par ces armées sur la Terre-même. Il est en réalité fort probable que des formes de vie évoluées en avance sur nous existent quelque part dans l'immensité de l'univers. A plusieurs endroits, le Coran évoque clairement l'existence d'organismes vivants dans l'espace, rejoignant des croyances antérieures hindouistes et autres. Mais les coalisés mises en déroute sur Terre le seront peut-être par des guerres humaines empêchant le progrès pour coloniser l’espace ? Cette lecture aussi a été choisie par certains exégètes musulmans.

Il faut noter que le Coran parle de richesses extraterrestres, et envisage d’aller s’approvisionner dans l’espace, soulignant qu’il est envisageable de vouloir y accéder par des trajets et dit certes que nous n’en sommes pas les possesseurs. Or, il faut penser qu'il est fait allusion au Paradis. Des versets affirment que Dieu a soumis pour nous ce qui est dans ce ciel et que la Terre n’est qu’un berceau : (Cor. 10 : XLIII). Ce verset étudié ici nous interdit de prétendre aux biens de tous l’Univers. L’Univers est si immense que si nous empruntions les voies cosmiques, notre espèce serait décimée avant que nous n’atteignions le bord de l’Univers.

A deux endroits, dont ce présent verset, le Coran parle d’une armée céleste qui empêchera fuir de l’espace-temps. L’autre verset est même Apocalyptique : (Cor. 33-8 : LV). Même si le Coran parle très clairement d'organismes vivants animaux ou humains dans l'espace, il faut sans doute comprendre qu'il devrait s'agir d'anges. Un concept différent étant sans aucun doute très éloigné de ce qu'une personne de l'époque peut envisager objectivement. Les allusions aux organismes vivants ailleurs que sur Terre sont très clairs, mais sans absolument aucune profondeur philosophique.

 

A-48. 458/5 XXXIX La Terre est sphérique – géodésique :

« . Il enroule la nuit sur le jour, et Il enroule le jour sur la nuit. »

 

Ce passage est le plus explicite dans le Coran en ce qui concerne la sphéricité de la Planète. Nous avons déjà mentionné ailleurs que selon le Coran, la Terre est composée d'une demi sphère multipliée par deux, avec deux levants et deux couchants. Ici, nous lisons textuellement Yukawwiru ce qui signifie que l'objet autour duquel s'enroulent la nuit et le jour est une boule : kuwrah. Le grossissement du soleil tel un ballon, pour se rapprocher de la planète Terre est dite ; (Cor : p.586/1-11 LXXXI) : « izâ’l chamsu kuwwirat ». Selon ibn Taymiyyah, la croyance bedouine à l'époque était que la Terre était une demi sphère, et effectivement, vu depuis le sol désertique, un observateur ingénieux peut concevoir une telle géométrie de façon intuitive. On peut observer que la bosse d'un chameau qui s'éloigne disparaît en s'enfonçant au sol. Rappelons-nous les problèmes qu’a causés un tel concept en Occident à cause de son sens irrationnel –Et pourtant elle tournait. Le Coran n’interdit donc bien, non seulement pas cette approche, mais elle la démontre même comme étant exacte. Pas choquant, puisque dès l’Antiquité la sphéricité de la Terre était déjà défendue.

On nous rapporte d’Ibn Abbas –fils d’un l’oncle du prophète- que la Terre est sphérique et Ibn el-Hazm disait que la Terre est sphérique et que celui qui dit qu’elle est plate est débile. (Cor. P.446/4-7 XXXVII) : « Votre Seigneur est en vérité Unique ; Seigneur des cieux et de la Terre et de ce qui est entre eux, et Seigneur des Levants. ». (Cor. P. 364/46,53 XXV) : « N’as-tu pas vu comment Ton Seigneur étend l’ombre ? S’Il avait voulu, certes Il l’aurait faite immobile. Puis Nous lui fîmes du soleil l’indice ; puis Nous la saisissons -pour la ramener- vers Nous avec facilité. ». L'ombre de la Terre se projette effectivement en cône vers le ciel –vers Dieu. Nous étudierons les versets concernés à mesure que nous y arriverons dans notre lecture du Saint Coran. Le sens littéral du verset permet une telle conclusion certes étonnante. Mais il est très peu probable qu'un homme de l'époque de culture moyenne puisse envisager une telle image. Nous avons cité ailleurs qu’al Biruni (H. 351-428) évoquait même déjà la rotation de la Terre bien avant N. Copernic (H. 851-921). S’il n’eût pas de succès il ne fut pas mis au bûcher. L'idée de la sphéricité de la planète ne posa en islam aucun problème philosophique, excepté chez certains fanatiques, sans conséquence comparable aux difficultés rencontrés chez nous en Europre.

 

A-49. 459/6 XXXIX Provenance céleste de la matière organique et des éléments atomiques, panspermie :

« . Et Il a envoyé pour vous huit couples de bestiaux. »

 

L'origine substantielle des animaux est céleste en effet. Mais pas dans le sens mystique. Puisque la matière première dont les êtres vivants sont faits proviendrait des nuages de poussières interstellaires. Il se peut que l’origine de la vie soit apparue sous une forme de vie cellulaire ou moléculaire ayant atterri sur Terre il y a plus de 3.000.000.000 d’années de cela. Les animaux ont été envoyés substantiellement sur Terre depuis l’espace (molécules voire organites) et ensuite biologiquement depuis les océans par un processus d’évolution virtuelle ; -comparer avec : (Cor. XXI : 30).

 

A-50. 465/67 XXXIX La Terre et le ciel ployés comme des rouleaux de papier :

« Ils n’ont pas estimé Dieu comme Il devrait l’être alors qu’au Jour de la Résurrection, Il fera de la Terre entière une poignée, et les cieux seront pliés dans Sa Main Droite. »

 

Difficile de se représenter l'image que devait se faire un homme de l'époque à la lecture de ce passage du Coran. Astronomiquement parlant, il faut croire que le super amas de galaxies où se situe la Terre pourrait s'effondrer pour former un super trou noir local comparable à la forme initiale de l'Univers. Comme il faudra, aussi, que l’Univers présent devienne plus tard un vide immense écorché de toute matière -encore une intuition surprenante, comparer avec : (Cor. 1-11 LXXXI) -; les particules de matière s’étant transformées en trous noirs à travers tout l’Univers. Ce passage parle des cieux au pluriel, lesquels seront roulés tel des rouleaux de longs papyrus selon un autre passage déjà étudié : (Cor. p.331/104 XXI).

Le Coran évoque très explicitement un Univers qui va vers un déchirement, une division et une disparition matérielle. Nous lisons bien « Les cieux seront pliés dans Sa Main Droite », il s’agit bien d’un pluriel.

 

A-51. 474/64 XL L'Homme est créé dans le Cosmos.

« C’est Dieu qui a assigné pour vous la Terre comme station et le ciel comme habitât. Et Il vous a donné forme - quelle belle forme Il vous a donnée. »

 

Le Coran situe la Terre et le ciel terrestre dans un Cosmos immense comme étant un habitat paisible. En fait, à l’échelle cosmique, la Terre est curieusement un lieu d’habitat bien tranquille. Des événements d’une violence extrême – supernovas, chocs entre étoiles, chutes d’astéroïdes ou de comètes sur d’autres objets, violence des rayonnements cosmiques etc. -, sont actifs à travers l’espace dont nous sommes protégés ici. Et il doit exister d’autres planètes habitables, peut-être habitées ?

 

A-52. 477-8/9-12 XLI Le ciel était fumée et nébuleuses - L'ordre dans la création dans le Coran.

« Dis : ‘ Renierez-vous Celui Qui a créé la terre en deux périodes, et Lui donnerez-vous des égaux ? Tel est le Seigneur de l’Univers. C’est Lui qui a fermement fixé les montagnes au-dessus d’elle, l’a bénie, et lui assigna ses ressources alimentaires en quatre périodes, pour ceux qui t’interrogent. Il S’est de même établi au ciel qui était en fumée et lui dit, ainsi qu’à la Terre : ‘Venez tous deux, bon gré, mal gré’. Tous deux dirent : ‘Nous venons tout obéissants’. Il décréta d’en faire sept cieux en deux périodes et révéla à chaque ciel sa fonction. Et Nous avons décoré le ciel terrien (le premier ciel, la Voie lactée) de lampes (les étoiles) et l’avons protégé. »

 

Quoi que les traductions de vulgarisation rendent ce passage de cette sorte, l'étude philologique et historico-critique permet de constater que les termes originaux utilisés ici étaient perçus très différemment à l'époque de la rédaction du Coran. En effet, les chiffres et les nombres ont un sens très éloigné de leur fonction linguistique en français moderne chez les peuples sémites anciens. Ainsi, en fait l'idée de « création des sept cieux en six jours » ne suggère nullement une idée autre que la formation parfaite des cieux en un temps achevé et complété.

 

Fonction rhétorique de l'usage des chiffres chez les anciens sémites :

 

  • 2 ; idée de création : 'mâle-femelle', 'ciel-terre', 'chaud-froid', 'vie-mort', … Notion qui revient à maintes reprises dans le Coran qui mentionne la séparation de la terre (ard ; ce qui est présent) et du ciel (sama ; ce qui est élevé). La fente de la graine, la création mâle-femelle etc.
  • 4 ; idée liée à la Terre-même : 'Nord-Sud-Est-Ouest', 'eau-terre-air-feu', … Création de la Terre en quatre jours complets.
  • 6 ; idée de complétude : 'tête-tronc-deux bras-deux jamnes', 'étoile de David à six branches symbolisant la complétude, mâle-femelle, ciel-terre, vie-mort...
  • 7 ; idée de parfaire : 'sept cieux et autant de terres', 'Ménorah à sept branches', 'tourner sa langue sept fois dans la bouche (expression sémitique), …
  • 100 : durée de vie humaine achevée.
  • 1.000 : idée de ce qui est très grand, très long, …

 

Ainsi, le passage ici est bien à saisir dans ce sens rhétorique originel, et à ne pas prendre dans le sens littéral. Le lecteur Arabe de l'époque ne pensait pas cela comme un lecteur moderne, et saisissait le sens très différemment.

La tournure stylistique de ce passage suggère qu'un stade de fumée a précédé la formation de la Terre, puisque la création a été achevée en six jours et que le Coran cite six jours –deux jours pour la création de la Terre et être achevée au bout du quatrième jour.

Il est fréquent de lire des écrits confondant la cosmogonie Coranique avec la cosmogonie Biblique, or c'est une démarche erronée. La Bible ne cite ainsi pas de ciel en fumée -ni les autre cosmogonies antérieures au Coran. Faut-il penser que cette originalité s'explique par la vision dans le ciel d'Andromède ? Les étoiles seraient-elles nées depuis un genre de fumée ? Tabari compare par ailleurs le mot dukhân avec de la vapeur, et décrit l'évaporation des eaux pour la formation des étoiles. Ce qui permet de se représenter la façon dont les anciens comprenaient ce verset.

Il est actuellement accepté que la matière organique ou peut-être même les premières cellules vivantes se sont formées dans un nuage de poussière qui entourait la Terre vers 4 à 5 milliards d'années dans le passé.

Lorsque la vie apparût sur Terre, la première génération d'étoiles ayant explosé formaient des nuages moléculaires à travers tout l’Univers, qui était né alors seulement 8 à 9 milliards d’années plus tôt.

Le soleil existait alors déjà depuis un certain temps –quelques centaines de millions d’années. Historiquement, l’idée de la formation du système solaire depuis une nébuleuse a été conçue pour la première fois par René Descartes dans son Principia philosophiae en 1600 que le système solaire serait née depuis une matière primordiale animée par des tourbillons qui donneront le soleil et les planètes.

Emmanuel Kant décrit dans Philosophie naturelle, en 1755, un nuage de gaz s’effondrant par gravitation pour former le système solaire avec le soleil et les planètes. Or, le Coran évoque un genre de fumée dont le ciel et la Terre sont issus dans ce passage.

 

nébuleuses

Photos de nébuleuses, le système solaire est né dans une fumée de gaz et de poussières similaire, dont des traces subsistent encore dans tout l’Univers : (Cor. XLI : 11). A comparer avec de la fumée contenant des étincelles (étoiles).

 

L’observation des étoiles a concrètement dévoilé deux générations d’étoiles. La première génération d’étoiles est entourée d’éléments légers remontant à l’apparition de l’Univers. La seconde génération dont le soleil fait partie et la quasi-totalité des étoiles encore existantes sont composées d’éléments lourds, produits de l’explosion des étoiles de la première génération. D'ailleurs une partie assez importante de la Voie Lactée contient toujours des traces de cette poussière intersidérale à travers toute la Galaxie, il en est de même pour l’Univers observable dans son ensemble.

Faisons à présent une explication détaillée des découvertes modernes. Les étoiles de la première génération ont donc explosé (premier cycle) formant les nébuleuses de poussières et de matières organiques inter-galactiques qui remplit depuis lors l’Univers dans son ensemble (comparable au ciel en fumée coranique dont Dieu aurait formé les sept cieux ensuite).

Au début de ce passage le Coran explique le cas spécifique de la Terre, à la fin du passage il explique ce qu’il en fut de tout le restant du ciel. Et revient sur le fait que les autres étoiles décorent le ciel terrien : « Et Nous avons décoré le ciel terrien de lampes (les étoiles) et l’avons protégé ». Soulignons néanmoins que le Coran ne dit pas que le ciel en fumée ne contenait rien d’autre que la Terre.

Il est à remarquer que la fumée se compose de gaz et de poussières, ainsi que des cendres incandescentes, ayant peut-être permis une telle comparaison à partir d'observation du ciel. Nous avons cité un commentaire de Tabari, qui voyait dans cette fumée plutôt un genre de vapeur s'élevant depuis la Terre.

Le passage décrit la formation de l’univers actuel. Le ciel est décrit comme déjà formé plus tôt ; ce qu’un autre passage du Coran confirme apparemment. Nous y lisons ; Cor. p.584/27-33 : LXXIX : « Êtes-vous plus ardu à créer ou bien le ciel ; qu’Il a pourtant construit ? Il a élevé son faîte et l’a rendu homogène. Il a assombri sa nuit et a fait surgir son aube. Quant à la terre, après tout cela Il l’a comblée. Il a fait sortir d’elle son eau et son pâturage ».

 

La formation de la Terre a matériellement commencé dès le premier instant -comparer avec : Cor. XXI : 30 : « Le ciel et la Terre formaient un seul tout et Nous les avons tout de suite séparés ».

 

A-53. 478/12 XLI Le ciel a une profondeur.

« . Nous avons décoré le ciel le plus proche de lampes (les étoiles). »

 

Le Coran décrit l'espace comme très vaste. Il décrit l'ascension d'anges vers 'Allah en un jour long comme 50.000 ans terrestres. Si le hadith décrivant l'ascension du Messager est authentique, il est intéressant de comparer une image décrite dans le hadith au verset susmentionné. L'animal mythique nommé al-Burâq transportant le corps spiritule du prophète  Muhammad vers le Trône d'Allah était censé se déplacer si vite qu'il parcourait la distance au point d'atteindre instantanément un point visé de l'oeil. Les étoiles qui décorent le ciel terrien sont situées à l’intérieur du ciel le plus proche et il existe encore d'autres cieux situés au-delà selon ce passage. Il est remarquable que le Coran qui parle bien à la troisième personne du singulier pour expliquer la formation de la Terre passe à la seconde personne du pluriel pour expliciter la fonction de tous ces objets qui se trouvent dans l'espace terrien : < Ensuite Il se tourna vers le ciel qui était fumée et lui dit ainsi qu’à la Terre. (.) Ainsi avons-Nous décoré le ciel terrien avec des étoiles et l'avons protégé.>. Faut-il bien comprendre que ces objets étaient déjà créés et qu’il s’agit d’une organisation secondaire ?

 

A-54. 482/53 XLI Ils verront les signes en eux-mêmes et dans l'Univers.

« Et Nous leur montrerons Nos signes dans l’Univers et en eux mêmes, jusqu’à ce qu’il leur devienne évident que cela (le Coran) est Vérité. Ne suffit-il pas que Ton Seigneur soit Témoin de toute chose ? »

 

Des signes, c'est-à-dire des indices Divins témoignant de sa toute-puissance. En effet, les sciences nous ont révélé les dimensions inimaginables de l'Univers et de l'anatomie humaine. C’est en s’inspirant de ce verset que le savant concordiste Zindânî a contacté des experts dans divers domaines pour faire son lecture concordiste du Coran, dans son livre intitulé : Ceci est la Vérité. M. Yassin Kassab cite également ce verset dans son livre intitulé Gloire à Dieu. Les mille vérités scientifiques du Coran. (Editions Essalam, 2007)

 

A-55. 483/5 XLII Le ciel sied se fendre, le principe cosmologique ou d'homogénéité :

« Peu s’en faut que les cieux se fendent depuis leur faîte quand les Anges glorifient Leur Seigneur. »

 

Nous avons expliqué plus haut comme l’espace-temps ne subit pas de distorsion et que chaque point qui le compose et le constitue reste stable. L’ensemble des forces exercées sur chaque point de l’Univers fait qu’il n’y ait pas de direction privilégiée. Dans le cas où une direction serait privilégiée l’espace se déchirerait et la matière qui s’y trouve aussi suivrait. Le principe cosmologique qui décrit l’isotropie de l’Univers et son homogénéité est reconnu par les astrophysiciens et soutenu par l’observation. Il faut probablement penser en lisant ce verset, qu'un arabe du Vie Siècle devait comprendre par ce passage coranique, la distribution régulière des étoiles dans le firmament. Dans la conception coranique, l'espace a également une profondeur avec à l'intérieur des étoiles. Nous en avons parlé supra nous n'y revenons pas ici.

 

A-56. 489/10 XLIII La Terre, berceau de l'humanité :

« C’est Lui Qui vous a donné la Terre pour berceau et vous y a tracé des sentiers. »

 

L'idée de décrire la Terre comme un berceau est très intéressant. Car la Terre est ainsi citée comme un endroit passager dont l'homme peut sortir pour continuer son expansion. Le Coran évoque même, dans plusieurs versets l'idée que l'Homme peut aller dans l'espace, s'il y croit. Ce qui en revanche, est dit impossible dans deux versets respectifs cités ailleurs c'est une conquête de l'espace immense comme si nous en étions les vrais maîtres ou de nous en évader avant l'Apocalypse. Spirituellement, la Terre est un berceau d'où les humains doivent aller au Paradis ou à l'Enfer.

 

A-57. 486/29 XLII La vie animale dans tout l'Univers et la rencontre avec d'autres formes de vies, possible :

« Et parmi Ses Signes il y a la création des cieux et de la Terre et ce qu’il a disséminé comme êtres vivants dans les deux. Il est Capable de les réunir quand Il le voudrait. »

 

Ici le Coran dit que des formes de vies animales existent dans tout l'Univers. Le mot Dâbbah signale tout être déambulant avec des pattes. Le Coran dit ailleurs que tout les Dâbbah ont été créés d'eau. La fin de ce verset évoque une rencontre possible avec certains de ces êtres extra terrestres si 'Allah le veut. Le Coran parle de même ailleurs d’êtres intelligents sur des planètes comme la nôtre qui reçoivent des révélations tout comme les terriens. Mudjâhid comprenait de ce passage, comme beaucoup d’exégètes anciens ou récents, qu’il existe des animaux à travers les cieux, avec des terres comme la nôtre. Cela figure dès les premières exégèses du Coran. Mais n'est pas une innovation du Coran, pareilles croyances existaient déjà de longue date. ibn Abbas aussi évoque cela dans son approche du Coran. La question de la vie ailleurs est donc fondée en islam par des compagnons suivant les propres enseignements du Messager. Ce qu'il faut tout de même préciser ici, c'est que ce concept bien réel est fondé dans le Coran de façon nette n'a pas de conception philosophique ou spirituelle plus profonde. Excepté peut-être que plusieurs passages du Coran semblent attribuer une origine céleste aux djinns qui iraient et viendraient des cieux.

 

A-58. 496/10 XLIV Le ciel apportera une fumée visible :

« Eh bien, attends le jour où le ciel apportera une fumée visible. »

 

Un des dix grands signes de la fin des temps serait une fumée visible depuis la Terre. Le Coran parle ailleurs de séismes très importants, il est géologiquement fondé qu'il puisse y avoir lors de grands séismes, des failles qui se fassent par terre et que de la fumée volcanique surgisse. Ou alors ce sera la chute d'un météorite qu'évoque également le Livre qui soulèvera cette poussière dans le ciel ; (Cor. p.525/35-6,44 LII) : « Ont-ils été créés depuis rien, ou bien seraient-ils eux-mêmes les créateurs ? Ou ont-ils créé le ciel et la Terre ? (.) Et s’ils voient des fragments du ciel tomber ils disent : - ‘Des nuages durcis ‘ ; Laisse-les donc, jusqu’au jour où ils seront foudroyés. ». Cela est littéralement cohérent. Est-il nécessaire de souligner qu'il s'agit probablement d'une coïncidence ? Beaucoup d’exégètes musulmans sérieux ont vus dans ce verset une chose déjà réalisée du vivant du Messager. Après un vœu du prophète contre les Mecquois la sécheresse très longue causa un pareil phénomène, Qurayche prie le prophète d’implorer Dieu pour qu’il pleuve et le ciel aurait été immédiatement comme foudroyé de nuages et le sol fut submergé d’eaux (Rapporté notamment par el-Bukhârî dans -as-Sahîh-ul Jâmi’ ). Difficile de fonder une interprétation scientifique sur un tel hadith. Ailleurs, la fumée est citée chez Muslim comme un des dix signes qui se dérouleront à la chaîne pendant le retour de Jésus. En tout cas, cette coïncidence est étonnante pour ce qu'elle est.

 

A-59. 501/24 XLV Ce n'est pas le temps qui fait vivre ou mourir :

« Ils dirent : ‘Il n’y a pour Nous que la vie d’ici-bas. Nous vivons et mourons et seul le temps nous fait périr’ ; Ils n’ont là-dessus aucune connaissance, et ne font que suivre des conjectures. »

 

Qu’est-ce que le temps ? Le temps n’est étudié scientifiquement que depuis quelques décennies, et nous en ignorons trop la réalité. Il s’écoule de façon continue et n’intervient donc pas dans les processus de la vie et de la mort. Une expérience en physique quantique d’une célèbre université -celle de Genève- tendrait à prouver qu’à l’échelle atomique le temps n’existe en fait plus. Nous avons traité du processus de la mort concernant ce verset, dans le chapitre : Biologie. Il s'agit ici d'une approche philosophique intéressante.

 

A-60. 502/3 XLVI Le cieux existent réellement et pour un certain temps :

« Nous n’avons créé les cieux et la Terre que réellement et pour un terme fixé. »

 

La forme de l'Univers et son existence dépendent de l'instant initial où l'Univers a été créé. S’il avait une densité trop faible il se serait vite désagrégé, et s’il avait une trop grande densité il se serait effondré à nouveau pour devenir un trou noir. Il semblerait que la densité est juste ce qu'il faut pour avoir un univers plat sans courbure et très homogène. Ce qui rajoute à la longévité de l'Univers en effet la magnitude du big bang est prodigieusement précise. Le verset rend un témoignage d'un questionnement vieux comme le monde, pourquoi la matière subsiste dans le temps. A-t-elle une fin ?

 

A-61. 518/6 L Le ciel est sans fissure :

« N’ont-ils pas observé le ciel au-dessus d’eux, comme Nous l’avons bâti et embelli ; et comme il est sans fissure. »

 

Plus nous regardons loin dans l’espace, plus la répartition de matière apparaît homogène, soutenant le principe cosmologique. A l'époque de la révélation, seule une infime partie des étoiles et planètes recouvrait le ciel de façon si élégante. La question le l’homogénéité de l’espace évoqué dans le Coran relève d’un concept considérant l’espace comme un élément à part entière. Selon des croyances grecques antiques le ciel était une coupole dont l’au-delà était fait de feu. Les étoiles étaient du feu qui transperçait la voûte céleste. Le Coran situe, lui, nous l'avons vu plus haut, les étoiles visibles dans l’espace proche de la Terre et évoque une multitude de cieux dénués de trou ou fissure.

Les trous noirs, ce sont des lieux de l’espace qui sont protégés d’une telle défaillance – des failles – qui est vue par les astrophysiciens comme une censure cosmique –Roger Penrose. Les trous noirs sont cachés de tout observateur extérieur et nous permettent d’éviter des nombres infinis que ces objets nous conduisent à imaginer et qui rendraient toute la physique caduque. Un objet continue de tourner à l’endroit où le trou s’est formé qui permet d’oublier les lois physiques qui ont abouti à un tel événement. La collision de deux trous noirs produit des ondes de chocs gravitationnelles qui permettraient à partir de 2020, Lisa, un interféromètre spatial consistant en trois satellites, de détecter directement les chocs de trous noirs. Une preuve directe de leur existence. Jusqu’ici leur existence est trahie par la déviation des objets environnants.

La matière est distribuée dans l’espace de façon homogène. Comme l’espace n’est pas fissuré et n’a pas une orientation privilégiée –isotropie- : plus nous observons loin, plus de nouvelles étoiles apparaissent là où nous notions un espace plus sombre.

 

A-62. 521/7 LI La Galaxie, le premier ciel coranique ?

 

 

 

« Par le ciel aux voies parfaitement tracées. »

 

Le Coran qui parle de sept cieux compare ici le ciel terrien à un ciel aux voies parfaitement tracées. La Voie Lactée a en effet une forme merveilleuse en réalité. Et les Ancien Grec l'ont appelé la voie lactée –qui constitue l’ensemble des étoiles observées dans le ciel la nuit- en imaginant que les dieux y ont laissé une traînée de lait en faisant leur ascension. Le fait que le soleil se situe assez loin du noyau de la galaxie fait que nous avons une vue d’ensemble de celle-ci qui est très belle quand le ciel est dégagé.

 

A-63. 522/47-9 LI L'expansion de l'Univers et la vie :

« Et le ciel Nous l’avons bâti de Nos Mains, et Nous en sommes l’Extenseur. Et la Terre Nous l’avons étalée et de quelle excellente façon Nous l’avons nivelée. Et de toute chose Nous avons formé des éléments de couples. »

 

Ce passage Coranique est sans doute le premier écrit historique à évoquer l'expansion de l'Univers littéralement. Nous lisons que l’expansion continue : « wa innâ la Mûsi’ûn ». Nous avons vu que le Coran évoque ailleurs que le ciel et la Terre étaient conçus en une seule masse au commencement (Cor. XXI : 30), et cité les commentaires des compagnons du Prophète. Ici, le Coran évoque l'expansion de l'Univers juste avant de parler de l'étalement du sable par le vent pour en faire un très joli berceau. Nous ne nous attardons pas pour démontrer la justesse de notre traduction des versets pour ne pas alourdir inutilement notre travail, mais précisons tout de même ici, que le mot Mûsi’ est dérivé du mot wâsi’ qui signifie ‘large’, ‘vaste’. La lettre mim en fait un nom commun ‘Elargisseur’. Comme pour le mot Muslim, qui signifie en fait islamisé. Ou Muhyî –un des noms de 'Allah- dérivé du mot Hayy (vie) : Celui qui donne la vie, etc.

Un hypothèse étrange fondée sur la théorie des cordes appelée inflation branaire suggère qu’une brane et une anti-brane à chacune trois dimensions voyageant (?) dans un espace à 10 dimensions se touchent de sorte à produire l’énergie du big bang et celui de l’inflation. Cette théorie étrange –comment un espace isolé à trois dimensions peut-il voyager dans un autre espace à 10 dimensions ?- s’avérait fondée, il serait drôle de noter la ressemblance de cette théorie hasardeuse avec ce passage du Coran, qui explique la création de l’Univers avec les Deux Mains de Dieu, et puis son expansion.

Il y a des éléments de couples parmi les particules, parmi les végétaux et parmi les animaux – nous en traiterons plus largement dans la rubrique Biologie.

 

A-64. 523/5-10 LII Le ciel tourbillonnera un effet gravitationnel.

« Le jour où le ciel sera agité d’un tourbillonnement. »

 

Lors du Jugement sur Terre, le ciel tourbillonnera. En fait, le Coran parle peut-être ici de l'atmosphère, visible par l’œil humain. Mais cela n'est pas aussi explicite qu'il pourrait paraître. Ailleurs, le Coran parle des cieux enroulés comme des rouleaux de livres. Il est difficile d'imaginer comment le Messager devait visualiser cette image en récitant ce passage. Or, la Voie Lactée devra se lier à la Nébuleuse d'Andromède et ils s'enrouleront vraiment comme des rouleaux de papyrus. Mais à une vitesse très lente à l'échelle humaine pour comparer cela à un tourbillonnement. Ce type de connaissance étant évidement inconcevable à l'époque même par le plus ingénieux des philosophes. Peut-être faut-il chercher une explication ailleurs, dans un hadith de Muslim, on rapporte que le Messager aurait dit que la longueur des jours va rétrécir au point de passer comme des éclairs. Dans ce cas, le ciel tourbillonnerait. Un tel phénomène est-ce possible ? En fait, quoi que cela semble inconcevable à priori, selon certaines estimations, l'axe de la Planète bougera à terme pour que la rotation de la Terre devienne chaotique. Et cela, bien après que la vie ait disparue sur Terre depuis longtemps déjà.

 

A-65. 525/35-6,44 LII Ont-ils créé l'Univers ? - Des fragments du ciel tombent.

« Ont-ils été créés depuis rien, ou bien seraient-ils eux-mêmes les créateurs ? Ou ont-ils créé le ciel et la Terre ? (.) Et s’ils voient des fragments du ciel tomber ils disent : - ‘Des nuages durcis ‘ ; Laisse-les donc, jusqu’au jour où ils seront foudroyés. »

 

Le verset présent parle du paradoxe de l'existence de l'Univers. Alors qu'il devrait ne pas exister s'il n'y avait rien eu de spécial, et soulève le problème du solipsisme et de l’anthropocentrisme. Nous avons étudié supra le problème de la réalité de l’existence de l’Univers et l’approche de la physique théorique à plusieurs occasions.

La fin du passage évoque aussi comme des morceaux du ciel tombent sur Terre. Cela serait évoqué pour la première fois dans le Coran, alors que les hommes ignoreraient cela jusqu'alors. Ce verset évoque apparemment un châtiment par la chute d’un objet céleste qui foudroiera les hommes. Nous en avons déjà parlé ailleurs.

 

A-66. 526/1 LIII La fuite d'une étoile :

« Par l’étoile quand elle s’évade. »

 

Le mot hawâ signifie étymologiquement « air ». Il signifie symboliquement la liberté, le bon plaisir ou la passion. Le passage semble évoquer, en apparence, la fuite d'une étoile de son système gravitationnel. Cet événement est assez rare et a été observé par de grands télescopes comme étant un événement réel. A ne pas confondre avec les étoiles filantes, qui sont en réalité des météorites issues également d’explosions d’étoiles massives. Il est permis de comprendre ici la chutes d'étoiles filantes, la probabilité d'imaginer qu'une véritable étoile file de sa position étant délicate pour l'époque.

 

A-67. 527/28 LIII Ce que vaut une hypothèse :

« . alors que la conjecture n’emportera rien de la vérité. »

 

Une hypothèse ne peut pas tenir lieu de preuve. Elle peut tout au plus demander vérification par une preuve ; il nous faut donc rester vigilant à ce propos. Une leçon philosophique du Coran étonnante.

 

A-68. 528/1-2 LIV La division de la lune :

« L’Heure approche et la lune s’est fendue. Et s’ils voient un prodige, ils s’en détournent et disent : ‘Une magie persistante ’. »

 

Selon la tradition pleine de croyances invérifiables, lorsque des mécréants ont demandé un miracle au Messager, celui-ci a montré la lune du doigt et celle-ci se serait séparée en deux morceaux –Sahîh d’El-Bukhârî. Muhammad Hamidullah y voit un prodige ayant laissé une trace encore visible sur la lune. Les Russes ont photographié une fissure traversant la lune d’en haut jusqu'en bas par son milieu dont l'épaisseur moyenne est de 14 kilomètres, donc impossible à voir à l’œil nu depuis la Terre. Hamidullah collecte ensuite d'autres traces historiques retrouvées en Inde censées témoigner de cet événement grandiose. Dans son el Madjmâ’al fatâwâ, Ibn Taymiya raconte que lors d’un voyage en Inde il aurait remarqué un temple avec deux demi lune à son faîte. Ayant interrogé les moines, on lui aurait enseigné que leurs ancêtres avaient construit ce temple ayant observé la division de la lune en deux dans le passé. Remarquons qu’entre le Viéme et le VIième siècle où ce miracle a eu lieu, nous ne trouvons presque aucune trace écrite tant les scribes étaient rares de ce côté à cette époque précise. Scientifiquement, le fait de croire qu'un objet de la taille de la lune (qui fait un tiers de la Terre) se divise en deux et se rassemble ensuite est simplement impossible. Il faut vraiment la ferveur de la foi pour croire en pareille chose.

Le nom de la fissure évoquée par Muhammad Hamidullah sur les cartes rapprochées de la lune est appelé Radley Rille. A ne pas confondre avec une ‘vallée magmatique’ lunaire elle, de 150 kilomètres de long et de 1,5 kilomètres de large, nommée Hadley Rille, déjà plus importante donc que les vallées similaires sur Terre. La lune possède d’autres fissures encore, mais la fissure dont nous parlons ici évoquée par Hamidullah et qui tient du même nom de Radley que pour le Radley mountain, traverserait toute la lune de part en part, au point que le journal Guardian en parlait avant le lancement d’Apollo 15, le 30 juillet 1971, qui devait entre autres étudier cette fissure nommée Radley Rille.

La division de la lune, l’ascension du Messager et la révélation du Coran sont trois des miracles les plus importants du prophète Muhammad mentionnés dans le Coran. Un autre miracle du prophète figure encore dans le Coran, lors d’une bataille le Prophète aurait prit une poignée de sable qu’il aurait lancée et qui aurait miraculeusement atteint chacun des soldats adverses, les menant à la défaite : (Cor. VIII : 17). Les hadiths rapportent encore beaucoup de miracles du prophète de l'islam qui ne figurent pas dans le Coran : multiplication de pains et de dattes, augmentation de la quantité de lait et d’eau, témoignages d’une pierre et d’un cerf de sa prophétie, appel exhaussé immédiatement pour la pluie et son arrêt, remise en place de l’œil d’un combattant dans son orbite qui devient plus performant qu’avant, exorcisme d’une fillette avec la vision du génie noir et poilu s’enfuyant, ouverture des portes du savoir pendant une oraison, explication détaillée des visions en direct à des disciples d’événements se déroulant à des kilomètres de Médine et confirmation ultérieure, etc. Dont le Coran ne fait aucune mention, faisant état d'un rationalisme généralement très éloquent. Au point que plusieurs experts e critique de l'histoire ont voulu voir dans les miracles mentionnés plus haut des exagérations ultérieures, sans que le texte original n'ait de connotation de miracle. Un avis que nous ne partageons pas. Les textes sont explicites, et contraires au lois de la nature.

 

A-69. 530-1/49-50 LIV Toute chose créée avec mesure ; Et la création réalisée en moins d'un clin d’œil (cosmogonie proche d'idée du big bang).

« Nous avons créé toute chose avec mesure et puissance, et Notre ordre ne fût que comme un clignement de paupière. »

 

La mesure est ce qui caractérise le mieux les êtres qui peuplent le Cosmos. Le mot traduit par ‘mesure’ est biqadar ce mot est dérivé du mot Qdr et signale en fait une force ou une puissance (el Qâdir) et en même temps, la mesure et une détermination (el Qadar). Ce passage est avec les versets (Cor. XX i/pI : 30) & (Cor. LI : 47) une description très intuitive de la création de l’Univers qui évoque à notre plus grand étonnement la découverte du big bang. La conception d'un dieu omnipotent y doit sans doute beaucoup.

Sachant que l’Univers est apparu avec une puissance phénoménale et que les particules constituantes de toutes choses ont été formées dès la première seconde, ce verset est particulièrement ingénieux. Cela ne demande en réalité même pas d'explication supplémentaire ; mais il est intéressant que ce passage nous précise comme la création s'est faite en un temps aussi court. Ce que la découverte du big bang a démontré suscitant notre grande stupéfaction.

Selon la théorie dominante, la grande bataille qui a eu lieu entre la matière et l’anti-matière pour l’existence n’a laissé subsister qu’une infime partie de la matière. La quantité de matière qui a survécu à la destruction lors de cette création de l’Univers a une densité adaptée à la vitesse d’expansion de l’Univers et les particules de matière sont conçues de sorte à s’organiser en atomes, en molécules et en tout ce qui est dispersé dans l’Univers, tout cela en un clin d’œil. Le caractère grandiose de cette épopée qui commença dans un objet si petit qu’il est comparable à une simple particule dans laquelle le temps et même l’espace naissaient en fait quasi instantanément, et puis la destruction de la quasi totalité des particules de matière et d’anti-matière comme pour creuser un fossé si profond entre le chaos et l'ordre ; et les lois qui déterminent les propriétés des particules sont si puissantes que nous ne pouvons que nous émerveiller rien que par le fait de nous représenter ces événements mentalement.

Il y a aussi une dimension métaphysique très intéressante dans cet extrait. La création est comparée dans ce passage et ailleurs à un ordre Divin. Or la physique théorique décrit les événements comme des lois, au point que le temps même disparaît à un certain point des calculs à l’échelle quantique. A l’échelle subatomique, la matière disparaît pour laisser place à des formules mathématiques pures. A cela s’ajoute une autre chose étrange, puisque la théorie prévoyant que dans certains cas deux particules jumelles subissent les transformations en parallèles de façon simultanée et malgré la distance qui les sépare a été vérifiée contre toute attente rationnelle. Il est certain que cette lecture de la physique contemporaine a ouvert concrètement une brèche dans la philosophie matérialiste pour faire de la place au concept de dieu et beaucoup de penseurs s'en inspirent depuis environs un siècle. Mais le rôle de la science n'est pas de se prononcer sur la spiritualité. Et l'avant Planck demeure toujours une zone que la science est simplement incapable d'explorer.

 

A-70. 531/5,7-8 LV Le soleil et la lune existent suivant un calcul; équilibre cosmique et biologique (variétés.) :

« Et le soleil et la lune en tant que calculs. Et quant au ciel, Il l’a élevé bien haut. Et Il a établi l’équilibre. »

 

La physique théorique décrit tous les objets qui occupent l'espace-temps comme des ondes et des calculs. Les événements sont décrits par des matrices et des ondes mathématiques et auxquelles nous ne trouvons pas d’équivalent dans le monde macroscopique. L'équilibre obtenu par la densité idéale de l'Univers et les variétés des végétaux qui stabilisent les écosystèmes nous montre comme ici encore le Coran est très pertinent à travers toute sa simplicité. Pythagore prétendait que la réalité des choses était en réalité conçue de nombres ou de formes géométriques. Ce verset semble quelque peu confirmer cette affirmation qui est aussi remise à jour en physique théorique.

Un autre détail intéressant, est que l’état du système solaire actuel qui a présidé l’apparition de la vie sur Terre est intriguant. Puisque l’équilibre de la lune autours de la planète, la distance de la planète au soleil et la vitesse de rotation et de révolution de la planète ne sont pas immuables du tout. Parce qu’il faut savoir que les autres objets du système solaire exercent également une influence gravitationnelle sur la Terre et la lune. Donc leur déséquilibre est probant et attendu par les astrophysiciens, ce que le Coran décrit brillamment ailleurs : (Cor. p.249/2 XIII). La lune a joué un rôle vital puisqu’il a probablement permis à la chiralité de se stabiliser en brassant les masses d’eaux contenant les acides aminés. En agitant les masses d’eaux il a permis au climat d’être ce qu’il est et à la vie de s’épanouir dans les fonds aquatiques. Mais cet équilibre est calculé pour une brève durée de temps où la vie et l’homme jouiront momentanément. Après quoi la scène sera transformée. Le fait de constater et d'admirer cet ordre dans le système des planètes a dû inspirer ce passage du Coran de façon très spontanée.

 

A-71 532/17 LV Il existe un monde opposé au vieux monde sur le globe terrestre.

« Seigneur des deux Levants et Seigneur des deux Couchants »

 

Ce verset montre qu’à l’opposé de la Planète le soleil se lève et se couche de même que sur cette face-ci. Quand le soleil se couche ici (sur les terres connues du fond de la Chine au Gibraltar et à l’Irlande) il se lèvera là-bas (sur le Nouveau Continent) et quand il se couche là-bas il vient se lever ici. Dans un autre verset nous lisons simplement ceci ; (Cor. P.446/4-7 XXXVII) : « Votre Seigneur est en vérité Unique ; Seigneur des cieux et de la Terre et de ce qui est entre eux, et Seigneur des Levants. », car le soleil se lève tout autour de la Terre, y compris là où pour nous c’est le Couchant. Les deux faces de la planète sont habitées mais deux océans les séparent : l’Océan Atlantique et l’Océan Pacifique. Le Messager décrivait assez clairement la Terre comme une sphère, mais il est insensé de penser qu'il ait cru que l'autre hémisphère fut habité.

 

A-72. 532/33-8 LV Fuir du Cosmos : jet de feu - Le ciel deviendra rouge comme du cuir écarlate (évoquant étrangement fin des cycles des galaxies, étoiles géantes rouges) :

« Oh ! Peuples de et d’humains ! Si vous pouvez traverser les domaines du ciel et de la Terre, alors faites-le. Mais vous ne pourrez en sortir qu’avec une autorité. Lequel des bienfaits de Votre Seigneur nierez-vous ? Il sera alors lancé contre vous un jet de feu et de fumée. Et vous ne serez pas secourus. Puis quand le ciel se déchirera et sera rouge écarlate comme du cuir rouge. »

 

Ce verset est un verset pratiquement futuriste. Il nous enseigne que vers la fin des temps, il y aurait des hommes alliés à des djinns qui voudraient traverser l'espace pour éviter l'Apocalypse. Devraient-ils donc essayer de sortir de la brane de notre univers pour tenter d’atteindre une autre brane ? Mais ils seraient empêchés de faire ce pas ultime par des jets de feu et de fumée (météorites ?). Le ciel sera alors rouge. Troublant comme image, puisque le soleil devra devenir une géante rouge et une grande quantité des étoiles peuplant la Galaxie devront comme lui devenir rouges. Nos lointains descendants, ces êtres du futur pourraient-ils vraiment tenter de générer un trou noir quelque part dans l’espace, d’y former un tel trou pour ensuite traverser l’espace-temps avant la fin des temps, n’ayant pas pu trop s’éloigner de la Planète par rapport à l’immensité d’un univers grandissant à une vitesse exponentielle. Cette idée de fuir la Terre avant sa fin est proprement géniale.

Dans le dictionnaire de Kasimirski le mot nafadha, traduit ici par sortir signifie traverser un corps de part en part, passer outre. On peut théoriquement établir donc un parallèle avec la théorie des trous de vers. Mais l’hypothèse des voyages dans les trous noirs est remis en question récemment –voir supra p. 15. Peut-être s’agit-il d’un autre genre de propulsion pour quitter les frontières de notre propre univers ? Et si cette prophétie pouvait réellement se concrétiser dans un futur lointain ?

 

A-73. 536/75 LVI Les positions relatives des étoiles dans l'Univers incommensurablement vaste :

« Non ! Je jure par les positions des étoiles. »

 

Le texte dit bien « les positions », et en réalité les étoiles ne sont pas dans un vrai mouvement par rapport à la Terre. C'est plutôt la Terre qui bouge, alors que chaque étoile a une position relativement stable – à notre échelle du temps - dans son propre système gravitationnel par rapport à l'ensemble de l'Univers en expansion, et en rapport à la Terre. Cependant, l'usage du mot mawâki' n'interdit pas formellement que les étoiles puissent tourner autours de la Terre. Une croyance de l'époque.

 

A-74. 541/25 LVII Le fer vient de l'espace :

« . Et Nous avons fait descendre le fer, dans lequel il y a une force redoutable. »

 

Selon l'astrophysique moderne, le fer ne peut pas avoir été produit dans le système solaire, il doit s'être formé dans une étoile géante pour avoir une telle masse atomique. Le fer situé au cœur de la planète aussi provient de l'espace car le soleil ne peut pas l'avoir produit avec sa faible énergie. En outre, la plupart des météorites sont ferreuses – sidérites – et alimentent encore en cet instant la Terre en fer par tonnes. Nous estimons à 10.000 tonnes la masse de météorites et micrométéorites tombant sur Terre en un an, et nous pensons qu’entre 6 et 10 % de ceux-ci sont des sidérites – fer-nickel. Il est étonnant de trouver un tel verset dans le Coran, la force du fer aurait-elle un lien avec l'attribution d'une origine céleste ? Difficile à dire.

 

A-75. 562/3-5 LXVII Pas de disproportion ni de fissure dans le ciel - Projectiles faits d'étoiles :

« Celui qui a créé sept cieux superposés sans que tu voies de disproportion dans la création du Tout Miséricordieux. Ramène le regard, y vois-tu une quelconque brèche ? Nous avons effectivement embelli le ciel le plus proche des lampes -étoiles- dont Nous avons formé des projectiles pour lapider les Démons. »

 

Nous avons déjà traité plus haut de la question de l’homogénéité de l’espace-temps, et la conception possible de l'homogénéité de la disposition des étoiles dans le ciel, ainsi que l'importance capitale pour sa stabilité et pour son existence. C’est là une des arguments décisifs pour affirmer que l’Univers aurait une origine dans le temps.

Les météorites évoquées ici, sont constituées par la matière stellaire, quand une étoile explose en supernovae elle propulse des météorites dans l'espace, comme s'il s'agissait d'une bombe à fragmentation super géante. Les atomes sont tous produits dans les étoiles, sauf l’hélium et l’Hydrogène. Les météorites sont le produit de l’explosion d’étoiles composées initialement d’hélium et d’hydrogène transformés de façon violente en éléments lourds et puis en météorites.

Les trous noirs sont des lieux de l’espace protégés d’une défaillance vue par les astrophysiciens comme une censure cosmique – Roger Penrose. Les trous noirs sont cachés de tout observateur extérieur et nous permettent d’éviter des nombres infinis que ces objets nous conduisent à imaginer et qui rendraient toute la physique caduque. Un objet continue de tourner à l’endroit où le trou s’est formé qui permet d’oublier les lois physiques qui ont abouti à un tel événement. Elles empêchent les visiteurs d’y pénétrer tel une super porte blindée inviolable détruisant tout intrus s’en approchant de trop.

 

A-76. 563/15,16 LXVII Ouragan de pierre venant du ciel et vent solaire (pluie de météorites ?) :

« Etes-vous à l’abri que Celui Qui est au ciel vous enfouisse en la terre ? La voici qu’elle tremble. Etes-vous à l’abri de ce que Celui qui est au ciel vous envoie contre vous un ouragan de pierres ? »

 

Parfois il arrive qu'un volcan explose et que des vents puissants dispersent les grains crachés par le volcan. Parfois, lors d’un tremblement de terre, les eaux souterraines remontent en surface liquéfier la terre de sorte que les objets qui se trouvent en surface coulent sous la terre qui va sécher ensuite ayant ainsi englouti les constructions.

Parfois aussi, un groupe de météorites laissé par le passage d'une comète est traversé par la Terre et peut être accéléré par les vents solaires pour chuter sur Terre formant proprement un ouragan de pierres venant de l’espace visible depuis la Terre. Il y a eu des témoignages de tels événements dans le passé, il ne faut pas chercher là un véritable anachronisme.

 

A-77. 568/3-4 LXIII Les voies cosmiques : topologie de l'Univers.

« .Et qui vient de Dieu, le Maître des voies d’ascension. Les Anges, ainsi que l’Esprit montent vers Lui en un jour dont la durée est de cinquante mille ans. »

 

Selon ce passage les anges suivent des voies pour leur ascension dans l'espace. Des spécialistes en astronautique sont en train de chercher les clés pour une ascension dans des voies plus faciles où ils seront accélérés par la gravitation comme dans un tunnel, cela à la N.A.S.A. et depuis la fin du deuxième millénaire. Il existerait très probablement des chemins spéciaux à travers l'espace où nous croiserions un minimum d’objets et où nous serions orientés spontanément de région en région par les champs de gravitation des objets croisés. Ce verset donne en tout cas une idée intéressante sur la conception de la profondeur du ciel à l'époque, d'autant plus que dans l'imaginaire et les croyances des anges devraient se déplacer très vite.

 

A-78. 577/7-9 LXXV Ciel éblouissant - La lune devrait-il se positionner devant le soleil au milieu du disque solaire sans le cacher.

« Lorsque la vue sera éblouie, et que la lune sera engloutie ; et que la lune et le soleil seront unis. »

 

Suivant ces prédictions le ciel deviendra éblouissant vers la fin des temps alors la lune disparaîtra dans le soleil-même. Nous savons actuellement que le soleil deviendra précisément de plus en plus resplendissant - vue depuis la Terre - au fil du temps tandis que la lune s’éloignera progressivement de la Terre, se rapetissant. Le soleil devra en épuisant ses réserves d’hydrogène provoquer une contraction de son noyau et un gonflement des couches superficielles de sorte à devenir cent fois plus grosse qu’actuellement et rouge ; et il occupera la plus grosse partie du ciel visible. La lumière et la température sur Terre seront si élevées (jusqu’à 1000°C) que les mers s’évaporeront et la surface de la planète, ne sera plus qu’un océan de laves. Tout cela dans probablement 7,65 milliards d’années.

Probablement que la lune chutera même finalement dans le soleil. Le passage du livre est encore une fois assez troublant.

Plus étonnant encore est de constater dans l’exégèse de Qurtubî que la vue sera éblouie du fait que le soleil aura énormément grandi. Il dit que la lune disparaîtra dans le soleil en s’unissant à lui et souligne que le mot Khusuf utilisé pour décrire cet événement, qui signifie également éclipse vient dans ce second sens ailleurs dans le Coran ; (Cor. XXVIII : 81) : « Nous fîmes donc que la terre l’engloutît, lui et sa maison. ».

 

A-79. 579/15-6 LXXVI Cristaux d'argent ?

« Et l’on fera circuler parmi eux des récipients d’argent et des coupes cristallines, en cristal d’argent dont le contenu a été savamment dosé. »

 

 

Cristaux d'argent

Nanocristaux d’argent fabriquée en laboratoire. Un nanomètre égale 1/1.000.000.000e de m.

 

Selon ce passage, les croyants auraient des coupes en cristaux d'argent au Paradis. En fait la principale propriété des matériaux cristallisés est leur homogénéité. De l’argent cristallisé serait donc très résistant. Des scientifiques de l’Université de Delaware aux Etats-Unis ont mis au point un composite possédant des pores microscopiques environs vingt milles fois plus petits que ceux des cristaux réalisés jusqu’ici. C’est un mélange savamment dosé de perles de latex et de microsphères en or qui réfléchit toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.

En outre d’autres scientifiques fabriquent, en microélectronique et pour la fabrication de pansements, des nanocristaux d’argent, cela depuis quelques années. La possibilité pour des métaux de se cristalliser n’est connue que depuis les progrès spectaculaires en physique et en chimie. Il est donc presque anachronique de trouver cela dans un ouvrage aussi ancien que le Coran.

 

A-80. 580/8-10 LXXVII Etoiles s'effaçant (fossile de l'étoile qui s'efface!) - Ciel fendu - Montagnes pulvérisées.

« Quand donc les étoiles seront effacées, et que le ciel sera fendu, et les montagnes pulvérisées. »

 

Nous avons déjà évoqué ailleurs qu'une des particularités du Coran est de citer différentes fins pour les étoiles, en sortant du cadre de la chute finale des étoiles sur Terre. Ici, il est fait allusion à leur effacement. Un belle image qui peut évoquer le fait que les étoiles qui sont situées loin dans l'espace laissent dans l'espace-temps une trace lumineuse de leur existence qui continue de se propager même après que celles-ci arrivent à leur terme. Cela, du fait que la lumière produite par celles-ci continue son long chemin dans l'espace à une vitesse de 300.000 kilomètres par seconde - la vitesse de la lumière. Donc quand une étoile meurt, son image continue d’exister dans l’espace jusqu’à ce que la lumière qu’elle a dégagée nous atteigne : après quoi elle s’efface.

Les groupes de galaxies s’éloigneront les uns des autres jusqu'à former des espaces séparés, et l’Univers « se déchirera » de la sorte. Plus loin dans le temps, des trou noirs se désagrègeront et disperseront de la matière dans l’espace-temps de notre univers. L’Univers se déchirera parce qu’à très grande échelle il n’est pas parfaitement homogène.

La suite du passage est cependant assez éloigné des prévisions en géophysique. Les montagnes devraient subir des secousses violentes lors des séismes violents qui sont évoquées dans d’autres versets, cela serait accompagné ou provoqué selon un autre verset et plusieurs hadiths par la chute d’un ou de plusieurs astéroïdes.

Selon la géophysique les montagnes devront à terme fondre littéralement sous l’intense chaleur dégagée par le soleil qui va élever la température sur Terre au point d’amener les roches en fusion et faire s’évaporer les mers, cela durant des millions d’années. Par gravité, le relief de la planète devra se lisser et ressembler à un immense océan de magma. Après quoi, le soleil devra commencer à se rapetisser et laisser la Terre se refroidir. Les vents solaires – le soleil sera beaucoup plus proche de la Terre - devront alors éroder la surface de la planète avec une violence terrible, arrachant les restes des reliefs – de petites monticules – progressivement. Cela est la description récente de scientifiques sur le devenir de la Planète à partir de simulations informatiques.

Selon une autre approche, l’érosion peut agir directement sur les failles des plaques tectoniques et empêcher les montagnes de grandir. Nous avons développé ce point ailleurs, voir : B-26.

Un autre détail important c’est qu’à l’échelle géologique la principale source de CO2 est le volcanisme. Le puits du CO2 le plus important est l’érosion des roches silicatées par les pluies acides. En effet lorsque les précipitations dissolvent le CO2 atmosphérique ils donnent de l’acide carbonique qui dissout les minéraux contenus dans les roches par érosion. Donc, volcanisme et érosion des montagnes sont liés aussi. Le relief est enfin généré du fait que l’intérieur de la planète est chaud, poussant sans relâche les plaques tectoniques à se transformer. Or, l’intérieur de la planète refroidit lentement, et avec le temps les mouvements tectoniques doivent s’arrêter. Le champ magnétique de la Terre bloque les vents solaires capables de détruire sa surface. Or, ce champ serait généré par les mowesternrsquo;une dfont color=font size=font color=uvements de convection souterrains. Quand au vent solaire, il bloque la radiation cosmique meurtrière qui sans cela détruirait également la Terre. Quoi qu’il advienne les montagnes sont donc bien condamnées à disparaître. Selon Peter Schröder, Robert Smith et Kevin Apps, de l’université du Sussex situé à Brighton, la perte de masse su soleil en fin de vie fera que la Terre s’éloignera de lui suffisamment pour ne pas être détruit ou avalé. La Terre devrait échapper à la destruction du soleil in extremis.

 

A-81. 581/32-3 LXXVII Eruption solaire ?

« Car le feu -de l’enfer- jette des étincelles volumineuses comme des châteaux, que l’on prendrait pour les chameaux roux. »

 

Un éclat de feu ayant l'apparence d'une tête de chamelle rousse et grande comme un château. Nous croirions que le Coran décrit des éruptions comme celles observées sur la surface solaire. Une image très violente, qui doit inciter les croyants à la prudence.

 

A-82. 582/ 18-19 LXXVIII Des portes se formeront dans le ciel.

« Le jour où l’on soufflera dans la Trompe vous viendrez par troupes, le ciel s’ouvrira et présentera des portes. »

 

Ce passage parle de l’apparition de portes à la fin des temps. Si il est exact que les trous noirs sont des portes vers d’autres univers, cela est drôle car de nombreux trous noirs vont se former pendant la destruction des étoiles massives. A moins que par porte il nous faut comprendre la naissance d'espaces entre les étoiles ternies ou devenues poussières. Concrètement, à très grande échelle l’Univers est comme un objet matériel, comparable à nous : qui sommes faits d’atomes séparés les uns des autres par des distances énormes à l’échelle des atomes, mais qui, à notre échelle, semblons être un tout soudé.

 

A-83. 584/27-33 LXXIX Le ciel a été créé avant la Terre - Homogénéité de l'Univers - Lumière - Tectonique des plaques et vie qui évolue.

« Etes-vous plus ardu à créer ou bien le ciel ; qu’Il a pourtant construit ? Il a élevé son faîte et l’a rendu homogène. Il a assombri sa nuit et a fait surgir son aube. Quant à la terre, après tout cela Il l’a étalée. Il a fait sortir d’elle son eau et son pâturage. Et les montagnes Il les ancra, pour votre jouissance à vous et à vos bestiaux. »

 

Ce passage du Coran est celui qui dit que la Terre a été créée après le ciel de la façon la plus nette, même si cela est entendu ainsi à d'autres endroits.

 

Fond de radiation diffus

Photos de Cobe prouvant que l’Univers est homogène à très grande échelle.

 

La suite des détails notés dans ce passage est tout aussi étonnante, puisque nous lisons que le ciel a été rendu homogène. Le mot « sawwâhâ » signale que le ciel est égalisé en tous points. Les étoiles sont distribuées sagement dans le ciel. Nous lisons dans la sourate al Baqârah p.5 verset, 29 : « wa sawwâhunna seb’a semâwat », « et -du ciel- il forma en harmonie sept cieux ». Ce qui rappelle l'homogénéité découverte à plus grande échelle. La petite bulle d'espace-temps qui aurait été un peu plissée aurait été aplanie par une période d'inflation expliquée dans ces versets ; comparer avec : (Cor. p.562/3-5 LXVII).

La lumière a été libérée lors d'une transition de phase bien connue actuellement par les astrophysiciens. Le passage cite l’obscurité avant la lumière, rien non plus d'extraordinaire.

Mais ce qui est étonnant dans cette sourate à notre avis est que le Coran qui dit que la Terre a été étendue comme un drap sur un certain support -sphérique selon les renseignements d'autres versets étudiés ailleurs-, lie les raisons de cette structure, ce relief, et de cette érosion à la vie qui évolue virtuellement.

Les montagnes sont faits pour notre jouissance car elles contiennent les sédiments qui rafraîchissent la terre pour être renouvelée et cultivable. Dans ce sens les montagnes peuvent être vues comme de grands plats à l’échelle de la planète dans le Coran. Nous noterons que le passage cite de même l’eau avant les montagnes. Cela est exact. Car l’eau joue un rôle essentiel dans la tectonique des plaques et dans la formation des montagnes et des reliefs.

 

A-84. 586/1 LXXXI Le soleil gonflera ou la lune y tombera - Naine blanche ou géante rouge (Etoile) - Ciel écorché (trous noirs ?).

« Quand le soleil gonflera, et que les étoiles deviendront ternes. Et le ciel écorché. »

 

Nous avons déjà cité le commentaire sur ce passage de Qurtubî, qui dit que le soleil deviendra très grosse et avalera sans doute la lune. Les étoiles qui décorent le ciel actuellement s'effaceront très lentement, perdant de leur éclat devenant des naines blanches. Tandis que certaines étoiles seront même peut-être expulsées hors de l'espace-temps lors de leur effondrement en trous noirs.

Le génie de la cosmogonie coranique qui fait que de nombreuses descriptions rejoignent brillamment les prévisions astrophysiques est le concept de destruction progressive de toute chose. Sans exception, une conclusion bénéfique pour les nombreuses prophéties sur la fin de l'Univers selon le Coran.

L’Univers s’obscurcirait complètement et pas une seule étoile ne brillerait dans cent mille milliards d’années. Le ciel sera donc finalement dénudé de son contenu matériel, écorché. S’étendant à une vitesse exponentielle, nous pouvons imaginer le coup final, de l’expansion de l’univers, qui lancera les restes de particules infimes vers l’infini et l’espace ainsi violemment écorché, comme imaginé dans le Coran. Même les atomes devront se transformer en trous noirs suivant la théorie quantique. En effet, selon une de ses déductions, tous les atomes devraient devenir les atomes de fer après un lapse de temps extrêmement long : au bout de 10 exposant 1500 années. Et se transformer en trous noirs au bout de (10 exposant 10) exposant 76, ans. C’est Freeman Dyson qui a établi, par calcul, cette dernière conclusion.

 

A-85. 586/1 LXXXI La formation des planètes du système solaire.

« Par celles qui se retirent et se cachent, celles qui courent et balayent. »

 

La lecture littérale de ce passage permet une description originale de la formation des planètes. Al Khunnas signifie se retirer en arrière, se cacher dans un endroit reculé. al djawâr signifie graviter, courir et vient de la racine dj-w-r qui signale le voisinage, la protection. Les exégètes y ont souvent vus les planètes. En fait, les planètes ont une période de révolution plus lente que la Terre, à l’exception de Mercure et Vénus ; ce qui a pour conséquence qu’elles traînent en arrière et se cachent de l’autre côté du soleil. Ce qui est par contre intéressant c'est le fait qu'elles avoisinent la Terre et la protègent en balayant les débris de météorites et de poussière sur leurs chemins. C’est même en balayant la matière de la sorte qu’elles se sont formées. Dans ce sens ce passage permet une lecture très originale proche de la réalité astronomique, évidement incompatible avec l'époque de la composition du Coran, que permet encore une fois le style elliptique du Coran.

 

A-86. 587/1-2 LXXXII Le ciel se rompra- Les étoiles se disperseront en poussière :

« Quand le ciel se rompra, et que les étoiles se disperseront en poussière. »

 

La question de l’homogénéité matérielle du ciel qui est évoquée à plusieurs reprises dans le Coran a été étudiée déjà ailleurs – voir supra. D'autres étoiles exploseront en supernovae ou de se disperser lentement en poussière, tout comme se disperseront « tetherat » les oeuvres des mécréants au jour du Jugement. D'un autre côté les amas et super amas de galaxies se scinderont les uns des autres. La description faite est plutôt réaliste pour l'époque.

 

Nébuleuse planétaire

Etat d’une étoile après son explosion en supernovae.

 

A-87. 589/1 LXXXIV Le ciel se déchirera : les amas et Super-amas se sépareront.

« Quand le ciel se déchirera. »

 

Idem, voir supra.

 

A-88. 591/1-3 LXXXVI Pulsar ?

« Par le ciel et par l’arrivant de nuit. Qui te dira ce qu’est l’arrivant de nuit ? C’est une étoile qui perce. »

 

Si nous oublions un moment que ce texte date de plus d'un millénaire, nous sommes tentés d'y voir une mention aux pulsars dont le jet puissant de lumière en double cônes traverse même les nuages denses de poussières. Tout pulsar serait né d’une supernova, projetant dans le ciel des débris de météores et de météorites.

Ou bien serions-nous tentés d'y déceler la première génération d’étoiles de tailles extrêmes et de durée de vie très courte qui sont à l’origine de la matière universelle datant de l’aube de la création. Pour ce verset-ci nous n’avons pas une explication plus précise. Les anciens ont également cité des étoiles connues visibles depuis la Terre. Il peut s'agir d'une seule étoile ou d'un type d'étoiles.

 

A-89. 591/11 LXXXVI Le champ d’attraction terrestre ?

« Par le ciel qui fait revenir. »

 

Ibn Abbas, Mudjâhid, et d’autres compagnons du Prophète ont compris « qui fait revenir la pluie », déjà selon Tabarî. Faut-il comprendre par cette explication, le champ magnétique et gravitationnel de la Terre ? L’atmosphère est sous l’effet d’un champ d’attraction qui fait que les objets qui sont dans un périmètre proche de la Terre ne s’échappent pas de celle-ci. Les nuages, les oiseaux et nombre de choses ne parviennent pas à s’en aller de la sorte.

 

A-90. 592/18 LXXXVIII Ciel fort haut : dimensions cosmiques.

« Et le ciel, comment il a été élevé. »

 

Le ciel fort haut, dont les étoiles visibles se trouvent dans les environs proches de notre Planète. Il a de telles dimensions qu'il est difficile de se représenter de façon objective pour un profane. Cela a commencé par un univers petit comme un électron. Il a grandi de 60 ordres de grandeur en un instant. A comparer avec : (Cor. LI : 47).

 

A-91. 598/3 XCVII La relativité symbolique du temps :

« La nuit d’al-Qadr est meilleure que mille mois. »

 

Ce passage évoque comme dans certains autres endroits, mais cette fois de façon symbolique la relativité du temps qui n'a en effet pas de réalité visible. Une bonne action dans cette nuit sainte compte pour une bonne œuvre faite quotidiennement pendant mille mois. Mille mois font environs 80 ans, une espérance de vie convenable pour un homme moderne. En espérant vivre 60 ans et en espérant ne pas rater de nuit d’al Qadr depuis ses 10 ans, on tombe sur 4.000 ans.

A notre époque, il est possible de calculer très précisément les naissances des nouvelles lunes jusqu’à la préhistoire. En nous basant sur la date de naissance du prophète Muhammad, l’année de l’éléphant (l’armée d’Abraha qui vint du Yémen pour détruire la Ka’ba), la période des visions, et en tenant compte des mois intercalaires ajoutés dans le calendrier arabe pour faire concorder le calendrier lunaire aux saisons solaires jusqu'à la fixation définitive du calendrier strictement lunaire par le Messager, nous pouvons estimer que la mission apostolique chez celui-ci a débuté en novembre 608. Muslim rapporte qu’il s’agirait d’un lundi. Or, le prophète situe cela dans les 10 jours impairs du mois de Ramadan. Selon nos estimations, il pourrait s’agir du lundi 11 novembre 608, qui doit correspondre au 27 du mois de Ramadan de l'année où Muhammad a eu sa première vision.

 

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