Étude

Critique du Coran

Une analyse sémantico-historique et historico-critique de la cosmogonie et de la Genèse selon le Coran.

 
 
 

Partie chronologie
 

SOMMAIRE
 

 
INTRODUCTION


Cette quatrième et dernière partie de notre étude s’étend sur la critique historique et scientifique des événements qui sont cités à travers le Coran, leurs degrés de vraisemblance dans le temps. Nous allons constater que le Coran enferme tant de connaissances sur l’antiquité, voire sur la préhistoire et encore tant de faits qui semblent rejoindre la réalité historique, qu’il nous devient impossible de ne pas tomber en admiration face au livre d'une simplicité pourtant presque déconcertante.

Notons ainsi que le Coran cite bizarrement le nom de Hâmân qui ne serait autre que la mention du dieu Amon. De même le Coran semble ouvertement évoquer de façon incroyable un rite pratiqué à Karnak où Pharaon traversait virtuellement les cieux en barque pour atteindre Amon. Ramsès II raille Moïse et commande à un chef de lui fabriquer un monument de sorte à arriver au ciel et atteindre Dieu en réponse aux affirmations de Moïse. Le Coran cite Sâmirî qui n’est également pas cité dans le contexte de la construction du veau en or dans la Bible comme celui qui a fait fabriquer l’idole, et dont la version coranique montre peut-être le lien avec les intouchables Hindous et la vache sacrée en Inde. Le Coran cite Touva, peut-être celle située à la frontière Russe où, Moïse aurait reçu la prophétie en fuite depuis Madian et l'Égypte. Il est remarquable de pouvoir imaginer que Moïse ait pu se mêler aux caravanes des commerçants suivant les routes de la soie pour arriver à Madian, et suivre la route la plus au nord pendant environs une année avant de dévier à Touva. Le Coran explique que Pharaon noyé aura été repêché des eaux par ses successeurs, qu’il aura des divinités et qu’il se dira dieu et souverain suprême ressortant des écrits et traditions judéo-chrétiennes mais rejoignant l’histoire reconstituée par l’archéologie sur ces innovations de Ramsès II. Nous retrouvons dans le Coran comme les israélites (dont d'autres peuplades cananéennes) ont connu la royauté avant Moïse en Égypte. Le Coran restitue semble-t-il également Gog et Magog dans un contexte encore une fois inattendu avec Corneus un héros troyen achéen ayant battu ceux-ci en se séparant de la version de la Bible.

Nous tenons à préciser une chose ici. Nous avons fait une étude historiographique et exégétique concernant l’histoire dans le Coran, nous n’y avons pas fort fait appel à la Bible ou aux midrashim -telles qu’elles existent actuellement. L’altération de la Bible est malheureusement vérifiée même dans les plus anciens manuscrits retrouvés à ce jour, dont aucun ne remonte jamais à beaucoup plus tôt que vers seulement l’époque de Jésus-Christ, les écrits évoquant la vie de Jésus remontant eux à des sources indirectes n’ayant pas réellement vu Jésus. Notre désir de faire une analyse scientifique et critique du Coran ne permettait pas de faire appel à des sources invérifiables et contradictoires, mais de nous contenter de données vérifiables. Faire appel à la Bible, au Talmud ou aux autres sources midrashiques nécessiterait par ailleurs une autre étude à part entière de ce ses autres ouvrages. Or, notre travail consiste en une étude critique du Coran. Il existe cependant de nombreuses similitudes entre le Coran et les textes midrashiques, qui témoigne que le Prophète a pu être en contact avec les Juifs de Médine et avoir pu apprendre naturellement des récits et sagesses fondées chez ceux-ci. Il n'est pas exclu que certains des livres perdus de la Bible dont certains sont même mentionnés dans la Bible actuelle existaient chez les Juifs de Yathrib à cette époque reculée, de même qu'il semble logique que des midrashims propres aux érudits parmi eux ont très bien pu rejoindre de nombreux passages du Coran divergent des Midrashim, du Talmud et de la Bible connus actuellement. Notre objet d’étude est, ici, le Coran en fonction de l’histoire réelle. Et le Coran qui s’arrête longuement sur la vie de nombreux prophètes israélites s’étend d’ailleurs plus largement jusqu’aux origines de l’humanité, au cœur de la mythologie d'Adam ou de Noé.

Il ne faut pas réfuter des éléments d'histoire du Coran qui ne se trouvent pas dans la Bible sans une analyse plus profonde. Car, il est connu des spécialistes qu'une très grande partie de la culture juive a été et continue d'être transmise oralement. Il n'est évidement pas déraisonnable point de vue critique historique d'admettre que des connaissances profanes postérieures aux récits de la Bible qui ne pouvaient pas être apportées dans le corpus sacré et intouchable des textes bibliques aient été véhiculées jusqu'au VI e siècle, et la tradition rapporte des traces de midrashim de la bouche de Juifs de Yathrib depuis l'historien Tabari, et de nombreux spécialistes se sont penchés sur le rôle de ces Isra'iliyyat dans l'exégèse du Coran. Des spécialistes comme Christophe Luxenberg ont envisagé une influence d'écrits syriaques judéo-chrétiens d'une vaste campagne d'évangélisation de l'Arabie dans la composition du Coran. La découverte des manuscrits de la mer morte a permis de retrouver des manuscrits très anciens qui apportent certains détails sur les récits de la Genèse ou de l'Exode, ou encore sur les patriarches sémites, ce qui semble conforter la thèse que certains manuscrits parabibliques ou non canonique aient pu influencer le Coran dans sa composition. En tout cas, une analyse du Coran permet une telle hypothèse sans aucun doute. Et la tradition juive soutient que la Torah écrite a été conservée oralement depuis les temps primordiaux, dans une chaîne de transmission orale jalousement gardées secrètes par les prêtres. La chaîne de transmission orale d'une très grande partie de la tradition judaïque a été transmise par une chaine de transmission, dans l'ordre par l'Assemblée, les Zougot, Tanaïm, Amoraïm, Savoraïm, Guenoïm, Rishonim et enfin les Aharonim. Les Savoraïm ont implanté des académies talmudiques (Yeshivot) à partir de la Babylonie avant l'islam, jusqu'en territoire zoroastrienne sassanide. Il n'est donc pas exclu que des érudits de ces régions se soient installés à Yathrib véhiculant les trésors de la tradition judaïque chez les Arabes. Car comme nous allons le voir, une étude critique du Coran semble permettre de s'enfoncer loin dans le passé de façon apparemment pertinente.

Moïse et les tables de la Loi

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(§. Page/ verset Sourate)

D-1. 6/31 II Le langage simple d'Adam : des noms ?

« Et Il apprit à Adam tous les noms. »

 

Il n'est pas permis de penser que le langage parlé serait né chez un seul individu. Cela est très improbable, et absolument invérifiable. Il semblerait plutôt que plusieurs langues archaïques aient préexisté à l'homme moderne, et qu'elles se sont mélangées pour donner une langue dont la grammaire se serait généralisée. Cette langue Adamique restreinte et réduite par la disparitions des autres humanités et des resserrements génétiques, aura au gré des déplacements des peuplades, évoluée à son tour vers la multitude de langues parlées par tous ses descendants. Un passage est intéressant dans ce sens ; (Cor. II : 30-33) : « Lorsque ton Seigneur dit aux Anges : ‘Je vais établir sur Terre un Vicaire. Ils dirent : ‘Vas-tu y en désigner un qui y mettra le désordre et répandra le sang tandis que nous sommes là à te Sanctifier et vénérer Ta Pureté ?’. Il dit : ‘Moi Je sais vraiment ce que vous ignorez.’ Et Il apprit à Adam tous les noms. ». Nous trouvons ainsi des Anges craignant que Dieu crée un être semant du désordre et versant du sang sur Terre. En fait, les hommes de l'époque croyaient que des humanoïdes coexistèrent avec Adam, et il peut s'agir d'un véritable souvenir préhistorique, car les erectus floresiensis, néanderthaliens ont pu coexister avec l'homme moderne doué de langage durant des dizaines de millénaires. Selon ce passage, les Anges devraient avoir ignorés qu’Adam devrait avoir accès à l’abstraction du langage et civiliser le monde par son intelligence ? Les anciens allaient en devenir les sujets, selon la lecture littérale du Coran. Le mythique Adam aurait donc appris les noms de toutes les choses. Cela signifie-t-il que selon l'esprit du Coran, le langage primitif chez l’homme moderne était fait de seuls noms ou mots et était fort archaïque ? Pas impossible en effet. Il n’est effectivement pas inconcevable que la première langue développée par l’homme moderne ait pu être un genre de pidgin, composé de simples mots, tels des onomatopées et avec une grammaire assez archaïque ; la langue d’Adam a dû se mêler à ceux des autres hommes. Dans ce sens ce passage est très émouvant.

Scientifiquement nous savons que les linguistes chomskyens pensent que le langage du type <sujet – verbe – complément> serait gravé dans notre fin fond nous amenant à ne pas concevoir une autre forme de langage. Les langues ergatives nous incitent cependant à imaginer que des langages antérieurs au langage moderne ont pu être un peu différents. Les anthropologues s'accordent tous à dire que les premiers Homo sapiens pouvaient parler et communiquer, ce qui est argumenté selon des recherches scientifiques ou sur base des études faites sur les peintures rupestres et l'organisation sociale fort élaborée déjà chez les premiers humains.

L’étude tomodensitométrique –c’est une reconstitution d’un moule de cerveau depuis l’intérieur du crâne et l’étude du degré de vascularisation des régions du cerveau qui sont liés au langage etc. – des cerveaux des primates évolués –voir l’introduction du chapitre biologie- susceptibles d’êtres des ancêtres de l’homme moderne a révélé que ceux-ci aussi avaient un cerveau bien irrigué dans les régions liés au langage parlé –aires de Broca et de Wernicke. Et les études comparées ont montré que chez Homo erectus la structure du larynx ne permettrait pas la prononciation de tous les sons comme chez nous-autres ; Homo erectus ne pourrait pas prononcer les voyelles : « A », « i » et « U » -cela a été contesté par d’autres anthropologues depuis. Peut-être le langage était-il, dans ce cas, composé principalement de consonnes et de gestuels avant l'homme moderne ? La station debout de l’homme aurait selon certains spécialistes, favorisé la descente du larynx vers le pharynx permettant de mieux articuler les sons. Or, le fait que l’étude de l’anatomie des anciens hominidés permet de penser que le langage était physiologiquement possible chez eux n’est pas une preuve de son existence chez ceux-ci. Nous en avons cependant la certitude avec l’apparition du sacré avec les rites funéraires et l’organisation complexe de la chasse. Et ces domaines apparaissent en même temps que l’Homo sapiens, dès néhanderthal.

Ailleurs dans le Coran nous lisons encore qu’un peuple ne sachant presque pas parler est découvert par l’explorateur Dh’oul Qarnayn ; (Cor. 93 XVIII). Ce passage, qui révèle la conception de l'évolution de la langue selon le Coran, est également fort intéressant d’un point de vue de la linguistique. Etant donné qu’Adam devait parler, pourquoi le peuple que trouve ce saint légendaire ne comprend presque aucun langage ? Cela semble montrer, que dans l'esprit coranique, un peuple peut régresser point de vue du langage et mêler son langage à un autre, et ainsi réinventer une langue nouvelle (un créole). Un tel mécanisme peut expliquer que certaines langues propres à de petites communautés d’hommes n’entrent pas ou plus dans le contexte global d’une langue mère universelle. Nous avons évoqué de cette façon l’approche chomskyenne et sa fameuse théorie de la grammaire universelle générative. S’il n’y a pas de consensus concernant la langue mère, qui remonterait chez une petite population dont tous les humains descendent, il y a bien unanimité sur le fait que les hommes d’avant l’homme moderne devaient avoir un langage apte à reproduire des symboles et un monde spirituel. Le Coran affirme que le personnage adamique aurait appris tous les noms, ce qui devrait donc le différencier de ses prédécesseurs par le développement du sacré.

Une autre donnée très intéressante figure au sujet du langage dans le Coran; nous permettant de cerner son approche sur la question. Les bestiaux sont dits entendre des sons dénués de sens quand un homme leur parle : (Cor. p.364/44 XXV). Les troubles du langage chez des humains ont poussé des scientifiques à étudier ceux-ci ; conclusion, un type de trouble du langage nommé dysphasie existe dont ceux qui en souffrent perçoivent des sons mais ne comprennent pas ou plus leurs sens, un peu comme ce qui est imaginé dans le Coran au sujet des bestiaux. Che Guevara souffrait d’amusie, c’est-à-dire qu’il n’entendait pas la musique, mais du bruit. Ce genre de données est très intéressant pour reconstruire les mécanismes du langage, et confronter les thèses du Coran avec les données modernes.

Le Coran évoque de même la perte de mémoire sénile qui est d’une importance capitale point de vue de notre intérêt envers le cerveau via les troubles qui y apparaissent pour développer de cette façon la neuropsychiatrie. (Cor. p.332/5 XXII) : « . Il en est parmi vous qui meure –jeune–, tandis que d’autres parviennent au plus vil de l’âge si bien qu’ils ne savent plus rien de ce qu’ils savaient au paravent. ».

 

D-2. 7/ 43 II Prières des anciens Juifs, la dîme et les inclinaisons :

« Accomplissez la salât, et acquittez la zakat, et inclinez vous avec ceux qui s’inclinent. »

 

La récitation de extraits du Coran en position debout, la prosternation, l’inclinaison et l’imploration en position assise sont rassemblés en un cycle de prière en islam, ces gestes cultuels sont réalisés séparément dans plusieurs autres religions, du moins actuellement. Les bouddhistes continuent de se mettre en rangs en position assise et à se prosterner ensembles. La pratique de ces gestes jusqu’au Japon témoigne de l’ancienneté de ces rites sacrés. Les manuscrits de la Bible antérieurs au Coran montrent de même que les israélites anciens se prosternaient déjà et s’inclinaient comme les musulmans d’aujourd’hui ; de même qu’ils payaient une dîme imposée par la loi de Moïse. Voici quelques passages bibliques qui évoquent toutes ces choses : (Psaume 138 : 2), (Essaïe ; 44 : 14-17), (Essaïe ; 2 : 8-8), (Exode ; 20 : 5), (Deutéronome ; 5 : 9), (2 Chroniques ; 25 ; 14) & (Genèse ; 14 : 20), (Lévitique ; 27 : 30), (Deutéronome ; 14 : 22). Pour la prosternation de Jésus, voir : (Mathieu ; 26 : 36-40), (Luc ; 22 : 39-43). Concernant le jeûne : (Joël ; 1 : 14), (Marc ; 2 : 18-20).

 

D-3. 8/ 57 II La manne et les cailles :

« Et Nous vous couvrîmes de l’ombre d’un nuage et fîmes descendre sur vous la manne et les cailles : -‘Mangez des délices que Nous vous avons attribuées.’ ; Ce n’est pas à Nous qu’ils firent du tord mais à eux-mêmes. »

 

Le Coran évoque ici, comme la Bible l’envoi des oiseaux d’un genre de faisan nommé cailles et de la manne pour nourrir les enfants d’Israël dans le désert. Désormais, les biologistes nous apprennent que des lichens du désert qui ont une attache superficielle peuvent être arrachés et former des genres de mannes susceptibles de nourrir des individus qui en trouvent. Cela peut être une explication pour la manne accordée aux israélites dans le désert arabique suivant plusieurs spécialistes, ou du moins une des sources de la légende de l'exode.

 

D-4. 9/ 60 II Les douze sources d’eau que Moïse aurait fait miraculeusement sortir d’un rocher :

« Et, lorsque Moïse demanda de l’eau pour désaltérer son peuple, c’est alors que Nous dîmes : - ‘Frappe le rocher avec ton bâton’. Et tout d’un coup, douze sources jaillirent, et certes, chaque tribu sut où s’abreuver. – ‘Mangez et buvez de ce que Dieu vous accorde ; et ne semez pas de troubles sur terre comme des fauteurs de désordre.’. »

 

Les enfants d’Israël étant assoiffés dans le désert, Moïse aurait simplement frappé dans un rocher qui aurait fait surgir de l’eau en douze endroits. Il faut savoir qu’il existait douze tribus à l’époque parmi les hébreux, devrait-on dire israélites, en fuite de la terre d'Égypte selon la Bible. Chaque tribu étant issue d’un des douze fils de Jacob par ses femmes et esclaves : Issachar, Juda, Lévi, Ruben, Siméon et Zabulon (enfants de Lea) ; Joseph et Benjamin (enfants de Rachel), Gad et Asher (enfants de Zilpa) ; Dan et Nephtali (enfants de Bilha). Seul le nom d'Israël est mentionné sur une stèle datant du règne du pharaon Mérenptah, « Israël est anéanti, il n'a plus de semence (mâle ?) ». Il se peut que Jacob ait donné son nom à ce peuple israélite, Israël Finkelstein soutient que cette stèle qui précède de plusieurs siècles la stèle de Tel Dan évoquant la maison de David en Canaan permet de s'assurer qu'il s'agit de la plus ancienne mention archéologique des enfants d'Israël.

Il n’est pas impossible que de l’eau accumulée dans des crevasses d’un rocher par infiltration puisse ressurgir si l’on casse une partie fragilisée de la roche située en bas du niveau de l’eau ainsi accumulée. Un tel événement s'il eut lieu eut pu devenir avec le temps un miracle.
En fait, les magiciens égyptiens utilisaient un sceptre ouas que rappelle ce bâton de Moïse, qui était censé leur attribuer un pouvoir heka. Les magiciens d'Égypte Antique pratiquaient selon leurs croyances une magie puissante et selon les écrits anciens, ils pouvaient dit-on ouvrir les eaux et aller au fond comme Moïse l'aurait fait durant l'exode. La croyance que des profanes puissent réaliser des actes surnaturels n'est pas contraire à la croyance islamique, ce genre de prodige n’étant pas propre aux seuls prophètes selon l’islam. Les magiciens de pharaon auraient pu réaliser certains de ces prodiges par une puissante magie dans le cadre de la doctrine musulmane. Le
Messager aurait expliqué ainsi que l’Antéchrist devrait ordonner au ciel et le faire pleuvoir, commander au désert et faire pousser toutes sortes de fruits qui vont le suivre. Il devrait même couper un jeune homme en deux et lancer chaque partie de son corps à des distances d’un lancer de flèche et lui dire de revenir et celui-ci devrait se rassembler et continuer à le nier disant que le prophète l’en avait averti –el-Bukhârî et Muslim. Dans l'étude critique du Coran il faut donc tenir à l'esprit qu'en islam, les miracles ne sont pas une considérés comme des preuves de prophétie, une fonction qui incombe plutôt à la conformation aux commandements de Dieu, comme Unique Dieu. Néanmoins, dans l'optique du Coran, Moïse vaincra le pouvoir des magiciens qui les pousseras à croire en lui : (Cor. p.164/120 VII). Il ne nous faut cependant pas nous étonner de ce que beaucoup des miracles de Moïse sont relatés comme étant réalisés, mais avec moins de puissance, déjà avant et encore après lui en Égypte Antique selon les découvertes égyptologiques, dans l'optique sémantique du Coran ou celui du Messager en son temps en Arabie. Une approche qui semble assez proche de certains récits de la Torah. Cela crédibilise le caractère original et archaïque de cette version en Égypte, à cette époque bien précise sans poser de problème d'anachronisme sémantique et anthropologique, même si d'un point de vue scientifique il n'est pas question de soutenir que des miracles aient été réalisés vraiment. Sans oublier que le Coran n'en fait pas une affaire aussi démesurée que dans la version biblique. Les plaies ont pu être mieux digérées comme des catastrophes déjà connues mais peut-être d'une violence inhabituelle qui aura marqué les esprits ? Les inondations et les crues étaient liées avec la qualité du Pharaon, point non négligeable. Ce qui ne signifie pas que ces miracles ont eut lieu, mais que cela a fort bien pu être cru être ainsi à cette époque précise. L'Égypte était rythmée selon les crues du Nil, et cette description coranique correspond parfaitement avec la réalité de cette époque donnée.

 

D-5. 9/61 II Le retour en Égypte d’un groupe d’entre les fils d'Israël et leur prétendue extermination sous le règne de Mérenptah (=Mineptah) en l'an VI de son règne :

« Et rappelez-vous quand vous dîtes à Moïse : ‘ Nous ne pouvons plus tolérer qu’une seule nourriture. Prie donc ton seigneur pour qu’il nous fasse sortir de la terre ce qu’elle fait pousser, de ses légumes, ses concombres, son ail, ses lentilles et ses oignons !’ – Il vous répondit : ‘Voulez-vous changer le meilleur pour le moins bon ? Descendez donc en Egypte ; il y a là-bas ce que vous demandez.’ L’avilissement et la misère s’abattirent sur eux ; et ils encoururent la Colère de Dieu. Cela parce qu’ils reniaient les révélations de Dieu, et tuaient sans droits les nabis. »

 

Selon les écritures sacrées, les enfants d'Israël qui fuyaient l'Égypte boudèrent de ne manger que des mannes et des cailles. Ils voulaient des oignons, de l'ail, des lentilles, nous dit le Coran. Alors Moïse leur aurait dit de retourner voir en Égypte pour y trouver ces mets.

Soulignons d’abord que ce passage est d’autant plus intéressant d’un point de vue chronologie, que les enfants d’Israël y sont présentés comme demandant à Moïse de faire pousser les légumes dans le désert où ils les aurait fait sortir d'Égypte ; cela en sachant que la croyance de l’époque en Égypte était que ce seraient les dieux qui donneraient au Pharaon le pouvoir de faire sortir les fruits et légumes du sol et des sous-sols. En outre, en comparant les aliments évoqués ici un à un avec ceux cités dans les écrits de l'Égypte de l’époque –la Bible ne les cite pas, mais souligne ‘des plaintes’- nous remarquons comme les gens qui servaient pharaon mangeaient de chacun de ces aliments-là. L’ail était par exemple distribué gratuitement aux constructeurs de pyramides selon les découvertes archéologiques. Les lentilles servaient d’ingrédient à la fabrication du pain fayesh. Les concombres et l’oignon –les oignons sont souvent présents dans le livre des morts- étaient cultivés de même le long du Nil. Le Coran cite donc un événement de l'histoire absent de la version biblique, nous avons déjà mentionné plus haut qu'une grande partie de la mémoire du peuple Juif était transmis oralement. Il se peut que les Juifs de Médine parlaient de ces choses dans le paysage du Coran et du Messager.


 

Un prêtre Sem qui porte un habit en peau de léopard (au milieu) présente des oignons au défunt. Représentation dans une tombe datant de la XIXe dynastie. Les oignons que les israélites réclameraient de Moïse existaient bien en Égypte de même que l’ail, les lentilles et les concombres. Moïse leur répondit selon le Coran ; (Cor. II : 61) : « ‘Descendez donc en Égypte ; il y a là-bas ce que vous demandez.’ »

 

Le fait que ces aliments cités dans le Coran figuraient bien à l’époque de Ramsès II, soutenu comme le pharaon de l'exode par la plupart des spécialistes, en Égypte, malgré que ce passage du voyage des israélites dans le désert est absent dans la Bible nous apparaît encore plus impressionnant quand nous apprenons qu’en citant les plaies d'Égypte la Bible cite les ravages de la grêle sur le blé et l’épeautre. Alors que le blé aura été probablement introduit au plus tôt par les mercenaires grecs lors de leur installation en Égypte vers le VIIe siècle avant Jésus-Christ ; donc cinq siècles trop tard pour conforter la version biblique. De même la Bible cite les chameaux comme animaux qui moururent de la peste lors des plaies à cette époque, alors que le chameau apparaît en Égypte qu’au VIe siècle avant Jésus. Ce passage du Coran est l'une des preuves les plus poignantes que les Juifs de Médine devaient posséder une mémoire orale des éléments de leur histoire qui n'ont pas été mis par écrit. Nous citerons d'autres exemples le long de ce chapitre de notre travail, sans systématiquement insister sur ce point pour des raisons de style évidentes.

Précisons que les israélites comme tous les cananéens connaissaient parfaitement la culture égyptienne et en étaient à beaucoup d'égards fortement imprégnés car ils ont vécus en Égypte durant plus d’un demi millénaire comme en témoigne l'archéologie moderne. Les égyptiens et les israélites parmi plusieurs peuples sémites ont en fait eu un passé commun agité selon les découvertes des historiens ; les hyksôs, chefs des pays étrangers avaient autrefois humilié l'Égypte avant d’être rechassés en Canaan par Ahmosis. Le Coran affirme par la bouche de Moïse que Dieu avait autrefois accordé la royauté en Égypte au peuple d'Israël : (Cor. p.111/20 V) : « Souvenez-vous, lorsque Moïse dit à son peuple : ‘Ô mon peuple ! Rappelez-vous le bienfait de Dieu sur vous, lorsqu’Il a désigné parmi vous des prophètes. Et Il a fait de vous des Rois. Et Il vous a donné ce qu’Il n’avait donné à nul autre aux mondes. ». Des rois hyksôs nommés Yaqub Har ou Yakobaam rendent ce passage du Coran plutôt crédible. Il se peut fort bien que certains ancêtres des israélites aient régné en Égypte à l'époque des Hyksôs, dont semble-t-il des cananéens. Le Coran rapporte également que les égyptiens avaient craint de se faire dérober, ce coup ci, leurs terres par le soulèvement populaire des israélites s'opposant à Pharaon, suivant Moïse, un agitateur semant du désordre : (Cor. p.164/109-12 VII). Selon Finkelstein, il arrivait tantôt que des roitelet de Canaan semaient du trouble, alors Pharaon envoyait une petite milice pour régler le conflit.

Les nabis évoqués dans ce passage sont entre autres : Abraham, Loth, Isaac, Ismaël, Jacob et Joseph. Mais pas uniquement ; les israélites avaient fréquemment des prophètes (nabi) déjà avant Moïse, selon la Bible du moins. La Thora en cite deux du vivant de Moïse qu'il nomme Eldad et Médad. Nous verrons plus loin comme les enfants d’Israël, venus de Canaan, parmi les hyksôs en général, ont de fait pu devenir Rois et aussi peut-être en Jacob selon le Coran et nous verrons de même que cela est permis selon les découvertes archéologiques.

Certains des enfants d’Israël retournèrent donc en Égypte longtemps après l’exode, selon le Coran dans le passage étudié ici -en ressortant encore des récits judéo-chrétiens-, et auraient pu avoir été exterminés par le fils de Ramsès II avec ceux qui n’en étaient jamais sortis : (Cor. XXVI : 53-60). Ce qui fait paradoxalement du récit coranique un récit beaucoup plus crédible que celle de la Bible, le Coran parle d'un peuple d'Israël, et de ce qu'une petite partie suivant Moïse considéré comme agitateur fuit l'Égypte. Selon Finkelstein, la période à laquelle remonte la stèle d'Israël (-1205), et depuis -1150 environs, il y avait une baisse démographique que l'archéologue explique par une fuite possible dans les déserts pour éviter les impôts élevés du régime de Pharaon. La demande de Moïse comme représentant d'une petite communauté de sortir de Canaan vers le désert est donc chronologiquement tout à fait vraisemblable au vu de ces découvertes positives et archéologiques, à cette époque exacte. Le mot hébreu est étranger au Coran. Or, il est établi qu'un peuple nommé Israël a existé à cette époque, et qu'elle est entrée en contact avec Mérenptah qui a fini par éradiquer les mâles. La semence étant transmise par l'homme. En tout cas, Mérenptah fit écrire sur une stèle, après peut-être six ans de persécutions : « Les chefs tombent en disant Paix, pas un seul ne lève la tête parmi les neufs arcs. Yenoam devient comme si elle n'avait jamais existé. Israël est détruit, sa semence n'est plus.  La Syrie est devenue une veuve pour L'Egypte. Canaan est vaincu. ». Mérenptah aura donc également guerroyé selon cette même stèle en Canaan annexée où il aura exterminé les mâles de des Israélites qui sont demeurés en Égypte : peut-être sur les dires des enfants d'Israël étant revenus en Égypte au sujet de la terre promise –la Syrie-Palestine, terre de Canaan d'où avait fui Moïse avec un petit nombre de fidèles selon les témoignages divers ; (Cor. p.112/26-31 V). Entre-temps l'Égypte perdait en tout cas son contrôle dans la région, les israélites ont pu recoloniser Canaan progressivement un demi-siècle plus tard, en même temps que d'autres peuplades semble-t-il. Les fouilles archéologiques témoignent d'un repeuplement massif un demi siècle après le vidage de la région de Canaan, peu avant la stèle de Tel Dan qui évoquera la lignée royale israélite de la maisonnée de David.

Si nous devions prendre la version biblique qui prétend que tous les israélites et leurs animaux sont sortis d'Égypte : qui Mérenptah a-t-il massacrés jusqu’au dernier –la semence est dans l’esprit égyptien la semence des mâles uniquement ? La Bible étant postérieure à l’écrit de Mérenptah, il ne devrait pas exister en fait un seul vrai israélite mâle. Par ailleurs, les israélites étaient bien en Canaan et pas en Égypte même, car fuir de l'Égypte même à cette époque eut été impossible même pour un plus petit nombre de fuyards selon les recherches de Finkelstein.

En fait, sous Ramsès II, les égyptiens contrôlaient la Palestine et des bustes de Ramsès II ont été découverts à Gaza. En plus les archéologues ont découvert que Ptah était adoré à Jérusalem où des temples y étant dédiés ont été retrouvés là-bas. Cela prouve que des enfants d’Israël n’ont pas pu fuir l'Égypte pour se réfugier en Palestine avant la fin du règne de Ramsès II, c'est de Canaan qu'ils ont fui en traversant peut-être le Jourdain desséché. Lire, (Cor. p.165/127 VII) : « Et les notables du peuple de Pharaon dirent : ‘Laisseras-tu Moïse et son peuple commettre du désordre sur terre, et lui même te délaisser, toi et tes divinités ?’ Il dit : ‘Nous allons massacrer leurs fils et laisser vivre leurs femmes. Nous aurons le dessus sur eux et les dominerons.’ ». Le désordre évoqué ainsi par les prêtres signifie dans la terminologie historique propre au clergé égyptien l’isfet et signifie le combat du mal contre le bien, encore un indice que les descriptions du Coran sont fondés sur des témoignages fiables conforme aux savoirs des érudits Juifs de Médine. Selon Finkelstein, il arrivait que certains sèment du trouble en Canaan et que Pharaon envoie une milice régler leur compte. La stèle d'Israël confirme un tel massacre des mâles d'Israël. Ramsès a donc pu effectivement considérer Moïse comme un roitelet représentant les israélites de la région qui semait du trouble, comme cela est entendu dans le Coran.

 


 

« Israël, qui n’a plus de Semence. » Écrit sur une stèle datant le l’an VI du règne de Mérenptah dans son tombeau ; qui rejoint le verset cité supra. La photo de la stèle entière figure ailleurs infra.

 

De plus, il faut préciser que le pharaon, Ramsès III, sera le dernier pharaon à posséder des terres en Palestine et que les enfants d'Israël qui sont restés longtemps dans le désert ont été punis et n'ont pas été autorisés à entrer avant 40 ans. Nous avons mentionné supra que selon les fouilles de la région Canaan qui a été désertée en masse jusqu'en -1200 a été repeuplée massivement environs un demi-siècle plus tard. Rendant l'histoire de la fuite et du retrours pertinente. En outre, entre la fin du règne de Ramsès II (environs -1212) et le début du règne de Ramsès III (environs -1182 à -1151), il y a 30 ans. L'Égypte fut envahie et dominée par des peuples étrangers pour plusieurs siècles juste après la mort de Ramsès III. Or, Ramsès III a terminé de régner en 1151, soit jusqu'à 61 ans après la mort de Ramsès II. En outre, nous ignorons également combien de temps les enfants d'Israël seraient restés dans le désert avant d'avoir reçu l'interdiction d'entrer en Palestine avant encore 40 années, les conditions du désert devaient être impitoyables, combien de temps ont-ils donc fuit avant que l’entrée leur soit interdite ? Il semblerait bien que d'autres peuplades aient également débarqué dans le Nord de la région vers la même période. En tout état de cause, nous savons que la région commençait à être de moins en moins systématiquement contrôlée, et qu'elle se repeuplait selon les fouilles archéologiques. Ainsi, ils ont pu en principe revenir s'installer en Canaan sous Ramsès III à partir de -1172 sur certaines régions peu arides de la Palestine -une semi colonie de l'Égypte peut-être déjà libérée en partie de ce joug lors de l’arrivée des enfants d’Israël, parmi les PRW, Apirus, ou Habirus en cunéiforme, peut-être qu'ils ont ainsi été identifiés comme un peuple nommé hébreux, ivri en hébreu au fil de l'histoire. Cela est une simple hypothèse mais qui peut expliquer plusieurs choses, Israël Finkelstein affirme que cette thèse n'est pas complètement réfutée après une recherche avancée.

Les bustes de Ramsès II retrouvés à Gaza interdisent de situer l’exode avant Ramsès II car la Bible ne parle pas de cette invasion égyptienne de Canaan, et l’écrit datant de l’époque de Merenptah interdit de situer l'exode après lui comme la stèle parle d’une extermination totale de la semence d’Israël probablement en Égypte-même, de même qu’un autre massacre en Palestine. Ce qui fait de Ramsès II le pharaon de l'exode le plus pertinent.

Toutes les données se tiennent donc de façon étonnante. Nous constatons donc, au vu des découvertes archéologiques solides, que les événement de l'exode est qu'il a pu avoir eu lieu sous Ramsès II une demande d'un groupe de protoisraélites, surchargé d'impôts, de sortir de la Canaan annexé par Pharaon vers les déserts comme d'autres clans et tribus de la région sous l'autorité de Moïse, le reste du peuple d’Israël ayant refusé de sortir avec Moïse dans le désert a de fait pu être exterminé méthodiquement jusqu’en l’an VI du règne de Mérenptah en Égypte même à Canaan, de même que celui-ci attaquât la Palestine et la Syrie, territoire de Canaan promis à Abraham, selon les israélites, lieu où peut-être Mérenptah devait chercher le groupe de Moïse, or Moïse tournerait dans le désert avec un petit groupe de croyants durant 40 ans (un nombre symbolique ?).

Enfin, il est à souligner que l’accusation faite aux juifs -dans notre passage étudié ici- de ne pas croire aux messagers et de tuer les prophètes montre le chemin que les enfants d’Israël auraient semble-t-il suivi déjà avant Moïse ; cela aurait continué aux temps de Moïse. Moïse, s'il eut réellement existé, n’était pas le seul ni le premier prophète israélite. Ce verset est peut-être en relation directe avec le meurtre d’un homme pour lequel 'Allah aurait ordonné aux enfants d’Israël de sacrifier une vache rousse. En effet, selon un passage de la Bible, deux hommes se mirent à prophétiser du vivant de Moïse. Nous lisons ; (Nombres ; 11 : 26) : « Or deux hommes étaient restés au camp. Le nom de l’un était Eldad et le nom de l’autre était Médad. Et l’esprit se posa sur eux, parce qu’ils étaient du nombre des inscrits, mais ils n’étaient pas sortis vers la tente. Ils se conduisaient donc en prophètes dans le camp. Et un jeune homme courut à Moïse et dit : ‘Eldad et Médad se conduisent en prophètes dans le camp !’ Alors, Josué fils de Nûn qui était Ministre de Moïse dès son jeune âge dit à Moïse : ‘Mon seigneur Moïse, empêche-les !’. Mais Moïse lui dit, es-tu jaloux pour moi ? Non, je voudrais que tout le peuple du vrai dieu soit prophète ; parce que Celui Qui Est mettrait Son Esprit sur eux. ». La suite du récit biblique parle de l’envoi des cailles, ce qui montre la crédibilité du récit coranique au sujet de l’existence de prophètes même à cette époque en dehors d’Aron et de Moïse, ainsi que l’hostilité des fils d’Israël à leur égard.

Dieu se serait de même manifesté aux femmes avant Moïse, comme à Agar etc., selon les croyances religieuses. Dès lors que le Divin se manifeste pour faire un genre d’oracle, il faut faire un lien avec une prophétie. C'était la conception primitive de la prophétie chez les israélites. Les nabi et kohens étaient un peu aux israélites ce qu’est un chaman aux autres nations. Cependant, selon le Coran, les messagers fondateurs étaient tous des hommes. Le concept de prophète a changé avec le christianisme, un verset du Coran retient qu’il aurait existé des nabis d’importance très variable : (Cor. II : 253) & (Cor. XVII : 55). Le Coran retient également l’envoi de Gabriel à Marie ou Agar mais le rôle de Messager soutenu de révélations est attribué exclusivement à des hommes en islam, un concept absent dans le judaïsme.

 

D-6. 9/67-71 II La vache rousse ni vieille ni trop jeune, et qui n'a pas porté de joug et le livre des Nombres :

« Et rappelez-vous lorsque Moïse dit à son peuple : ‘Certes Dieu vous ordonne d’immoler une vache’. Ils dirent : ‘Nous prends-tu en moquerie ?’ ; ‘Que Dieu me garde d’être du nombre des ignorants’, dit-il. Ils dirent : ‘Demande à ton seigneur qu’il nous précise sa couleur’. Il dit : Dieu dit que c’est une vache de couleur rousse, de couleur vive et agréable à voir’. Ils dirent : Demande à ton seigneur qu’il nous précise ce qu’elle est car pour nous, les vaches se ressemblent. Mais nous y serions certainement bien guidés, si Dieu le veut’. Il dit : Dieu dit que c’est bien une vache qui n’a pas été asservie à labourer la terre ni à arroser les champs, indemne d’infirmité et dont la couleur est unie’. Ils dirent : ‘Te voilà enfin, tu nous as apporté la vérité’. Et ils l’immolèrent mais il s’en fallu de peu pour qu’ils ne l’eussent pas fait. »

 

Un rite de purification où une vache semblable est utilisée existe dans les Nombres XIX du pentateuque. C'est un prêtre qui l'utilise dans la fabrication d'une eau bénite servant à se purger de la souillure. La Bible ne dit pas pourquoi les spécificités de cette vache sont ainsi ; nous pouvons penser que, se courrouçant, Elohim sacrifie le veau en or à travers cette vache rousse. Et qu’il légifère ce type de sacrifice dans les Nombres : (Cor. V : 101-102). Il faut également faire un lien entre la vache rousse à sacrifier et la déesse Hathor des égyptiens, vache dont la chair est en or, rappelant également le veau en or, nous y revenons.

Hathor était une divinité protectrice également liée à la résurrection et à la mise au monde en Égypte Antique, y compris en Israël. Nous allons voir de plus près au point suivant, que cette pratique religieuse basée sur l’ouverture de la bouche d’un mort avec une partie d’un bovidé, était bien établie à cette époque en Égypte Antique. Donc, retenons ici que selon le récit coranique, sur l'insistance des israélites Dieu décrit la vache indéterminée comme ressemblant au veau en or construit plus tôt au pied du Mont Sinaï. Ce qui rappelait sans doute la déesse Hathor, symbole de la fertilité et de la protection, précisément de ce dont les israélites se plaignaient à Moïse qui les avait fait fuir dans le désert. Selon les Lévitiques, ce sacrifice sera devenu une loi pour les israélites. Mais la suite est encore plus intéressante.

 

D-7. 10/72-73 II La ressuscitation d'un mort pour qu'il parle en le frappant avec une partie d'un bovidé et le papyrus d'Ani :

« Et lorsque vous aviez tué une personne et que chacun de vous cherchait à se disculper. Or Dieu démasque ce que vous voiliez ! Nous dîmes donc : ‘Frappez le tué avec une partie de la vache’. Ainsi Dieu ressuscite les morts et vous montre les signes de sa puissance afin que vous réfléchissiez. »


Dans le fameux papyrus d'Ani également connu par les intéressés sous le nom de Livre des morts d'Ani, nous voyons sur la planche numéro neuf que le prêtre Sem vêtu d'une peau de léopard utilise étrangement la patte antérieure droite d'un bovidé –le khepesh- lors de la cérémonie de l'ouverture de la bouche d'Ani de sorte à permettre au scribe mort de parler pour témoigner. Nous pouvons constater comme le passage du Coran s'il n'existe pas ou plus dans la Bible à des origines certaines s'enfonçant très probablement jusqu'à l'époque de Moïse en Égypte-même. Le rituel avec une vache dans le livre des Nombres (IX) n’a, lui, en apparence aucun lien avec le rite pour faire parler un mort et concerne la purification avec les cendres de la vache. En effet, Ani aurait vécu sous Séthi Ier ou sous Ramsès II et ce témoignage écrit prouve la réalité et l'ancienneté de pratiques similaires à cette époque. Il n'est pas exclu qu'il s'agisse d'un rite hérité par les israélites qui ont été dominés et ont été en contact étroit avec les égyptiens durant des siècles.

Il semblerait, selon le contexte coranique de ce récit, que le mort en question soit à considérer comme l’un des prophètes tués injustement évoqués au verset, dans le style biblique même qui décrit longuement les persécutions de nombreux prophètes (Cor. II : 61). De même, selon le verset (Cor. V : 24-25), il ne devait plus exister de Eldad et Médad, ni d’autre prophète que Moïse et Aaron lorsque les tribus d’Israël étaient aux frontières de la Palestine, du moins si nous devons chercher une telle profondeur de réflexion dans le corpus coranique à ce sujet. Josué deviendra prophète et Roi seulement après l’entrée en Palestine. Nous avons établi nombre de parallèles entre les rites israélites et les rites égyptiens, car les deux peuples ont un passé commun très important.

 

D-8. 17/ 106 II Les variantes de certains versets :

« Si Nous abrogeons un quelconque verset ou que Nous te le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur ou un semblable. Ne sais-tu pas que Dieu est Omnipotent ? »

 

Les versets abrogés ou qui n’étaient plus récités par le Prophète n’auraient pas été mis par écrit dans le format de Othmân -de sorte que les nouveaux convertis ne pratiquent pas des lois abrogées-, sauf si les versets abrogés continuaient d’être de vigueur dans certaines circonstances. Ainsi, l’alcool est bien interdit : (Cor. V : 90), mais la personne qui en a consommé doit s’abstenir de prier tant qu’elle est ivre : (Cor. IV : 43).

De même, il arrivait que le Messager oublie un passage du Coran et qu’il soit à nouveau inspiré, dit-on, et avec un autre verset encore meilleur, ce qui fait que plusieurs récitations de certains passages du Coran sont connues et fondées ; (Cor. II : 106) : « Si Nous abrogeons un quelconque verset ou que Nous te le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur ou un semblable. Ne sais-tu pas que Dieu est Omnipotent ? ». Le Coran actuel est la version qui a fait consensus semble-t-il bien chez la majorité des compagnons, mais des variantes de nombreux passages sont également fondées. Par exemple, le mot Mâlik (propriétaire) de la première Sourate peut également se prononcer Melik (Roi). Ces variantes sont largement citées dans les ouvrages spécialisés d’exégèses. Plusieurs compagnons du Prophète comme ibn Mes'ud ont semble-t-il protesté quand de nombreuses variantes du Coran étaient brûlés et détruits. Il n'est pas évident que trop de versions non fondées aient pus être posés par écrit vu la rareté des lettrés à l'époque. Mais la version actuelle est semble-t-il fiable. Sans doute, plusieurs variantes fondées par Muhammad en personne ont été détruites par Uthman, mais il est délicat de dire dans quelles proportions. Comme nous l'avons déjà mentionné plus haut, une grande partie consistait en des versets (peut-être assez nombreux) considérés comme abrogés par la majorité de compagnons de Muhammad, dont certaines ont semble-t-il été conservés dans la tradition comme chez el-Bukhari. Il semblerait que l'absence de ponctuation, et des points et traits diacritiques lors de la compilation du Coran ait produit de nombreuses variantes. Celles qui ne s'égarent pas loin de la version d'Uthman ont toutes été acceptées.

 

D-9. 20/ 127 II La construction des assises de la Ka’ba de type hittite, l’origine du site de la Ka’ba marqué par la pierre noire dès l’époque de Noé selon les croyances musulmanes :

« Quand Abraham et Ismaël élevaient les assises de la Maison : - ‘Ô ! Notre Seigneur, accepte ceci de notre part ! Car, c’est Toi l’Audient, l’Omniscient ! »

 

Le Coran qualifie la Mecque comme premier sanctuaire édifié pour les humains : (Cor. III : 96). Nous pensons qu’Abraham vivait s'il a vraiment existé vers -1850 voire encore plus tard. Cela est intéressant quand nous savons que les anciens pratiquaient leurs rites religieux dans des cavernes et des grottes et que la construction des temples fut assez tardive. En outre Abraham serait originaire de la Mésopotamie, or, les constructions cubiques et rectangulaires du type de la Ka’ba sont identifiées chez les Hittites. Néanmoins, il semblerait que la Ka'ba ait été construite après de fortes inondations et plusieurs incendies par la tribu de Qoraïche, tandis qu'Abraham aurait renforcé la fondation du site pour préserver la pierre noire de l'engloutissement.

L’origine hypothétique d’Abraham comme ancêtre commun des Juifs et des Quraïchites a été étudiée en génétique. Les Arabes et les Juifs ont en général auraient une certaine parenté génétique. Les Arabes et les Juifs seraient plus proches entre-eux que des autres peuples. Un Arabe et un Juif choisis au hasard sont de fait génétiquement si proches qu’il est impossible de dire s’il s’agit de deux individus de deux populations différentes, selon Michaël Hammer qui a effectué cette recherche. Cependant, il faut savoir que les marges d’erreurs dans ce type de datation sans autre repère archéologique est très importante.

Le Coran fait cependant du sanctuaire de la Mecque le premier dédié aux hommes. Or, les premiers temples apparaissent au Proche-Orient au IVe  millénaire avant Jésus-Christ. Les sanctuaires connus les plus anciens datent d’après le néolithique. La tombe d’Alaca Höyük, date elle du IIIe  millénaire avant Jésus-Christ. Les sanctuaires de Çatal Höyük à Konya en Anatolie, présentent deux divinités : une femme et un taureau. Il s’agit d’une civilisation ayant vécu dans la région au VIIIe  millénaire avant Jésus-Christ.

Selon les croyances musulmanes, ce serait le mythique Noé en personne qui aurait établit le premier le site de Bacca, l’actuelle Mecque comme sacré. Abraham aurait pour cette raison été chargé de le purifier avant l'érection du Béthel : (Cor. XXII : 26). Selon les religions sémitiques, des sites comme sacrés par des prophètes, étaient sacralisés par une pierre sacrée, ici la pierre noire nommée Hajar-il aswad. Voire un cas similaire avec Jacob selon la Bible qui établit un Béthel similaire ; (Genèse ; XXVIII : 10-22) : « Et Jacob suivait sa route depuis Béer-Schéba, et allait vers Hârân. Par la suite il arriva d’aventure en un lieu et se mit en devoir d’y passer la nuit. Il prit donc une des pierres du lieu et la mit comme support sous sa tête et dormit. Alors il rêva, et voici qu’une échelle se trouvait-là. Et voici que le Seigneur était posté au-dessus d’elle. Jacob se leva donc de bon matin et prit la pierre qui se trouvait-là comme support de sa tête et il la dressa en colonne et versa dessus de l’huile sur son sommet. En outre, il appela ce lieu du nom Béthel. ». Ce rite peut ressembler à ce que fut peut-être le site dans des temps plus reculés avec le Hajar-il aswad en lieu et place de la Ka’ba. Notons que Jacob aurait appelé le lieu où il sacralise la pierre Béthel, cela signifie Maison de Dieu. Comparable à Beytullah nom du site de la Ka’ba en arabe et qui signifie également Maison de Dieu. Abraham y aurait construit la Ka’ba selon la tradition, en purifiant le lieu peut-être avec de l'huile, etc. Le fait de déplacer des pierres d’une région à l’autre remonte à bien avant l’homme moderne, depuis que l’homme utilise des pierres comme objets balistiques ou les taillent pour en faire des objets. Il n’est pas surprenant que des pierres aient été utilisées dans le passé pour localiser un lieu sacré.

 

D-10. 21/ 140 II Abraham et les tribus n’étaient ni juifs ni chrétiens :

« Ou dites-vous qu’Abraham, Ismaël, Isaac et Jacob et les tributs étaient juifs ou chrétiens ? Dis : - ‘Est-ce vous qui êtes plus savants ou Dieu .’. Qui est plus injuste que celui qui cache un témoignage qu’il détient de Dieu. Dieu n’est pas inattentif à ce que vous faites ! »

 

Moïse serait le fondateur du judaïsme, or il est issu lui-même d’entre les tribus d’Israël ; et Jésus est le fondateur du christianisme qui en réalité venait parfaire la loi de Moïse en qualité de Messie, qui lui aussi est un descendant des enfants d’Israël. Le Coran affirme ici que Dieu peut accorder sa grâce à des non juifs et des non chrétiens, l’important serait la foi noachique. La croyance en tous les messagers, de quelle ethnie qu’ils soient.

Le témoignage évoqué ici est le témoignage des israélites qui figure dans la Bible sous la forme suivante : (Genèse ; 48 : 15-17) : « Le dieu devant qui ont marché mes pères Abraham et Isaac ; Le dieu qui a été mon berger pendant toute mon existence jusqu’à ce jour ; Le Puissant qui m’a recouvré de tout malheur, qu’il bénisse ces garçons ! Et que soient invoqué sur eux mon nom, et le nom de mes pères Abraham et Isaac ; et qu’ils croissent et deviennent une multitude au milieu de la terre ! » ; Voir aussi : (Cor. III : 84).

 

D-11. 23/146 II Un prophète était attendu par les prêtres et les Rabbins versés dans la science des écritures saintes du temps de Muhammad :

« Ceux à qui nous avons donné la Bible, le reconnaissent comme ils reconnaissent leurs enfants. Or, une partie d’entre eux cache la vérité alors qu’ils savent. »

 

Le Coran affirme que l’arrivée de Muhammad était prédite dans les anciennes écritures. Voir également les versets : (Cor. III : 81-82), (Cor. VII : 157) et (Cor. LXI : 6).

Présentons l'interprétation des exégètes musulmans de cela dans les écritures saintes antérieures au Coran.

En fait, la Bible prédisait un prophète issu d’entre leurs frères en ce termes ; (Deutéronome ; 18 : 18-20) : « Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète tel que toi, et Je mettrai vraiment mes paroles dans sa bouche, et assurément il leur dira tout ce que je lui commanderai. Et il arrivera sans faute que l’homme qui n’écoutera pas mes paroles qu’il dira en mon nom, moi je lui réclamerai des comptes ! Mais le prophète qui a la présomption de dire en mon nom -Eloah (voir ; Deutéronome, XXXII, 15)- une parole que je ne lui ai pas commandé de dire, ou qui parle aux noms d’autres dieux, ce prophète devra mourir. » Leurs frères engloberait en fait ici selon les commentateurs musulmans leurs frères en Ismaël : (Genèse ; XVI : 12) ; (Deutéronome ; II : 2-8); (Nombres ; XX : 14). Voir aussi les versets du Coran ; (Cor. LIII : 3-4) : « Il ne parle pas sous l’emprise de la passion, ce n’est là que révélation inspirée. », (Cor. XLIX : 44-46) : « Si tu prononçais en Notre Nom des paroles que Nous N’aurions pas dites Nous te ferions périr. » et (Cor. V : 71) : « Dieu te rendra invulnérable contre les attaques des hommes. », pour établir un parallélisme.

Que ce prophète devrait venir d’Ismaël est de même suggéré plus loin dans le Deutéronome ; (Deutéronome ; XXXIII : 2) : « Alors il dit : Yahvé est venu du Sinaï, Et depuis Séir il a commencé à resplendir sur eux. Il a commencé à rayonner depuis la région montagneuse de Paran. ». Or Paran est bien la ville où Abraham a laissé Ismaël et Agar : (Genèse : XXI : 20-21). Notons que Moïse serait aurait reçu la loi au Sinaï et Jésus serait venu en prophète des environs de Séir -une autre montagne-, à Bethléem ; quant à Paran ce n’est autre semble-t-il que la région montagneuse de Paran dans la Mecque. Le prophète attendu serait issu de Kédar, descendant d’Ismaël, ancêtre de Muhammad disent le généalogistes arabes ; (Essaïe ; XLII : 9-12) : « Les premières prophéties se sont réalisées, mais j’annonce des choses nouvelles. Avant qu’elles ne germent je vous les fais entendre. Chantez à Yahvé un chant nouveau, sa louange, depuis l’extrémité de la terre, vous qui descendez à la mer, vous îles et vous qui les habitez. Que le désert et ses villes élèvent la voix, les petits villages qu’habite Kédar ! Que les habitants du rocher poussent des cris de joie ! Que du sommet des montagnes on crie avec force. » Kédar est cité comme fils d’Ismaël ailleurs ; (Genèse ; XXV : 13). Kédar est connu comme un ancêtre de Muhammad dans les ouvrages de Sîra islamiques.

Voir aussi (Habaquq ; III : 3) : « Dieu vient de Téman, le Saint vient de la région montagneuse de Paran. ». Téman est aux environs de Médine. Nous avons vu où se situe géographiquement Paran où le légendaire Ismaël aurait donc vécu.

Que ce prophète sera un descendant de Agar et non de Sarah est suggéré encore ailleurs semble-t-il. (Essaïe ; LIV : 1-17) : « Réjouis-toi, stérile, toi qui n’a pas enfanté, éclate en cris de joie et d’allégresse. Car les fils de la délaissée seront plus nombreux que les fils de celle qui est mariée, dit l’Eternel ! » Voir : (Genèse ; XV : 1-12). La délaissée qui n’a pas enfanté de prophète serait-ce le désert de Paran où étaient abandonnée Agar et son fils Ismaël -qui eu une plus grande progéniture que Sarah-, en comparaison avec Jérusalem qui est qualifiée d’épouse de Yahvé ou de prostituée avec d’autres dieux à travers l’ancien Testament. Ces prophéties sont antérieurs à Muhammad mais sans doute fort postérieurs à l'époque de Moïse, s'il a vraiment présidé à l'exode.

De même l’instauration d’une seconde maison comme le Temple de Jérusalem plus grande qu'elle est citée chez Aggée ; (Aggée ; II : 7-9) : « Et j’ébranlerai toutes les nations, et le Himda de toutes les nations viendra. Et Je remplirai cette maison de gloire, à dit Yahvé des armées. L’argent est à moi, l’or est à moi, a dit Yahvé des armées. La gloire de cette dernière demeure deviendra plus grande que celle de l’ancienne, a dit Yahvé des armées. Et dans ce lieu Je donnerai le Salut (l’Islam), telle est la déclaration de Yahvé des armées. ». Ce passage nomme le prophète de l’Alliance Himda qui signifie « Celui qui est ardemment désiré » les Juifs rejetant comme nous le savons la prophétie supposée de Muhammad -Ahmad selon un verset du Coran : (Cor : LXI : 6).

Nous lisons encore ailleurs dans le Deutéronome qu’il s’agirait d’une nation qui sera ignorante ; (Deutéronome ; XXII : 21) : « Ils m’ont rendu jaloux d’une non divinité, ils m’ont rendu Jaloux par leurs idolâtries ; et moi je les rendrai jaloux par un non peuple, je les irriterai par une nation ignorante ! » Les arabes étaient une nation de nomades en guerres perpétuelles, et inculte, jamais unie, depuis qu’ils existent, et illettrés, nous lisons dans le Coran ; (Cor. LXII : 2) : « C’est lui qui a été envoyé parmi les illettrés, comme prophète choisi dans leur sein, pour leur raconter les progrès, pour les purifier, pour leur enseigner le Livre et la Sagesse, tandis qu’avant ils étaient dans un égarement manifeste. ». Il semblerait que les arabes se sont eux même proclamés être ce peuple ignorant.

Jean-Baptiste et Jésus auront aussi prédit l'arrivée de ce prophète plusieurs fois selon les évangiles : (Matthieu ; III ; XIII : 31-32 ; XX : 1-16 ; XXI : 33-45) ; (Apocalypse ; II : 26-29) ; (Jean ; XIV : 15-30).

Toutes ces prophéties figurent dans la Bible actuelle après les erreurs qui s’y sont introduites et les pertes –nous allons traiter de ce thème plus loin.

Il existe des livres spécialisés sur la croyance musulmane de l'annonce de Muhammad dans les écritures simples dont le livre du penseur indien musulman Rahmatullah el Hindî, intitulé dans sa traduction et adaptation en langue française : Manifestation de la Vérité. Que les intéressés qui désirent approfondir ces recherches y aient recours.

L’avènement du prophète de l'alliance aurait été tellement grandiose qu’il était prévu également en dehors des écrits judéo-chrétiens. Dans le (Zend-Avesta, Yahcht 13, XXVIII, 129), chez les Pouranas et le Védas Hindous appelé pareillement « Digne de Louanges », dans le Kalkni Pourana. Même Bouddha a prédit Metteya ou Maitreya (= la Miséricorde), qui devait achever son œuvre. Nous allons voir au long de notre analyse du Coran la place de ces religions dans le Coran. Nous avons analyse le sujet selon la lecture musulmane, mais le rendu des textes est fidèle aux originaux, même si cela peut rebuter à priori.

 

D-12. 51/11 III Les dynasties pharaoniques :

« Comme les gens de la maison des pharaons, et ceux d’avant eux. Ils avaient traité de mensonges Nos signes. »

 

Le Coran évoque Pharaon et ceux qui l'ont précédé. Cela inclurait-il les autres pharaons comme les autres peuples anéantis ? Nous allons voir plus loin que quand il parle de Jacob, le Coran ne cite pas de titre de pharaon, et il semble tout à fait exact qu’à cette époque les rois hyksôs venaient d’envahir l'Est de l'Égypte et n’avaient pas encore repris le titre égyptien de pharaon ; nous verrons de même que le Coran évoque en plus des successeurs de Pharaon : (Cor. p.219/90-2 X).

Il semblerait d’ailleurs que Moïse fût né sous Séthi I alors que Ramsès II était lui-même fort jeûne, si du moins il s’avère exact que Moïse eût 80 ans quand il aurait reçu la prophétie et l’ordre de venir à Pharaon pour l’exhorter au bien ou demander la libération des israélites. Dans ce cas il est possible d'imaginer que ce fût l’épouse de Séthi I qui adopta Moïse. Il est probable que Ramsès II était déjà au pouvoir quand Moïse leur serait parvenu par le fleuve, et qu’il n’avait pas encore d’enfant étant tout jeune. Mais il est impossible de vérifier ces interprétations certes plausible, d'autant plus que même l'existence formelle de Moïse est indémontrable.

Étymologiquement, « Pharaon » signalait la maison royale, et signifiait en copte ‘grande maison’. Les gens du pharaon signifie donc bien la famille royale de l'Égypte de l’époque. Cela est l’équivalent de ahl al bayt, car Fir’awn est le nom de la maison royale des rois égyptiens.

 

D-13. 54/36 III Naissance de la mère de Marie dédiée au temple :

« Puis, lorsqu’elle en eut accouchée, elle dit : ‘Seigneur, voilà que j’ai accouché d’une fille.’ ; or ’Allah savait mieux de quoi elle avait accouché. Le garçon n’est pas comme la fille. ‘Je l’ai nommée Marie.’ »

 

A l'époque de Marie on vouait les enfants en bas âge en ermitage pour devenir prêtres. La mère de Marie se serait attristée selon le Coran, dans ce verset, en voyant qu'elle avait eu une fille et non un fils. Il existait alors en Palestine plusieurs groupes d'esséniens, dont certains se mariaient et d'autres non. Zacharie serait donc de ceux qui se mariaient. La grand-mère de Jésus aura placé Marie dans un temple essénien où on ne se mariait pas, et Jésus a peut-être suivi cette règle de l’époque ne se mariant pas malgré son âge assez avancé pour les us et coutumes juives de l'époque. Cela peut expliquer en bonne partie pourquoi les israélites critiquaient méchamment Marie quand elle tomba enceinte de Jésus, comme elle n'avait pas d'époux.

 

D-14. 56/49 III Les golems, Jésus, le Talmud et les shaouabtis en Égypte des Pharaons :

« Il sera le messager aux enfants d’Israël et dira : ‘En vérité je viens à vous avec un signe de votre Seigneur. Pour vous, je formes de la glaise comme la figure d’un oiseau, puis je souffle dedans : et par la permission de Dieu, cela devient un oiseau. Je guéris l’aveugle-né et le lépreux. »

 

Selon le Talmud, Jésus est accusé d'avoir volé des papyri dans le Temple de Jérusalem pour tromper les gens et réaliser de la magie. Il se serait seulement permis d'aller chercher certains papyri de dessous la poussière pour lire des extraits d'Essaïe. Ce qui était déjà un crime pour beaucoup de Rabbins. Selon plusieurs évangiles dont une version de l'évangile de Thomas et l'évangile de l'enfance, Jésus aurait comme le prétend également le Coran formé un oiseau de glaise et celui-ci serait venu miraculeusement à la vie pour s'envoler.

 

Shaouabti
 

Un shaouabti égyptien, qui doit se réveiller pour servir pharaon dans l’au-delà, il est possible d’établir un lien entre les golems hébreux (statues venant à la vie pour servir le magicien) les shaouabtis et les serviteurs créés par Dieu au Paradis qui doivent servir les gens au paradis cités dans le Coran : (Cor. LXVI : 19).

 

Les juifs prétendaient avoir des formules et incantations pour amener des statues (golems) à la vie selon le Talmud. L'ancienneté d'une telle croyance est donc permise, malgré que cela n'est évidement pas possible point de vue scientifique.

De telles croyances existaient déjà chez les égyptiens aux temps des pharaons, qui disposaient des shaouabtis -petites statuettes représentant des serviteurs- dans les tombeaux des pharaons pour que ceux-ci reviennent à la vie pour les servir dans l'au-delà. Les israélites plaçaient leurs golems dans l’eau pour exercer leur magie et Jésus aurait fait cela en plein désert. Donc, selon la cabalistique juive, une formule magique donnait vie à une image ou une statue. Ainsi, rabbi Juda Löwi (vers 1525-1609) aurait fabriqué un golem pour le servir et aurait dû le détruire car il serait devenu désobéissant. Les serviteurs du Paradis cités dans le Coran (Cor. LXXVI : 19) rappellent comme les pharaons faisaient construire ces statuettes nommées shaouabtis qui étaient censés prendre vie et les servir lors de leur résurrection.

Dieu aurait semblablement initialement formé Adam de glaise au Paradis et lui aurait insufflé une âme pour lui donner la vie, les Golâm ne sont pas des enfants d’Adam mais des créatures du Paradis.

Un détail amusant, le tîn – la boue, l'argile- dont aurait été créé Adam rappelle la dénomination des tholins –du grec Tholos : boueux- par Carl Sagan (M. 1934-1996). Celui-ci nomma cette matière organique fabriquée en laboratoire et qui ressemble à la matière organique complexe découverte en grande quantité sur Titan, le satellite de Saturne ainsi. Or il se pourrait que les organismes vivants se soient organisés dans ce genre de matière organique. Le Coran parle cependant clairement de statue d'Adam venant à la vie, nous allons y revenir. Ce qui barre la route à toute tentative concordiste sur ce point.

 

D-15. 103/157-8 IV Jésus ne serait pas vraiment mort sur la croix :

« Et à cause de leurs paroles : ‘‘ Nous avons certes tué le Messie, Jésus fils de Marie, le Messager de Dieu’’. Mais ils ne l’ont pas tué, ils ne l’ont pas crucifié ; néanmoins il leur est apparu ainsi. Et ceux qui ont discuté à son sujet sont dans l’incertitude ; Ils n’en ont aucune connaissance certaine et ne font que suivre des conjectures. Ils ne l’ont pas tué de manière certaine. »

 

Selon le Coran, Jésus ne serait pas mort et n’aurait pas été crucifié vraiment mais cela aurait semblé être ainsi « aux gens qui regardaient ». En fait, ce passage contient un terme particulièrement ambigu "chubbihalahum" qui n'a pas d'équivalent linguistique en langue française. Le schème fu'ila[lahum] est une diathèse objective ou subjective. La racine "ch.b.h" du procès est par ailleurs polysémique, ce qui conduit à un dilemne quant au rôle sémantique en rapport à l'actant et au procès, le sème de la racine trilitaire indéterminée "ch.b.h" est également non défini : pouvant aussi bien être un état, un résultat ou une autre fonction. Cette triple ambiguité est manifestement recherchée puisqu'elle est doublement appuyée par les termes "ils sont dans l'incertitude" et "ils n'en ont aucune connaissance certaine". Tandis que la fin du passage permet une certaine accroche soulignant "ils ne l'ont pas tué de façon certaine", permettant une certaine saturation sémantique sur la nature de l'actant et du procès. Cette dernière phrase montrant donc qu'il y a bien eu une chose au sujet de Jésus, mais qu'il n'est pas vraiment mort.

En fait, à en croire les évangiles canonique lorsque les soldats ont transpercé le corps de Jésus du sang et de l'eau coulaient. Et Jésus n'aura pas été enterré et aurait disparu. Selon tout cela, il faut que Jésus ait été bel et bien vivant et non pas mort tel que l'envisageaient les évangélistes. Puisque pour que le sang et de l’eau coulassent, il faudrait que le cœur de Jésus continue de battre, et un mort ne peut pas prendre la fuite.

Selon l’analyse anatomiste ou médicale des récits des évangiles sur la crucifixion : comme Jésus se serait endormi très vite, comme du sang et de l’eau seraient sortis de son corps quand il aurait été blessé avec une lance, comme il aurait disparu de la caverne où il aurait été mis pour se décomposer avant d’être caché dans un petit cercueil en pierre –les juifs attendaient à cette époque-là une résurrection imminente, c’est peut-être même pourquoi ils auraient adopté une telle nouveauté– Jésus ne serait-t-il donc pas véritablement mort sur la croix ? Hormis les commentaires des évangélistes face à ces événements, l’approche coranique semble en parfaite harmonie avec la réalité historique de ces mêmes événements, et est qui plus est consolidé par la scientificité de son approche. Puisque Jésus se relève et sort de la caverne, or il est de nos jours largement connu que des personnes considérées mortes même de façon très sophistiquée par des technologies inaccessibles du temps de Jésus se réaniment spontanément. Néanmoins, selon le Coran la disparition du corps aurait été réalisée par l’élévation de Jésus dans le ciel, qui lui n'est évidement pas scientifiquement défendable. Or, il semblerait que le Coran sur ce point rejoigne une approche chrétienne archaïque voulant que Jésus ne serait pas mort sur la croix, peut-être pour des raisons moins scientifiques et plus idéologiques. L'humiliation du Messie ne devait pas permettre cette scène selon plusieurs courants évangélistes. Les controverses à ce sujet montrent qu’aucun homme ne peut dire avec certitude où se trouve le corps de Jésus exactement en ce moment.

La version Juive est encore différente. Selon le Talmud nous lisons « La veille de la Pâque, on a pendu Jésus. Un héraut marcha devant lui quarante jours disant : il sera lapidé parce qu’il a pratiqué la magie et trompé et égaré Israël. Que ceux qui ont le moyen de le défendre viennent et témoignent en sa faveur. Mais on ne trouva personne qui témoignât en sa faveur et donc, on le pendit à la veille de la Pâque. ». Cela rejoint le verset coranique concernant cette assertion des Juifs, que ce seraient eux qui auraient commandité la condamnation de Jésus à mort. Le Coran parle de leurs hypothèses divergentes également : lapidation ou pendaison, à la veille de pâques. Et de fait, comme le corps de Jésus aurait disparu de la caverne certains auraient accusé les apôtres de Jésus d’avoir volé le corps de leur maître. Certains ont prétendu qu’un autre lui aurait été fait ressembler et été crucifié à sa place, d’autres ont dit qu’il a été tué vraiment, d’autres qu’il a vécu vieux au pied d’une montagne. Le Coran dit qu’aucun n’en aurait une science certaine mais seulement des hypothèses.

Le fait que Jésus ne serait pas mort vraiment soulève en fait principalement deux problèmes majeurs : d'abord en tant que Messie, la disparition du corps de Jésus était un problème crucial dans le monde juif et il fallait y trouver une explication urgente ; ensuite la mort et la résurrection de Jésus sont devenues des outils de base du christianisme à partir de Saint Paul. Puisque le fait de remettre en question cette résurrection remet en question la rédemption, le relèvement du Péché originel et la preuve de la résurrection en l'exemple du Christ. Le Coran soutient cependant que Jésus ne serait pas mort réellement, mais que cela serait une erreur de jugement. L'idée prioritaire de ce passage du Coran est donc d'affirmer que Jésus ne serait pas vraiment mort ; la précision de l'événement se veut être renforcée par les assertions juives et chrétiennes.

Les explications unanimes des exégètes musulmans se fondent en fait que sur une parole, qui est tout au plus, plus ou moins fiable, d’entre plusieurs assertions qui sont plutôt douteuses et historiquement infondées ; une parole attribuée à ibn Abbas, que lui-même prendrait d’un chrétien inconnu. Probablement un chrétien d'une secte gnostique, peut-être un docétiste modéré.

Textuellement, nous lisons dans ce passage du Coran : « wa mâ salabûhu walâkin shubbihalahum », qui signifie : « ils ne l’ont pas crucifié : cela n’était qu’un faux semblant ». Dans son ouvrage sur les règles d'exégèse du Coran, ibn Taymiyya (H. 661-728) précise que lorsqu’un verset réfute une chose ou plusieurs choses qui le précèdent il est prioritaire de retenir en priorité la dernière chose qui précède la réfutation point de vue de la langue arabe : ici la crucifixion plutôt que la mise à mort. Les termes « wa mâ qatalûhu yaqînan » semblent être pourtant incompatible avec cette assertion étrange. Pourquoi dire « ils ne l’ont pas tué de façon certaine », si Jésus n’a même pas été mis sur la croix, ni même semblé être mis à mort ?

Notre avis rejoint la réalité que l’évangile le plus ancien connu selon plusieurs spécialistes, à savoir l’évangile de Marc, se termine dans sa forme la plus primitive au verset 8 du chapitre 16 nous y lisons textuellement (Marc ; 16 : 1-8) : «  Et quand le Sabbat fut passé, Marie Madeleine et Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des aromates pour en enduire Jésus (.). Or en regardant elles s’aperçurent que la pierre avait été roulée, or elle était fort grande. En entrant dans le tombeau commémoratif, elles virent un jeune homme assis, sur la droite, vêtu d’une robe blanche, et elles furent saisies de stupeur. Il leur dit : ‘’Ne soyez pas saisies de stupeur. Vous cherchez Jésus le Nazaréen, qui a été attaché à un poteau. Il a été relevé, il n’est pas ici. Voyez le lieu où on l’avait mis. Mais allez dire à ses disciples et à Pierre : ‘ Il vous précède en Galilée ; ce n’est que là que vous le verrez comme il vous l’a dit’. ‘’Et quand elles sortirent, elles s’enfuirent du tombeau commémoratif, parce qu’un tremblement et une forte émotion les avaient saisies. Et elles ne dirent rien à personne car elles avaient peur. ». La suite de cet évangile reconnu comme le plus ancien a été ajoutée ultérieurement, les scribes y ont fait une conclusion longue et une autre courte plus tardivement. Le Coran ne rejoint-il pas précisément cette version la plus ancienne connue. Il retient également l'élévation miraculeuse de Jésus au ciel, sans s'arrêter sur les manifestations.

Il existe bien selon Pierre-Marie Beaude -dans son livre intitulé « Jésus de Nazareth »- des textes gnostiques qui vont dans le même sens et affirment que Jésus n’est pas vraiment mort. Nous avons ainsi retrouvé à Nag Hammadi un écrit affirmant que Jésus aurait continué de vivre près d’un endroit montagneux et qu'il mourut de vieillesse, notamment dans l’Apocalypse de Pierre (NH 7, 3, 81). Notre approche présente n’est également qu’une des hypothèses à ce sujet, mais elle se base sur la lecture stricte du Coran sans faire appel à une source extérieure. Peut-être ne faut-il pas y chercher d'avantage de profondeur d'ailleurs ?

Il faudrait que ce soit Judas qui fût crucifié et non Jésus selon la traduction en français de l’évangile de Barnabé. Cet évangile suscite bien des débats, non pas sur son authenticité, mais plutôt sur la date où elle a été rédigée.

Les exégètes musulmans ont unanimement repris au sujet de ce passage du Livre une interprétation d’ibn Abbas qu’il a prise d’un chrétien mystérieux disant que c’est Judas, qui aurait été transfiguré en Jésus et été crucifié. Cela figure ainsi dans l’évangile selon Barnabé, qui est un écrit ultérieur aux évangiles du canon chrétien actuel, mais qui est influencé directement par les anciens et par l’apôtre Pierre à Chypre. En fait l’évangile selon Barnabé parle d’Abraham et même d'un Muhammad de façon très proche des enseignements du Coran. Mais il contient également des anachronismes graves qui diminuent sa crédibilité. Il contient étrangement des conceptions proches de certaines croyances scolastiques proches du mouvement mutazilite, dans sa forme actuelle. Voici un extrait du chapitre 17 : « . A ces paroles de Jésus, Philippe répondit : ‘’Nous sommes contents de servir Dieu, mais nous désirons connaître Dieu, car le prophète Isaïe a dit : «Vraiment, tu es un Dieu caché!». Et Dieu dit à Moïse son serviteur : «Je suis celui que Je suis»’’. Jésus reprit : ‘’Philippe, Dieu est un bien sans lequel il n'y a pas de bien. Dieu est un être sans qui rien n'existe. Dieu est une vie, sans qui rien ne vit. Il est si grand qu'il remplit tout et qu'il est partout. Il est le seul qui soit sans égal. Il n'a pas eu de commencement et il n'aura jamais de fin, mais il a donné commencement à tout et à tout il donnera fin. Il n'a ni père, ni mère, il n'a pas d'enfants, ni de frères, ni de compagnons. Et comme il n'a pas de corps, il ne mange pas, il ne dort pas, il ne meurt pas, il ne marche pas, il ne se meut pas, mais il demeure éternellement, sans ressemblance humaine, car il est incorporel, sans composition, immatériel, d'une substance parfaitement simple. Il est si bon qu'il aime seulement la bonté. Il est si juste que lorsqu'il punit ou pardonne, on ne peut pas le reprendre. Bref, je te le dis, Philippe, ici-bas tu ne peux ni le voir, ni le connaître parfaitement, mais dans son royaume, tu le verras pour toujours. En lui consiste toute notre félicité et notre gloire !’’ ». De même, le chapitre 29 présente Abraham cherchant vraiment Dieu dans les astres avant de se résigner à croire en Dieu. Nous lisons également un passage rappelant des idées des mystiques soufies : « Se dressant sur ses pieds, Adam vit, en l’air, une inscription brillante comme le soleil.  Elle disait : « Il n’y a qu’un seul Dieu, et Muhammad est le Messager de Dieu »  Alors Adam ouvrit la bouche et dit : « Je te rends grâces, Seigneur mon Dieu, d’avoir daigné me créer, mais dis-moi, je t’en prie, que signifient ces paroles : Muhammad Messager de Dieu ? Y a-t-il eu d’autres hommes avant moi ? ». Dieu répondit alors : « Sois le bienvenu, ô mon serviteur Adam !  Je te le dis, tu es le premier homme que j’ai créé.  Celui que tu as vu, est ton fils, qui se tiendra prêt pendant bien des années à venir au monde.  Il sera mon Messager.  C’est pour lui que j’ai tout créé, il donnera lumière au monde quand il viendra.  Son âme se trouve dans une splendeur céleste ; elle y fut mise soixante mille ans avant que je fasse quoi que ce soit.  Adam pria Dieu en disant : « Seigneur, inscris cela sur mes ongles ». ». Selon la tradition musulmane considérée être authentique, c’est cinquante mille ans qui sont cités pour le Lahw al mahfûdh.

Les traductions multiples ont sans doute joué un rôle important sur ce point. Autrement l’évangile de Barnabé a existé très tôt selon les historiens et était même adopté comme canon à une époque reculée.

La notoriété d’ibn Abbas a fait que la seule interprétation de ce passage coranique se fonde sur cette version gnostique. Le Coran affirme néanmoins, quant à lui, qu'aucune science sure n'existe au sujet de la crucifixion, mais de seules hypothèses. La critique historique permet de faire une lecture plus rationnelle à partir des même éléments disponibles.

Le Coran évoque l'approche des docétistes modérés, qui acceptaient que Jésus aie pu posséder un corps matériel mais refusaient ses souffrances sur la croix. Certains ont écrit que c'est une autre personne qui aurait été crucifiée à sa place, ou encore que son corps n'était pas matériel mais spirituel. Il faut peut-être considérer la version du Coran comme une lecture modérée de cette version docétiste, voulant que Jésus ait un corps matériel, mais que la crucifixion eut été une illusion. Cependant, il est très difficile de remonter à l'origine exacte de la base théorique qui a permis une telle approche docétiste. Si nous tenons compte de ce que l'évangile de Marc dans sa forme primitive ne faisait aucun récit après la disparition du corps de Jésus, il est permis de penser que cette approche peut remonter très tôt chez les premiers pères de l'Église. Si nous considérons la version gnostique trouvée à Nag Hammadi qui fait mourir Jésus âgé au pied d'une montagne, il est permis de croire que la croyance qu'il avait échappé physiquement à la crucifixion, que suggère l'évangile de Marc a pu être interprété de différentes façons, proche de la version du Coran, des versions chrétiennes que la destruction des évangiles considérés hérétiques a pu simplement faire disparaître. Toujours est-il que la version chrétienne officielle n'est pas plus proche de cette version la plus ancienne de Marc que les interprétations gnostiques. Et dans l'ignorance des détails ésotériques de la gnose docétiste, la version du Coran correspond littéralement assez fidèlement à la version primitive de Marc, la plus rationnelle.

 

D-16. 105/171-2 IV Trinité : le Saint-Esprit et Jésus adorant Dieu :

« Ô gens du Livre, n’exagérez pas et ne dîtes de Dieu que la vérité. Le Messie Jésus, fils de Marie n’est qu’un messager de Dieu. Croyez donc en Dieu et en Ses Messagers et ne dîtes pas ‘trois’. Jamais le Messie ne trouve indigne d’être un serviteur de Dieu, ni les Anges rapprochés. »

 

Il existait deux versions de la trinité chez les chrétiens primitifs ; L'une divinisait Marie et l'autre le Saint-Esprit en plus de Jésus et son Père. La trinité qui fait <Dieu – Marie – Jésus> est beaucoup moins connue chez les profanes cependant. Le Coran traite chacune des deux versions séparément dans deux passages différents. Ici il est fait allusion à la trinité dans l'Église actuelle faisant appel au « Saint-Esprit », qui en islam n’est autre que l’Archange Gabriel l’Ange rapproché évoqué dans le verset supra. Voir à ce propos : (Cor. V : 110), (Cor. LVIII : 22), (Cor. LXXVIII : 38) et (Cor. XCVII ; 4). Gabriel étant chargé de rapporter les messages Divins aux saints et aux prophètes en islam. Vois aussi le verset : (Cor. V : 116).

 

D-17. 111/18 & 77 V Rejet d'idée de fils de Dieu comme privilège :

« Les Juifs et les Chrétiens ont dit : ‘Nous sommes les fils de Dieu et ses préférés.’ Dis : ‘Pourquoi donc vous châtie-t-Il pour vos péchés ? En fait vous êtes des êtres humains d’entre ceux qu’Il a créés.’ »

 

Le Coran rejette l'idée de fils de dieu par privilège et interdit ce concept symbolique par un décret divin définitif aux musulmans. Le sens de ces termes dans les langues anciennes ayant évolué vers une forme de polythéisme qui était hors de question dans les langues hébraïque et araméenne anciennes. Cela a même abouti à de flagrantes contradictions dans la Bible à ce propos ? (On accusa Jésus de crime pour s’être fait fils de dieu- ce qui était une calomnie et qui est un anachronisme des évangiles (Jean ; 19 : 7) : « Les Juifs lui répondirent –à Pilate- : - ‘Nous avons une loi, et d’après cette loi il doit mourir, car il s’est dit fils de dieu. » ; Pourtant le Coran semble retenir que Jésus aurait été témoin de cela de son vivant mais l'aurait découragé : (Cor. p.127/116-117 V) : « . Je fus témoins contre eux aussi longtemps que je fus parmi eux. » ; Jésus aurait envoyé selon les évangiles les démons qui auraient fait le sacrilège de le dire fils de dieu dans les cochons et les aurait même fait se précipiter dans un ravin : (Mathieu ; 8 : 28-34). Probablement une autre trace de cette lutte, connue par les spécialistes sur l'usage de la notion de fils de Dieu, entre les deux approches dans le judéochristianisme primitif. En Égypte déjà, l’on utilisait le terme « père » d'une façon très particulière ; nous trouvons dans des écrits de l’époque ramesside ‘'viens chez moi, devenir pour moi un père'’. Cela signifiait s'occuper de cette personne comme un père dans l'autorité et la protection. Cela a été adopté chez les sémites, dont l’ancienne religion était en pratique du phallisme, ainsi que le concept égyptien, étrange, de fils de dieu, que veut abolir le Coran. La modification sémantique de ces concepts, due à l'évolution des langues hébraïque et araméenne a probablement permis leur existence dans la Bible, sans que cela ne gênât les prêtres, mais ils devaient en avoir une appréhension différente de l'approche chrétienne du temps de Jésus.

 

D-18. 111/20 V Moïse évoquant chez son peuple comment Dieu leur aurait envoyé des prophètes et en a fait des Rois :

« - Souvenez-vous - lorsque Moïse dit à son peuple : ‘Ô mon peuple ! Rappelez-vous le bienfait de Dieu sur vous, lorsqu’il a désigné parmi vous des prophètes. Et Il a fait de vous des Rois. Et Il vous a donné ce qu’il n’avait donné à nul autre aux mondes. »

 

En effet, un certain Jacob a été roi selon les archives de l'époque où ont régné les hébreux (les Hyksos, des princes venus de Palestine) en Égypte et est nommé Yaqub' Har. Nous reviendrons plus loin sur la question de la royauté spécifique de Jacob, le fameux patriarche israélite, en Égypte. A ce propos la Bible ne dit non seulement rien, mais dit même qu'ils ont été asservis comme esclaves -alors que cela est contraire aux réalités historiques découvertes par les égyptologues. Même s’il est exact que les prisonniers étaient utilisés dans des travaux forcés et que les israélites ont été ainsi utilisés, mais plus pacifiquement, dans les carrières. Peut-être faut-il de même comprendre ici, que Moïse évoquait de cette façon le règne de leurs ancêtres parmi les Hyksôs, ayant été rois en Égypte, si le récit aurait une origine orale fiable et une réalité historique. Le Coran affirme que des ancêtres des Juifs ont été Rois en Égypte, ce qui est vrai dans la mesure où les cananéens dont les israélites sont les descendants des hyksôs repoussés en Canaan par Ahmosis. Le Coran rapporte en outre, à plusieurs occasions, les craintes des égyptiens d’être -de nouveau ?- chassés du pouvoir par des peuples étrangers : (Cor. VII : 109-112). Le Coran décrit donc la situation ainsi : certains ancêtres des israélites ont régné en Égypte avant l'installation des israélites en Palestine après -1200, ils ont été asservis par les égyptiens, étant vaincus, et les égyptiens voyant les révoltes des israélites craignaient fort probablement un soulèvement de masse à l’époque de Ramsès II. Des poèmes de l'époque où nous lisons les craintes de perdre leur territoire, ainsi qu'une fresque représentant l'Égypte séparée de Canaan qui lui est flanquée d'une forteresse qui empêche les cananéens d'entrer en Égypte, montrent que les égyptiens étaient sans doute réticents envers tout soulèvement en Canaan.

La version de la Bible est sur ce point erronée, non seulement elle ne dit rien de la royauté possible de certains ancêtres des isralélites en Égypte, qui est un fait historique tout à fait raisonnable, mais elle fait une description qui est très loin de la réalité historique ; (Exode ; 1 : 6-11) : « Par la suite Joseph mourut, et également ses frères et cette génération-là, et les enfants d’Israël commencèrent à pulluler (.) si bien que le pays s’en trouva rempli. Et un nouveau Roi finit par se lever en Égypte, lequel ignorait Joseph. Et il se mit à dire à son peuple : ‘’Voici que ce peuple des fils d’Israël devient nombreux et plus puissant que nous. Allons, usons de sagacité vis-à-vis d’eux, de peur qu’ils ne se multiplient et qu’en cas de confrontation il n’arrive à coup sûr qu’ils se rajoutent à la liste de ceux qui ont de la haine à notre égard de sorte à combattre contre nous et ne montent au pays. On établit alors sur eux des chefs de travail forcé, afin de les opprimer. Et ils se mirent à construire les villes entrepôts pour Pharaon, c’est-à-dire ( ?) Pithom et Ramsès ». Nous voyons que ce passage contient plusieurs défaillances. Il n’évoque pas du tout le règne des hyksôs en Égypte, il suggère l’esclavage des hébreux, et il situe le début de l'asservissement des hébreux un peuple inconnu des archéologue et propre à la Bible -sans doute faut-il comprendre les israélites-, à l’époque Ramesside d’une façon anachronique. Ce sont les hyksôs qui ont pu régner avant et après Joseph en Égypte, et les prêtres égyptiens de Thèbes les ont chassés ensuite seulement jusqu'en Syrie et en Canaan. Il semble permis de spéculer au sujet de Jacob et Joseph, puisque le nom d'Israël (Jacob) a été retrouvé sur une stèle datant du règne de Mineptah. Le peuple existait dans la région comme celui d'Israël selon l'écrit. Le Coran ne permet pas de dater Jacob Israël.

La réalité est donc que certains des ancêtres des peuplades de Canaan dont ceux des israélites ont bel et bien été au pouvoir en Égypte avant que les égyptiens dirigés par le clergé d’Amon sorti de Thèbes les chassa en Canaan et garda manifestement les enfants d’Israël ainsi que d'autres peuplades vaincues, pour la construction rémunérée des monuments des pharaons dont des Apirus, Habiru en akkadien cunéiforme qui a semble-t-il pu donner hébreux dans la Bible, identifiant peut-être les seuls ancêtres des israélites aux princes étrangers ayant vaincu les égyptien et dominé l'Égypte. Ceux-ci devaient payer de fortes taxes comme en témoignent les recherches archéologiques en Canaan pour cette époque précise. Et ce n’est pas Ramsès II, faisant construire la ville de Per-Ramsès qui les asservit le premier comme le dit la Bible dans le passage cité supra. Ahmosis Ie (roi de 1570 av. J.-C. à 1546 av. J.-C.), chassa les hyksôs en Syrie et en Palestine et fonda la XVIIIe dynastie bien avant la construction de la ville de Per-Ramsès qui ne fut entreprise que plusieurs siècles plus tard. Donc, le Coran est très clairement en concordance avec l’histoire et ressort de cette version erronée de la Bible. Le Coran suggère de même que les égyptiens ont craint d’être de nouveau expulsés du pouvoir par des étrangers comme sous les XVe et XVIe dynasties : (Cor. VII : 109-112), cette version du Coran est en concordance avec la réalité historique. Cette crainte se trouve mentionnée dans des écrits de l’époque. Nous allons y revenir infra. Ce passage aussi nous fait penser que certains lettrés Juifs de Médine devaient avoir des connaissances peut-être orales de ces récits, qu'ils n'ont pas injectés dans leurs écritures saintes, considérés trop sacrés pour être remaniés. En tout état de cause, la version coranique semble parfaitement permettre de réécrire l'histoire véritable du peuple d'Israël depuis le règne en Égypte jusqu'à la fuite de Canaan dans les déserts et le retours en force pour y fonder un royaume.

 

D-19. 112/26-31 V 40 ans d'exil pour les enfants d'Israël - Abel et Caïn : le récit coranique sans élevage ni agriculture, mais avec deux sacrifices :

« Il dit : ‘Eh bien ce pays leur sera interdit 40 ans, durant lesquels ils erreront sur la terre. Ne te tourmente donc pas pour ce peuple pervers.’ » ; « Et raconte-leur en toute vérité l’histoire des deux fils d’Adam. Les deux offrirent des sacrifices ; celui de l’un fut accepté et celui de l’autre ne le fut pas. Celui-ci dit : ‘Je le tuerai sûrement’, Dieu n’accepte, dit l’autre que de la part des pieux’. (.) Son âme l’incita à tuer son frère. Il le tua donc et fut du nombre des perdants. Puis Dieu envoya un corbeau qui se mit à gratter la terre, pour lui montrer comment ensevelir le cadavre de son frère. Il dit : ‘Malheur à moi, ne suis-je pas en mesure d’être semblable à ce corbeau et d’ensevelir le cadavre de mon frère ?’ Il devint alors du nombre de ceux que ronge le remords. »

 

Selon l'archéologie, la Palestine à fort bien pu avoir commencé à être colonisé environs 40 ans après la mort de Ramsès II. Avant -1300 les israélites y sont absents, et il faut attendre une date postérieure à -1200 pour commencer à en trouver des traces. Cette région qui n'était déjà qu'une semi colonie égyptienne sous ce Pharaon s'émancipait et se libérait graduellement. Nous en avons amplement traité ailleurs.

La suite des enseignements est encore plus originale, puisque le Coran dit rapporter le véritable récit d'Abel et Caïn, et dit qu'ils ont tous deux fait un sacrifice -qurbân -, et n'évoque ni élevage, ni culture de la terre comme la Bible le prétendait. (Genèse ; 4 : 2) : « Et Abel devint éleveur de moutons, et Caïn devin cultivateur du sol. ».

Dans toute sa simplicité, ce passage décrit les rares choses que nous connaissons sur les premiers homo sapiens, à savoir : qu'ils parlaient, qu'ils pouvaient s'entretuer, pourquoi pas pour des rites religieux –le sacrifice doit consister en des rites sacrés adoptés lors de la chasse comme cela existe encore actuellement dans certaines peuplades- comme ils enterraient leurs morts faisant preuve de spiritualité. Nous avons même retrouvé lors de fouilles des traces d'anthropophagie suivant des anthropologues célèbres, témoignant dans ce sens chez les hommes du paléolithique. Or, le cannibalisme tient du religieux, sous une forme ou une autre. La pratique de l’anthropophagie était pratiquée : soit pour que la personne qui mange un homme s’approprie les qualités de celui qu'il mange. Soit, il le faisait pour détruire totalement l'âme de celui que l’on mange, de sorte qu’il n’ait plus où s’en aller. Chez les Aztèques qui faisaient des sacrifices humains à leurs divinités aussi, les prêtres et la population mangeaient les corps, espérant la grâce des dieux. La pratique du cannibalisme chez les hominidés du paléolithique renforce l’idée que les sacrifices aussi existaient sous une forme archaïque à l’époque.

Des pisteurs devaient suivre les traces des gibiers et orienter les clans de sorte qu’une relation existait entre les premiers hommes et les rennes. Les hommes nomades suivaient les troupeaux, mais il n’y avait pas d’élevage, où peut-être un élevage nomade. Tout chez les rennes servait aux hommes de la chair, à la peau et jusqu’aux os. Dans ce sens, cette version simpliste du Coran est originale point de vue du contexte auquel le récit est attribué, à savoir celui des premiers homo sapiens.

 

D- 20. 118/60 V La métamorphose de Juifs en singes, Thot dieu-singe magicien et l’évangile selon Barnabé :

« Dis : ‘Puis-je vous informer de ce qu’il y a de pire, en fait de rétribution auprès de Dieu ? Celui que Dieu a maudit, celui qui a encouru à Sa colère, et ceux dont Il a fait des singes, des porcs, et de même, celui qui a adoré le Tâghût. »

 

Thot et un scribe égyptien
 

Le dieu magicien Thot, un babouin, et un scribe qui prend ses leçons à ses pieds.

 

Le Coran évoque comme une punition terrible à une communauté de Juifs, leur transformation en singes. Ceux-ci voulaient tromper Dieu au sujet du Sabbat en plongeant leurs filets de pêche en mer le vendredi et en allant chercher les poissons le dimanche ; et en vendant la graisse de porc prohibée par la loi Mosaïque pour acheter de la nourriture de sorte à contourner les interdits. Une semblable légende est citée par la bouche de Jésus dans l’évangile de Barnabé, qui situe un fait similaire touchant le peuple israélite déjà en Égypte. Voici ce passage au chapitre 27 de l’évangile selon Barnabé : « Jésus dit alors : «Ne savez-vous pas qu'au temps de Moïse, Dieu changea en animaux stupides beaucoup d'hommes qui se trouvaient en Égypte parce qu'ils avaient ri et qu'ils s'étaient moqués des autres? Prenez garde! Ne riez de rien parce que vous pleurerez». Les disciples dirent : «Nous rions de la folie du vieillard». Jésus reprit alors : «En vérité, je vous le dis, chacun aime ce qui lui ressemble et s'y complaît. Si donc vous n'étiez pas fous, vous ne ririez pas de la folie». Ils répondirent «Que Dieu aie pitié de nous ». Jésus dit : «Qu'il en soit ainsi». Philippe intervint alors : «Maître, comment arriva-t-il que le père d'Abraham voulût faire brûler son fils ?» ».

Le fameux papyrus de Leyde découvert à Thèbes au XIXe siècle témoigne du syncrétisme de la magie juive avec la magie égyptienne et autres. Or, nous pensons que le Tâghût évoqué dans le Coran, et qui signifie en arabe ‘‘Rebelle’’, est une arabisation de Thot, la divinité égyptienne antique –un babouin. En effet, Thot était comme le Tâghut (Cor. IV : 51) lié à la magie de par le fait qu’il était considéré comme l’inventeur de l’écriture et à la loi et au jugement d’après la mort où l’homme pouvait mentir de sorte à éviter l’enfer : (Cor. V : 60). Initialement, il était le ‘‘dieu protecteur des scribes’’ et il notait aussi les actes des morts durant le Jugement devant Osiris. Il est considéré comme lié intimement à la Loi, et à tout ce qui est opération intellectuelle. Il est représenté tantôt comme un babouin, tantôt avec une tête d’ibis. Les israélites ont repris pas mal des magiciens égyptiens dans la pratique de la magie juive, dont nous trouvons des exemples dans le Talmud. Comme par exemple la fabrication de talismans typiques triangulaires, ou la fabrications de golems –shaouabtis.

Tâghût est rapproché à travers le Coran du Diable tout comme les autres idoles et devient un terme générique bien spécifique au Coran. Nous y voyons dans la tradition, volontiers, une manifestation de Satan.

Ainsi donc, la transformation des juifs en singes présente un rapprochement très tranchant sur ce point : ils étaient censés protéger et propager l’écriture et la loi, mais trichaient en altérant les textes, et devaient cacher la loi comme faux protecteurs des écritures -accusation trouvée dans la Bible aussi. Or, Thot, dieu protecteur des scribes et lié à la loi, était un babouin, un singe.

En outre, un verset du Coran (Cor. XXXIX : 17) cite même Tâghût au pluriel et le verset (Cor. XVI : 36) dit que Dieu a commandé à chaque communauté de croire en Dieu et de rejeter les Tâghût. Il faut savoir, enfin, que Thot a pris de l’ampleur depuis Héliopolis, mais était effectivement adoré comme dieu lunaire en plusieurs points d'Égypte dès les débuts de l’apparition de l’écriture. L’adoration de la lune est connue également comme un culte très répandu en effet, et est souvent lié à la magie et au surnaturel –éclipses, etc.. La vénération d’un dieu lunaire –Thot était un dieu lunaire– est très répandue d'ailleurs et nous retrouvons cela jusqu’en Amérique d’avant Christophe Colomb. Les deux Anges envoyés pour éprouver les gens et leur enseigner la magie et nommés dans le Coran : « Hârût » et « Mârût » signifieraient Soleil et lune dans une langue Africaine. Le récit les aurait-il nommés ainsi en relation avec la magie qu’ils devaient enseigner et ces noms ont-ils été repris dans le Coran ?

De même, plusieurs versets sont très proches de notre présente approche de Tâghût qui serait l’arabisation de Thot, dans la version égyptienne du dieu lunaire, passée dans la version coranique par les traditions orales juives. Le verset (Cor. II : 256-7) dit que les Rebelles font sortir de la Lumière aux ténèbres– un concept existant en Égypte Ancienne concernant précisément la vie après la mort– ; le verset (Cor. IV : 51) lie Tâghût à la magie –or Thot était un redoutable magicien ?– ; le verset (Cor. IV : 60) le lie au jugement –or Thot était intimement lié à la Loi– ; le verset (Cor. V : 60) cite un lien aux juifs qui manipulaient les textes de lois –comme Thot manipulait les hiéroglyphes et articulations pour voir naître ce qui lui plaisait– et ils furent transformés en singes pour avoir triché –or Thot était un babouin ?

Le Coran critique les juifs disant qu’ils tordent les sens des mots et cachent les écrits : (Cor. II : 75, 174) ; (Cor. IV : 46) ; (Cor. V : 13, 41-43). Autant de critiques qui pourraient très bien refléter des critiques internes entre les différentes tribus Juives de Médine, dont le Coran souligne les divergences au sujet des écritures. Et le lien entre les juifs et la magie est citée dans, également, le verset : (Cor. II : 102-103). Pour terminer, il faut savoir que Thot s’écrit et se prononce également Tat, Teut ou Tôut dans les livres de magies. Il existerait des cryptes secrètes écrits par Thot se trouvant dans des rouleaux de la Bibliothèque d’Hermopolis. Dans la forme arabisée propre au Coran, Tâghût vient de Taghâ qui signifie « se rebeller ». Transformer un nom est une pratique fréquente chez les peuples sémitiques dont les langues se ressemblent fort. Par exemple le mot Yajuj lié aux vagues déferlantes n'est très certainement pas d'origine arabe, et se prononce Gog y compris dans les langues des nomades arabes du désert.

Les Rabbins prétendaient, enfin, dans le Talmud, que Jésus aurait volé des rouleaux écrits dans le Temple de Jérusalem pour réaliser des miracles. Cette métamorphose un peu magique des juifs en singes dans le Yémen où chrétiens et juifs étaient en conflit, voit le Coran prendre ainsi une position encore une fois simple et spontanée, en se mettant plutôt dans le camp de Jésus, qui, soulignons-le en passant, avait, quant à lui, abrogé le Sabbat. Sauf si dans la réalité Jésus ne visait pas à abroger le sabbat mais à l’humaniser. Le sabbat était un ordre pour les israélites, le Coran voudra abolir cela y compris pour ceux d’entre les enfants d’Israël qui suivent la nouvelle Loi. Nous allons revenir ailleurs au sujet de l’origine païenne du sabbat et de sa portée pratique.

 

Sceptre ouas

 

Un animal sethien du haut d’un sceptre ouas procurant du pouvoir au magicien égyptien.

 

Dans le même esprit, il est possible de voir un lien entre la transformation en porcs d’un groupe de ceux qui ont vendu la graisse de porc et le dieu égyptien Seth, qui est représenté comme un porc noir -parfois rouge- dévorant la lune où l’âme d’Osiris serait réfugiée. Celui-ci était considéré comme la personnification du mal, et était un danger pour les morts dans l’au-delà car il pouvait leur prendre l’âme. Dans ce cas, cette métamorphose se rapproche d’un reproche que Jésus fait aux rabbins selon les évangiles, de ne pas pratiquer eux-mêmes la loi, et d’empêcher les autres d’y accéder. Voir également (Essaïe ; 24 : 5). Autre fait troublant, les égyptiens mêmes qui persécutaient les israélites en Égypte évitaient le porc, et le dieu Seth qui était vénéré sous la XIXe dynastie (Sethi, nom du père de Ramsès II) signifie aimé de Seth a été abandonné du panthéon et est devenu le dieu des impurs ultérieurement. Y aurait-il enfin un lien entre le djibt et Seth ? Mais cela n’est peut-être qu’une coïncidence. Et la philologie ne permet pas de démontrer une telle assertion.

 

D-21. 125/112-115 V La table servie envoyée du ciel pour Jésus, le repas pascal et les mystères des pyramides.

« - Rappelle-toi - le moment où les apôtres dirent : ‘Ô Jésus, fils de Marie, se peut-il que ton Seigneur fasse descendre sur nous, du ciel, une table servie ?’ Il leur dit : ‘Craignez plutôt Dieu si vous avez la foi.’ Ils dirent, nous voulons en manger, rassurer ainsi non cœurs, savoir que tu nous a vraiment dit la vérité et en être parmi les témoins.’ ‘Ô Dieu ! Notre Seigneur, dit Jésus fils de Marie, fais descendre du ciel sur nous une table servie qui soit une fête pour nous, pour le premier d’entre-nous comme pour le dernier, ainsi qu’un signe de Ta part. Nourris-nous : Tu es le meilleur des nourrisseurs.’ Oui, dit Dieu, Je la ferai descendre sur vous. Mais quiconque d’entre-vous refuse de croire, Je le châtierai d’un châtiment dont Je ne châtierai personne d’autre dans l’Univers !’ »

 

Selon ce passage qui ne figure pas ainsi dans la Bible actuelle ni dans aucun écrit chrétien qui soit connu, les apôtres demandent à Jésus de faire descendre une table servie pour fêter la pâque dont ils puissent manger pour croire en le fait que Jésus devrait revenir pour achever sa mission que les Rabbins rejetaient. Jésus demande alors selon le Coran 'Seigneur notre Dieu.' (Expression utilisée par Jésus dans de nombreux récits judéochrétiens) et Dieu répond qu'il va envoyer un tel signe, mais que ceux qui nieraient seraient châtiés comme cela n'a jamais été réalisé depuis Adam. La pâque juive était différente de la pâque de Jésus. Car la pâque d’avant Jésus remémorait la sortie de l’esclavage avec les azymes etc. Jésus instaurait le Royaume. Avant d’expliquer cela précisons qu’en fait, il existe une ébauche rapportée par Paul (Actes des Apôtres ; X : 9) au sujet d'un plateau descendant du ciel pour Pierre, qui légitime elle la nourriture souillée et impure par la bouche de Jésus se manifestant à Pierre ; mais ce ne sont pas les apôtres qui demandent ce plateau selon la version de Paul. Or, nous savons comme les écrits des apôtres ont totalement disparus et que seul ce que Paul en a retenu nous est parvenu. Pierre est un concurrent direct de Paul sur l'île de Chypre dont les disciples rapportent un autre Jésus et un autre évangile selon les termes mêmes de Paul. Paul fait également dire à Pierre que ses ancêtres n'ont pas fait circoncire les étrangers et les vieux, alors que la Torah témoigne du contraire et que Pierre était un des anciens les mieux placés pour savoir cela. Paul Saül était un ami des grecs dont il maîtrisait la théodicée. Ces conflits entre Paul et Pierre sont évoqués plus en détails dans les références citées en bibliographie. En citant ce conflit nous désirons souligner qu'une version de Pierre d'un récit similaire mais différent a pu exister en fait.

 

Néphertari

 

Néfertari offre du vin à Hathor. Le vin et le pain sont liés intimement avec la vie après la mort et la royauté en Égypte Ancienne.

 

Nous établissons à titre personnel plus aisément un lien entre ce passage coranique et le repas pascal -le verset parle de l’établissement d’une fête- que Jésus réalise parmi ses apôtres. Il nous faut en effet probablement comprendre que ce miracle aurait été réalisé durant le repas pascal. Si les évangiles situent le repas pascal avant la crucifixion Jean n’en fait aucune allusion. Tandis que selon le Talmud nous lisons « La veille de la Pâque, on a pendu Jésus. Un héraut marcha devant lui quarante jours disant : il sera lapidé parce qu’il a pratiqué la magie et trompé et égaré Israël. Que ceux qui ont le moyen de le défendre viennent et témoignent en sa faveur. Mais on ne trouva personne qui témoignât en sa faveur et donc, on le pendit à la veille de la Pâque. ». C’est durant la Cène que Judas est censé trahir Jésus-Christ.

Ce qui nous permet de dire cela, c'est que la rupture du pain par Jésus et le vin qu'il donne dans une coupe aux apôtres disant 'ceci est ma chair, ceci est mon sang' rejoint textuellement les écrits lus sur les pyramides et les sarcophages en Égypte Antique. Il existe un lien très subtil entre ces deux points. Le pain rompu est déjà le signe, à l’époque de Moïse en Égypte, que « le nouveau Roi établit un lien entre l'ici-bas et l'au-delà » - ce qui est précisément ce que fait Jésus qui est censé s'être révélé être Roi et Messie. Tandis que le vin symbolise la lutte contre les ennemis de la Lumière. Jésus appelle les apôtres « les fils de Lumière » à plusieurs endroits dans les évangiles. Ils ont également un lien avec la symbolique du vin en Égypte rapprochant de la connaissance et de l'au-delà. Il est possible que les chrétiens contemporains de Muhammad qui rapportaient ce récit soient proches de ceux rejetant la crucifixion. Comme le Coran affirme que Jésus n'est pas vraiment mort, et rapporte également que la Table serait descendue du ciel sur Terre-même dans un Grand Signe à la mesure de la Promesse du Messie. Puisque sur les écrits des pyramides ce rituel de rupture du pain était censé se réaliser une fois le roi mort et donc dans l’au de-là. En se faisant laver les pieds, nous verrions que Jésus s'apprêtait même à revenir, car les pieds symbolisent la marche avant et arrière dans cette même optique de pensée égyptienne. Ayant fréquenté ses cousins esséniens, Jésus aura été initié à toutes ces symboliques fort secrètes et mystiques que ceux-ci auront eux-mêmes hérité de Moïse les ayant appris ayant été peut-être élevé à la cours royale comme soutenu par Bernadette Menu.

Il y a semble-t-il également un lien entre la chute du Temple de Jérusalem et la célébration de la pascale par Jésus en dehors du Temple. Jésus établissait une pascale Royale et Céleste en amenant déjà sur Terre un fragment du Paradis. Jésus établissait donc bien un lien puissant entre le monde d'ici et celui de la vie d'après la mort en faisant descendre le pain et le vin directement depuis le ciel. Il parle de nombreuses fois du royaume céleste qui arrive et la Jérusalem céleste est évoquée à maints endroits dans la Bible. La symbolique de la pâque ignorée par le clergé actuel prend tout son sens dans cette optique mystique comme le lien entre les deux Mondes est renforcé en amenant le pain et le vin d'en haut. Ce récit coranique ne peut donc pas être une invention de Muhammad ou une improvisation, car il faudrait connaître la symbolique profonde de la pâque instaurée par Jésus pour établir une pareille cohérence pratique. Les écrits musulmans anciens affirment rapporter de semblables croyances chrétiennes dans la Péninsule Arabique du VIe Siècle, mais nous n'en avons retrouvé nulle trace ? Or nous avons perdu beaucoup d'évangiles entre-temps et comme nous l'avons déjà souligné plus haut, les écrits des vrais apôtres sont totalement éradiqués à partir du premier Concile de Nicée ayant eu lieu sous Constantin le Grand. De même que presque tous les manuscrits musulmans de cette époque.

Pour terminer, nous nous devons de souligner que la réelle portée mystique de la symbolique égyptienne au sujet du vin, du pain est un fait certain : le même rituel de rupture de pain et de vin existait dans les rituels mortuaires en Égypte Antique et était écrit sur les pyramides et les sarcophages. Et le Coran lie ce rituel autour du pain et du vin, évoqué également dans les évangiles dans le cadre de la Cène, à la survie de Jésus et au lien entre la vie et la mort, entre le monde d’ici-bas et l’au de-là ; autrement dit le début de l’établissement sur Terre du Royaume céleste. La Bible évoque cette scène mais comme un rêve de Pierre. Or le rituel égyptien est censé se produire au ciel pour les morts, Jésus devait être vivant. Il est permis de croire qu'une telle croyance faisait partie des miracles de Jésus chez les premiers chrétiens, voir chez Jean au chapitre 20, où nous lisons même que Jésus étant revenu réalisa d’autres signes ; (Cor. Jean ; 20 : 30) : « Oui ! Jésus réalisa encore d’autres signes qui ne sont pas écrits dans ce rouleau. ».

 

D-22. 127/116 V Selon le Coran Jésus et Marie ne sont pas des divinités.

« Et Quand Dieu dira : ‘Ô Jésus, fils de Marie, es-ce toi qui dis aux gens : ‘Prenez-nous, moi et ma mère, pour deux divinités en dehors de Dieu’ ? Il dira : ‘Pureté à Toi, il ne m’appartient pas de prétendre ce que je n’ai pas le droit de dire !’. »

 

Selon un groupe des premiers chrétiens il y avait une trinité «Dieu -Jésus - Marie ». Cette croyance a été vérifiée comme ayant existé dans le passé même si elle a aujourd’hui disparu. Le Coran rejette également cette forme de trinité là. Voir aussi le verset : (Cor. IV : 171-172), au sujet du Saint-Esprit, Gabriel en islam.

 

D-23. 133/50 VI Muhammad et le sécularisme :

« Dis : ‘Je ne vous dis pas que je détiens les trésors de Dieu, ni que je connais l’Inconnaissable ; et je ne vous dis pas que je suis un ange. Je ne fais que suivre ce qui m’est révélé. »

 

Le Coran semblerait presque enseigner la laïcité en critiquant les prêtres qui s'interposent entre l'homme et Dieu : (Cor. IX : 34-5), plusieurs siècles avant la révolution et le renversement de l'Église, après que les croisés sortis depuis la France aient connu la civilisation coranique de plus près. Il ramène les prophètes au niveau de mortels et n'en fait que de simples messagers dont la réalisation des miracles même n'est pas de leur propre ressort. En islam il n’y a point de clergé ou d’ecclésiaste. Même Muhammad –voir le verset supra- est tenu des mêmes commandements que les autres fidèles et il n’est pas un intermédiaire qui s’immisce entre Dieu et les fidèles. Plusieurs versets critiquent les prêtres qui écrasaient les fidèles ; voici un exemple : (Cor. IX : 34-5) : « Ô vous qui croyez ! Beaucoup de Rabbins et de moines dévorent les biens des gens illégalement et leur obstruent le sentier de Dieu. A ceux qui thésaurisent l’or et l’argent et ne les dépensent pas dans le chemin de Dieu, annonce un châtiment douloureux. Au jour où ils seront portés au feu de l’Enfer et en seront cautérisés, front flancs et dos ! Voici ce que vous avez thésaurisé pour vous-mêmes. Goûtez de ce que vous thésaurisiez ! ». Le Coran interdit ailleurs de forcer quiconque à la Religion : (Cor. II : 256) : « Point de contrainte à la Religion. » et interdit de détruire les églises, synagogues et mosquées (Cor. XXII : 40) : « . Si Dieu ne repoussait pas les gens les uns par les autres, les ermitages seraient démolis, ainsi que les églises, les synagogues et les mosquées où le nom de Dieu est beaucoup invoqué. Certainement, Dieu soutient ceux qui le soutiennent. ». Le Coran interdit également d’insulter les idoles des polythéistes en ces termes ; (Cor. VI : 108) : « N’injuriez pas ceux qu’ils implorent en dehors de Dieu, car par agressivité, ils injurieraient Dieu, dans leur ignorance. De même, nous avons enjolivés à chaque communauté sa propre action. Ensuite c’est vers le Seigneur que sera leur retour ; et il les informera de ce qu’ils oeuvraient. ». Ainsi, Muhammad sans le faire exprès prépare les prémices de la laïcité, dans le sens de l’absence d’un clergé et la tolérance de la pluralité des cultes vouées à Dieu, le Jugement final n’étant pas du ressort des hommes mais de Dieu. Muhammad dit même une fois semble-t-il : « Ce que je vous commande selon la religion, tenez-vous y fermement. Si je vous dit quelque chose au sujet du bas-monde, vous êtres plus connaisseurs que moi à ce sujet. » -Muslim ; Fadâil, n° 5831 (rapporteur Rafi' b. Khadij.)

N’est-il pas remarquable que les compagnons de Muhammad qui ont conquis des continents et des pays tels que l'Égypte, l’Afghanistan et l’Inde n’ont pas détruit les monuments comme les bouddhas ou les colosses d’abû Simbel, même s’ils ont démolis les idoles arabes qu’ils ont éradiqués dans toute la péninsule arabique. Peut-être ont-ils laissé aux autochtones le rôle d’émancipation de l’idolâtrie par eux-mêmes pour ne pas les offusquer dans leurs fiertés historique ? Le Coran interdit d’insulter les idoles des gens : (Cor. VI : 40) –voir citation supra. Ces communautés n’ont pas été forcées de s’islamiser et la preuve en est qu’il existe encore actuellement des gens de religions diverses : zoroastriens, bouddhistes, shintoïstes, Juifs, hindouistes, chrétiens orthodoxes ou catholiques etc. là où les musulmans avaient un pouvoir politique et militaire durant des siècles. D'un autre côté, là où les chrétiens dominaient, et ce jusqu’à très récemment, la diversité religieuse et cultuelle est presque un néant. Le cas du continent Américain où l’islam n’a pas été fort dans l’histoire est quasiment entièrement chrétien. Au point qu’on peut presque dire que les cultures multiples ont continué là où l’islam a été un rempart contre les européens.

 

D-24. 137/75-9 VI Abraham et le culte des astres (soleil, lune etc.) en Anatolie aux temps des hittites (Hammourabi, vers -1792 à 1750 ?) :

« . Quand la nuit l’enveloppa -Abraham-, il observa une étoile, et dit : ‘Voilà mon seigneur !’ Puis, quand celui-ci disparut, il dit : ‘Si Mon Seigneur ne me guide pas, je serai du nombre des égarés’. Lorsqu’il observa la lune se levant, il dit : ‘Voilà mon seigneur’. Puis lorsqu’elle disparut, il dit : ‘Si Mon Seigneur ne me guide pas, je serai du nombre des gens égarés’. Lorsque ensuite il observa le soleil se lever, il dit : ‘Voilà mon seigneur, celui-là est plus grand’. Puis lorsque le soleil disparut, il dit : ‘Ô mon peuple, je continue de désavouer ce que vous associez à Dieu ! Je tourne mon visage exclusivement en Celui qui créé depuis le néant les cieux et la terre ; et je ne suis en rien du nombre de ceux qui lui donnent des associés.’ »

 

Les habitants de Ur adoraient les dieux du soleil, de la lune et des astres. Nous lisons dans ce passage du Coran qu'Abraham aurait détruit les petites idoles et qu'il raillait les fidèles disant que c'est la plus grande qui avait cassé les autres (Cor. XXI : 52-68). Ce moment de la vie d'Abraham qui n'existe pas dans la Bible, mais figure dans le Talmud (Midrash béréchit rabba 38 : 16). De même un récit similaire se trouve dans l’évangile de Barnabé, au chapitre 29, même si ce passage y est étrange -nous y reviendrons plus loin. Existerait-il également un récit similaire dans les écrits esséniens retrouvés à Qumran encore à l’étude actuellement ? Peut-être qu'Akhenaton s'était inspiré de cela d'ailleurs pour établir son monothéisme au culte d'Aton -le disque solaire que les égyptiens considéraient souvent comme la plus grande des divinités qui a tout créé. Notons qu'Akhenaton a vécu vers 1330 avant semble-t-il qu'un certain Jacob, peut-être celui considéré comme étant le petit-fils d'Abraham par Isaac, a régné en Égypte sous les Hyksos et figurant dans les archives sous le nom de Merussere Ya'qub Har. L'historien Haim Hillel n'exclut pas que Yaqob Har puisse être un ancêtre des israélites dans son « A history of the Jewish people », à la page 40 (1976, 1170 pages, Harvard University Press ISBN 0674397312).Du culte monothéiste d’Abraham dans sa version arabe, nous en parlerons également plus loin.

 

D-25. 140/98 VI Adam aurait-il eu des parents ?

« Et C’est Lui qui vous a créés à partir d’une personne unique (Adam) et d’un ventre maternel et de reins paternel. »

 

Une lecture littérale directe du Coran nous permet de penser qu’Adam est arrivé sur Terre dans une seconde naissance et au sein d'une famille. Voir aussi le verset : (Cor. XXIII, 12-14). Certains penseurs musulmans ont rapproché l'Adam des écritures sacrées à la théorie néoténique -une forme de transition évolutive saltationiste (par sauts brusques)- de l’apparition de l’homme moderne à partir d’une mutation rapide. Une tentative concordiste encore une fois. Mais l'idée que l'humanité aurait un patriarche universel réel n'est pas complètement étranger à la science. La découverte de gènes accélérant la croissance du crâne chez l’homme semble avoir accordé plus de réalisme à cette théorie. La découverte que Homo erectus avait une croissance rapide et ne passait pas par le stade de l’adolescence pour devenir adulte, pourrait être un second argument au sujet de l'apparition de l’homme moderne par néoténie. C’est-à-dire que la vitesse de croissance de l’homme dans le ventre de la mère serait modifiée, faisant qu’il naisse dans un état viable plus tôt que ses ancêtres. Conservant une forme différente à l’état adulte. Ainsi, il est remarquable que le crâne d’un chimpanzé présente une face plate et une tête de forme arrondie à l’état d’embryon, qui est en fait semblable à celui d’un homme adulte. La variation de l'allométrie, c’est-à-dire de la vitesse de croissance des organes, fait que le crâne d’un homme conserve cette forme comme à ce stade embryonnaire. Une étude récente basée sur l’étude d’un crâne d’enfant de type Homo erectus montrerait une croissance plus rapide que chez l’homme moderne, proche de celle du chimpanzé –Hélène Coqueugniot (CNRS de Bordeaux et institut Max-Planck) & Antoine Balezeau du Muséum national d’histoire naturelle en France.

 

D-26. 141/105 VI La science du prophète illettré, la position du Coran concernant la fiabilité des anciennes écritures :

« C’est ainsi que Nous expliquons les versets. Et afin qu’ils disent : ‘Tu as étudié.’. Et afin de l’exposer clairement à des gens qui savent. »

 

Nous avons bien vu jusqu'ici que le Coran fait état outre les versions écrites de la Bible, de croyances orales judéochrétiennes que les premiers exégètes musulmans citaient même tout à fait clairement dans leurs commentaires.

Notre but dans cette analyse chronologique du Coran n’est pas d’engendrer des conflits interreligieux, mais bien de souligner que le Coran n’est pas une copie ratée de la Bible en partie inventée par Muhammad. Des analyses modernes de la Bible existent or un travail similaire sur le Coran fait largement défaut. Le Coran prétend de fait qu’il rapporte des choses qui auraient été oubliées par les juifs et les chrétiens : (Cor. V : 13), (Cor. V : 41-43). Faut-il comprendre que certains récits judéochrétiens oraux devaient selon certain figurer dans la Bible ? Que des livres mensongers ont été ajoutés à la Bible : (Cor. II : 79) ; que d’autres livres ont été dissimulés : (Cor. VI : 91-92), (Cor. II : 174) ; que les anciens ont divergé au sujet de la Bible : (Cor. XXVII : 76) ; ou les sens des écrits altérés : (Cor. II : 75). Jérémie ne dit-il pas ; (Jérémie ; 8 : 8) : « Comment pouvez-vous dire, nous sommes des sages et la Thora de Dieu est avec nous ? Alors que le burin mensonger des scribes en a fait un mensonge ? ». Donc en soulignant que la Bible a été altérée, le Coran ne dit pas une chose qui est en soi en opposition avec la Bible. Soulignons bien que Jérémie ne parle même pas ici des autres prophéties, mais carrément de la Thora, le texte le plus vital. Les historiens nous rapportent que les enfants d’Israël ont été divisés en sectes, ont été divisés au sujets des écritures et ont en effet enlevé des textes lorsqu’ils traduisaient les écritures - targums - pour les peuples étrangers : comme la lapidation des adultérins dans la version grecque. Toutes ces explications que nous établissons à partir des sources fiables visent à nous démontrer la crédibilité historique de ces récits du Coran.

Concernant les livres oubliés dont parle le Coran nous trouvons des références dans la Bible-même à des livres qui ne s’y trouvent pas ; voici les endroits où la Bible cite des livres sacrés qui nous sont introuvables : (Nombres ; 21 : 14) : « Aussi est-il écrit dans le Livre des guerres de Yahvé : Vaheb près de Supha et le torrent d’Arnon et la pente du ravin etc. ». Or le Livre des guerres de Yahvé est introuvable de même que ce passage cité. Nous trouvons encore des références à d’autres livres. Le Livre de Jaschar : (Josué ; 10 : 13) & (2Samuel ; 1 : 18). Les Mille cinq Proverbes et chants de Salomon sur les créatures etc. : (1 Rois ; 4 : 32-33). Les Paroles de Nathan : (2 Chroniques ; 9 : 29). L’Histoire d’Ozias : 2 Chroniques ; 26 : 22). L’Histoire d’Ezéchias & Les Actes d’Ezéchias : (2 Chroniques ; 32 : 32). Chants sur Josias : (2 Chroniques ; 35 : 25). Le Livre des signes du temps : (Néhémie ; 12 : 23). Le Nouveau Testament cite des choses en référence aux anciennes écritures qui sont introuvables, voici des exemples : (Epitre de Saint Jude : 9, 14) ; (Hébreux ; 12 : 21) ; (2 Timothée ; 3 : 8) ; (Actes ; 7 : 22-28) etc. La Bible confirme donc qu’une partie des écritures a été soit sciemment cachée soit perdue, soit oubliée. Ce qui montre que Muhammad n'inventait pas cette critique, mais qu'il rejoignait des critiques des lettrés Juifs entre eux.

Pour ce qui est des mots dont le sens est détourné, nous avons plein d’exemples comme la traduction des mots mer des roseaux en mer rouge traduisant Suph par rouge plutôt que par roseaux – voir aussi : (Cor. II : 59). Les scribes du sacerdoce se disant que des roseaux ne poussent pas près des eaux salées d’une mer auront transformé le passage pour le rendre crédible selon eux. Les critiques modernes évoquent plusieurs milliers de contradictions dans la Bible qu’ils attribuent aux fautes des copistes due à la difficulté d’écriture des lettres hébraïques. Nous avons ainsi trois grandes versions de la Bible : la version Hébreux, la version Samaritaine et la version en Grec. Et chaque version a en elle-même des milliers de contradictions. Or Jérémie dit à son époque que le Livre a été manipulé sciemment : (Jérémie ; 8 : 8) –voir supra. Voici quelques exemples des contradictions dans la Bible : (2 Samuel ; VIII : 1, 3, 4, 8, 9, 10, 12, 17) & (1 Chroniques ; XVIII : 1, 3, 4, 8, 9, 10, 11, 16) ; (1 Rois ; XV : 33) & (2 Chroniques ; XVI : 1) ; (1 Rois ; IV : 26) & (2 Chroniques ; IX : 25).

Les livres cachés sont une partie des livres qualifiés d’apocryphes, mot qui vient du grec apokryphos, « caché ». Judith, Tobie, Sirac, la Sagesse de Salomon, Baruch et les deux livres des Maccabées, les livres d'Esdras, le Cantique des trois jeunes gens, Suzanne, Bel et le Dragon, et la Prière de Manassé, la Lettre d'Eugnostos ; et d’entre les évangiles l'Évangile selon les Hébreux, L’évangile de Barnabé, l’évangile du Christ, l’évangile selon Thomas, l’évangile de l’Enfance, l’évangile selon Marie et d’autres sont tenus pour apocryphes, c’est-à-dire ‘textes à cacher’. Pour certains, il s’agit de livres dont les chrétiens ont toujours des souvenirs par tradition : comme la scène de Jésus dans une écurie qui figure chez Barnabé et nulle part dans la Bible actuelle. Pourtant, les crèches sont universellement connues et cette scène est même représentée sur les murs de certaines églises. Voir également les versets : (Cor. V : 13) & (Cor. II : 40-42). Le Coran précise que des faux livres ont également été forgés : (Cor. II : 79). Plusieurs livres sont reniés par les Juifs et les Chrétiens comme étant des inventions.

Comment accepter qu’un arabe illettré devine de lui-même sans le savoir des Juifs eux-mêmes au sujet de telles connaissances, alors que des millions de personnes lettrées versées dans la connaissance de la Bible et douées de la faculté de lire et écrire ignorent toutes ces choses ? Muhammad affirme ne pas être l'auteur du Coran et être inspiré, et nous pensons comme Maxime Rodinson que Muhammad croyait vraiment recevoir des révélations à l'instar d'autres mystiques. Il était baigné dans un milieu et il n'est pas irrationnel de comparer le Coran aux croyances des Juifs de son environnement.

 

D-27. 144/130-1 VI À chaque cité un avertisseur, même les djinns auraient reçus des prophètes d’eux-mêmes :

« Ô communautés des djinns et des humains, ne vous est-il pas venus des messagers, choisis parmi vous ? »

 

Dans la doctrine coranique, tous les peuples ont reçus des révélations, et des lois qui leurs sont propres : (Cor. XXII : 67), selon les besoins et la nécessité du moment. Le Coran se veut-être, lui, un Message Universel qui parachève les anciennes prophéties : (Cor. p.431/28 XXXIV) : « Et Nous ne t’avons envoyé qu’en tant qu’annonceur et avertisseur pour toute l’humanité. ».

Nous avons vus plus haut que selon ibn Abbas, Muhammad aurait expliqué qu’il existerait d’autres terres comme la nôtre où des prophètes auraient été envoyés. Voir les commentaires d’ibn Abbas au sujet du verset ; (Cor.p.559/12 LXV) : «Dieu a créé sept cieux, et autant de terres. Entre-eux, la révélation descend, afin que vous sachiez que Dieu est en vérité Omnipotent et que Dieu embrasse tout chose de son savoir. ». Ce verset implique que toutes les peuplades ont reçu selon Muhammad des messagers, et innove par rapport à l'idée d'un dieu populaire qui oublie les autres peuples au péril de les entraîner tous en Enfer. Remarquons que le judaïsme a développé une autre explication pour expliquer le fait que seul le peuple d'Israël a reçu des prophètes. Les non-Juifs qui respectent la loi nohachique (ne pas tuer ou se suicider, ne pas blasphémer, ne pas voler , ne pas pratiquer l'adultère, ne pas idolâtrer, suivre les lois des tribunaux qui régissent la cité, ne pas consommer d'animaux vivants) finiront par entrer dans le Gan Eden. Abraham intercède pour les âmes de l'Hadès depuis le sein d'Abraham (Cor. VII : 41-50). Si tout le monde ne sera peut-être pas sauvé au bout du chemin (Rosh Hashanah 17a, Erubin 21b, etc.) les justes auront la chance de revenir sur terre depuis le schéol pour une nouvelle chance, mais l'avis général est que les injustes resteront au Schéol indéfiniment (Cor. II : 111).

Le Coran cite peut-être Bouddha : (Cor. XXI : 85-7) & (Cor. XXXVIII : 48) comme un sage et nombre de choses citées dans le Coran rejoignent des croyances anciennes, comme entre autres : l’établissement d’un pont vers le Paradis : (Cor. XXVI : 90-1) qui se retrouve dans l’Avesta chez les Zoroastriens : le pont Cinvat était placé vers le ciel, il était large ou fin comme une aiguille et ceux qui réussissaient à passer arrivaient au pays des chants où une jeune fille rayonnante les conduisaient vers Ahura Mazda. Les gens qui tombaient échouaient en enfer plus ou moins profondément en fonction de leurs péchés. Les morts étaient jugés chacun selon ses mérites, devant trois juges- ; comme encore, l’établissement d’un tribunal avec des livres et des balances pour évaluer notre vie terrestre le jour du Jugement Dernier rappelant des croyances proches en Égypte Antique : (Cor. XXI : 47) ; la croyances en des serviteurs dans l’au-delà se trouvant chez les coptes : (Cor. LII : 24) ; la croyance que l’âme quittant le corps lors du sommeil doit revenir pour une seconde vie, comme chez les esquimaux et probablement –selon les anthropologues qui interprètent les rites funéraires du paléolithique- chez les tout premiers hommes, au paléolithique moyen : (Cor. VI : 60), (Cor. XXXIX : 42) ; la croyance en l’existence d’un jardin situé ailleurs où nous rejoindrons nos ancêtres, comme le croyaient les indiens d’Amérique et les Dogons du Mali etc. : (Cor. II : 25) ; que les voleurs souffriront dans les sept enfers souterrains avant le jour du Jugement comme chez les Jaïnistes (hadith). Les méandres de l'esprit humain se rejoignent, mais Muhammad devait sans doute connaître plusieurs de ces croyances et peut-être même les assimilait-il au judaïsme ou au christianisme ?

 

D-28. 151/8-9 VII La pesée des œuvres (v. Égypte Antique et les croyances antiques, p.ex. le Livre des morts) :

« Et la pesée -des œuvres- ce jour-là sera équitable. Donc, ceux dont les bonnes actions pèseront lourd . voilà ceux qui réussiront ! Et quant à ceux dont les bonnes actions pèseront léger . voilà ceux qui auront causé la perte de leurs âmes parce qu’ils étaient injustes envers Nos enseignements. »

 

Cette croyance islamique si elle n'existe plus dans le pentateuque existait bien en Égypte Antique. Les œuvres des morts et leurs cœurs étaient pesés le jour de leur mort pour aller soit au Paradis, soit en Enfer. Plusieurs écrits égyptiens évoquent même le châtiment par le feu –dans le livre des morts, quatre babouins veillent au lac de feu pour purifier les morts de leurs péchés. Voir aussi : (Cor. XXI : 47). Nous avons évoqué à d’autres endroits que le livre d’Abraham était reconnu par les esséniens ou sadducéens de Qumran et que ce livre ressemblait au fameux livre des morts d’Ani, dont le titre exact est justement Livre pour sortir des ténèbres à la lumière. Il est fort possible que les Juifs de Médine possédaient les deux livres attribués à Abraham parmi leurs rouleaux et qu’ils les´ considéraient comme canoniques. Le Coran aussi évoque des feuilles d’Abraham : (Cor. XIV : 5), (Cor. P.592/18-9 LXXXVIII). La sortie des ténèbres à la lumière figure à maints endroits dans le Coran : (Cor. II : 257), (Cor. V : 16), (Cor. XIV : 1), (Cor. XXXIII : 43), (Cor. LVII : 9) & (Cor. LXV : 11). La pesée des œuvres est évoquée également à plusieurs endroits : (Cor. VII : 8), (Cor. XXIII : 102-103) & (Cor. CXI : 6, 8). Le Coran cite les témoins lors du jugement : (Cor. IV : 41) & les scribes qui écrivent nos actions : (Cor. IX : 19), les serviteurs au Paradis : (Cor. LXXVI : 19) qui rejoignent des croyances de l’époque en Égypte de façon incroyable. Probablement une simple coïncidence, à moins que certains juifs avaient des croyances de ce genre.
 

Pesée du coeur, chapitre 125 du livre des morts

 

La pesée du cœur selon un extrait du livre des morts égyptien. Cela n’existe par dans la Torah, mais les égyptiens y croyaient déjà. Il se peut que le livre des morts ait un lien avec un des livres d’Abraham.

 

D-29. 153/26 VII L'habit chez l'espèce humaine :

« Ô enfants d’Adam ! Nous avons fait descendre sur vous un vêtement pour cacher vos nudités, ainsi que des parures. – Mais le vêtement le meilleur est celui de la piété. »

 

Le Coran traite ici de la question toute logique des premiers habits chez l'homme. Même les homos Heidelbergensis s’habillaient peut-être déjà en peaux de bêtes. La race humaine a donc élaboré des habits en matériaux divers pour lutter contre les intempéries, pour des rites cultuels et pour cacher des parties du corps des autres hommes. Il est difficile de vérifier quand l’homme a commencé à se couvrir car seuls les os ou les objets en pierres les plus anciens ont pu nous parvenir. En deçà de l’équateur où l’homme moderne est apparu il faisait chaud, alors que dans le nord il faisait froid. Le Coran prétend pour les premiers hommes les vêtements servaient contre la chaleur. (Cor. p.276/ 81 XVI) : « Et de ce qu’Il a Créés, Dieu vous a procuré des ombres. Et Il vous a procuré des abris dans les montagnes. Et Il vous a procuré des vêtements qui vous protègent du chaud, et des vêtements -cuirasses et armures- qui vous protègent de votre propre violence. ». Il semblerait que les premiers homo Sapiens soient apparus dans des régions chaudes de la planète dans le Proche-Orient ou en Afrique.

 

D-30. 158/60 VII Hiérarchie chez les premiers hommes ?

« Les notables de son peuple dirent -à Noé- : ‘Nous te voyons dans un égarement manifeste.’ »

 

Selon les anthropologues, les premiers hommes modernes avaient une constitution sociale fort élaborée, avec des fabricants de perles, des chamans etc. Il y avait fort probablement des chefs de clans comme chez les primates les plus évolués. Selon la génétique, il devait exister plusieurs milliers d’hommes modernes seulement du temps des premiers homo sapiens, dont un mâle dominera dans notre lignée patrilinéaire directe : (Cor. p.227/48-9 XI : « Il fut dit : ‘Ô Noé, débarque avec Notre Sécurité et Notre Bénédiction sur toi et sur les communautés –issues de ceux qui sont avec toi. Parmi ses communautés il y en aura auxquelles Nous accorderons une jouissance temporaire ; puis un châtiment douloureux venant de Nous les touchera. Voilà quelques nouvelles de l’inconnaissable que Nous te révélons. Tu ne les savais pas, ni ton peuple avant cela. ».

Selon le Coran Noé, prêchait l’ensemble des clans de nomades et tantôt il se faisait chasser, tantôt ils le fuyaient en se bouchant les oreilles ; (Cor. p.372/116-20 XXVI) : « Ils dirent : ‘Si tu ne cesse pas, Noé, tu seras certainement du nombre des lapidés !’ Il dit : ‘Ô mon Seigneur, mon peuple me traite de menteur. Tranche donc clairement entre eux et moi ; et sauve-moi, ainsi que les croyants qui sont avec moi. ’ Nous le sauvâmes donc, ainsi que ceux qui étaient avec lui dans l’Arche, pleinement chargée. Ensuite Nous noyâmes les restants. » & (Cor. p.570/5-7 LXXI) : « Il dit –Noé- : ‘Seigneur ! J’ai appelé mon peuple nuit et jour. Mais mon appel n’a fait qu’accroître leur fuite. Et à chaque fois que je les ai appelés pour que tu les pardonnes, ils ont mis leurs doigts dans leurs oreilles, se sont enveloppés de leurs vêtements. ». Des pierres de lapidations antérieures à 130.000 ans, retrouvées en Afrique et datées de plus d’un demi million d’années, permet juste d'accepter que les premiers hommes ont effectivement pu se pourchasser et se menacer d’être lapidé. Et cette fuite imaginée dans le Coran est peut-être dans l'esprit de Muhammad du nomadisme, pour les premiers hommes sans partie ?

 

D-31. 159/69,73 VII La race humaine aurait grandit après le déluge - La chamelle issue des roches et le chamanisme :

« Quoi ! Vous, vous étonnez qu’un rappel vous vienne de Votre Seigneur à travers un homme issu de vous, pour qu’il vous avertisse ? Rappelez-vous quand Il vous a fait succéder au peuple dersquo;Ez Noé, et qu’il accrût votre corps en hauteur et en force . ! » « Et aux Thamûds vint leur frère Sâlih : ‘Ô mon peuple dit-il, adorez Dieu. Certes une preuve vous est venue de Votre Seigneur ; voici la chamelle de Dieu, un signe pour vous. »

 

Il se peut que cette affirmation vienne de ce que l'on croyait en ce que les anciens étaient des géants, très grands, comme en témoignent certaines traditions arabes. Mais il se peut fort bien que cette croyance soit fondée sur la trouvaille de squelettes imposants dans le Proche-Orient. L'idée qu'il aurait existé des homme géants a pu naître de telles trouvailles.

Les humains –Cro-Magnons- étaient grands aux débuts de leur apparition. Les fossiles des humains retrouvés vers -100.000 ans mesuraient 1m90 en moyenne et pouvaient mesurer jusqu’à 2m10, une moyenne nettement au-dessus de la moyenne mondiale actuelle. Une taille sans doute très impressionnante à des époques du Moyen-Âge où la misère devait faire que les hommes mesuraient rarement au dessus de 1m60. Or, Homo erectus mesurait environs 1m80 avant sa disparition, ayant débuté vers 1m50 selon les plus anciens spécimens. Les Âd et les Thamûd ont vraisemblablement grandis en taille car ils avaient bénéficié de l’élevage et de l’agriculture naissants. Chez les premiers homo sapiens, c'était les méthodes modernes de chasse organisées. Chez homo erectus c'était l'invention du feu qui avait produit cette évolution prodigieuse.

Quant à la chamelle que Sâlih aurait miraculeusement fait surgir des falaises, il s'agit sans doute d'une croyance du type des rites chamanistes de l’époque. Moïse aussi s’affronta aux magiciens de Pharaon de la sorte selon les écritures religieuses judéochrétiennes et musulmanes. Les anciens croyaient pouvoir faire ressortir les esprits dans les parois des grottes et autres rochers en sculptant la roche. Les cavernes et grottes servirent de lieux de cultes chamaniques déjà avant les Âd (qui ont existé dans le passé selon des écrits anciens). Les Égyptiens aussi étaient toujours convaincus que des images ou statues pouvaient vivre si une âme les enveloppait. Ce type de croyance n'est pas une invention du Coran, il a vraiment existé dans un passé lointain chez les peuplades afro-asiatiques. Et persiste chez certaines peuplades primitives sous une forme plus vague, les statues sont censées posséder une âme mais ne bougent pas forcément. Nous avons déjà traité de la question des shaouabtis et des golems supra. Il y a aussi un lien inti´me avec certaines croyances animistes. aussi

 

D-32. 160/74 VII Les hommes troglodytes préhistoriques et les hommes des cavernes :

« Et rappelez-vous quand Il vous fit succéder aux ‘Ad et vous installa sur la Terre. Vous avez édifié des palais dans les plaines, et avez taillé les montagnes en maisons. Rappelez-vous donc les bienfaits de Dieu et ne répandez pas la corruption sur terre ‘comme fauteurs de troubles’. »

Ici aussi, le Coran fait preuve de beaucoup d'ingéniosité et s'interrode sur la façon dont devraient s'abriter et survivre les premiers hommes.

Il était de coutume de s'abriter dans les cavernes dans la préhistoire ; et les Egyptiens des temps pharaoniques
creusaient dans les falaises pour mettre les corps des défunts qui devaient se réveiller à l'abri des prédateurs. La cité de Ubar, où ont vécu des ‘Ad a été découverte sous des mètres de sables dans la fin du siècle dernier (XXe S) et a été nommé l’Atlantide des Sables par l’archéologue amateur du nom de Nicolas Clapp, qui a redécouvert cette civilisation. Les bédouins du désert en avaient seuls gardé le souvenir oral, et les grecs anciens parlaient d’une civilisation nommée Eudaimon Arabia et les arabes l’appelaient Al-Yaman As-Saida, soit « L’Arabie heureuse » en français. Cet archéologue amateur demanda à la N.A.S.A. des clichés par satellite de certaines régions du Yémen où les bédouins affirmaient que des ‘Ad auraient vécu. C’est ainsi que nous redécouvrîmes la légendaire civilisation perdue. Or, il faut savoir qu’ont existé manifestement plusieurs Ad, sans doute une population dispersée au fur et à mesure à travers l'Arabie et aux alentours.
 

D-33. 161/85 VII La balance existait bien à l'époque de Moïse.

« Et aux Madian, leur frère Chu’ayb. Donnez donc la bonne mesure et le poids et ne donnez pas aux gens moins que ce qui leur est dû. »

 

En effet, nous avons retrouvé des balances en bois datant de l'époque de Chu’ayb (Jéthro dans la Bible) et de son gendre, Moïse. Ce qui n'allait pas de soi. En outre, le souci de la pesée juste est fréquemment évoqué dans les écrits des voisins égyptiens à cette époque précise. Le commerce était largement interconnecté par les routes de commerce, et il n'est pas idiot de comparer des approches du commerce entre deux régions assez voisines à cette même époque. Israël Finkelstein précise que les usages quotidiens étaient très similaires dans toute la région à cette époque, de par l'influence énorme de l'Égypte.

 

D-34. 163/103-171 VII Récit complet de l’Exode de Moïse avec un groupe d’israélites :

Voir le passage intégral dans le Coran, car il est fort long.

 

Il est intéressant de comparer ces versions avec celle -dont le Coran est différent à plusieurs égards- qui est rapporté par la tradition judéo-chrétienne, dans son ensemble. Différentes approches malgré que le Coran décrit les faits à vol d’oiseau et sans aucune profondeur. Nous allons traiter ce thème comme le restant de notre étude par passages.
 

D-35. 164/109-12 VII L’on faisait effectivement appel aux magiciens dans toutes les cours à l'époque de Ramsès II. Le clergé de Sekhmet aussi pratiquait la magie-médecine. (Sekhmet « envoyait des malheurs » si nous ne la respections pas.) :

« Les notables du peuple de pharaon dirent : ‘Voilà certes un magicien chevronné. Il veut vous expulser de votre pays’. – ‘Alors que commandez-vous ?’ Ils dirent : ‘Faites les attendre lui et son frère, et renvoie des rassembleurs dans les villes, qui t’amèneront tout magicien-savant.’ Et les magiciens vinrent à Pharaon en disant : ‘Y aura-t-il vraiment pour nous une récompense si nous gagnons ?’ »

 

Les sorciers et les magiciens du royaume s'affrontaient lors des fêtes. Pharaon a pu prendre de fait les signes de Moïse pour un tel défi, et il n'est pas exclu de penser que Moïse serait un magicien de son époque. Peut-être que la différence n'était pas très nette à l'époque entre un miracle et la magie. Puisque selon les croyances, la magie avait une puissance réelle. Une approche évidement contraire aux croyances religieuses. L’on appelait le magicien « celui qui sait les choses », le Coran dit « magicien-savant ».

Nous trouvons également dans les écrits de l’époque cette expression citée dans ce verset ‘‘que l’on ferait quitter leurs terres aux égyptiens’’. Notamment dans la poésie de l’époque. En fait, ce serait le dieu suprême de l’état, Amon, qui aurait autrefois chassé les Hyksos d'Égypte. Ces Hyksos parmi lesquels comptaient les israélites descendants d'Israël. Nous lisons ailleurs que Moïse voudrait également leur faire abandonner leur religion d’état, liée à Amon : (Cor. XL : 26). Le pouvoir des prêtres venait justement de ce rôle politique ancestral des thébains où était vénéré Amon pour chasser les envahisseurs étrangers. Le Coran conclut en disant que des peuples étrangers héritèrent bien de l'Égypte malgré tout : (Cor. XLIV : 22-31). Cela fut effectivement le cas, nous allons y revenir. Nous avons déjà tenté de comprendre la sources de telles informations à l'époque de Muhammad, nous n'y revenons pas systématiquement pour ne pas rendre notre étude critique illisible.

 

D-36. 164/120 VII On se jetait à plat ventre par terre à l'époque en guise de soumission, voir le récit égyptien de La princesse de Bakhtan :

« Et les magiciens se jetèrent prosternés. »

 

Selon le récit du Coran, lorsque le bâton de Moïse se transforme soudaienement en serpent et mange les serpents que les magiciens ont fabriqués en lançant leurs cordes et bâtons, les magiciens croient en Moïse et son dieu et se prosternent. Appeler un dieu lors d’une magie était d’usage, parfois le nom du pharaon était effectivement appelé comme en témoigne le Coran et possédait un certain pouvoir ; (Cor. XXVI : 44) : « Ils jetèrent leurs cordes et leurs bâtons et dirent : ‘Par la puissance de Pharaon. C’est nous qui aurons le dessus.’ ». Le mot sadjda signifie étymologiquement en arabe s'humilier, se jeter à terre. Il n'y a pas de doute, c'est là l'équivalent du mot traduit ainsi par les égyptologues. Nous notons également dans le célèbre traité égypto-hittite la prosternation des messagers du Hatti devant Pharaon. La prosternation existait bien en Égypte à cette époque. De même, la prosternation est fondée dirait-on comme existant également bien plus tôt chez les enfants d’Israël : (Genèse ; 33 : 1-7).

 

D-37. 165/127 VII Pharaon avait des dieux et était vénéré :

« Et les notables du peuple de Pharaon dirent : ‘Laisseras-tu Moïse et son peuple commettre du désordre sur terre, et lui même te délaisser, toi et tes divinités ?’ Il dit : ‘Nous allons massacrer leurs fils et laisser vivre leurs femmes. Nous aurons le dessus sur eux et les dominerons.’ »

 

Le désordre évoqué ici par les prêtres correspond à ce qui est nommé isfet en Égypte, il s’agit de la lutte du Bien contre le Mal. Les égyptiens mettaient de l’ordre chez les peuples barbares non égyptiens. Pharaon très justement lutte contre l’isfet et fait régner le Mâat. C’est bien un concept religieux de l’époque, comme le suggère ce passage du Coran.

La Bible ne cite pas non plus un seul iota au sujet des dieux de Pharaon à l’époque de Moïse ni de son statut de dieu ; et pourtant Pharaon avait bien des dieux. Il est possible d'attribuer cela à un amalgame propre à Muhammad transposant sa situation face aux polythéistes arabes à celle de Moïse face aux égyptiens, mais comme nous l'avons déjà souligné plusieurs fois, les Juifs en dehors des textes écrits ont longtemps conservé une mémoire orale de leur histoire dont une partie fut compilée dans le Talmud. D’un côté le pharaon lutte pour que les gens ne nient pas ses dieux –supra-, de l’autre il se déclare dieu suprême : (Cor. XXVIII : 38). Nous pouvons citer : Amon, Anubis, Aton, Bastet, Hathor, Horus, Imhotep, Isis, Maât, Mout, Nout, Osiris, Ptah, Rê, Sekhmet, Seth, Thot, parmi les dieux de Pharaon. Pharaon lui-même était divinisé dès son vivant à l’instar des autres pharaons (excepté également Ahmosis III). N’est-il pas étonnant que le Coran cite cette contradiction apparente tel quel, malgré l’ambiguïté apparente de ces souvenirs ancestraux ? La religion égyptienne permettait justement ce paradoxe propre à l'Égypte. Chaque dieu était vénéré à son tour comme l’ensemble de tous les dieux. Ramsès II s’était fait diviniser et fait représenter sous la forme d’Amon, Ptah et Rê, ainsi que sous la forme d’Osiris au temple d’abû Simbel. Un cas de ce type ne se trouve pas chez plus de quelques dirigeants comptés, et correspond très nettement au Pharaon de l'exode : Ramsès II.


Stèle de Merenptah

« Israël est détruit sa semence n’est plus. », cette stèle haute de 3,18 mètres et large de 1,60 mètres a été découverte par Flinders Petrie en 1895, dans la nécropole de Thèbes et date de l’an VI de Merenptah, le fils et le successeur de Ramsès II : pharaon de l’Exode.

 

Quant au massacre des israélites en Égypte, nous en avons retrouvé une trace écrite pouvant dater d’après le départ de certains des enfants d’Israël dans le désert –photo supra. Comme nous l’avons déjà étudié plus haut, les israélites demeurés en Égypte lors de l'exode peuvent avoir expliqué à Mérenptah, peut-être sous la torture, que des memb/fontˆres du groupe de Moïse était revenu en Syrie-Palestine, car Mérenptah alla saccager la Palestine et la Syrie en parallèle et continua ou mis en application le premier le massacre des israélites mâles débuté peut-être sous le règne de son père. Pourquoi autrement attaquer la Palestine qui est alors une semi-colonie égyptienne ? Cette question, Finkelstein aussi se la pose dans 'La Bible dévoilée'. Un territoire que les pharaons ramessides ne perdront qu'à l'époque de Ramsès III. Que Pharaon exécute les enfants mâles montre qu’il voyait les israélites comme un peuple hostile, or les hommes des peuples hostiles sont tués lors des guerres, aucune exécution de femme n’est cependant représentée dans ce contexte. Ce massacre est une tâche qu’il estima achevée en l’an VI de son règne et fit écrire, entre autres conquêtes et massacres généralisés de peuplades diverses de la région, sur une stèle qu’il fit soigneusement placée dans son temple funéraire <Israël qui n'a plus de semence. La Palestine est vaincue.> (Pierre Gazio, pg.76 Petit Dictionnaire des Pharaons Ed. Zulma, Grain d'orage). D’autres massacres sont cités sur la stèle. Comme le souligne William G. Dever qui a étudié la stèle : le mot Israël n’y est pas désigné par le même déterminant que les noms Ashkelon, Gézer et Yanoam -signalés par le signe des trois collines témoignant de ce qu’il s’agit de lieux. Le nom d’Israël est déterminé par le signe « homme et femme plus trois traits » : ce qui désigne plutôt un peuple. Ils ne formaient manifestement pas encore une autorité politique unifiée.

 

D-38. 165/130-3 VII Les plaies d'Égypte sont sans doute la disette et l'inondation (et ce qui découle de ces causes ; sauterelles, poux, grenouilles, sang et faim) - Pharaon et les crues :

« Nous avons éprouvé les gens de Pharaon, par des années de disette et par une diminution de fruits afin qu’ils se rappellent. Et quand le bien-être leur vint, ils dirent : ‘Cela nous est dû’, et si un mal les atteignait, ils voyaient en Moïse et en ceux qui étaient avec lui, une mauvaise augure. Et ils dirent : ‘Quel que soit le miracle que tu nous apportes, nous ne croirons pas en toi’. Et Nous avons envoyé sur eux l’inondation, les sauterelles, les poux, les grenouilles et du sang, comme signes explicites. Mais ils s’enflèrent d’orgueil et demeurèrent un peuple criminel. »

 

La version coranique des châtiments est beaucoup plus crédible et rationnelle que celle de la Bible : (Exode ; chap. 7 à 13). Où, Moïse et les magiciens de Pharaon apportent des plaies et où Pharaon est censé demander à Moïse de les repousser. (Nous allons arriver plus loin sur la théorie bizarre de l’explosion du Santorin à l’époque de Moïse.) Cette différence n'est peut-être pas due qu'au fait de ne pas vouloir paraître ridicule, à une époque où les châtiments divins étaient largement acceptés.

Ramsès II a régné 67 ans, et il n'est pas illogique que le Nil ait eu des sauts d'humeurs causant disettes et inondations dans cette période. Il y avait un cycle de sept ans d'inondation et de sept ans de crue –qu’évoque indirectement le Coran. Le cycle des crues et inondations serait de 7 ans selon les spécialistes ; or cela signifie que durant les 67 années de règne de Ramsès II, l'Égypte aura connu plus de 5 inondations et 5 périodes de sécheresse. Parfois les crues étaient mauvaises. Le Coran parle bien d’années de disette et d’inondations. Les soldats du Hatti lors de la bataille du Hatti sont comparés à des sauterelles comme elles recouvrent vallées et collines. Cela montre comme celui qui rédigeait cela avait été témoin d'un tel événement en Égypte justement sous le règne de Ramsès II. Le Nil passant par le Soudd présentait une couleur verte et prenait une couleur rouge quand il avait traversé l’Atbara et ses eaux ferrugineuses. Moïse aurait cependant transformé réellement les eaux du Nil en sang, par un signe de Dieu selon la tradition musulmane. On peut penser à l'effusion de sang par des bagarres de rue selon le texte littéral du Coran, peut-être pas une coïncidence par rapport au rationalisme coranique.

La Bible cite 10 plaies : l’eau changée en sang, les grenouilles, les moustiques, les taons, la peste, les furoncles, la grêle, les sauterelles, les ténèbres et la mort des premiers-nés (encore vivants).

Les plaies citées dans le Coran ne sont pas en soi un lot extraordinaire en Égypte : « Et Nous avons envoyé sur eux l’inondation, les sauterelles, les poux, les grenouilles et du sang, comme signes explicites. ». Les sauterelles, les poux et les grenouilles sont très fréquents en Égypte en fait, parfois avec plus de violence psychologique. On a trouvé des traces de poux dans des perruques égyptiennes antiques, les grenouilles et les sauterelles ne sont pas rares dans la région encore actuellement. Le Coran fait des plaies, une toute autre analyse en fait. Le Coran cite plutôt des années de disette et la diminution des récoltes, « afin qu’ils se rappellent ». De même qu’il cite l’inondation, les sauterelles, les poux, les grenouilles et du sang. Et explique que quand le bien-être leur venait, ils arguaient en fait : « Cela nous est dû’ » et continue que si un mal les atteignait, ils voyaient en Moïse et en ceux qui étaient avec lui, une mauvaise augure.

Ainsi, le Coran évoque bien la disette et l’inondation comme épreuves envers Pharaon qui était en fait censé assurer selon son rôle en Égypte Antique les bonnes crues du Nil en attirant les faveurs des dieux par tous les cultes voués à ses dieux dans tous les temples. Ainsi, si elles étaient bonnes ils prétendaient que cela venait de pharaon –suivant leur croyance que c’est lui qui assure les bonnes crues en maintenant une relation aux dieux- et dans le cas contraire ils accusaient Moïse de mettre les dieux en colère. Ramsès II aurait-il cédé en partie en faisant construire un de ses monuments –probablement le temple d’Amon qui écoute les prières qui prolonge le temple d’Amon à Karnak, ou le Ramasseum- au dieu de Moïse non satisfait pour traverser virtuellement les cieux en barque et faire des offrandes en vue de satisfaire Moïse et son dieu ? Il aurait commandé la construction de ce monument disant ; (Cor. p.390/38 XXVIII) : « Et Pharaon dit : ‘Ô notables, je ne connais pas de divinité pour vous autre que moi-même. Hâmân, allume-moi du feu sur l’argile puis construis-moi une résidence élevée ; afin que j’atteigne le dieu de Moïse. Je pense vraiment qu’il est du nombre des menteurs.’ ». Il faut par ailleurs souligner une fonction particulière des nombreuses constructions de Pharaon dont le temple d'Amon en question ici, qui était un rôle pour améliorer les crues et rendre le territoire fécond. L'ordre de Pharaon de constuire la salle hypostyle pour traverser les cieux est donc probablement à lire comme une réponse directement liée aux troubles dans les crues du Nil attribuées à Moïse qui semait l'isfet.

Selon la version coranique, certains imploraient Moïse de prier son dieu de ne pas les châtier car toujours selon leurs croyances certains dieux châtiaient les hommes. Une étude critique objective permet clairement de souligner cette précision du Coran qui ressort de la version biblique. Il se peut qu'une version orale plus nue sur les faits historiques ait continué de se transmettre à travers les générations, tandis que le texte Biblique subissait des exagérations et des extrapolations. En tout cas, le texte coranique est plus proche des faits de l'histoire critique que la Bible, même si les textes de la Bible sont évidement plus anciens de VI siècles.

Il est anachronique de chercher les plaies au temps de l’explosion du Santorin, où les hyksôs régnaient en Égypte. Les Hyksos ont régné en Égypte durant les XV e et XVI e dynasties, entre -1730 et -1580. Or, l’explosion du Santorin a eut lieu en -1600. Il n’y a pas eut de fuite des hébreux d'Égypte à cette époque donc. Cette période date de bien avant Moïse, et nous fait peut-être remonter aux temps de Jacob. Un certain Jacob a même été Roi en Égypte entre -1700 et -1622 selon les découvertes archéologiques corroborant peut-être le Coran à ce sujet (Cor. XII : 100-101) et (Cor. V : 20). Il est en tout cas curieux que ce Jacob remonte à l'époque du Jacob Biblique, et qu'il correspond pour ainsi dire aux tout débuts du règne de Hyksôs. Il se pourrait que les descendants de ce Roi ayant émigré peut-être en Égypte depuis la Palestine formèrent les israélites. Nous allons y revenir plus loin. Peut-être Jacob a-t-il même été nommé Israël lors d'une victoire contre les égyptiens et pharaon considéré comme un dieu, car Israël signifie « celui qui a lutté contre dieu ».

Le Coran situe l'exode plus comme une lutte des égyptiens contre les israélites dont des ancêtres lreligion dQuant au massacre des israeur ont déjà dérobé le territoire dans le passé que comme une simple fuite –nous en avons traité supra. Ce qui déplace considérablement le récit de l’exode d’un point de vue du réalisme dans le passé réel de l'Égypte Ancienne. Pour toute personne ayant bien compris les différences énormes entre la version biblique et la version coranique de l’exode et la relation historique découverte par l’archéologie, le Coran apparaîtra comme une source d'information précieuse sur les traditions orales des Juifs contemporains de Muhammad.

Un autre point remarquable dans ce passage du Coran citant les plaies d'Égypte est que les égyptiens considèrent les plaies comme des prodiges de Moïse : « Et ils dirent : ‘Quel que soit le miracle que tu nous apportes, nous ne croirons pas en toi’. Et Nous avons envoyé sur eux l’inondation, les sauterelles, les poux, les grenouilles et du sang, comme signes explicites. ». En fait ibn Abbas et d’autres compagnons de Muhammad rapportent que Moïse qui était un homme assez dur invoqua en fait Dieu et les châtiments tombèrent. Or, dans l’esprit d’un égyptien appeler un dieu pour châtier des gens n’est autre qu’une magie ou un prodige. Les magiciens appelaient pareillement des dieux lors de la réalisation de prodiges. En outre, il existe un vieux conte égyptien, ou un certain Satni-Khâmoïs affronte des confrères magiciens en Nubie. Or, selon S. Aufrère -un égyptologue français déjà cité ailleurs dans cette présente étude-, les plaies d'Égypte emprunteraient certains schémas thématiques de ce conte égyptien. La version du Coran s’en éloigne pourtant.

 

D-39. 166/133-135 VII Lorsque les catastrophes atteignirent l'Égypte, ils demandèrent à Moïse d'appeler le dieu qui envoyait la punition :

« Et quant le châtiment les frappa, ils dirent : ‘Ô Moïse, invoque pour nous ton Seigneur pour l’engagement qu’Il t’a donné. Si tu éloignes de nous le châtiment nous croirons en toi et laisserons partir les enfants d’Israël.’ Et quand Nous eûmes éloigné d’eux le châtiment, ils violèrent l’engagement. »

 

En effet, les dieux punissaient selon leurs croyances les gens s'ils ne faisaient pas ce qui était exigé de leur part. Il n'est pas illogique que des égyptiens aient demandé à Moïse d'appeler son dieu à ne plus se courroucer contre les hommes, chez eux il devait exister de nombreux dieux dont des dieux non égyptiens. Selon une lettre d'Osiris adressée au tribunal des dieux à Héliopolis, son royaume souterrain serait plein de messagers ne craignant ni dieux, ni déesses et il menaçait de les envoyer en surface vers cette époque.

Rappelons-nous que Moïse aurait transformé le Nil en sang comme symbole mythique du versement du sang d'Osiris dans les temps primordiaux ainsi que les terrifiantes menaces de Moïse de faire s'effondrer le ciel sur la Terre etc. Ce dont les magiciens d'Égypte menaçaient parfois les gens. Moïse avait également fait manger les serpents des magiciens, nous verrons plus loin un aspect historique de cette confrontation.

Les signes de la transformation du bâton inerte en serpent mobile, et la main auréolée de lumière rejoint le symbole de la création de la vie par le dieu céleste invisible des lointains ancêtres. Les signes requièrent ainsi, avec l'archéologie et la critique-historique un sens oublié, la création et le démiurge. Les plaies citées dans le Coran sont indéniables en Égypte, surtout sous le règne de Ramsès II qui dura 67 ans. Il se peut que cela ait été exagéré progressivement dans la Bible, et que des exagérations adaptées aux croyances égyptiennes y aient apporté leur grain de sel.

 

D-40. 166/137 VII Constructions pharaoniques (Nombreux colosses, stèles, temples etc. Dont les plus impressionnants sont le temple d'abû Simbel et le ramasséum.) - Les peuples soumis ont hérité du territoire qui perdit vite ses colonies et l'Égypte elle-même fut envahie à maintes reprises.

« Et les gens qui étaient opprimés, Nous les avons fait hériter des contrées orientales et occidentales de la terre que Nous avons bénie (la terre des Cananéens). Et la très belle parole de Ton Seigneur sur les enfants d’Israël s’accomplit pour le prix de leur endurance. Et Nous avons détruit ce que faisaient Pharaon et son peuple, ainsi que ce qu’ils construisaient. »

 

Ce passage parle de l’héritage de la Palestine et effectivement la Palestine était alors sous le contrôle de Pharaon, ainsi que le Sinaï, Ramsès II était carrément arrivé aux frontières Hittites et livré bataille à Qadesh. Les traces de Ramsès II en Palestine prouvent qu’il s’agissait bel et bien d’un héritage. Cela non plus ne figure pas dans la Bible, qui situe en Palestine –déjà bien avant Moïse- des peuples qui n’y arrivèrent pour beaucoup qu’après Ramsès II, en parallèle aux enfants d’Israël, quand l'Égypte y perdait du terrain.

Les constructions de Ramsès II étaient les plus grandioses de l'histoire des pharaons. Nous pouvons citer le Ramasséum, le temple d'Amon à Karnak, achevé sous Ramsès II, le Temple d'Abû Simbel et celui d'Hathor etc. En Canaan même il y avait des temples dédiés aux dieux égyptiens et des bustes de Ramsès II. Après que les enfants de Ramsès par ses sœurs et filles seraient morts, l'Empire restait dans les mains des fils <d'étrangères> de Ramsès II, soit ses enfants par des sangs qui ne sont pas de leur lignée considérée comme engendrée par les dieux. Mérenptah était ainsi son fils par Isisnéfret, ses douze autre frères « nobles » pouvant accéder au pouvoir étaient morts avant leur père : Ramsès II. L'Égypte perdait ses territoires en Asie et même l'Égypte actuelle (le territoire) fut envahie au fil des décennies avec la fin de la XIXe dynastie.

Les constructions grandioses de Ramsès II allaient lentement s’effacer au fil des âges et perdre leur splendeur en Canaan. En Égypte, la ville de Pi Ramsès a été découverte enfouie sous le sable du désert ; les experts pensent qu’un des bras du Nil devait irriguer cette ville durant une certaines période, mais que sa disparition la fit déserter. Des archéologues ont retrouvé cette ville ensevelie et abandonnée, et l’ont étudiée depuis.

Les israélites parvinrent finalement en Palestine qui aurait été promise à Abraham, avant que Jacob et ses fils s’y soient semble-t-il installés et l’aient quitté pour l'Égypte parmi les envahisseurs hyksôs. Ce seraient selon la Bible des enfants d’Ismaël qui auraient emmené autrefois Joseph –abandonné par ses frères dans un puits par jalousie- en Égypte pour le vendre, traçant peut-être vraiment le chemin vers la gloire de princes palestiniens en Égypte comme Rois ?

 

D-41. 168/145 VII Écriture sur des tablettes à l'époque de Moïse.

« Et Nous écrivîmes pour lui, sur des tablettes, une exhortation concernant toute chose, et un exposé en détail de toute chose. »

 

Cela est cité dans la Bible et est confirmé par les archéologues, que l’on écrivait à l’époque sur des tablettes en pierre. L’usage de papyrus aussi était de vigueur à l’époque, et il est possible que le premier manuscrit de la Thora –en plus des tables de la loi- fut rédigé sur des rouleaux de papyrus. Concernant la langue dans laquelle elle a été rédigée, le Pr. Abdulahad Dawûd souligne que la version en hébreux des premières paroles de la Bible ressemblent à de l’arabe du Nord du péninsule arabique, au point qu’un arabe de cette région peut comprendre ce qui est dit en prêtant bien l’oreille. En fait, Moïse a vécu plusieurs années à Madian où il a même dû apprendre également l’arabe ancien, également voisin de l’araméen.

Il faut imaginer que si Abraham existait vraiment et venait parler à l’épouse d’Ismaël il devait se faire comprendre, car à l’époque les langues syriaque, araméenne etc. se ressemblaient sans doute très fort. La femme a également pu apprendre l’akkadien par Ismaël. L’arabe était même à l’époque de l’araméen comme la langue de Jésus. Il est très probable que Moïse ait vraiment existé et qu'il ait présidé la fuite d'Égypte de son peuple, probablement que Joseph et son père Israël dont on trouve le nom sur une stèle comme nom de son peuple (sa descendance) existaient. Pour Abraham, Isaac et Ismaël, il est plus difficile et délicat d'affirmer qu'ils aient vraiment existé historiquement. La Thora a dû, semble-t-il, probablement être rédigée primitivement en hébreux ancien. Et, l’hébreu est dérivé du phénicien, de quand Jacob vivait possiblement en Palestine avec les Cananéens.

Certains supposent que la Thora a pu être révélée à l’origine en copte, cela est possible, mais peu probable car des écrits en hébreux datant de l’époque de Moïse en Égypte montrent que l'hébreu existait bien déjà à l’époque. Nous allons traiter plus loin de la question de la langue dans laquelle ont dû être rédigées les feuilles d’Abraham, et voir s’il s’agit d’écrits possibles remontant aussi loin que les généalogistes israélites datent leur patriarche, ou de la mise par écrit de certains enseignements oraux par les israélites.

 

D-42. 171/160 VII Le bâton de Moïse était-il comparable à un sceptre Ouas égyptien ?

« Nous les répartîmes -les enfants d’Israël- en douze tribus. Nous révélâmes à Moïse, lorsque son peuple lui demanda de l’eau : ‘Frappe le rocher avec ton bâton !’ ; et voici qu’en jaillirent douze sources. »

 

Il existait à cette époque un genre de sceptre appelé Ouas, ayant à son bout supérieur un oiseau et en bas une fourche à deux bouts. Le sceptre Ouas (=pouvoir) attirait, selon les croyances égyptiennes de l’époque, de la force, durant le voyage pleins d’épreuves d'après la mort. Il donnait également aux vivants, le pouvoir de réaliser des actions magiques et surhumaines. Nous pouvons penser que Moïse avait également ouvert la mer avec un de ces fameux Sceptres Ouas. En tout cas, Moïse disposerait d’un bâton qui laisserait les magiciens de Pharaon totalement impuissants. D’ailleurs Pharaon aurait accusé Moïse d’avoir appris la magie aux magiciens et d’être un magicien chevronné (Cor. VII) qu’il affrontait quand ils transformèrent leurs bâtons en serpents.

Moïse ouvrit raconte le Coran, comme dans la Bible, douze sources d'eau avec un bâton de ce genre. C’est également avec ce bâton qu’il ouvrit la Mer pour passer lors de l’exode, et c’est ce bâton qui prendra l'aspect d'un serpent rampant lors de la confrontation avec les magiciens de Pharaon. Comme la magie était puissante à son époque, Moïse aurait pu déiser réaliser des prodiges supérieurs à ceux-ci. Moïse ramasse son bâton, suivant le Coran, sur ordre de Dieu à Touva, et nous ignorons quel était l’aspect de son bâton. La Bible fait cette révélation de Moïse au Sinaï, sous contrôle égyptien à cette époque. Pourquoi Moïse qui avait fuit l'Égypte jusqu’à Madian s’aventurerait en territoire égyptien jusqu'au Sinaï avec sa petite famille, puisque la région est égyptienne et qu'il fuyait l'Égypte ?

 

D-43. 175/ 189-190 VII Adam et Ave auraient-il associé leur premier enfant à Dieu ?

« C’est Lui, qui vouˆfont color=westerns a créés d’un être unique dont il a tiré son épouse, pour qu’il trouve la tranquillité auprès d’elle ; et lorsque celui-ci eut cohabité avec elle, elle conçut une légère grossesse, avec quoi elle se déplaçait facilement. Puis lorsqu’elle se trouva alourdie, tous deux invoquèrent leur Seigneur : ‘’Si Tu nous donne un enfant sain, nous serons certainement du nombre des reconnaissants’’. Puis lorsqu’elle lui eût donné un enfant sain, tous deux assignèrent à Dieu un associé en ce qu’Il leur avait accordé ! Or, Dieu est bien au-dessus de ce qu’on Lui assigne. »

 

Le Coran évoque dans ce passage la naissance d’un enfant qui a été divinisé par ses parents. Selon un hadith faible, Satan influence Ave à nommer son fils Adorateur de Harris –Tirmizhî 3272. Le hadith nous parvient de façon faible comme le souligne Qurtubî. En fait ce passage corrobore peut-être l’idée qu’Adam ait été, dans l'esprit initial de Muhammad, précédé d’humains qui pouvaient peut-être se marier entre père et fille –ce que l’on peut comprendre dans ce passage-, et qu’il soit né de parents. Adam se serait repentit de son péché au Paradis et selon les hadiths fiables il ira au Paradis –el-Bukhârî- ; Dans les croyances musulmanes, Noé non plus n’a pas associé à Dieu de divinité. Qui est donc cet ancêtre commun imaginé dans ce passage qui aurait associa à Dieu un Harris ? La lecture directe de ce passage permet de soutenir que ce serait Adam qui aurait été divinisé par des parents encore plus anciens, de même que Jésus a été divinisé par les nazaréens ; (Cor. p.57/59 III) : « Pour Dieu, l’exemple de Jésus est comme l’exemple d’Adam. Il le créa de poussière, puis Il lui dit : ‘Sois !’ et il fut. La vérité vient de Ton Seigneur, ne sois donc pas du nombre des sceptiques. ».

Un talisman –une vénus découverte à Berekhat Ram- datant d’avant l'homme moderne témoigne d’une forme d’association au Divin avant homo sapiens. Le Coran évoque, souvenons-nous, que des êtres ont versé du sang sur Terre avant qu’Adam y soit désigné comme chef : (Cor. II : 30). D’autres passages nous incitent à pouvoir penser ainsi. Voici un exemple : (Cor. p.578/36-9 LXXV) : « L’homme pense-t-il qu’on les laissera sans obligation à observer ? N’était-il pas (une) goutte de semence éjaculée ? Et ensuite (une) adhérence ; puis Dieu l’a créé et formé harmonieusement ; puis en a fait alors les deux éléments de couples : le mâle et la femelle. ». La lecture directe de ce passage aussi, sans déformation suggère notre création d’un individu né de semence dont un mâle et une femelle ont été créés.

Ce passage est un peu obscur et notre approche n’est qu’une hypothèse cherchant une explication cohérente.

 

D-44. 184/54 VIII Le groupe armé de Pharaon et une partie de ses enfants dont il était si fier ont pu périr dans les flots ; saufs certains qui étaient à l’arrière.

« Il en fut de même pour les gens de Pharaon et ceux qui avant eux avaient traité de mensonges les signes de leur Seigneur. Nous les avons fait périr pour leurs péchés. Et Nous avons submergé les gens de Pharaon. Car ils étaient tous injustes ! »

 

Ce verset évoque le groupe qui était avec Pharaon lors de la sortie vers les enfants d’Israël. Il est établi que les fils de Ramsès II sortaient aussi avec leur père lors des expéditions. Selon la version coranique, certains de ceux-ci qui ne seraient pas sortis dans l'expédition ou étaient plus en arrière auraient cependant survécus ; vois le verset : (Cor. X : 90-92). Ramsès II aurait eut plus de cent enfants dont la plupart de ses quelques 50 fils -évoqués par certains égyptologues- sortaient avec lui lors de ses expéditions militaires. Certains égyptologues ont été jusqu'à estimer que Ramsès II aurait pu avoir 111 fils et 59 filles. Après que les enfants de Ramsès par ses sœurs et filles soient mortes, l'Empire restait dans les mains des fils <d'étrangères> (?) de Ramsès, soit ses enfants par des sangs qui ne sont pas de leur lignée considérée comme divine. Son successeur, Mérenptah était en effet son fils par Isisnéfret. L'Égypte perdait ses territoires en Asie et même l'Égypte fut envahie au fil des décennies, moins d'un demi-siècle plus tard quand les fils d'Israël commençaient à lentement s'implanter en Palestine.

Le fait de parler de l’extermination du groupe entourant Pharaon contre Moïse dans le Coran tombe comme une ironie envers les prétentions égyptiennes. Nous avons lu plus haut les peuples que Mérenptah prétend avoir exterminés. Dans les récits de guerre de Ramsès II –par exemple la bataille de Qadesh- aussi, nous lisons que Pharaon a exterminé les ennemis et qu'aucun n'en a réchappé : « J’ai vaincu tous les pays alors que j’étais tout seul, alors que mes fantassins et mes chars m’avaient abandonné. Pas un parmi eux ne se retournait, je le jure aussi vrai que Râ m’aime et que mon père Atoum me favorise, tout ce que Ma majesté dit là-dessus, je l’ai fait en vérité, en présence de mon infanterie et de mes chars. ». (Ramsès II ; éd. Rocher). Et de son fils Mérenptah ; « Les chefs tombent en disant Paix, pas un seul ne lève la tête parmi les neufs arcs. Yenoam devient comme si elle n'avait jamais existé. Israël est détruit, sa semence n'est plus.  La Syrie est devenue une veuve pour L'Égypte. La Palestine est vaincue. » (Pierre Gazio, pg.76 Petit Dictionnaire des Pharaons Ed. Zulma, Grain d'orage). Ce style d'exagération existe également dans la littérature arabe et est nommé moubâlagha. Des récits identiques figurent peut-être dans la Bible : (Josué ; 10 : 1-43). Le style du Coran peut donc objectivement refléter une version juive fort archaïque.

De même, tous les pharaons qui étaient cachés dans la Vallée des Rois, dans leur ensemble, ont fini par être submergés et noyés par des millions de tonnes d’eau lors d’une inondation. Les corps ont été abîmés et les écrits des tombes lourdement effacés –le verset étudié évoque-t-il donc cette inondation-là ? Très peu probable, car même si les informations circulaient une telle information n'aurait pu se contenir plusieurs siècles de façon fidèle. Les prêtres d’Amon en ont évacué ailleurs par la suite. Il est sans doute exceptionnel que les fils de Ramsès II aient ainsi été retrouvés dans la même grotte funéraire (n°7). Le Coran prétend qu'ils étaient suivis d’une malédiction sur Terre ; (Cor. p.390/42 XXVIII) : « Nous les fîmes suivre dans cette vie d’ici-bas d’une malédiction. Et au Jour de la Résurrection ils seront parmi les honnis. ».

L’idée d’ouvrir les eaux et de se mettre à sec figure dans des écrits égyptiens anciens. Ainsi, dans le papyrus Westcar, nous lisons que le magicien Djadjaemânkh prononce quelques mots magiques et dépose la moitié du lac sur lequel il promène le roi et vingt jeunes et jolies dames pour rechercher un bijou qu’une des filles perd dans l’eau. Le roi lui donne, impressionné nombre de présents. Dans un autre récit, un autre mage nommé Naneferkaptah prend une barque et se lance dans la mer de Coptos à la quête d’un livre de magie écrit de la main de Thot. Il fabrique des rameurs en argile et les fait ramer. Il jette du sable dans les eaux et un vide se produit lui permettant d’accéder au fameux livre. Selon les croyances islamiques, les pouvoirs de ce genre devraient parfois être obtenus vraiment même par des êtres impurs. Muhammad aurait semble-t-il expliqué ainsi que l’Antéchrist devrait ordonner au ciel et faire pleuvoir, commander au désert et faire pousser toutes sortes de fruits qui devraient le suivre. Il devrait mêmˆ`e couper un jeune homme en deux et lancer chaque partie de son corps à des distances d’un lancer de flèche et lui dire de revenir et celui-ci devrait se rassembler et continuer à le nier disant que le prophète l’en avait averti –el-Bukhârî et Muslim. En islam, les miracles ne sont pas une preuve de prophétie mais la confirmation aux commandements de Dieu dans les actes pieux. Bizarrement cette croyance est très proche de celle en Égypte de l'époque, et crédibilise la version biblique.

 

D-45. 191/ 30 IX Le concept ancien de fils de dieu et le phallisme :

« Les Juifs ont dit : - ‘Osée est le fils de dieu’, et les chrétiens ont dit : -‘ Le Messie est le fils de dieu.’ ; Telle est leur parole sortant de leurs bouches. Ils imitent les dires des mécréants d’avant eux. Que Dieu les anéantisse ! Comme ils s’écartent de la Vérité. »

 

Selon des historiens spécialisés de la culture Orientale, il a existé dans un groupe de juifs de la péninsule arabique une croyance locale en la divinité d’Osée semblable à celle des chrétiens envers Jésus, ressuscité également comme Osée : (Cor. II : 259).

L’idée d’enfants de dieu est rejetée dans le Coran. Or, cela figure dans beaucoup de livres dans la Bible. En fait, il faut savoir à ce propos qu’une religion ancestrale pratiquée des hébreux et des arabes -en tant que peuples sémites- est connue chez les anthropologue sous le nom de phallisme : l’adoration du Phallus, comme culte du pouvoir procréateur. Les arabes croyaient que les Anges étaient les filles de dieu quand le Coran venait le leur interdire de la même manière : (Cor. IV : 117), (Cor. VI : 100), (Cor. XVI : 57-62), (Cor. XVII : 40), (Cor. XXXIV : 40), (Cor. XXXVII : 149 etc.), (Cor. XLIII : 16), (Cor. LII : 39) et (Cor. LIII : 21). Dieu critique dans nombre de versets le fait que les arabes choisissent d’avoir des fils pour eux même et enterrent les filles tandis qu’ils attribuent à Dieu ces mêmes filles. Le Coran abolit l’enterrement des filles pratiquée à l’époque : (Cor. XVI : 57-61), (Cor. LXXXI : 8-10). Les israélites aussi, en tant que peuple sémite ont des traces du phallisme dans leurs croyances, au même titre que les arabes et les égyptiens de l’Antiquité comme le précise ce passage-ci.

L’imitation de l’idée d’enfant de dieu par des anciens évoquée ici est donc fondée par l’archéologie. Les égyptiens aussi avaient des croyances de cette nature, et ils représentaient Amon avec une longue verge. Il est censé avoir créé le Monde en se masturbant. Eux aussi croyaient en l’idée d’enfants de dieu, de même que les grecs Antiques. Cela fut intégré dans la Bible jusqu’aux temps de Jésus. Les esséniens eux se disaient fils de Lumière pour éviter ce type de formulation polythéiste.

L’hébreu ancien devait apparemment permettre d’employer ces termes de façon symbolique, l’idée de Abba ou de Père est utilisé dans la Bible très tôt, du moins sous la forme abîmée des manuscrits existants. Un passage du Deutéronome en fait un usage étrange ; (Deutéronome ; 32 : 3-6) : « Car je réclamerai le nom de Yahu. Attribuez la grandeur à notre dieu. Le Rocher ! Parfaite est son action. Car toutes ses voies son justice. Dieu de fidélité chez qui il n’y a pas d’injustice. Il est juste et droit. Quant à eux ils ont agi de façon désastreuse ! Il ne sont pas ses enfants la tare est leur. Génération perverse et tortueuse ! Est-ce envers Yahu que vous continuez d’agir ainsi . Ô ! Peuple stupide et dépourvu de sagesse. N’est-il pas ton père qui t’a procréé ? Celui qui t’a fait, puis t’a donné ta stabilité . ».

 

D-46. 210/19 X La communauté des homo sapiens du Paléolithique moyen ou plus :

« Les gens ne formaient à l’origine qu’une seule communauté. Puis ils divergèrent. Et si ce n’était une décision préalable de Ton Seigneur, les litiges qui les opposaient auraient été tranchés. »

 

Les paléontologues et les généticiens s'accordent en général sur le modèle mono génétique depuis plusieurs années en ce début du XXIe siècle. Les premiers hommes modernes -Homo sapiens sapiens– étaient voisins et se trouvaient du côté de la Mer Rouge, en Palestine, au Yémen et en Afrique. Les études de l’ADN de l’homme de Neandertal ont montré qu’il est d’une lignée bien distincte de la nôtre. En 1997, Svante Pääblo et Matthia Kringsa ont extrait de l’ADN mitochondrial de l’humérus d’un néanderthalien et l’ont comparé avec l’ADN de 2051 hommes à travers les cinq continents. Cela a été répété à partir de l’ADN d’un enfant néanderthalien ensuite et le résultat soutient qu’il s’agit d’une espèce différente ne s’étant pas reproduite avec l’Homo sapiens de son temps. Ce qui n’empêche pas qu’il s’agissait d’un hominidé avec des croyances en le sacré et cætera. Alors que tous les hommes actuels sont issus d’un tout petit groupe d’hommes ayant vécu vers –100.000 ans dont un homme et une femme sont les géniteurs universels de chacun des humains actuels, auxquels ils auraient donné de leurs gènes. Nous avons donné plus de détails à ce sujet à d’autres endroits. Il a du coexister des humains en même temps que ce couple originel, qui a donné d'autres gènes aux humains.

 

D-47. 214/47 X A chaque communauté un messager :

« A chaque communauté un messager. Et lorsque leur messager leur vint, tout se décida en toute équité entre eux, et ils ne furent pas lésés. »

 

Ce verset implique que toutes les peuplades ont reçu des messagers, et enlève l'idée d'un dieu d'Israël qui oublie les autres peuples au péril de les entraîner tous en Enfer. Le témoignage d'un fameux chef indien d'Amérique, au sujet des mystères de la pipe sacrée, qu'il révéla finalement aux hommes blancs de peur que ce savoir jusqu'alors tenu secret soit perdu à jamais, est une forme de monothéisme. En fumant la pipe sacrée ils vénéraient Wakan Tanka au-dessus du 12e ciel qui était son plancher et qui avait tout donné aux hommes. Et la fumée qui montait vers lui emportait leurs prières et les êtres marchants à deux pattes et à quatre pattes, ainsi que les êtres ailés du ciel, représentés par les plumes placées symboliquement sur le calumet de la Paix, participaient tous d'une seule voix à cette prière. Les Indiens croyaient en la vie après la mort dans des jardins où ils retrouveraient leurs ancêtres. Nous pouvons citer ici une invocation rapportée du prophète où celui-ci implore Dieu en disant : « Par Tes Noms que Tu nous a révélés, ceux que Tu n’as révélé qu’à certains de Tes élus et ceux que Tu caches auprès de Toi. ». Le Coran cite une centaine de noms pour le Divin. Dieu est le nom principal et signifierait peut-être « Le Dieu », il s’agit en tout cas d’un nom propre.

 

D-48. 217/73 X Des gens sont sauvés avec Noé et sa famille : le déluge ne viserait selon le récit du Coran que les mécréants du peuple de Noé.

« Ils le traitèrent de menteur. Nous le sauvâmes, lui et ceux qui étaient avec lui dans l’Arche, desquels Nous fîmes les successeurs sur Terre. Nous noyâmes ceux qui traitèrent de mensonge Nos preuves. »

 

La version coranique de la grande inondation diverge de la version biblique. Selon la version du déluge légendaire, il y avait notamment dans l'Arche des gens en dehors de la famille de Noé contrairement à la version biblique : (voir : Genèse ; 6 : 18). Les eaux n'ont pas atteint toutes les montagnes et n'étaient visés que les « mécréants » parmi le peuple de Noé. Des vagues comme des montagnes ka'l jibâl, c'est-à-dire évoquant des montagnes sont dépeintes, mais pas d'idée de destruction planètaire.

Le récit du Déluge dans la version coranique, si elle n'est pas défendable comme un événement historique solide, ne contient pas d'invraisemblance ou d'anachronisme interdisant une telle possibilité qu'une catastrophe majeure remontant peut-être aussi loin qu'au paléolithique ait néanmoins pu rester très vif dans les mémoires de plusieurs civilisation, avec beaucoup d'exagérations.

Les généticiens pensent –d’après une vaste étude du chromosome sexuel Y- que tous les humains actuels sont les descendants d’un ancêtre commun qui aura génétiquement dominé jusqu'à aujourd'hui. Les généticiens sont tous d’accords que l’humanité a bel et bien eu une sorte de resserrement génétique de population dans cette période remontant vers -140.000 ans. Le fait qu’un des hommes a participé génétiquement chez tous les hommes actuels, rappelle le Coran qui parle de ce que les descendants de Noé seraient demeurés jusqu'à ce jour ; (Cor. 77-8,95-6 XXXVII).

Comme l’ADN mitochondrial ne subit pas de brassage génétique Rébecca Cann a défendu l’existence d’une Ave génétique ayant existé probablement avant 60.000 à 100.000 ans. Ce qui signifie que l'origine féminine du temps des premiers géniteurs masculins s'est quant à elle fondue au point que seule les génomes des lignées de femmes postérieures de plusieurs dizaine de milliers d'années ont résisté au péripéties de l'histoire humaine. Cela dit, l’étude du chromosome Y transmis de père en fils montre une source multiple, en fait le chromosome Y subit un brassage avec le restant de l’ADN et est parfois transmis par la fille ou en deux exemplaires. Les données sur l’ « Adam génétique » se resserrent malgré tout un chromosome Y commun qui est commun à tous les humains actuels.

 

D-49. 218/83,88 X Seul un petit groupe croit en Moïse - Les constructions de Ramsès II et leur rôle politique.

« Personne ne crut en Moïse, sauf un groupe de jeunes gens de son peuple, par crainte des représailles de Pharaon et de leurs notables. En vérité, Pharaon fut certes superbe sur terre et il fut du nombre des extravagants. » ; « Et Moïse dit : ‘Ô Notre Seigneur, Tu as accordé à Pharaon et ses notables des parures et des biens dans la vie présente, et voilà, Ô Notre Seigneur, qu’avec cela ils égarent les gens de Ton sentier. Ô Notre Seigneur, efface leurs biens et endurcis leurs cœurs jusqu’à ce qu’ils aient vu le châtiment douloureux. »

 

Selon le Coran, les israélites ayant prêté foi à Moïse étaient fort peu nombreux, y compris lors de leur départ pour le désert : (Cor. XXVI : 53-60). Cela explique en bonne partie l'écrit de la stèle retrouvée dans le tombeau de Mérenptah qui dit que les israélites ont été anéantis jusqu'au dernier, après la mort de Ramsès II. S'agirait-il donc des israélites qui seraient restés en Égypte et peut-être de ceux qui y sont retournés depuis le désert, boudant qu'ils ne mangeaient plus comme en Égypte comme le propose le Coran ?

Les égyptologues s’accordent sur le fait que les monuments des pharaons ont existé et étaient de même effectivement censés procurer aux pharaons un pouvoir spirituel et temporel pour qu’ils soient mieux obéis, comme suggéré dans le passage du Coran. La splendeur des pharaons est connue désormais grâce aux fouilles archéologiques. Le Coran décrit même la situation de la région habitée par les israélites, où il parle de puits et de pâturages : « Ainsi Nous les fîmes sortir des jardins et des sources, des trésors et d’un lieu de séjour agréable. ». Certaines régions de Canaan étaient assez verdoyants, mais leur subsistance dépendait effectivement de sources et de pluie, selon les recherches archéologiques, à cette époque.

Un autre point intéressant dans ce passage est le choix du mot effacer par Moïse : « efface leurs biens ». En fait, effacer est un terme qui dans l’esprit de l’époque a un très grand poids. Nous avons dit à d’autres endroits que les égyptiens effaçaient jusqu’aux noms des criminels de sorte à leur rendre impossible la vie ultérieure. D’ailleurs ce terme « effacer » apparaît dans la Bible aussi, avec cette même connotation. Plusieurs des détails évoqués dans ce chapitre dans notre étude du Coran valent tout à fait pour la Bible. Mais la plus grande partie ne vaut absolument pas pour cette dernière. La vie de Moïse, par exemple les événements autours desquels s’organisa la fuite d'Égypte, sont plus pauvre dans la Bible : Moïse y demande autorisation chez Pharaon pour sortir d'Égypte pour la Palestine égyptienne. Ils sont esclaves ( ?) en Égypte. Tous les israélites et leurs bétails s’enfuient, alors que Mérenptah fait exécuter un grand nombre des fils d’Israël en Égypte. Noter que la vie de Moïse est décrite dans les seuls livres du Pentateuque et qu’aucun élément supplémentaire considérable de la vie de Moïse -ni d’Abraham- ne se trouve dans le restant de la Bible. Vérifier cela est aisé désormais, il suffit de faire une recherche sur le nom de Moïse dans la forme numérisée et informatisée de la Bible. Il existe de plus beaucoup de détails dans la Bible qui ne correspondent pas aux découvertes archéologiques dans ce domaine, dont une certaine partie est différente dans le Coran.

Citons quelques exemples de divergences du Coran par rapport à la Bible : Pharaon était adoré comme dieu et avait lui-même des dieu, un bracelet en or chez un mâle était un signe de puissance religieuse, il croyait aux messagers des dieux, il craignait que les étrangers les expulsent à nouveaux de leurs terres, un mort témoigne quand on le frappe avec un morceau d’un bovidé ; l’ail - l’oignon - les lentilles - les concombres -que Pharaon était censé faire pousser de la terre sont réclamés chez Moïse par son dieu qui les fit sortir au désert-, Sâmirî dit voir peut-être Hathor que les autres ne voient pas comme un élu privilégié de cette divinité encore une croyance de l’époque. Pharaon est repêché des eaux et son corps est conservé par ses successeurs etc. Mais continuons plutôt notre étude. Nous voyons clairement comme les descriptions du Coran, loin de présenter des incohérences flagrantes en se séparant de la version biblique sont conformes aux connaissances scientifiques sur l'Égypte Antique juste avant l'implantation des israélites en Palestine après – 1.200.

Par où les israélites auraient-il fuis l'Égypte ? Par le Nord, passant devant les forces égyptiennes qui sont placés dans des forteresses s’étendant du delta à Gaza ? Ou par le désert au Sud ? Un groupe important d’enfants de femmes et d’hommes serait incapable d’en sortir vivant. Mais pas s’il s’agit d’un petit groupe de gens dirigés par Moïse et Aaron, comme le soutient le Coran comme nous l'avons étduié.

 

D-50. 219/90-2 X Les soldats de Pharaon (il les divisait en diverses troupes dont chacune portait le nom d'une divinité) - Le corps de Ramsès II est livré à ses successeurs, il a été retrouvé dans la vallée des rois dans la tombe numéro 7.

« Et Nous ouvrîmes la mer aux enfants d’Israël. Pharaon et ses armées les poursuivirent avec acharnement et inimitié. Puis, quand la noyade l’eut atteint, il dit : ‘Je crois qu’il n’y a d’autre divinité que Celui en qui ont cru les enfants d’Israël. Et je suis du nombre des soumis.’ Maintenant ? Alors que tu as désobéi et été du nombre des corrupteurs ! Nous allons aujourd’hui t’épargner en ton corps, afin que tu sois un signe pour tes successeurs (ceux qui sont derrière toi). Cependant beaucoup de gens ne prêtent aucune attention à Nos Signes. »

 

Momie de Ramsès II

Ci-dessus, le corps momifié de Ramsès II. Le Pharaon de l’Exode qui persécuta Moïse et les fidèles.

 

Une des caractéristiques du pharaon qui choisissait comme protocole les noms d'Horus et des deux déesses, annonçait son désir de conquêtes militaires. Ramsès II est le premier pharaon à avoir établi des soldats de métier en Égypte et est réputé pour sa bataille contre les Hittites à Qadesh. Le Coran évoque à plusieurs occasions la fin de cette armée qui était l'orgueil du Pharaon.

Aucun des corps des pharaons du temps d'avant l'implantation d'un groupe d'israélites ayant survécu au massacre de Mérenptah en Canaan ne manque de fait. Ni Ramsès II, ni Mérenptah. Ni même Séthi Ie, qui avait disparu, mais a été retrouvé dans un musée aux États-Unis et rapatrié avec fastes en Égypte. Le corps de chacun de ces Pharaons ont bien effectivement été retrouvés momifiés dans la vallée des Rois.

Ce passage du Coran évoque comme les fils de Pharaon qui lui succéderont l’auraient récupéré des eaux. Cependant, le verset ne dit pas si pharaon était mort ou pas quand il aurait été retrouvé ; nous lisons bien Nunajjîka bibadanika, ce qui signifie « Nous te sauvons avec ton corps » ce qui permet de penser que le corps du pharaon a été sauvé mort ou vivant. Pharaon. Selon les études des experts sur le corps de Ramsès II, nous avons retrouvé sur la momie des traces d'artériosclérose, de spondylarthrose et des traces de différents types de cryptogames (des mycètes), cependant Ramsès II ne sera apparemment pas mort directement, mais après une longue agonie. Il souffrait d'une ostéite avancée -selon l'étude radiologique de sa mâchoire- qui l'aura fortement affaiblit quand il agonisait longuement sur le lit de mort. La conservation du corps a été très ardue pour toutes ces raisons. La présence des cryptogames sur le corps de Ramsès II pourrait inciter à penser qu'il a pu être repêché des eaux, étant donné que les champignons aiment l'humidité. Mais il n’est pas le seul pharaon dont les mycètes se sont emparés du corps. Le Coran ne dit rien sur le fait qu'après la prétendue noyade, Pharaon serait encore conscient ou non. Or, il est possible qu’il restât dans le coma jusqu’à sa mort en -1212. Selon les égyptologues, Mérenptah règne en même temps que lui sur une longue période avant la déclaration de la fin du règne de son père. Le Coran ne permet pas de spéculer non plus pour concevoir s’il est sorti derrière des enfants d’Israël étant malade ou juste avant. Aurait-il pu décéder après avoir été rapporté dans le palais royal, suivant un écrit en hébreux évoquant la mort agonisante de Ramsès II dans un ton sombre et attristé mentionné par certains spécialistes. Nous rappelant que tous les israélites ne partirent pas avec Moïse : (Cor. p.369/42-8,53-60 XXVI) & (Cor. p.218/83 X) : « Personne ne crut en Moïse, sauf un groupe de jeunes gens de son peuple, par crainte des représailles de Pharaon et de leurs notables. En vérité, Pharaon fut certes superbe sur terre et il fut du nombre des extravagants. ». Et qu’un groupe se plaignant de ne pas bien manger remonta même selon le Coran en Égypte ; (Cor. p.9/61 II) : « Et rappelez-vous quand vous dîtes à Moïse : ‘ Nous ne pouvons plus tolérer qu’une seule nourriture. Prie donc ton seigneur pour qu’il nous fasse sortir de la terre ce qu’elle fait pousser, de ses légumes, ses concombres, son ail, ses lentilles et ses oignons !’ – Il vous répondit : ‘Voulez-vous changer le meilleur pour le moins bon ? Descendez donc en Egypte ; il y a là-bas ce que vous demandez.’ L’avilissement et la misère s’abattirent sur eux ; et ils encoururent la Colère de Dieu. Cela parce qu’ils reniaient les révélations de Dieu, et tuaient sans droits les nabis. ».

L’écrit en hébreu décrivant l’agonie de Ramsès II montre donc que des israélites étaient encore en Égypte jusqu’à la mort de Ramsès II. Alors que la stèle datant du milieu du règne de Mérenptah –le fils de Ramsès II qui a dû en planifier les funérailles- mentionne que les fils d'Israël ont été exterminés jusqu'au dernier. Il témoigne qu'il faut accepter que la version coranique de la fuite de seulement un petit groupe des israélites semble permise selon les découvertes modernes vérifiables (Cor. p.369/42-8,53-60 XXVI). De même, cela nécessite l’exode avant le règne de Mérenptah. Dans le cas contraire il n’existerait plus aucun israélite après l’an VI du règne de Mérenptah, or on commence à en trouver des traces sur les frontières de Canaan à des époques postérieures à la stèle de Mérenptah mentionnant ce massacre.

En outre, Ramsès II était déjà assez faible vers la fin de sa vie, et les ennemis assaillaient l'Égypte sur tous les fronts, tandis que c’est Mérenptah qui se chargeait de les repousser, puisque son père étant moins puissant que d'antan. Nous pouvons imaginer le désarroi de Mérenptah en partage de pouvoirs avec son père malade, le laissant sortir avec toute une infanterie à la poursuite du petit groupe de Moïse, comme nous ferions plaisir aux caprices d’un enfant. Our peut-être Mérenptah était en expédition sur un autre front à ce moment présie ? Les douze autres fils héritiers de la royauté censés hériter du trône étaient morts avant leur père, de même que les deux épouses principales, Isisnéfret et Néfertari. Cependant certains de ses fils qu’il avait dans son harem ont théoriquement pu participer à la chasse du petit groupe qui fuyait l'Égypte en compagnie de Moïse dans la version coranique. Il est pensable que ce soit du fait que les gens qui seraient avec Moïse formeraient un petit groupe que Mérenptah ne participât pas à l’expédition, il avait alors lui-même 60 ans et il se peut qu’il était malade aussi durant l’expédition ; où bien était-il sur un autre front. Nous pourrions de même presque penser que quand Ramsès II envoie des gens pour rassembler une infanterie derrière les israélites en fuite, il doit les convaincre comme c’est Mérenptah qui organisait les expéditions depuis une dizaine d’années : (Cor. p.369/53-66 XXVI).

Nous avons déjà établi le parallèle entre le bâton de Moïse qu’il aurait rammassé à Touva au sceptre Ouas égyptien.

Notre avis est que Ramsès II pourrait être dans un état végétatif, mentalement mort, mais physiquement vivant si le récit de l'exode d'une partie des israélites est fiable. Les médecins considèrent comme cliniquement mort une personne dont le tronc cérébral est mort. Si l’encéphale est inactif et le tronc cérébral actif, la personne est en réalité morte. Ramsès II a dû perdre une grande partie de son cerveau dans la noyade, mais ses fonctions biologiques ont pus persister un certain temps. Mais rien ne permet de trancher définitivement sur la réalité de l'exode dans la version coranique.

 

D-51. 226/ 44- XI Où se situe el-Jûdi ?

« Et il fut dit : ‘’Ô Terre, absorbe ton eau, et toi, ciel, cesse de faire pleuvoir. L’eau baissa, l’ordre fut exécuté, et l’arche s’installa sur le Jûdi, et il fut dit : ‘’Que disparaissent les gens pervers’’. »

 

Il est possible que le Jûdi évoqué ici, soit à identifier à la région des collines de Judée. La région était encore sous occupation Romaine du temps de la révélation, ce qui fait que le mot Juif, venant du nom de la région de Jaffa se dit en arabe Jîfa. Le nom de Jésus est la latinisation du nom Yeshua. Youssaf a donné Joseph etc. Pareillement, la Judée Romaine –yûdiyya- (yahudiyya en hébreux) peut avoir été prononcé Jûdîyya dans le Coran. Les collines de Judée correspondent en outre mieux à la crédibilité historique que la thèse du mont Ararat situé en Turquie. Des hébreux ont pus chercher une région sacrée en Palestine.

La découverte de nombre des plus anciennes sépultures humaines se situent en Palestine, dans cette région, et rejoint bizarrement cette idée. Les plus anciennes sépultures mises à jour se trouvent à Kebara, à Qafzeh et à Skhull et sont datés de -100.000 ans. Autr point comique, comment Noé aurait chargé toutes sortes d’espèces, comme des éléphants, des crocodiles et cætera et fait de l’alpinisme pour les descendre depuis les hauteurs d’un mont culminant à 4.300 mètres comme les sommets de l’Ararat en Turquie ? Le Jûdi peut très bien indiquer la Judée, mais dans une forme arabisée depuis du latin conservée oralement par certains érudits Juifs de Médine. Pour certains israélites, Noé aurait-il pu débarquer en Judée, sur les basses hauteurs des collines de Judée, une terre sainte ? Les survivants auront-il alors pu se déployer depuis cette région, comme en témoignent les données actuelles ? Sur les habitants de l’Arche nous avons discuté ailleurs selon une approche de la sémantique de l’époque possible.

 

D-52. 227/48-9 XI Des communautés dans l'Arche de Noé ayant survécu à la grande inondation :

« Il fut dit : ‘Ô Noé, débarque avec Notre Sécurité et Notre Bénédiction sur toi et sur les communautés –issues de ceux qui sont avec toi. Parmi ses communautés il y en aura auxquelles Nous accorderons une jouissance temporaire ; puis un châtiment douloureux venant de Nous les touchera. Voilà quelques nouvelles de l’inconnaissable que Nous te révélons. Tu ne les savais pas, ni ton peuple avant cela. »

 

Nous l’avons déjà dit plus haut, la version coranique du déluge diverge de la version biblique. Il y aurait dans l'Arche des gens en dehors de la famille de Noé, les eaux n'auraient pas recouvert toutes les montagnes, et ne seraient visés que les adorateurs de rochers du peuple de Noé et non les animaux. Comme mentionné plus haut, Fulvio Cruciani a démontré génétiquement que notre pls récent ancêtre mâle commun a vécu il y aurait 142.000 ans dans le passé ; sa descendance aurait dominé les autres lignées jusqu'à aujourd'hui. Comparer avec : (Cor. 77-8, 95-6 XXXVII / p. 449). Le Coran soutient l’idée que Noé et ses enfants furent les seuls rescapés, cela est cohérent selon la génétique. Noé peut-il être identifié à cet ancêtre génétique commun de tous les hommes et femmes actuels par ses gènes provenant des lignées d’hommes et de femmes ? Et d’autres hommes et femmes y auraient-ils contribué comme le suggère ce passage du livre ?

 

D-53. 228/58 XI Un groupe des Ad est sauvé avec Hûd :

« Et quand vint Notre Ordre, Nous sauvâmes par une miséricorde de Notre part, Hûd et ceux qui avaient cru. Et Nous les épargnâmes d’un terrible châtiment. »
 

Il aurait existé plusieurs ‘Ad, dont ceux qui ont été sauvés avec un prophète nommé Hûd. Il en aurait également existé avant et après Hûd : (Cor. XV : 80-82), (Cor. XXVI : 123), (Cor. XLVI : 21), (Cor. LIII : 50). Selon le Coran, les Âd ont disparus avant les Thamûd : (Cor. VII : 74). Ils auraient vécus du sud du Yémen jusqu’en Jordanie et semble-t-il jusqu'à Irem : (Cor. LXXXIX : 6-8). Irem que le père de Ramsès II, Séthi Ier connaissait pour y avoir fait une campagne pacifique –en l’an VIII de son règne- pour contrôler les points d’eau. Le pays d’Irem se trouvait au de-là de la Nubie, à l’Ouest de Dongola -Bernadette Menu : Ramsès II, Souverain des souverains, Découverte Gallimard n°344, p.42 : (2000).

Les tombes de la Valée des Rois sont déposées dans les falaises que les égyptiens creusaient peut-être à la manière des Thamûds : (-1580 à -1085 ; de la XVIIIe à la XXe dynastie). En outre, Ramsès II fit construire le fabuleux temple d’Abu Simbel et celui d'Hathor pour son épouse ; dans les falaises, peut-être imitant ce que faisaient les ‘Ad anciens : (Cor. LIII : 50) ? Ou bien les Âd ont imité l’idée des égyptiens –vallée des Rois- pour faire leurs maisons dans les falaises ? L'existence des Ad est un mystère pour l'archéologie, les Thamuds sont mentionnés dans certains écrits chez des peuples voisins. Pétra est un cas spécial, difficile à dater. Où sont passés plusieurs peuplades qui ont modifié le site et l'architecture qui est devenue hétéroclite ? Nous connaissons Pétra depuis l’époque des Edomites, identifiés au bédouins Shasous mentionné chez les égyptiens à partir de – 1.500, implantés semble-t-il a Pétra dès le premier millénaire avant l'ère chrétienne, succédés des Nabatéens vers VII siècles avant l'ère chrétienne, et puis des Romains. Les Edomites sont dits habiter dans les fentes des rochers dans la Bible. Seulement 1% de la cité a été étudiée par les archéologues, car étant en surface, il reste beaucoup à étudier encore en ce début de troisième millénaire. Nous connaissons de même la cité voisine nommée Palmyre, ou encore Tadmor « la Cité des palmiers » datée elle du IIIe millénaire avant Jésus. Les nabatéens ont placé à Pétra des tombes à la façon des pharaons dans la vallée des rois. Les tombes qui sont datés du premier siècle ont été placées dans les monuments. Certains des monuments dans lesquels se trouvent des tombes ont des systèmes de serrures à l’intérieur, étrange pour des tombes ? Ainsi, Pétra est considérée comme beaucoup plus récente qu’elle pourrait l’être historiquement. La datation des cites ayant subis des transformations est une tâche ardue en archéologie. Dater un monument consiste en l’étude de la façon dont il est travaillé et de son type d’architecture. Dater le terrain ne permet en rien de dater les constructions, ici des maisons taillées dans des falaises. Parfois des ustensiles retrouvés dans ces régions lors des fouilles permettent de dater les périodes où cette région fut habitée d’hommes. Mais souvent les traces sont pillées et utilisées par des gens qui repeuplent la région. Il était peu probable que de tels monuments aient été abandonnés sans que l’on s’y réinstalle successivement.

Enfin la cité d'Ubar  découverte sous des mètres de sables dans la fin du siècle dernier (XXe S) et nommé l’Atlantide des Sables par un archéologue amateur du nom de Nicolas Clapp, confirma définitivement la crédibilité de l’existence de ces peuplades de Âd et de Thamûd.

Et puis, il y a encore Hégra, nommée encore, madâin Sâlih par les archéologues faisant le rapprochement avec les écrits du Coran. Les constructions d’Hégra sont de fait déjà plus sobres que ceux de Pétra, car elle a pu subir moins de modifications étant située si loin du monde romain. Irem, Palmyre, Ubar et Hégra sont parmi les nombreuses cités susceptibles de remonter aux peuples des Âd et des Thamûd. L’Arabie n’a jamais été étudiée à grande échelle par des archéologues et ces découvertes ne sont peut-être qu’une partie émergente le l’iceberg.

 

D-54. 231/84-5 XI La balance et Chu'ayb :

« Et Nous avons envoyé à Madyan leur frère Chu’ayb, qui leur dit : ‘Ô mon peuple ! Adorez Dieu ; vous n’avez point de divinité en dehors de Lui. Et ne diminuez pas la mesure et le poids. »

 

Comme déjà mentionné, nous avons retrouvé des balances en bois datant de l'époque vraisemblable de Moïse notamment en Égypte. Ce qui n'allait pas de soi. En outre, le souci de la pesée juste est fréquemment évoqué dans les écrits des voisins égyptiens à cette époque.

 

D-55. 232/97 XI Ramsès ne guidant pas les gens au bien :

« . Mais ils suivirent l’ordre de Pharaon, et l’ordre de Pharaon n’était pas juste ni censé. »

 

Ramsès II avait fait serment lors de son Ascension au pouvoir de faire cela et s'était attribué entre autres le titre de Ousermâatrê, au service du maât, équilibre cosmique et éthique. Un des grands soucis de l'Égypte était de bien reconnaître les droits des riches et ceux des pauvres sans commettre d'injustice. Ramsès II les avait bafoués en saccageant des monuments pour son compte. Cette accusation de Pharaon de ne pas guider au bien peut-il être un lointain écho d'une critique historique réelle ?

Nous lisons bien juste le contraire dans les écrits égyptiens : "Efficaces sont les plans de Ramsès II, ses ordres sont parfaits et sa parole est toujours la meilleure" (selon le Scribe Pentaour). Voir le verset (Cor. 470/27,29 XL) : « . Pharaon dit : ‘Je ne vous indique que ce que je considère bon. Je ne vous guide qu’au bien. ».

 

D-56. 234/110 XI Les divergences au sujet des écritures bibliques :

« Et Nous avons déjà donné à Moïse le Livre. Il y eut des divergences à son sujet. S’il n’y avait pas un décret préalable de la part de Ton Seigneur, tout aurait été décidé entre-eux. Et ils demeurent à son sujet dans un doute troublant. »

 

L'étude comparative des textes bibliques révèle en effet les contradictions intérieures de la Bible et plusieurs textes de courant différents (yahviste, Elohiste et Sacerdotal), ainsi que sur le choix des canons selon les sectes et les contradictions d'une Bible à l'autre. Là encore, Muhammad ne pouvait pas inventer cela, fallait-il donc que des érudits de son temps en fassent l'étalage à certaine occasions ? Voir également chez Jérémie, dans la Bible ; (Jérémie ; 8 : 8) : « Comment pouvez-vous dire, nous sommes des sages et la Thora de Dieu est avec nous ? Alors que le burin mensonger des scribes en a fait un mensonge ? ».

Il est possible que le Coran évoque ici l’Arche de l’Alliance où se trouveraient les écrits de Moïse qui pourraient trancher entre les gens des anciennes écritures.

Dans 'La Bible dévoilée', Finkelstein écrit que la version actuelle de la Bible a été rédigée justement vers l'époque de Jérémie et était travaillé encore de son temps par les scribes, comme un outil politique de la Judée contre le royaume d'Israël.

 

D-57. 238/30 XII Les Nobles en Égypte et Joseph :

« Et dans la ville, les femmes dirent : ‘La femme du Noble essayant de séduire son valet. Il l’a vraiment rendue folle d’amour ! »

 

Il existait, c'est un fait établi, à l’époque, en égypte, des personnes très importantes en dehors de la famille royale, comme les scribes, les prêtres et de grands architectes. Ce récit sur les femmes qui se blessent en voyant Joseph ne figure pas dans la Bible. Cependant, il existe une incohérence dans le texte de la Genèse (Genèse ; 14). La femme du maître dirait : « Voyez ! Il nous a amené un homme, un hébreu, pour faire de nous un objet de risée. Il est venu à moi pour coucher avec moi. » ; Pourtant certains des rois hyksôs portent des noms évoquant des noms en hébreu, et le mot hébreu est totalement absent en archéologie. Ce dénigrement est impossible et doit être une interprétation bien postérieure à l'événement si il a vraiment eut historiquement lieu. Le Coran ne parle pas de pharaon mais bien d’un Roi, or si la chronologie biblique est suivie, il faut que l'événement coïncide avec le second Roi hyksôs, qui n'a pas encore de titre de pharaon.

 

D-58. 240/43 XII Sept vaches et sécheresse ancrés dans la culture égyptienne :

« Et le Roi dit : ‘Vraiment ! Je voyais sept vaches grasses mangées par sept maigres ; et sept épis verts, et autant d’autres secs. Ô conseil des notables, donnez-moi une explication de ma vision, si vous savez interpréter le rêve. »

 

Les sept vaches maigres et les sept vaches grasses est un mythe qui existait déjà à l’époque de Djoser (v.  -2737 à -2717) et a continué d’exister jusqu’à l'époque vraisemblable de Moïse. Ce mythe existait avant Jacob, s'il a vraiment existé, et devait figurer le rythme des crues du Nil : sept années d’inondations et sept années de sécheresses. Des vaches sont représentées dans les fresques égyptiennes ainsi : sept grosses et sept maigres ; car la période des cycles d’inondations et de sécheresse était septennal, mais à l’époque les hyksôs commençaient juste de régner en Égypte (–1730 à -1580). Jacob a concrètement pu arriver en Égypte hyksôs après Joseph, et régner peut-être en Égypte entre -1700 et -1622 sous le titre de Yaqoub Har. Il est acceptable que Jacob ait vécu près de 120 ans, cela n’est pas tellement rare dans la réalité. Des écrits en protosinaïtique dans une langue apparentées à Canaan et à l'hébreu ont été retrouvées en Égypte qui permettent de penser que le peuple d'Israël détruit par Mérenptah a effectivement pu travailler dans les carrières après Jacob. (241/46-9 XII idem.)

 

D-59. 242/ 58-63 XII Les peuples des pays voisins venaient se ravitailler en Égypte, pas seulement les frères de Joseph. Il ne les aurait pas accusés plus d’espionnage que tous les autres gens.

 

« Et les frères de Joseph vinrent et entrèrent auprès de lui. Lui les reconnut mais, eux ne le reconnurent pas. Et quand il leur eut fourni leur provision, il dit : ‘Amenez moi un (autre) frère que vous avez de votre père. Ne voyez-vous pas que je donne la pleine mesure et que je suis le meilleur des hôtes ? Et si vous ne me l’emmenez pas il n’y aura plus pour vous de provision et vous ne m’approcherez plus.’ Ils dirent : ‘Nous essayerons de persuader son père. Certes nous le ferons.’ Et il dit à ses serviteurs : ‘Remettez leurs marchandises dans leurs sacs : peut-être les reconnaîtront-ils lorsqu’ils seront de retour vers leur famille et qu’ils reviendront.’ »

 

Dans la version biblique, Joseph accuse ses frères d’espionnage. Alors qu’ailleurs dans la Bible nous lisons : (Genèse ; 57) : « En outre, de toute la terre on venait en Égypte pour acheter auprès de Joseph. ». Joseph profita-t-il donc de ce qu’en terre de Canaan il y a également la famine pour forcer ses frères à revenir avec Benjamin, et multiplia-t-il les artifices en leur demandant de revenir plus nombreux pour recevoir d’avantage de provisions et leur redonne leurs marchandises pour les y inciter ? Nous lisons dans la version du Coran : « ‘Remettez leurs marchandises dans leurs sacs : peut-être les reconnaîtront-ils lorsqu’ils seront de retour vers leur famille et qu’ils reviendront.’ ». Car le type de marchandises qu’ils ont apportées ne sont pas des monnaies en or mais des types d’aromates, et autres en conformité avec la réalité historique. Peut-être à expliquer par l'état des lieux dans l'environnement propre de Muhammad ? Selon Finkelstein, il n'y avait aucune raison à l'époque des hyksôs d'accuser une personne d'espionnage à cette époque là.

 

D-60. 243/67 XII 9 portes à Misr à l'époque de Jacob :

« Et il -Jacob- dit : ‘Ô mes fils n’entrez pas par une seule porte, mais entrez plutôt par des portes séparées.’ »

 

Comme Joseph aurait demandé à ses fils de venir plus nombreux, une crainte aurait saisi Jacob qui leur aurait recommandé d’entrer par des portes séparées. Il existait effectivement jusqu'à 9 portes à la ville de Misr à la date donnée par la Bible. Il est donc tout à fait probable que les fils de Jacob se soient ainsi séparés pour rentrer à Misr. L'Égypte était protégée par neuf portes symbolisées par neufs arcs sur lesquelles le pouvoir royal était bâti. Nous pouvons donc y pressentir la domination en Égypte en interprétant le songe de Joseph au sujet des étoiles, de la lune et des étoiles qui se prosternaient. Le soleil représente de même dans les rêves, un Roi également selon ibn Sîrîn (H. 34-110). Nous reviendrons sur cette particularité de la version du Coran.

 

D-60. 244/ 74 XII La question du transport du Blé à l'Epoque de Jacob :

 
« Ils (les serviteurs de Joseph) dirent : ‘Nous cherchons la grande coupe du Roi. La charge d’une bête de somme à qui l’apportera et j’en suis garant. »
 
Le Coran ne mentionne en effet pas de blé dans ce contexte, contrairement à la Bible. Or, le blé ne sera introduit en Egypte que vers le VIeS avant l'ère chrétienne.

 

D-61. 244/78 XII Joseph devenant un noble en Égypte :

« Ils dirent Ô le noble, il a un père très vieux ; saisis-toi donc de l’un de nous, à sa place. »

 

Ce serait là un premier rang important en Egypte pour les fils de Jacob. Le rythme des crues et des inondations était septennal, mais le roi Hyksôs (hékha Khawset, princes étrangers en égyptien ancien) l'ignorait peut-être comme il n'était pas un pharaon. En interprétant le rêve comme de coutume, Joseph fut-il apprécié du Roi hyksôs qui lui donna un grand pouvoir sur toute l'Égypte ?

 

D-62. 247/100-1 XII Jacob devient-il Roi et dispose-t-il de la royauté en Égypte ?

« Et il éleva ses parents sur le trône, et tous tombèrent devant lui prosternés. Et il dit : ‘Ô mon père, voici l’interprétation de mon rêve de jadis. Dieu l’a bel et bien réalisé. » ; « Ô Mon Seigneur ! Tu m’as accordé un royaume et m’as enseigné l’interprétation des rêves. »

 

Selon l’interprétation des rêves, le soleil doit être interprété dans la culture sémitique par la royauté. La prosternation du soleil est peut-être une trace de ce que Jacob serait devenu Roi et se prosternerait devant Joseph, ainsi que sa maman –lune- et ses frères, les étoiles ; lire : (Genèse ; 22 : 17). Par ailleurs, un passage semblable figure dans la version biblique, mais la montée au trône y devient une montée sur un trône autre que celui de la royauté. Dans le Coran, il semble clair qu’il s’agit du trône de la Royauté. Et l’histoire ainsi que le reste du Coran devrait en témoigner semble-t-il. Selon la Bible, Jacob s'installe sur un trône et ensuite « pharaon » (nous sommes peut-être sous le règne des premiers rois hyksôs n’ayant pas encore adopté le titre de leurs ennemis nouvellement évincés) meurt et un autre « pharaon » le remplace. Le Coran affirme aussi ailleurs, encore plus précisément, que Dieu aurait accordé la royauté aux fils d'Israël ; (Cor. p.111/20 V) : « Souvenez-vous, lorsque Moïse dit à son peuple : ‘Ô mon peuple ! Rappelez-vous le bienfait de Dieu sur vous, lorsqu’il a désigné parmi vous des prophètes. Et Il a fait de vous des Rois. Et Il vous a donné ce qu’Il n’avait donné à nul autre aux mondes. ». Le titre de Ya'Qub Har a été trouvé parmi les écrits de cette période précise, encore une coïncidence intéressante. Manifestement, Jacob a pu exister historiquement et devenir Roi en Égypte entre -1700 et -1622 sous la XVe dynastie comme Roi hyksôs. (voir au sujet de Ya'Qub Har, Jean-Michel Thibaux, Pour comprendre l'Égypte Antique, éd. Pocket n°10188 1997.). Jacob aurait probablement pu être âgé déjà d’une cinquantaine d’années à son arrivée en Égypte à la suite de ses douze fils. Il y aurait régné 68 ans et dut mourir à un âge exceptionnel, mais pas propre à lui de près de 128 ans. Une approche possible en regard à la version du Coran et de l'archéologie moderne.

 

D-63. 255/5 XIV Moïse fait sortir des ténèbres vers la lumière (Livre des morts).

« Nous avons certes envoyé Moïse avec Nos miracles : ‘Fais sortir ton peuple des ténèbres à la lumière !’. »

 

Les égyptiens utilisaient ces termes pour le passage à travers l'enfer vers le paradis ; le nom du Livre des morts d’Ani s’appelait : « Livre pour sortir des ténèbres à la Lumière ».

 

D-64. 258/19 XIV Évolution des espèces et place de l'homme dans les cycles :

« Ne vois-tu pas que Dieu a créé les cieux et la Terre en toute vérité ? S’Il voulait, Il vous ferait disparaître et ferait venir de nouvelles créatures. »

 

Plusieurs fois au long de la lente évolution, il y eut des familles et règnes entiers d'animaux qui ont été détruits et remplacés par d'autres. L'homme est un simple élément dans tous ces cycles. Ce passage est l'un de ceux qui semblent témoigner d'une conception évolutionniste chez Muhammad, semblable à celle de Saint Augustin un siècle plus tôt. (Voir, Augustin and évolution, a study in the Saintos de Genesi Ad Litteram and De Trinitate, de Henry Woods, S. J University of Santa Clara (Californie).

 

D-65. 263/26 XV Le mythe de l'homme fait de glaise comme une poterie :

« Nous formâmes l’homme d’une argile crissante, extraite d’une boue malléable. »

 

Le mythe du premier couple fait d'argile par un dieu est universel. Nous le retrouvons depuis les Amérindiens jusqu'en Chine et jusque chez les Sumériens. Les Dogons du Mali en ont également une version ancestrale transmise oralement. Le Coran conserve cette version biblique, mais semble présenter une autre version plus rationnelle en faisant renaître Adam envoyé sur Terre de parents humains, voir dans le chapitre traitant de la biologie- Adam aurait été créé sous sa forme céleste au Paradis. Cela rappelle aussi un peu certaines croyances gnostiques sur la descente d'êtres célestes naissant sur terre. Dans une hymne à Viraccocha, les Incas disaient "Toi qui crée l'homme en disant : Sois ! Et la femme en disant : Sois !", Ce qui se rapproche d'autres versets coraniques : (Cor. III : 59).

 

D-66. 266/82 XV Habitats troglodytiques dans la préhistoire (voir le temple d’abû Simbel qui est datée comme des plus anciennes). Le père de Ramsès II, Séthi était allé lors de ses conquêtes jusqu'à Irem, que le Coran désigne comme cité habitée des ‘Ad qui vivaient en troglodytes :

« Certes les habitants d’Hégra ont traité de menteurs les messagers. Nous leur avons montré nos miracles mais ils s’en étaient détournés. Et ils taillèrent des maisons dans les montagnes, et vivaient en toute sécurité. »

 

Le verset évoque des messagers. Il aurait selon le Coran existé plusieurs ‘Ad et plusieurs Thamûd, dont ceux qui auraient été sauvés avec les prophètes Hûd et Sâlih. Le Coran ne permet pas de saisir formellement si les premiers Âd -(Cor. LIII : 56)- auraient existé au temps de Hûd, car le Coran évoque plusieurs Messagers aux Âd -(Cor. XLVI : 21)- comme il évoque, ici, plusieurs messagers aux Thamûd. Ils se seraient installés du sud du Yémen jusqu'à Irem. ´font-weight: normal´´Irem que le père de Ramsès II, Séthi Ier connaissait pour y avoir fait une campagne pacifique pour contrôler les points d’eau. Le pays d’Irem se trouvait comme déjà mentionné au de-là de la Nubie, à l’Ouest de Dongola, nous avons déjà cité les références ailleurs.

Pétra est un cas particluier en archéologie, et est une ville où sont passés de nombreuses peuplades qui ont modifié le site et l'architecture, et qui est pour cette raison, et également en fonction de la chronologie biblique, considérée comme relativement assez récente. Il est à noter que si les colonnes et autres décors en façade sont typiques de modèles architecturaux plus récents, les traces de taillades grossières des murs intérieurs témoignent d’un mode de travail moins fin ou plus grossier pour creuser ces habitats. Le Coran évoque juste le fait de creuser dans les falaises pour s’abriter et ne cite pas les décors extérieurs plus récents, concernant les Ad et Thamûd.

 

Hégra

 

Ubar

 

Un des monuments d’Hégra (el-Hijr ?) en haut, vue sur la cité de ‘Ubar en bas.

 

Une autre cité de ces peuplades que fut Hégra, la ville présumée de Sâlih qui a été retrouvée le siècle dernier et qui comme Pétra a été habitée dernièrement vers le premiers siècle, les constructions d’Hégra sont plus sobres cependant que ceux de Pétra et ont subis moins de transformations. ‘Ubar qui a subie encore moins d’influence ultérieurs est encore plus sobre et archaïque.

 

D-67. 272/49,51 XVI Le dualisme mazdéen :

« Dieu dit : ‘Ne prenez pas deux divinités. Il n’est qu’un Dieu Unique. Donc, ne craignez que Moi. »

 

Ce verset vise à ne pas tomber dans l'asservissement de Satan, qui est décrit comme le metteur en scène des idoles qu'il occupe avec ses troupes pour tromper les gens. Les zoroastriens convertis à l'islam ont dû y trouver plus tard un grand intérêt quand beaucoup se convertirent à la nouvelle religion. Nous avons vu plus haut des similitudes de certains enseignements du Coran avec les croyances Zoroastriennes, comme le pont Cinvat, le jugement équitable avec une balance. Muhammad aurait selon les croyances musulmanes été prédit dans l’Avesta. Dans le (Zend-Avesta, Yahcht 13, XXVIII, 129) on lit qu’un destructeur d’icônes s’appelant « Le comblé de Louanges » et aussi « Soeshyant », « Miséricorde pour tous » (Avesta et Dasatir), est attendu. Le nom Muhammad signifie étymologiquement « Le digne de Louanges » et celui-ci est dit dans le Coran (Cor. XXII : 107) ‘‘être envoyé comme miséricorde pour les Mondes !’’. Dans le Kalkni Pourana (qui est une manifestation guerrière, considérée par les fidèles comme la dernière incarnation de dieu) le père d'un saint prophétisé est dit s’appeler Vishnuyasa, « esclave de dieu », et sa mère Somti, « digne de confiance ». Or les noms des parents de Muhammad sont Abdallah (esclave de dieu) et Amina (digne de confiance). Il devrait naître dans un pays de sables « Sambla Dib » et se réfugier au Nord de sa ville natale (Médine se situe au Nord de la Mecque où s’est réfugié le prophète). Même Bouddha aurait prédit Metteya ou Maitreya (=la Miséricorde, voir verset cité supra) qui devait achever son œuvre. On peu raisonnablement penser que ces textes ont été adaptés postérieurement à Muhammad pour établir une certaine légitimité aux religions en question quand l'islam se propageait, de sorte à profiter d'un statut de gens du livre (ahl al kitâb).

 

D-68. 276/81 XVI Vécu de l'homme primitif jusqu'à l'âge du bronze et l'âge du fer :

« Et de ce qu’Il a Créés, Dieu vous a procuré des ombres. Et Il vous a procuré des abris dans les montagnes. Et Il vous a procuré des vêtements qui vous protègent du chaud, et des vêtements -cuirasses et armures- qui vous protègent de votre propre violence. »

 

Ce passage se veut semble-t-il décrir l'évolution culturelle de l'homme à travers les âges depuis l'occupation des cavernes par les premiers hommes, jusqu'à l'invention des habits et la fabrication d'outils de guerre métalliques.

L’usage des habits pour le froid est bien connu en Europe où le climat n’est pas si chaud. Or, dans les pays chauds, le fait de s’habiller peut vous préserver d’être brûlés. Or, au Paléolithique moyen, le froid dominait en Europe tandis qu’en deçà des tropiques il faisait chaud : or l’homme moderne serait apparu dans ces régions chaudes. Devant quitter l’ombrage des habitats, et devant chasser dans la chaleur. Il semblerait que les vêtements permettaient à nos ancêtres de se protéger du soleil, avant de servir à nous protéger du froid.

Les métaux ont été découverts bien plus récemment, d’abord le cuivre et le bronze et puis le fer forgé. Ce qui a attisé les guerres entre les hommes. Le Coran évoque juste le fer.

 

D-69. 282/1 XVII La bénédiction de Dieu pour la ville de Jérusalem et ses alentours :

« Gloire et Pureté à Celui Qui a fait voyager Son serviteur de la mosquée sacrée au temple de Jérusalem dont Nous avions béni l’alentour, de façon à lui faire voir certaines de Nos merveilles. »

 

Ailleurs le Coran rappelle qu’Allah aurait promis la Palestine à Abraham : (Cor. p.166/137 VI) : « Et les gens qui étaient opprimés, Nous les avons fait hériter des contrées orientales et occidentales de la terre que Nous avons bénie (la Palestine). Et la très belle parole de Ton Seigneur sur les enfants d’Israël s’accomplit pour le prix de leur endurance. Et Nous avons détruit ce que faisaient Pharaon et son peuple, ainsi que ce qu’ils construisaient. ». Les fouilles archéologiques ont montré que l’agriculture et l’élevage ont existé avant l’arrivée des israélites dans cette terre « bénie », vers la frontière Jordanienne dans les temps anciens. En fait, il s’agit précisément de la région du croissant fertile en pleine Mésopotamie ; le lieu même de l’invention de l’agriculture et de l’élevage. Inventés dans le Proche-Orient au Néolithique, vers -10.000 ans. Le fait que la Bible mentionne cette région de cette façon aussi est donc conforme à la réalité historique. Il devait sagir d'une région fort convoitée à la date attribuée dans la Bible pour Abraham. Cependant les découvertes archéologiques témoignent qu'à l'époque présumée de Salomon selon la chronologie biblique et la stèle de Tel Dan, Jérusalem était un petit village discret, très loin de l'image féérique que l'on s'en fait à la lecture des récits mythiques sur le règne de Salomon.

 

D-70 282/7 XVII Destructions du Temple de Jérusalem :

« .Puis quand vint la dernière Parole, ce fut pour qu’ils affligent vos visages et entrent dans le Temple comme ils y étaient entrés la première fois, et pour qu’ils détruisent complètement ce dont ils se sont emparés. »

 

Ce passage témoigne de ce que le Temple de Jérusalem n'était plus sur pieds déjà à l’époque de la révélation du Coran. Un Palais aurait été construit par Salomon (Cor. p.380/44 XXVII) et transformé en Temple par Hérode avant sa seconde destruction comme le précise ce verset. Combien il est étonnant de lire cela dans le Coran, quand on sait que les Juifs actuels vénèrent le mur construit par Hérode, croyant eux qu’il s’agit des ruines du palais de Salomon : « . et entrent dans le Temple comme ils y étaient entrés la première fois, et pour qu’ils détruisent complètement ce dont ils se sont emparés. » ?

Les enfants d’Israël ont pu livrer certaines batailles contre les Philistins et les Moabites pour s’installer dans les régions sud de la Palestine. Israël Finkelstein a analysé systématiquement les sites d'anciennes habitations en plusieurs points de la Palestine et constaté que l'absence de restes de porcs commence à partir de -1200. Les israélites nomades se sont installés progressivement dans la région selon ses recherches archéologiques. L'historien Haim Hillel proposait déjà dans les années 1970 que si le récit de l'Exode est fondé, il se pourrait que des israélites (hébreux) aient commencé à s'installer progressivement par groupes, car déjà à cette époque, la question de la conquête guerrière de la Palestine par les israélites était remise en question par l'archéologie moderne.

Les israélites se sont plus tard alliés aux Philistins pour former leur monarchie. David battît ceux-ci plus tard par la guerre, après -1000, et ils s’assimilèrent progressivement aux cananéens. La découverte de la Stèle de Tel Dan datée vers le IXe ou le XIIIe siècle avant l'ère chrétienne mentionne un roi de la maison de David, témoignant de façon fiable de l'existence du roi David de façon scientifique. Voici ce que dit le Coran à propos de cette seconde bataille présumée contre les Philistins ; (Cor. II : 243-253) : « N’as-tu vas vu ceux qui sortirent de leurs demeures par milliers par crainte de mourir ? Puis Dieu de leur dire : Mourez ! Après quoi Il les rendit à la vie. Combattez dans le sentier de Dieu. Sachez que Dieu est Audient et Omniscient. N’as-tu pas su l’histoire des notables, parmi les enfants d’Israël, lorsque après la mort de Moïse ils dirent à un prophète d’entre-eux : Désigne-nous un Roi de sorte que nous combattions dans le sentier de Dieu. Lequel leur dit : Et si vous ne combattez pas une fois le combat commandé ? Ils répondirent : Qu’aurions-nous à ne pas combattre dans le sentier de Dieu alors qu’on nous as expulsés de nos maisons et capturés nos enfants ? Et puis, lorsque le combat fut prescrit, ils tournèrent le dos, sauf un petit nombre parmi eux. Et leur prophète leur enjoignit : Voici que Dieu vous a envoyé Tâlût comme Roi. Dieu l’a vraiment choisi parmi vous, et l’a fait supérieur en savoir et en force physique. Et lorsqu’ils rencontrèrent Goliath et ses troupes ils dirent : Seigneur ! Déverse sur nous l’endurance, affermis nos pas et donne-nous la victoire sur ce peuple de mécréants. Ils les mirent en déroute par la grâce de Dieu. Et David tua Goliath. ». Historiquement, il semblerait bien que le règne de David fut assez archaïque, il semblerait qu'il s'agissait de corpuscules armés pillant les villages et amassant du butin. Ce qui correspond théoriquement avec le désertement de la plupart affirmé dans ce passage du Coran.

Avant Salomon, vers -931 selon la chronologie biblique, l’empire se serait divisé en deux : Israël au nord et la Judée au sud. Cette division évoquée ailleurs dans le Coran : (Cor. II : 84 à 87), les fragilisent et ils tombent dans la main des Assyriens vers -722 à -721. Aucune trace archéologique d'une révolution architecturale n'a été découverte pour la période correspondant au supposé règne de Salomon selon la chronologie biblique. Rien de permet de soutenir que les deux royaumes aient jamais été unifiés selon Finkelstein. La Judée sera conquise vers -586 par Nabuchodonosor II (roi chaldéen de -605 à -562) qui détruira Jérusalem -une nouvelle fois comme souligné dans le Coran- et exilera les israélites en Babylonie. Le Coran évoque le dialogue d'Elie aux israélites les incitant à ne pas adorer Baal (nom générique pour signaler les idoles en général) : (Cor. XXXVII : 123-132). Il semble vraisemblable que les israélites aient adoré des idoles après leur déportation en Babylonie. En fait, selon les fouilles archéologiques, il n'ont manifestement jamais complètement abandonné les idoles. Les statuettes d'Ashérah, épouse de Yahvé se retrouve ainsi à travers toute la Judée de façon assez étendue. Le temple fut donc dévasté selon ce que raconte le Coran. Les manuscrits de la Torah seront entièrement détruites et recomposées de mémoire à cette époque précise. C'est à cette époque que Jérémie critique les scribes de transformer la Torah. Et de fait, des anachronismes multiples font dater la Torah actuelle vers cette époque. Il est très improbable que la Torah écrite, si elle existait déjà du temps de Moïse fut aussi élaborée qu'elle ne l'est actuellement. Mais il n'est pas exclu qu'il ait existé d'une façon très condensée déjà du temps de Moïse. Des écrits en protosinaïtique en protohébreu proche des langues parlées en Canaan ont été trouvés dans les ruines des sites du Sinaï occupés par des ouvriers travaillant pour l'Égypte pharaonique.

Il est remarquable que le Coran ne cite pas de géant, mais des personnes physiquement imposantes sans plus. Dont Goliath mais aussi Tâlût dans les rangs des israélites. Les Philistins partageaient la monarchie avec les israélites, mais ils les ont attaqués, des israélites auront fuit par milliers leurs foyers, leurs enfants auront été retenus. Dieu les aurait mis fait mourir et réanimés pour leur enjoindre de combattre. Alors les israélites auront désigné un Roi israélite pour combattre les Philistins qui leur avaient déclaré la guerre.
 

D-71. 283/13 XVII Pas de mauvais sort dans la réalité :

« Et au cou de chaque homme, Nous avons attaché son œuvre. Et au Jour de la Résurrection, Nous lui sortirons un écrit qu’il trouvera déroulé. »
 

Cette affirmation est étonnante pour l'époque. Puisqu’il rejette les mauvaises augures. Certes, Zarathoustra, Akhenaton et Bouddha ont également rejeté le culte des ancêtres et Akhenaton a fait détruire des talismans. Mais le Coran est venu abolir l’asservissement de l’homme devant des superstitions issues de son propre esprit et qui n’ont aucun fondement rationnel, malgré qu'il reste religieux, il est très rationnel. Le penchant de l’homme pour les superstitions n’a toujours pas complètement disparu. Même une personne très objective qui se fait mal à une porte peut infliger comme punition à la porte un dur coup de pied par exemple.

 

D-72. 285/36-7 XVII Ne pas suivre ce dont on n'a nulle connaissance :

« Et ne poursuis pas ce dont tu n’as aucune connaissance. L’ouïe, la vue et le cœur ; tout cela, en vérité sera interrogé. 

 

Cela aussi est une sagesse notable, qui concerne notamment le rejet du Coran sur base d'autres assertions non fondées. Ce verset exige de tous les fidèles une pertinence et du pragmatisme. Un musulman ne peut pas se lancer à l’aveuglette dans une chose sans l’analyser au préalable. Ailleurs, le Coran revient en disant qu’il ne faut pas rejeter les versets du Coran sans les cerner pas de sa science ; (Cor. p.213/39 X) : « Bien au contraire, ils ont traité de mensonge ce qu’ils n’embrassent point de leur savoir, tandis que leur explication ne leur est pas parvenue. ». L'importance accordée à l'esprit critique est un des aspects les plus originaux du livre.

 

D-73. 292/101-102 XVII Pharaon accusant Moïse d'être envoûté :

« Et, certainement Nous donnâmes à Moïse neuf miracles évidents. Demande donc aux enfants d’Israël, lorsqu’il leur vint et que Pharaon lui dit : ‘Ô Moïse, je penses que tu es envoûté.’ »

 

Cette croyance existait bien à l'époque, malgré que nous n'en parlons pour ainsi dire jamais au sujet de l'Égypte des pharaons. La magie kabbalistique juive dérive d'ailleurs en grande partie de celle des égyptiens. On manipulait les gens en détruisant leurs statues, on fabriquait des golems, on gravait des incantations que l'on conservait dans du plomb que l'on coulait par-dessus etc. Le cas de la mythique malédiction de Toutankhamon en est un exemple célèbre.

Un homme pouvait obtenir certains pouvoirs –pharaon fait allusion aux neuf miracles de Moïse- étant possédé par un esprit méchant. Nous pouvons voir ici que Pharaon dit à Moïse qu’on lui a fait perdre son bon sens par la magie. Ailleurs Pharaon est cité comme ayant dit de Moïse qu’il le croyait possédé : (Cor. XXVI : 27). La possession accordait selon les croyances égyptiennes de l'époque considérée pouvoir être celui de Moïse à l'être possédé.

 

D-74 295/17 XVIII Les jeunes dormants :

« Tu aurais vu le soleil quand il se lève, s’écarter de leur caverne vers la droite, et quand il se couche s’approcher de leur gauche, tandis qu’eux mêmes sont là, dans une partie spacieuse de la caverne. »

Il semblerait que la caverne en question doive se trouver sur une sphère, pour que le soleil s'en éloigne en se levant et s'en rapproche en se couchant. Il peut en effet selon cela se trouver à l'opposé de Médine sur le globe. Le verset s’adresse directement à Muhammad qui est inspiré par Dieu, et situé en Arabie: « Tu aurais vu le soleil . quand il se lève . s’écarter de leur caverne ». L’événement doit-il donc se dérouler à un endroit où le soleil se retire en se couchant à Médine, et d’où il s’éloigne en se levant à Médine ?

Le fait qu’une forme de monnaie soit évoquée dans ce contexte (Cor. XVIII : 19) n’est peut-être pas impossible, car les anciens utilisaient des objets divers comme monnaie d’échange notamment sur le continent Américain depuis fort longtemps : les mayas utilisaient par exemple pendant une certaine période de l’histoire amérindienne les fèves de cacao et des clochettes en cuivre comme monnaie d’échange. Les indiens Papagos utifont face=justify. Llisaient du sel comme monnaie d’échange avec leurs voisins, les Pimas.

De même, l’existence des chiens chez les inuites, en Sibérie depuis plus de 10.000 ans et dans tout le Nord Américain en général avant les conquistadores montre que le chien domestique n’était pas inconnu non plus de l’autre côté du globe depuis des millénaires : (Cor. XVIII : 22).

Le récit doit-il ainsi s’être déroulé sur une région de la Terre où le soleil qui disparaît de l’horizon depuis Médine apparaît en se levant : (Cor. XVIII : 17) ? Donc sur les terres peut-être encore connues par certains commerçants, et situées sur la face opposée de la planète, sur le continent américain ? Et cela, même si les exégètes anciens situent généralement cet événement sur le territoire romain de l’ère chrétienne. Ceux-ci situent ces événements sous l’empereur romain Dioclétien (245-313), empereur de 284 à 305 qui persécuta l'Église dix ans durant, où sous le règne de l’empereur Dèce (v. 201-251), empereur romain de 249 à 251, suivant des affirmations chrétiennes notées dans De gloria martyr, selon l’épiscope, saint Grégoire de tours, rédigé en 528 donc environs deux siècles après des empereurs Dèce (307 ans) et Dioclétien (215 ans). L’épiscope, qui n’a pu être témoin de la légende des jeunes dormants, prétend que les jeunes dormants sont sortis de la caverne en l’an 418 (en fait sous l’empereur chrétien Théodose) –soit un siècle avant la rédaction de son « de gloria martyr »- et suppose que les jeunes n’ont pas pu dormir 377 ans comme on lui a raconté, puisque entre le règne de l’empereur Dèce et l’an 418 il n’y a que 196 ans. Soulignons que le Coran prétend que les jeunes auraient dormi 300 + 9 ans. Les 9 ans supplémentaires devant sans doute compléter le temps du décalage entre le calendrier solaire et le calendrier lunaire étalé sur trois cent ans. L’empereur qui a dû régner 309 ans avant l’empereur Théodose Ier -cité dans l’écrit épiscopal et qui était nommé Théodose le Grand (v. 346-v. 395), l’empereur romain d'Orient (379-395) et d'Occident (394-395)- est l’empereur romain Trajan (53-117) qui régna de 98 à 117. Remarquons que c’est une date si vieille que les évangiles canoniques sont datés environs vers cette époque. En outre, Trajan ne persécuta pas du tout les chrétiens. Tout cela nous fait penser que le récit du Coran est une autre version que celle des chrétiens et peut être une légende asiatique communiquée aux arabes du temps de Muhammad.

En plus, nombre de lieux sont considérées sacralisées en relation avec cette tradition de l'Église chrétienne y compris en France et en Espagne. Ibn Kathîr spécule dans son exégèse célèbre sur le fait que les événements évoqués dans la sourate XVIII doivent s’être déroulés bien avant les chrétiens, comme les Juifs de Médine posent des questions à ce sujet à Muhammad. Pourquoi s’intéresseraient-ils à un miracle chrétien ? D’ailleurs le Coran prétend que les témoins du réveil des jeunes ont fait construire non pas une synagogue ou une église mais bien un lieu de culte (Masjid). Les esséniens utilisaient ce mot pour signifier leurs lieux de culte. En effet, les Juifs de Médine adressèrent selon la tradition musulmane trois questions à Muhammad : l’essence de l’âme, la personne de Corneus, et les jeunes dormants de la caverne. En outre, une croyance en une personne qui a dormi des années durant se retrouve ailleurs que chez les chrétiens, notamment chez les indiens, dans la Bhagvad Gita (rédigé il y a environs 2000 ans) et le Ramayana (III e siècle avant Jésus à III e siècle après lui) ; comme le souligne M. Hamidullah dans les notes de sa traduction en langue française de son Saint-Coran.

De même, dans le Nouveau Monde, des Amérindiens précolombiens racontent une histoire semblable, selon Serge Bramly, dans son livre intitulé « Terre sacrée » (Espaces libres, Albifont size=En plus, nombre de lieux sont considn Michel : 1992.), intitulé « Terre Wakan » dans sa première édition parue en 1974 (éd. Robert Laffont). L’auteur, avide des cultures amérindiennes, rapporte à la page 199 de son livre, concernant un rite religieux des indiens Papagos vivant dans le désert aride de l’Arizona, ceci : « Une histoire raconte qu’autrefois, un coureur (un pèlerin du sel) entendit une voix lui dire : - ‘Le shaman de la mer veut te voir !’. Il pénétra dans une grotte où des chants magiques lui furent révélés. En sortant, il s’aperçut que quatre années s’étaient écoulées, et qu’il était considéré par tous comme mort. Il fut accueilli en triomphe dans son village car il était devenu un shaman puissant. ». Remarquons que le récit ne parle que d’un jeune homme et de quatre ans en tout. Le Coran évoque un groupe indéterminé avec un chien et une durée de trois cent neuf ans., Le chiffre quatre est cela dit symbolique chez les indiens, le rite est précédé de quatre jours de préparatifs, se fait tous les quatre ans etc. En outre, ce récit est rapporté suivant une seule source, mais il est connu comme les événements mythiques indiens –comme le mythe de l’origine du maïs etc.- répandus varient de façon étonnante, tout comme cela était le cas chez les arabes du temps de la révélation : (Cor. XVIII : 12, 22, 25-26). Puisque l’absence d’écriture oblige les initiés à transmettre les croyances oralement en les modifiant donc selon leurs sensibilités. Cela n’est pas si étonnant, puisque les rites religieux des indiens d’Amérique dans les grottes est une évidence ne tolérant aucune contestation -lire aussi : (Cor. XVIII : 16). Suivant les rites Papagos, un groupe de jeûnes pèlerins devait se séparer du peuple pour un long pèlerinage du sel, même si ce récit particulier traite d’un seul homme. Et en plus, chez les indiens Papagos, on dressait bien parfois un autel, des grottes étaient sacralisés si on y avait une vision : (Cor. XVIII : 21), et de même le sel que les pèlerins cherchaient était en fait une monnaie d’échange selon le spécialiste cité supra : (Cor. XVIII : 19). Il nous paraît possible que le récit du Coran soit un récit autre que le récit chrétien, propagé par des commerçants connaissant le continent américain, car une telle légende figure chez les amérindiens et dans des manuscrits indiens -voir supra. De plus elle suggère certaines croyances chamanistes très anciennes.

La légende a pu naître sur l’autre face de la planète. Pour que Muhammad voie le soleil se lever en s'éloignant de la caverne vers la droite et se coucher en s’en rapprochant par la gauche, cela serait nécessaire. Géographiquement, l’entrée de la caverne devrait donc être orientée dans la direction Nord-Sud. Comme la droite de la caverne serait orientée vers l’occident. Le Coran parle bien de deux Levants et de deux Couchants : (Cor. LV : 17), et cette interprétation est permise dans une lecture littérale du récit.

Les points cardinaux ont un rôle très puissant dans les religions et croyances indiennes, dans ce sens la caverne des dormants qui est orientée dans la direction Nord-Sud et que le soleil visite d’Est en Ouest pourait avoir une fonction sacrée. Chez les indiens, l’Ouest est le royaume des morts, le Sud la direction dont viennent la vie et le printemps, l’Est la direction dont est venue la lumière qui a délivré les indiens de l’ignorance et le Nord la direction d’où viennent les êtres ailés. Remarquons que l’obscurité de la caverne rejoint l’idée de se mettre dans l’obscurité pour justement recevoir un signe –une pratique religieuse connue en Amérique du Nord d’avant Christophe Colomb-, une vision, un soutient peut-être : (Cor. XVIII : 16). Mais cette interprétation n'est que spéculative. Nous avons essayé de trouver l'origine de la légende reprise dans le Coran.

 

D-75. 300/60-1 XVIII Moïse le poisson qui revit et un saint mystérieux.

« Et quand Moïse dit à son valet : ‘Je n’arrête pas avant d’avoir atteint le confluent des deux mers, dussé-je marcher de longues années. Puis lorsque tous deux eurent atteint le confluent, ils oublièrent leur poisson, qui prit alors librement son chemin dans la mer. »

 

Muhammad aurait raconté, au sujet de ce passage du Coran, selon el-Bukhârî, que Moïse demanda à Dieu s’il existait un homme plus savant que lui-même, et que Dieu lui dit d’aller trouver un homme au confluent des deux mers. Qu’il perdit dans l’eau au confluent des deux mers un poisson avec Jonas fils de Nûn, son valet ; un poisson qui revint à la vie. Et que quand il était en barque avec al-Khadr dans la barque un oiseau vint prendre une gorgée d’eau des eaux, et qu’al-Khadr lui dit : « Notre science à nous deux n’est comparable à la science de Dieu que tel cette petite quantité d’eau qu’a pris cet oiseau de cette grande étendue d’eau » -el-Bukhârî : 3202.

 

 Poisson embaumé

Le poisson symbolise la mort dans l’esprit égyptien, il doit revenir à la vie en traversant l’océan primordial. Ici il est embaumé par Anubis.

 

Certains ont trouvé des récits antérieurs proches, dont le voyage de Gilgamesh, ou le voyage de Rabbi Yochua ben Levy en compagnie d'Elie. Mais ces récits n'ont que peu de ressemblances avec ce récit du Coran. Cela dit, ce passage du Coran évoque très fortement les méthodes midrashiques. Il est très probable que des midrashims similaires existaient chez les Juifs de Médine au temps de Muhammad.

L’archéologie moderne nous permet de situer et localiser le parcours possible de Moïse ayant produit ce récit qui ne figure pas dans la Bible. Nous allonslaquo;font size=p align=font size=`Lucida Sans, sans-serif faire une triple analyse de ces événements sous l’aspect symbolique, moral et puis sociogéographique et démontrer que ce passage qui ressort de la Bible actuelle peut plonger dans la réalité de l’époque de Moïse qui a pu rejoindre un prophète égyptien en Nubie égyptienne où les bateaux étaient effectivement subtilisés à cette époque : (Cor. XVIII : 79,82) et où des genres de voyants donnaient des explications sur des malheurs qu’Amon donnait aux hommes, comme l’explique ce passage du Coran : (Cor. XVIII : 79-82).

Avant de continuer cette analyse rappelons-nous que la culture égyptienne s’étendait, à l’époque vraisemblable de Moïse, de l'Égypte jusqu’en Nubie, à Koush et même plus au sud, ainsi que dans le Sinaï dont Gaza et Jérusalem, et que les israélites qui fuyaient Pharaon tournaient dans une zone hostile même au cœur du désert du Sinaï et les israélites ont pu quitter le territoire égyptien que s'ils sont descendus plus dans le sud dans le désert d'Arabie. L’or et les trésors étaient apportés en Égypte depuis la Nubie, avec les bateaux subtilisés là-bas, et les exorcistes et voyants de Koush étaient réputés. Analysons d'abord ce passage du Coran à la lumière des croyances symboliques en Égypte. Mais avant de commencer, répétons à nouveau qu’à l’époque, l'Égypte s’étendait même au Sinaï où se trouvaient les enfants d’Israël. Pas si étonnant que Moïse s’aventure avec le prophète mystérieux en Nubie et probablement évolue en direction de Kouch. D’ailleurs, des constructions de Séthi Ier et de Ramsès II ont été découvertes même en Palestine.

Dans une représentation antique très originale –voir supra- un poisson est représenté étant momifié sous des bandelettes. En fait, il faut savoir que le poisson signifiait précisément le corps sans âme et l'oiseau l'âme. Le poisson devait de plus nager dans l’océan primordial pour atteindre le Paradis. Alors que la couleur verte, al-Khadr, nom de l'Homme sage selon le prophète –sahîh el-Bukhârî-, représente dans la symbolique égyptienne antique de l'époque : la jeunesse et la santé. Et le mot Très verte est, de plus, justement un synonyme de la mer en Égypte Antique. Or Moïse le trouve au confluent de deux mers. Selon J.-Michel Thibaux, les Égyptiens assimilaient les vagues et les flots en mouvement à la végétation qui revient sans relâche. Le contact de l'eau est censé redonner vie au poisson comme cela est évoqué dans ce passage coranique. Tout cela montre le côté symbolique de ces thèmes dans la région concernée et à l'époque supposée de Moïse.

Nous pouvons nous douter, avant de traiter de la question de la localisation de celui-ci en Nubie –ce que nous ferons plus loin-, que l'Homme en vert était un égyptien et qu'il ne fallait pas que Moïse mange du poisson en allant le trouver. Car il était considéré comme une abomination de manger du poisson qui était considéré comme putrescible et mal odorant. Nous retrouvons donc bien dans le nom d'al-Khadr (le vert) qui accueille Moïse, dans le poisson mort signifiant la mort et dans la mer (la très verte, riche de vie) des liens avec la symbolique égyptienne qui sont absolument incontestables : (le poisson-corps revit au contact de la très verte). abû Hurayrah rapporte que le nom de al-Khadr de cet individu lui vient de ce qu’il s’est installé sur de l’herbe desséchée qui est devenue verdoyante - Tirmizî : 3358. De même pour l'oiseau qui vient prendre une gorgée d'eau dans la mer selon les explications de Muhammad concernant ce voyage de Moïse selon el-Bukhârî -voir supra. Si nous poussons la réflexion un peu plus loin, nous pouvons de même noter que la vie a émergé du Noun, océan primordial inerte. Tout cela cadre avec la quête de sciences cachées de Moïse. Et semble témoigner d'un récit israélite manifestement fort primitif. Toujours dans cette première approche symbolique de ces enseignements à Moïse, la barque que prennent ensemble Moïse et l'homme en vert peut se rapprocher d'un des rites du « Livre pour sortir des ténèbres vers la Lumière » ou « Livre des morts » qui veut que le défunt monte dans une barque pour aller vers la Lumière. Mais il doit préalablement faire en sorte que les morceaux et planches de la barque s'assemblent. Nous pouvons penser qu'al-Khadr était un sursis pour Moïse dans son instruction, car Amon –Celui qui se Cache- prolongeait la vie de celui qu'il aimait selon les croyances de l'époque. Nous découvrons dans une autre tradition musulmane, que Dieu envoie l’Ange de la mort à Moïse pour lui achever sa mission, et que Moïse lui donna une gifle qui lui fit sortir l’œil de son orbite ; l’Ange est dit être retourné chez Dieu qui lui dit d’aller dire à Moïse que s’il le veut, Dieu lui augmentera sa durée de vie d’autant d’années qu’il y a de poils sous la surface d’une main qu’il poserait sur une bête velue. Mais que Moïse préféra alors mourir. Ce passage a également un côté moral.

D’un point de vue moral aussi, ce passage du Coran rejoint les inquiétudes de l’époque. Citons donc celles qui sont évoquées : la subtilisation de bateaux, la mort de l’enfant jeune, et le mur et le trésor des parents morts à leurs enfants devenus orphelins –lire ce passage en entier dans le Coran. Le Maât était pour les égyptiens comme une protection des défavorisé visant l'équilibre entre la richesse et la pauvreté. Nous pouvons lire sur nombre de tombeaux datant de peu avant Moïse, ces paroles : "J'ai donné du pain à celui qui était affamé, de l'eau à celui qui était assoiffé, des vêtements à celui qui était nu, une barque à celui qui n'en avait pas.". Nous pouvons noter la similarité avec la barque que l'Homme en vert avait brisée mais pour le laisser à son propriétaire pauvre, et le fait que Moïse lui propose de demander des provisions en échange de la réparation du mur en ruines. Le lien avec la mort est ici encore marquant. Même au sujet de l’inquiétude au sujet du mur qui s'effondrait : (Cor. XVIII : 77 & 82), nous retrouvons dans un passage du chant à Antef daté de l'époque amarnienne ceci : "Leurs demeures, où sont-elles ? Leurs murs sont tombés en ruines, leur emplacement même n'est plus, comme s'ils n'avaient jamais été. Personne ne revient de là-bas etc.". En rompant les planches de la barque l'Homme en vert l'accorde en sursis à son propriétaire pauvre, en réparant le mur des défunts il commémore qu'ils sont bien, là où ils sont même qu’ils ne reviennent pas –la tendance à l’époque était de nier la vie après la mort comme en témoignent les poèmes. Plus globalement, la morale de l'époque correspond point par point avec ce récit tel qu’il est rapporté dans le Coran. Le Coran critique Pharaon de nombreuses fois pour avoir favorisé un groupe des habitants d'Égypte et réduit d'autres à la misère. Il ne respectait pas la tradition des anciens concernant l'attention aux démunis et allait même jusqu'à tuer les fils d'Israël. Le droit de l'héritier, et ce que deviennent les murs des gens qui sont morts aussi rejoint les sentiments et craintes de l’époque. Toutes ces choses reviennent en fait très fréquemment comme un leitmotiv à cette époque très précise en Égypte. Et le Coran en traite à plusieurs endroits avant de conclure avec des exemples de la vie de Moïse et des sagesses.

Le Nil était assimilé à la couleur verte quand il avait traversé les marécages de Soudd et avec la couleur rouge si elle venait ayant traversé les eaux ferrugineuses rouge sang de l'Atbara (le Nil Rouge). Le Nil était même certaines fois représenté par deux hommes figurant ces deux aspects du fleuve. Al-Khadr serait-il une trace de ce personnage symbolique en vert ? Nous allons aborder ces thèmes également sous l’aspect historicité, qui nous est si cher, à présent. Pour terminer notre étude sur l’historicité de ce passage sur base des découvertes en archéologie.

Ce passage du Coran présente de nombreuses similitudes avec certaines légendes anciennes. Il rappelle le voyage de Gilgamesh avec Enkidou pour découvrir l'immortalité, le voyage de Yéshuah ben Levi avec Elie, et le poisson reprenant la vie chez le pseudo-Callisthène. En fait, la ressemblance du récit du Coran avec celui de Gilgamesh est très lointain. Certains intellectuels font un pont logique à partir du récit du pseudo-Callisthène chez qui Andreas qui accompagne Alexandre fait tomber un poisson dans l'eau de vie en rapport avec le désir d'immortalité. Le récit de Yoshuah ben Lévi est quant à lui plus proche du récit du Coran. Le Rabbin demande à Elie de lui enseigner des sagesses. Il doit se taire et ne pas poser de question. Les compagnons arrivent chez un couple généreux et Elie demande au Seigneur la mort de leur unique bien, leur vache. Ensuite ils arrivent chez des gens leur reffusant hospitalité et Elie répare un vieux mur. Ils arrivent ensuite dans une synagogue où ils sont mal accueillis et Elie leur souhaite beaucoup de guides. Mais pour une autre synagogue où ils sont bien reçus il demande qu'ils aient un seul guide. Ensuite Moïse finit pas décourager Elie qui lui explique les sagesses et le quitte. La vache a été tuée en contrepartie de la vie de la femme mourante, sous le mur figurait un trésor destiné à autrui, un seul guide est mieux car plusieurs guide c'est la division. Certains mystiques ont élaboré une interprétation très différente de ce récit coranique. Nous pensons qu'un récit similaire devait exister chez certains érudits Juifs de Yathrib, peut-être faut-il y voir Moïse mais dans une réincarnation ? Nous avons analysé les coïncidences du récit dans le contexte présumé de Moïse en Égypte même. Il s'agit d'une approche nouvelle, mais le récit semble en principe possible dans ce contexte historique. Même s'il est irrationnel de soutenir qu'il ait une réalité historique véritable du fait qu'il présente des similitudes avec le récit chez le pseudo-Callisthène et chez Yoshuah ben Levi, même si ces deux récits sont postérieurs à Moïse (estimé ayant vécu au XIIIeS avant l'ère chrétienne) la rédaction du Talmud rédigeant le récit de Yeshua ben Lévi est bien postérieur au Coran. Le voyage de Giglamesh avec Enkidou est également postérieur à l'époque présumée de Moïse, mais ne présente pas de parallèle évident avec le Coran. Le récit sur Alexandre le Grand a manifestement influencé la tradition musulmane, mais ne présente pas de parallèle évident avec le Coran, qui dit que le poisson aura suivi son chemin dans l'eau, mais n'établit pas de lien avec l'immortalité et l'épisode du poisson, qui est le point clé dans l'argumentation de Friedländer et Wensinck selon lequel le Coran (18,60-65) est dérivé à partir des récits d'Alexandre, ne se trouve pas dans la version syriaque. La version syriaque est, en revanche une source de la plupart des traditions non-coraniques de l'histoire d'Alexandre et de légendes islamiques.

 

D-76. 301/62 XVIII Josué fils de Nun :

« Et lorsque tous deux eurent dépassé cet endroit, il –Moïse- dit à son valet : Apporte-nous notre déjeuné. »

 

Ce jeune homme qui a été désigné selon la Bible comme chef des fils d'Israël par Moïse, de son vivant semble réellement proche du prophète vers la fin de sa vie selon le Deutéronome. El-Bukhârî rapporte que Muhammad aurait dit qu’il se nommait Josué fils de Nun –el-Bukhârî : 279, et Muslim : XLIII 2380. Nous pouvons noter le lien étrange entre la mort de Moïse et le poisson qui se confond dans la mer. Il se peut que des prêtres Juifs aient avec un récit comme celui-ci voulu traduire les derniers moments de la vie du grand Moïse. Le dernier écrit concernant la mort de Moïse de la Torah est considérée comme un rajout ultérieur à Moïse qui ne figurait pas dans le Pentateuque à l'époque de Moïse et ce passage du Coran est manifestement plutôt assez crédible au sujet des derniers jours de Moïse pour toutes les raisons développées ici.

 

D-77. 302/79,82 XVIII Les Rois prenant des barques en Mésopotamie au temps de Ramsès II - Les trésors oubliés au Moyen-Âge, faute de lieux où les confier et leur don à Pharaon :

« Pour ce qui est du bateau, il appartenait à de pauvres gens qui travaillaient en mer. Je voulais donc le rendre défectueux, car il y avait derrière un roi qui saisissait de force tout bateau. » ; « Et quant au mur, il appartenait à deux garçons orphelins de la ville, et il y avait dessous un trésor à eux ; et leur père était un homme vertueux. Ton Seigneur voulut donc qu’ils atteignent leur maturité et extraient leur trésor. »

 

« Les réquisitions de bateaux pouvaient se faire par le vice-roi de Nubie, les contrôleurs du domaine royal, les chefs des mercenaires ou par tout messager envoyé vers le pays de Koush. Cela permettait de contrôler les cargaisons qui servaient à exporter de l'or, de l'ivoire et d'autres biens précieux. », Bernadette Menu : Ramsès II, Souverain des souverains, Découverte Gallimard n°344 : (2000). Cette pratique évoquée ici existait donc bien à cette époque dans ces régions. De même, il n'est pas du tout illogique pour l'époque de cacher des biens matériels quelque part, faute de pouvoir les confier en un lieu suffisamment sûr. Il est remarquable que la Nubie où l'on subtilisait les bateaux est la région où le Nil prend source et est bordé de la Mer Rouge : (voir supra 300/60-1 XVIII). Il se peut que ce voyage de Moïse ait vraiment eut lieu vers la fin de sa vie et se soit passé sur plusieurs étapes. Au Nord, la Mer Rouge se sépare en deux bras de part et d'autre de la presqu'île du Sinaï (le golfe de Suez et le golfe d'Akaba). Moïse aurait pu rencontrer al-Khadr précisément sur ces côtes du désert du Sinaï pour traverser la mer Rouge vers la Nubie . Enfin, il faut probablement voir un lien entre le roi qui subtilisait les bateaux et le trésor à cacher pour les enfants. En effet, les barques servaient elles aussi à transporter des biens précieux pour le royaume d'Égypte qui y relevait des impôts.

 

 Nubiens livrant l'or de Koush à Pharaon

Des nubiens livrant les trésors et l’or de Koush à pharaon dès l’époque de Toutankhamon. Tombeau de Houy.

 

Après avoir développé ces raisonnements, il faut souligner que le fameux canal de Suez aurait commencé à être creusé sous Séthi Ier ou sous Ramsès II ; et il est possible de comprendre par le verset que Moïse s'était rendu justement sur le canal qui reliait les deux très vertes : les égyptiens utilisaient ce nominatif tant pour la Mer Rouge que pour la mer méditerranéenne. Les termes propres du Livre Sacré « madjma'al Bahrayni » peuvent peut-être précisément signaler le canal de Suez en construction à l'époque précise de Moïse visant à relier la Méditerranée à la Mer Rouge. Moïse aurait dans ce cas prolongé le canal vers le Sud en compagnie de l'homme en vert pour accoster quelque part en Nubie après le golfe ; où un Roi - le roi de Nubie - subtilisait les bateaux.

Quand à la connaissance par el-khadr de ces événements à l’avance, cela aussi est connu à l’époque en Égypte. La divination existait également bien en Égypte à cette époque, et les juges faisaient parfois appel aux oracles pour un jugement et celui d'Amon était le plus fréquemment appelé en aide. Mieux encore. Selon Annie Gasse, il arrivait parfois « selon des documents très rares, que l’on faisait appel aux lumières d’une sorte de voyante qui interprétait les manifestations surnaturelles du genre maladie, accident etc. qui étaient des signes inexplicables de la volonté divine » (Science & vie, hors série n°209 ; décembre 1999). Le Coran ne dit-il pas : « Pour ce qui est du bateau, il appartenait à de pauvres gens qui travaillaient en mer. Je voulais donc le rendre défectueux, car il y avait derrière un Roi qui saisissait de force tout bateau. » ; « Et quant au mur, il appartenait à deux garçons orphelins de la ville, et il y avait dessous un trésor à eux ; et leur père était un homme vertueux. Ton Seigneur voulut donc qu’ils atteignent leur maturité et extraient leur trésor. ». Donc cela est le thème précis de ce passage du Coran. Il se peut que ce récit ne soit pas à prendre au pied de la lettre, et qu'il s'agisse d'un midrash très ancien sur le rôle de Moïse et de Jossué dans l'histoire d'Israël. Nous avons précisé plus haut que ce récit est rédigé postérieurement à Muhammad.

 

 Parcours possible de Moïse vers Touva

Voici le parcours possible de Moïse et son voyage avec le prophète égyptien, nommé el-Khadr, en Nubie peut-être en direction de Koush.

 

D-78. 303/86, 90, 92, 94, 96 XVIII Dh'oul Qarnayn : explorateur et conquérant - La prodigieuse muraille métallique. Le mystère des Gogs et Magogs.

« Jusqu’à ce qu’il arrive au soleil couchant, et il trouva le soleil se couchant sur une source boueuse, et, trouva auprès d’elle une peuplade. » ; « Et quand il atteint le soleil levant, il trouva le soleil se levant sur une peuplade à laquelle Nous n’avions pas donné de quoi se cacher le derrière. » ; « Et quand il arriva à l’endroit situé entre les Deux Barrières -montagnes ?-, il trouva derrière elles une peuplade qui ne comprenait presque aucun langage. » ; « Ils dirent : ‘Ô Dh’oul Qarnayn ! Yâ’jûj et Mâ’jûj commettent du désordre sur terre. » ; « ‘Apportez-moi des blocs de fer’ Puis lorsqu’il eut comblé l’espace entre les Deux Barrières, il dit : ‘Soufflez !’ Puis lorsqu’il eut rendu une fournaise, il dit : ‘Apportez-moi du cuivre fondu, que je le déverses dessus.’ »

 

Les Gogs et Magogs sont apparemment enfermés dans des galeries souterraines dont l'entrée, située au creux d’une vallée, ou d’un col aura été bloquée. De qui s’agit-il donc ? En fait, selon les souvenirs ancestraux britanniques, un héros troyen nommé Corneus –Dh’oul Qarnayn- aurait chassé Gog et Magog –décrits comme des géants- dans un escarpement en Bretagne. Il semble que cela soit un souvenir lointain de l’histoire racontée dans le Coran : (Cor. XVIII : 93). Dh’oul Qarnayn pourrait dans ce cas être le récit du légendaire Corneus, un troyen ? Les conquêtes en Orient et en Occident de Corneus, le troyen, relatés ainsi chez les Britanniques : la bataille en Anatolie à Troie et la destruction de l’empire hittite et la conquête celte de la Bretagne, ainsi que les conquêtes s’étendant de la Bretagne et l'Écosse jusqu’en Hongrie rejoignent cette description du Coran.

 

Dolmens 

Photos de dolmens datant du néolithique en Grande Bretagne peut-être un monument des Gogs et Magogs.

 

En fait, il faut bien souligner ici un point primordial ; à l’époque avancée du légendaire Cornéus, l’écriture existait au Proche-Orient et en Grèce, mais pour l’Europe il s’agissait toujours de la préhistoire. Or, les Romains considéraient dès l’apparition de l’écriture leur fondation comme faite par des troyens. Homère (IXe siècle avant Jésus) raconte l’histoire orale des achéens. Cela est tellement éloigné dans le passé que l’imagination populaire a amplifié les faits au point qu’il est devenu impossible de distinguer ces souvenirs des mythes et des légendes. La religion faisant partie intégrante de la vie coutumière en Europe dans ces temps reculés mêlant rois et dieux. Mais le fait est là que le Coran semble restituer de façon étonnante les origines de l’Europe chez la civilisation de Troie qui a civilisé l’Europe entière comme le décrit apparemment le livre.

Ce souvenir ancestral de la décou verte d’autochtones nommés Gog et Magog, peuplant déjà la Grande Bretagne à l’arrivée des Celtes est une possibilité, qui plus est confortée par le fait que les auteurs des fameux mégalithes remontant au néolithique jusqu’au IVe Millénaire avant Jésus-Christ demeurent un mystère pour les historiens.

Le Coran évoque de même un second peuple ne comprenant presque aucun langage se plaignant de Gog et Magog (Cor. XVIII : 93-95), pourrait-il s'agir des constructeurs mystérieux des mégalithes ? Les Pictes dont l’origine est également en partie un mystère auraient débarqué sur l’île vaprès Corneus s'il a vraiment existé. Les Pictescomme les Gogs et Magogs auraient été bloqués bien plus tard, par un énorme mur en pierre du temps d’Hadrien qui suggère qu’Hadrien se souvenait peut-être de la barrière de Corneus qui les avait débarrassés des Gog et Magog ? Les Pictes l’ont franchi en 197, en 296, et en 367 et le mur a été définitivement abandonné en 383. Il est heureux que la croyance des Gogs et Magogs qui n’a été relatée par écrit des siècles plus tard en latin par Geoffroi de Monmouth (v. 1100-1154) et adaptée en roman, l’ancien français, par Robert Wace (v. 1100-v. 1174) comme cela se trouve ainsi dans le Coran. Le nom de Corneus signifie « dur comme la corne » ou « en forme de corne » le personnage de Dh’oul Qarnayn ne figure pas dans la Bible et même les exégètes musulmans ne savaient pas comment l’expliquer et aucun occidental n’en a fait mention dans ce cadre depuis lors ?

Les premiers écrits qui en parlent le décrivent comme un chef de guerre Troyen, de la quatrième génération de la diaspora Troyenne, qui est décrit depuis une de ses conquêtes dans la mer Tyrrhénienne, du côté de l’Italie, doté d’une force redoutable qui lui devait sans doute son nom de Corneus –dur comme une corne-, il est décrit comme « un honnête homme, d'excellent conseil, un homme de grande valeur et de grande audace » (ch. 17 ; trad. L. Mathey-Maille, 1992). Le nom de Dh’oul Qarnayn –celui aux deux cornes- peut rappeler qu’il a également reçu Cornouaille en corne en Bretagne de la part du Roi Brutus quand il aurait vaincus les fammeux Gog et Magog.

 

 Peuple des mers

Voici une représentation des soldats des peuples de la mer qui luttèrent contre les hittites, contre Troy et contre l’Egypte à l’époque de Mérenptah et de Ramsès III. Cette représentation des soldats à deux cornes se trouve à Médinet Habou. Corneus était également un achéen comme ceux qui attaquèrent l'Égypte, et peut avoir porté ce type de casque.

 

Les souvenirs britanniques ne mettent pas de date sur ces événements considérés comme une légende par beaucoup pour les circonstances explicitées supra, et compte tenu des exagérations populaires à ce sujet, mais ils sont confortés par la datation des mégalithes en Grande-Bretagne et l’existence des Pictes, eux plus récents, sans doute d’origine celtique. Que serait-il advenu des Gogs et Magogs, isolés derrière la barrière de Corneus ? Le Coran cite un autre point important, l’usage de blocs de fer et de cuivre fondu pour enfermer Gog et Magog dans une caverne. Or, ceci est un point très intéressant sous plusieurs égards. D’abord, parce que cela permet de mettre une date approximative sur l’usage potentiel d’une telle technique, ensuite parce qu’il est connu que le fait de réduire le fer par le cuivre rend le rempart plus résistant à la corrosion. Le récit suggère donc au moins une origine un peu savante.

Les blocs de fer ne sont pas dits êtres fondus, dans ce cas il est possible de dater cet événement comme ayant pu se dérouler à partir du commencement de l’âge du Bronze vers -2000. Le travail du fer par martèlement était alors connu et le cuivre était amené en fusion. Si les Pictes se trouvaient là quand Corneus y est arrivé, il pourrait s’agir d’une date située entre -2000 et -800, en concevant que la légende est une certaine origine historique bien réelle. La ville de Troie –où Corneus aaurait également livré bataille- a existé une dizaine de fois entre -3000 et -500, cela selon les fouilles archéologiques. Ézéchiel (597-571 av. J.-C.), en parle donc quelques siècles plus tard d’une façon fort différente. La date de Troie qui correspond sans doute à l’époque de Corneus peut remonter à (1280-1240 av. J.-C.), Troie était peu après transformée en de simples villages comme plusieurs fois dans son histoire. Ezéchiel parle d’un roi nommé Gog et du pays de Magog. Ce qui semble propre à lui. Or dans les souvenirs des Britanniques, il est fait allusion à Gogmagog comme un seul géant, ou à Gog et Magog deux géants distincts mais pas à un royaume de Magog. D’autres écrits évoquent un groupe entier de géants habitant dans des cavernes dans la région à l’arrivée des Celtes et des Troyens. Peut-être que l’idée des Gogs et Magogs géants vient du fait que les mégalithes sont énormes ? Certains récits rapportent que ceux-ci brûlaient leurs morts ce qui peut fort bien expliquer l’absence totale des corps des personnes ayant construits les dolmens. La région de Cornwall aurait été accordée à Corneus en récompense après avoir mis fin aux agressions des Gog et Magog. Le Coran est donc plus proche de ces souvenirs que de la Bible. Or il affirme que Corneus aurait enfermé les Gogs et Magogs et ne les a pas détruits et prétend qu’ils doivent ressurgir dans le futur, ils seraient enfermés dans une vallée dont l’unique issue arpentable aurait été bloquée. Dans De moribus et actis primorum Normanniae ducum (vers 1020), Dudon de Saint-Quentin rapporte que les Normands descendraient en dernière analyse des Troyens conduits par Anténor. (éd. Jules Lair, Caen, 1865, p. 130 [Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, 23]) : « Ainsi les Daces (Daci) s'appellent eux-mêmes Danaens (Danai) ou Danois (Dani) et se glorifient de descendre d'Anténor. Jadis, après la dévastation du pays troyen, celui-ci s'était soustrait aux Achéens et avait pénétré avec ses compagnons dans le territoire des Illyriens. ».

Selon le savant indien as-Syohârwî il existerait dans le passage de Darial du massif Caucasien, également une muraille de fer et de cuivre datant du règne de Cyrus II (qui devait empêcher les Scythes d’accéder au-delà du massif du Caucase. Malheureusement, nous de disposons ni de photo ni d’élément plus tangible. (Voir, Qassas ul-qur'ân, tome 3 pp. 205-207). Enfin les exégètes anciens assimilaient souvent Dh’oul Qarnayn à Alexandre le Grand (356-323 av. J.-C.).

Les historiens musulmans situent les Gogs et Magogs en Orient, et soutiennent cette thèse en disant que le Coran parle des voyages de Dh’oul Qarnayn cités dans le Coran en notant uniquement deux voyages. Un premier voyage vers le soleil couchant (Cor. XVIII :) et un second voyage vers le soleil levant : (Cor. XVIII :) et remarquent que Gogs et Magogs sont cités après ce second passage. Mais ils lisent mal le Coran, car le Coran dit que Dieu aurait ouvert pour Qh’oul Qarnayn nombre de voies, (Cor. XVIII : 84) : « Vraiment, Nous avons affermi sa puissance sur terre, et Nous lui avons une voie vers toutes choses. » ; puis sont cités, (Cor. XVIII : 85) : « Il suivi une voie. Et quand il eut atteint le Couchant. », il continue, (Cor. XVIII : 92) : « Il suivit une voie. Et quand il eut atteint le Levant. », et continue en citant un troisième voyage, « Il suivit une voie. Et quand il eut atteint un endroit situé entre deux barrières (rocheuses). ». C’est bien lors de ce troisème voyage vers l’Est ou vers l’Ouest mystérieux que Corneus découvrira des peuplades inconnues jusqu’alors dont Gogs et Magogs. Nous avons traité plus amplement de l’identité possible de ces hommes sauvages ailleurs. Dans la partie biologie.

 

D-79. 306/16 XIX Marie fuit en Orient :

« Mentionne dans le Livre Marie, quand elle se retira de sa famille en un lieu en Orient. »

 

Zacharie qui était semble-t-il un essénien habitait dans l'est de la Palestine non loin des temples situés près du Jourdain. Le Coran rejette la fuite en Égypte, ce qui en fait était interdit par les écritures : Tu ne retourneras pas en Égypte. Le fameux temple de Qoumrân est précisément situé à l’est de la Palestine comme cela est cité dans ce passage du Coran. Les enseignements des esséniens sont comparables à ceux de Jésus à plusieurs niveaux.

Il est selon-nous infondé et non fiable de prétendre que Jésus ait été au Cachemire, ou à Tokyo comme le prétendent certains écrivains. Il est exact que des apôtres comme Thomas ou Barthélemy ont été prêcher le christianisme dans ces régions cependant. Les textes écrits qui servent d’argument à cette thèse sont très tardifs et ne sont jamais convaincants.!

 

D-80. 309/52 XIX Le mont Sinaï : où se trouve-t-il ?

« Du côté droit du Mont -le Sinaï- Nous l’appelâmes. »

 

Ici, le Coran évoque un emplacement du Mont qui correspondrait au mont de Moïse découvert d/fontrsquo;bernièrement par des archéologues en suivant les dires de bédouins du désert du Sinaï. Nous y avons retrouvé des représentations des tables de la loi et un autel comme les premiers israélites en faisaient du côté droit du mont, datés de plusieurs millénaires par les archéologues.

 

D-81. 312/12 XX Les sandales en Égypte à l'époque présumée de Moïse, même pour pharaon en fait. Où Moïse aurait reçu la prophétie.

« Enlève tes sandales, car tu es dans la vallée sacrée, Tuwâ. »

 

Les sandales sont évoquées également dans la Bible ; il s'agissait des souliers de l'époque. On portait les sandales en signe de pureté. Se déchausser était effectivement se détacher du monde et se purifier en font size=text-align: justify;Égypte aussi. Les pèlerins qui font les tours autour de la Ka’ba ne doivent pas porter de souliers non plus.

 

Or, où se trouve cette vallée nommée Tuwâ ? Il est établi qu’il existait plusieurs vallées sacrées selon les croyances de l’époque et déjà bien avant. Mais bizarrement, il existe en effet une région bouddhiste et chamaniste sacrée nommée Touva à la frontière Russe, à quelques 2.500 kilomètres des frontières de l'Égypte actuelle à vol d’oiseau, pas loin du Lac Baïkal. Il s’agit d’une grande région, une plaine montagneuse, boisée de prairies et de forêts. Moïse aurait-il fuit là-bas, suivant la route la plus nordique des chemins de la soie, depuis Madian avant d’être revenu vers Pharaon ; cela ne semble pas impossible. Soulignons bien que Moïse fuyait son passé, ayant tué un égyptien, étant jeune, et que l'Égypte étendait très loin ses frontières dans sa période la plus resplendissante. Or, il devait être d’un bon âge lorsqu’il revint en Égypte. Cette partie de sa vie nous est très peu relatée. Notons que Moïse aurait pu parcourir, si nous en croyons les récits coraniques, de même de très grandes distances vers la fin de sa vie traversant le Sinaï jusque dans le cœur de la Nubie traversant le golfe depuis le sud du Sinaï, fort probablement –voir supra. Les hébreux et les arabes étaient de grands nomades. Arabe viendrait de l’ancien mot sémitique ereb signifiant habitant du désert ; hébreux vient de ibhri signifiant celui qui bouge beaucoup, soit précisément nomade. Les hébreux sortaient probablement dans le désert pour faire des sacrifices à Dieu même sous le règne des pharaons, car des listes de Deir el-Médineh témoignent de ce que des jours de chômage étaient accordés aux étrangers à des jours déterminés. Peut-être que le mot Apirous, « poussiéreux » en égyptien signalait ce côté nomades de certains ouvriers des carrières, ayant pu donner Habirou en akkadien et puis hébreux dans la Bible ?

 

 Pharaon foulant les neuf arcs

Pharaon foulant des pieds les Neuf-arcs symbolisant les peuples étrangers vaincus. On notera que Pharaon aussi portait des sandales un ustensile de l'époque.

 

D-82. 313/24 XX Pharaon outrepassant les limites :

« Rends-toi auprès de Pharaon, car il a outrepassé toute limite. »

 

Il profanait les monuments sacrés et se faisait vénérer déjà de son vivant. Il a fait représenter sa propre statue avec ceux des trois divinités principales sur le Temple de Abû Simbel, ainsi qu'il a fait représenter Osiris à son image dans le hall d’entrée. Il n'hésita pas par exemple à faire détruire la pyramide de Sésostris III. Il fit graver son nom sur un nombre impressionnant des édifices de ses ancêtres. Il est le pharaon à s’être fait adorer de son vivant comme cela n’avait jamais été vu jusque là -d’avantage qu’Ahmosis III-, au point qu’il faisait des sacrifices devant ses propres effigies.

La mode à son époque était de nier la vie après la mort, nous notons cela notamment dans le chant à Antef « ceux qui partent ne reviennent pas ». Ramsès II contrevenait ainsi aux coutumes égyptiennes même à plusieurs égards et innovait.

 

D-83. 314/38-40,49-52 XX Moïse ou Sargon ?

« Lorsque Nous révélâmes à ta mère ce qui fut révélé. Mets-le dans un coffret, puis jette celui-ci dans les flots. Pour qu’ensuite le fleuve le lance sur la rive ; un ennemi à Moi et à lui le prendra, afin que tu sois élevé sous Mon Œil. Et voilà que ta sœur te poursuivait et disait : ‘Puis-je vous indiquer quelqu’un qui se chargera de lui ?’ Ainsi Nous te rapportâmes à ta mère. »

 

Un récit similaire est rapporté au sujet du dirigeant sémite, Sargon le Grand (M. -2335 à -2279), qui rappelle le récit biblique et coranique ; et l'adoption de Moïse dans la cours royale parmi d'autres enfants, ce qui se pratiquait bien à l'époque de Ramsès II selon des égyptologues dont Bernadette Menu, docteur en égyptologie. Ils éduquaient en effet des enfants selon la coutume égyptienne, mais il s'agissait de princes et d'autres personnes de rangs. La corbeille est parfois liée à la vie dans la symbolique égyptienne ancienne, cela a pu inspirer la mère de Moïse qui peut-être connaissait le récit sur Sargon.

Remarquons que le Coran ne mentionne pas l’usage de pétrole pour la construction du landau comme dans la version Biblique. Le pétrole est cité dans le conte de Sargon et se trouve dans la région du Roi, mais que ferait-il entre les mains d’une israélite en Égypte Antique ? Les scribes hébreux érudits ont dû s’inspirer avec le temps des écrits babyloniens contant l’histoire de Sargon lancé pareillement, mais dans l’Euphrate, pour repenser l’aventure de Moïse que rapportent les écritures. Nous avons traité de la datation de la Torah et de la date de sa recomposition de mémoire du temps du prophète Jérémie.

 

D-84. 314/51 XX La religion avant la civilisation égyptienne.

« ‘Qu’en est-il donc des générations anciennes ?’ dit Pharaon. » ; Moïse dit : ‘La connaissance de leur sort est auprès de Mon Seigneur, dans un Livre. Mon Seigneur ne commet ni erreur ni oubli. »

 

Le Coran épingle ingénieusement cet épineux problème dans ce passage. Nous noterons le « tout doit être écrit », typique dans la pensée égyptienne, témoignant encore une fois d'une source assez primitive non écrite ou perdue mais connue sans doute par les Juifs de l'époque de Muhammad. Les noms des anciens sont écrits dans un Livre. Or selon les croyances de l'époque « celui dont le nom est prononcé vit ». Ce nom survit même aux monuments et aux stèles. Alors que si le nom n’est plus écrit quelque part, la personne était condamnée à disparaître à jamais. C'est également pour cela que les noms des agitateurs n'étaient jamais écrits dans les tribunaux, de sorte qu'ils disparaissent à jamais. On effaçait même des noms pour cette raison, ce qu’Akhenaton fit faire aux divinités autres que Aton, et l’on effaça de même son nom jusque dans sa tombe. Moïse aussi a très bien pu être effacé des pages de l’histoire égyptienne. Dans l'esprit des égyptiens de l'époque révélé par l'égyptologie, si les récits du Coran sont fiables, il a dû être perçu comme un magicien agitateur agissant contre le mâat. Les plaies étaient des lots courants dans leur version coranique, et la confrontation aux magiciens a sans doute pu être fondu dans ce genre de confrontation fréquente à cette époque. Parfois les magiciens menaçaient de faire tomber les étoiles, une horreur pour un égyptien à cette époque. De plus, le Coran décrit les israélites fuyant avec Moïse comme un petit groupe, donc l'événement quoi que scandaleux de la rébellion a pu être passée quasiment inaperçue dans l'agitation politique et les guerres de l'époque de Ramsès II. Quant au nom de Moïse il a pu être sciemment effacé de l'histoire.
 

 Vénus historiques

A gauche : Vénus à çatal Höyük, –Turquie- datée de 12.000 ans avant Christ, figurant la Déesse mère originelle. /Au milieu : Vénus de Galgenberg datée de -30.000. /A droite, Talisman en pendentif anthropomorphe trouvée à Berekhat Ram datée vers plus de 150.000 ans. 

 

Les toutes premières traces écrites sont précieuses comme elles donnent des explications au sujet de rites sacrés qui avant cela n’étaient pas complètement intelligibles. Comme les rites funéraires qui sont apparus en même temps que l’homme moderne, l’usage des statues figuratives d’animaux et d’hommes etc. dans des buts magiques. Il est important de souligner cela ici, car avant l’écriture l’idée du Divin devient indéchiffrable point de vue paléontologique. Selon le Coran chaque peuple devrait recevoir ses propres rituels : (Cor. XXII : 67), (Cor. III : 50, 93), l’homme serait conçu pour évoluer vers la spiritualité : (Cor. XXX : 30). Muhammad interdisait selon la tradition musumane de faire des représentations figurant des hommes ou des animaux -Muslim : 969. Rappelant le fait que les premières représentations d’animaux ne présentaient pas de visage comme en témoignent des statues et images d’animaux et d’hommes datant du Paléolithique. Les Vénus du paléolithique peuvent également témoigner d’une forme de monothéisme matriarcale des anciens hommes, comme en témoigne peut-être la Vénus retrouvée en Turquie qui est considérée comme une déesse mère. Le sacré commençait à peine à devenir plus organisée que cela nous apparût ainsi, comme à çatal Höyük. La femme symbolise la procréation, la mise au monde et ses formes arrondies sont un indice de sa fertilité. L'idée de représenter la Déesse qui a tout créé par des Vénus à une époque où l'écriture n'existe pas est défendue par certains anthropologues.

 

D-85. 315/56-9,63 XX Confrontations sorciers-magiciens lors des festivités - La civilisation égyptienne conçue comme parfaite par eux.

« Certes Nous lui avons montré tous Nos prodiges ; mais il les a démentis et a refusé de croire. Il dit : ‘Es-tu venu Ô Moïse pour nous faire sortir de notre terre par ta magie ? Nous t’apporterons assurément une magie semblable. Fixe entre nous et toi un rendez-vous auquel ni nous ni toi ne manquerons, dans un lieu convenable.’, Alors Moïse dit : ‘Votre rendez-vous, c’est le jour de la fête. Et que les gens se rassemblent dans la matinée. » ; « Ils dirent : ‘Voici deux magiciens qui, avec leur magie, veulent vous faire abandonner votre terre et emporter votre doctrine idéale. »

 

Il était de la tradition de faire s'affronter les sorciers du royaume aux magiciens-médecins lors des festivités. Il semble cohérent que Ramsès ait voulu utiliser ceux-là contre les miracles de Moïse.

Lé Coran décrit également dans ce passage comme les égyptiens se considéraient peut-être comme l'ultime civilisation. Comment en serait-il autrement s'ils sont gouvernés selon leurs mythes par les fils des dieux et de Rê ? Les égyptiens étaient si fiers qu'ils méprisaient même les grands penseurs grecs qui venaient s'instruire chez leurs prêtres. Le mot tarîqa rappelle également le côté mystique de la religion égyptienne qui était caché des petites gens. A moins que tarîqatukum'ul muthlâ signifie plutôt, « passage stratégique pour le commerce » ?

Selon notre avis il devrait s’agir ici de la fête de l’Opê, liée à la renaissance après la mort. La plus grande fête d'Égypte Antique ; durant cette fête Moïse aurait transformé un bâton en dragon. La peur d’être chassés de leurs terres n’était pas étrangère à l’époque en Égypte, nous en trouvons des traces dans les poèmes datées d’alors. Rappelons-nous que les ancêtres des israélites avaient dominé l'Égypte aux temps de Jacob.

 

D-86. 316/70-71 XX Pharaon pouvait ajouter des divinités en Égypte :

« Les magiciens se jetèrent prosternés disant : ‘Nous avons foi en le Seigneur d’Aron et de Moïse.’ Alors Pharaon dit : ‘Avez-vous cru en lui avant que je ne vous y autorise ? C’est lui votre chef qui vous a enseigné la magie. »

 

Ramsès II ajouta notamment des divinités hittites lors du traité avec le Hatti. Il pouvait effectivement tolérer ou non des divinités étrangères. Pharaon se fâche ici de ce qu’ils y croient sans son consentement, sans plus peut-être. Rappelons-nous au contraire, comment Akhenaton avait quant à lui supprimé les divinités excepté Aton et fait effacer le nom de Amon pour le faire remplacer par Aton, et fut traité comme hérétique et son nom, été effacé des pages de leur histoire. Ramsès II avait bien le pouvoir de faire adopter des dieux étrangers et de se faire diviniser de son vivant. Or, il ne disposait pas du pouvoir de rejeter l’ensemble des divinités : (Cor. p.165/127 VII), qui fit condamner Akhénathon. Ce qui n’allait pas de soi.

Des écrits de Deir el-Medineh témoignent de ce que les travailleurs des carrières pouvaient avoir des jours libres pour faire des offrandes à son dieu, des divinités cananéennes étaient même adoptés en Égypte comme le suggère bel et bien ce passage très intéressant du Coran. Nous sommes assez loin d’un Moïse demandant à pharaon l’autorisation de sortir dans le désert pour adorer leur dieu ; la pâque et l’égorgement des agneaux n’a pas encore été instauré, et ne le sera qu’une fois libérés d'Égypte. Pas de risque donc, de choquer les égyptiens en sacrifiant le bélier sacré dont les égyptiens ne mangeraient pas et qu'ils adoreraient uniquement.

 

D-87. 316/71 XX Pharaon et l'empalement, ancêtre de la crucifixion ?

« Alors Pharaon dit : ‘Avez-vous cru en lui avant que je ne vous y autorise ? C’est lui votre chef qui vous a enseigné la magie. Je vous ferai sûrement couper mains et jambes opposées, et vous ferai empaler aux troncs des palmiers, et vous saurez avec certitude, qui de nous est plus dur en châtiment et qui est le plus durable. »

 

L’empalement a été pratiqué en Égypte selon les découvertes archéologiques. Les troncs des palmiers étaient taillés en pointe (en bas à droite) et les criminels étaient forcés de s’asseoir dessus.

 

Quoi que les traducteurs traduisent ce passage par crucifixion, il faut sans-doute comprendre empalement ; « usallibukum » vient de « as-sulb » donc de « les reins » en rapport avec l'empalement. Les Arabes de l'époque pratiquaient encore l'empalement et l'appelaient ainsi de même qu'ils utilisaient le même terme pour désigner effectivement la crucifixion qui est d'ailleurs une forme « plus moderne » ou adoucie de l'empalement. Selon la Bible, la crucifixion est instaurée très tôt chez les israélites : (Deutéronome, 21 : 22). Mais cela est probablement un anachronisme de la Bible. En fait, il semblerait que la pendaison ait existé avant l’empalement, sous le règne hyksôs en Égypte même : (Cor. XII : 41). Selon des représentations datant de la préhistoire égyptienne, les rebelles étaient tantôt massacrés à la hache, tantôt portés à la potence.

 

 Mains des ennemis tranchées en Egypte Antique

Les mains des ennemis de pharaon sont comptabilisées par des prêtres. Représentation de cela dans le temple d’Amon de Médinet-Habou. Des représentations de pénis témoignent de ce que les hommes sont tués plutôt que les femmes : (Cor. p.385/4 XXVII). A droite, le texte en hyérogliphes où Merenptah décrit l'empalement des lybiens à Memphis.

 

D'une façon troublante, il s'avère que l'empalement était bien pratiqué à l'époque ramesside. En effet, Merenptah se vante sur une stèle d'avoir empalé les lybiens et fait couper les verges de 1300 mâles(KA Kitchen, Ramesside Inscriptions: Historical And Biographical , 1982, Volume IV, BH Blackwell Ltd.: Oxford (UK), No. 1, 13. The image was taken from here; KA Kitchen, Ramesside Inscriptions: Translated & Annotated (Translations) , 2003, Volume IV (Merenptah & The Late Nineteenth Dynasty), Blackwell Publishing Ltd.: Oxford (UK), p. 1.). « On leur battait les mains et pieds avec un bâton épais et les torturais avec des instruments tranchants jusqu’à ce qu’ils avouent leur crime, après quoi on les empalais comme l’évoque bien le Coran sur des troncs taillés en pointe. » Relisons le passage : « Je vous ferai sûrement couper mains et jambes opposées, et vous ferai empaler aux troncs des palmiers ». Ceci figure dans les écrits de tombes à Thèbes datant de l’époque, selon Nicole Douek de l’Université de Londres. Là encore, nous sommes amenés à conclure que certains érudits Juifs de l'environnement de Muhammad devaient connaître des récits historiques non consignés par écrit ou perdus simplement. Nous avons déjà donné les noms de livres bibliques mentionnés dans la Bible et perdus. Ramsès II a donc utilisé l’empalement et la torture cités dans le Coran comme l'affirme le Coran, ressortant de la version biblique et rejoignant encore une fois les témoignages archéologiques, en Égypte à l'époque de Ramsès II. L'empalement se trouvant par ailleurs déjà mentionnée dans des écrits antérieurs dans le Papyrus Boulaq 18, ou encore sur la stèle d'Akhénaton.

 

D-88. 317/79,85,89, 94 XX Pharaon ne guidait pas au bien - Sâmirî existait bien - L'or était considéré en Égypte comme la chair des dieux et le taureau était une des divinités primordiales, initialement considéré comme le fondateur du royaume des pharaons :

« Pharaon égara ainsi son peuple et ne les guida pas au bien. » ; « Dieu dit : ‘Nous avons mis ton peuple à l’épreuve après ton départ. Et al Sâmirî les a égarés. » ; « Ils dirent : ‘Ce n’est pas de notre propre gré que Nous avons manqué à notre engagement envers toi. Mais nous fûmes chargés de fardeaux d’ornements du peuple de Pharaon ; Nous les avons donc jetés –au feu- tout comme al Sâmirî les a jetés. » ; « Certes Aaron leur avait bien dit auparavant : Ô mon peuple, vous êtes tombés dans la tentation. Or c’est le Tout Miséricordieux Qui est vraiment votre Seigneur. » ; « (Aaron) dit, Ô fils de ma mère, ne me prend ni par la barbe ni par la tête. Je craignais que tu ne dises : ‘Tu as divisé les enfants d’Israël et n’a pas observé mes commandements. »

 

Ramsès ne guidait-il pas les gens au maât ? Alors qu'il avait fait serment lors de son ascension au pouvoir de faire cela et il s'était attribué entre autres, le titre de Ousermâatrê, au service du maât, équilibre cosmique et éthique, comme en témoigne l’égyptologie moderne.

Quant au nom de Sâmirî, il s'agit bien d'un patriarche israélite nommé Shamir dans la Bible (1Ch ; 24 : 24) et dont la descendance a peut-être été retrouvée parmi des castes indiennes 'Shahmiri'.

Quant au veau en or, il doit être inspiré par les croyances égyptiennes encore bien ancrées chez les israélites alors. L'or était la chair des dieux et la vache comme le taureau étaient des divinités vénérées en Égypte avant la fuite dans le désert du groupe des fidèles.

Les cheveux longs devaient distribuer de la force aux gens d'alentours. Tandis que la barbe symbolisait la dignité. Moïse tient donc Aaron par la barbe et par les cheveux, comme Pharaon faisait contre ses ennemis qu’il vainquait et qui est souvent représentée sur les images de l’époque laissées un peu à travers toute l'Égypte. Et ce dès l’époque de Narmer. Cela est presque comme un signe précurseur de ce qu’Israël allait former deux clans ennemis pour s’entretuer à cause de cet énorme péché un peu plus tard, mais ce récit n'est peut-être pas ésotérique à la base. Il ne faut pas s’étonner que tant de similitudes existent entre des événements clés du peuple d’Israël et les égyptien du temps des pharaons. La pâques Juive et tant de pratiques mosaïques sont un rappel permanent de l’asservissement en terre d'Égypte. A en croire le récit rapporté par le Coran, Moïse vient d’extirper un petit groupe de fidèles de dessous le nez de Ramsès II, et il se fâche de ce que son frère Aaron ne sache pas les éloigner des erreurs passées pendant son absence.

 

 Pharaon tient les ennemis par les cheveux en signe de domination

Ramsès II tenant ses ennemis par les cheveux en preuve de sa domination sur eux et comme preuve qu’ils lui doivent obéissance. Moïse tient Aaron par les cheveux, selon le récit du Coran, quand il voit que les enfants d’Israël ont adoré le veau d’or pendant son absence, malgré la présence d’Aaron.

 

D-89. 318/88, 95 97 XX Le veau en or et l'Hindouisme ; les intouchables et Le Sâmirî. Les israélites adoraient peut-être la vache Hathor au Sinaï avant Moïse déjà.

« Puis il en a fait sortir pour eux un veau, un corps à mugissement. Et ils ont dit : ‘C’est votre divinité et la divinité de Moïse, il l’a oubliée. » ; «Alors, Moïse dit : ‘Quel a été ton dessein ô Samirî ?’ Il dit : ‘J’ai vu ce qu’ils n’ont pas vu : j’ai donc pris une poignée de la trace du messager. Puis je l’ai lancée. Voilà ce que mon âme m’a suggéré.’  Va-t-en, dit Moïse. Dans la vie tu auras à dire : ‘Ne me touchez pas ! Et il y aura pour toi un rendez-vous que tu ne pourras manquer. Regarde ta divinité que tu as adorée avec assiduité. Nous la brûlerons certes, et ensuite nous disperserons –cela- dans les flots.’ »

 

La vache sacrée hindoue aurait-elle été emmenée en Inde par le Sâmirî devenu maudit et intouchable selon ce passage ; pour ce qui est du nom de Sâmirî, il s'agit bien d'un patriarche israélite nommé Shamir dans la Bible (1Chroniques ; 24 : 24) et dont la descendance a été retrouvée parmi des castes indiennes 'Shahmiri'. Shamir était selon la généalogie biblique le fils de Michée fils de Uzziel, fils de Kohath, fils de Lévi, fils de Jacob l’ancêtre de Moïse -voir également le livre de l’Exode de Moïse : (Exode : 6 : 16 & 18 & 22) & (Genèse ; 29 : 21-34). La disparition de la tribu des Lévites à travers la Bible est connue en outre. Tout comme Moïse en fuite d'Égypte, Sâmirî a dû emprunter la route de la soie pour échouer en Hinde où il instaura peut-être la caste des intouchables –les lépreux et les infirmes- et le tabou de la vache. En fait, voyager seul c’était signer son arrêt de mort à l’époque : « Va-t-en, dit Moïse. Dans la vie tu auras à dire : ‘Ne me touchez pas ! Et il y aura pour toi un rendez-vous que tu ne pourras manquer. Regarde ta divinité que tu as adorée avec assiduité. Nous la brûlerons certes, et ensuite nous disperserons –cela- dans les flots.’ ».

 

 Hathor sémitique au Sinaï

Ce sphinx qui représente Hathor comporte des hiéroglyphes égyptiens, et plus étrange : des inscriptions protosinaïtiques (sémitique) apparenté à l’hébreu ancien. Les spécialistes pensent que les rédacteurs pourraient être originaires de Canaan vers 1500 avant l'ère chrétienne, comme le serait Jacob d'après la Bible. Preuve qu’Hathor était de fait vénérée par les peuples sémitiques autres que les égyptiens avec les égyptiens dans un temple lui étant dédié à Sérabit el-Khadim dans le désert du Sinaï, au Moyen et au Nouvel Empire. Les israélites dirent du veau en or : « Et ils ont dit : ‘C’est votre divinité et la divinité de Moïse, il l’a oubliée. ».

 

Nous ne pouvons pas nous retenir de voir le lien entre ce veau en or et Hathor qui était la vache en or nourricière que des initiés seuls pouvaient voir : «Alors, Moïse dit : ‘Quel a été ton dessein ô Samirî ?’ Il dit : ‘J’ai vu ce qu’ils n’ont pas vu’. »  et qui était liée comme la maîtresse de régions du Sinaï, Byblos et Pount la « Grande de Palestine », deux région minière du Sinaï ; où les hébreux servaient l'empire égyptien. Thèbes et à Memphis, Hathor était même la patronne de la montagne des morts. A Sérabit el-Khadim égyptiens et sémites adoraient probablement Hathor. Sâmirî dit donc ironiquement que Moïse qui les a fait sortir dans le désert et a disparu dans une montagne en Arabie plusieurs jours « a oublié son dieu – la vache en or – en bas ». Cela ne figure pas dans la Bible, mais est crédible.

Voici à présent ce que dit la Bible ; (Exode ; 32 : 1-2) : « Pendant ce temps, le peuple vit que Moïse mettait du temps à descendre de la montagne. Le peuple se rassembla donc autour d’Aaron et lui dit : ‘’Lève-toi, fais nous un dieu qui marchera en avant de nous, car, pour ce qui est de ce Moïse, l’homme qui nous a fait monter du pays d'Égypte, nous ne savons assurément pas ce qui lui est arrivé » Et Aaron dit : ‘’Arrachez les boucles d’or qui sont aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles et apportez-les moi !’’ Alors, il les prit de leurs mains et le façonna au burin et se fit un devoir d’en faire un veau d’or fondu’’. ». Or, la Bible se contredit car Aaron qui aurait construit le veau d’or et se serait mis en devoir de fabriquer qui plus est un autel lui étant dédié aurait été épargné, alors que ceux qui l’ont vénéré ont été exécutés chacun par son propre frère : (Exode ; 32 : 19-29). Aaron était le Frère de Moïse et s’il a construit le veau personnellement c’est Moïse qui devrait l’avoir tué, or cela n’a pas été le cas selon le même récit. Les israélites tués expièrent peut-être leur crime : (Cor. II : 54), mais Samirî dût le porter jusqu’au jour du Jugement : « Va-t-en, dit Moïse. Dans la vie tu auras à dire : ‘Ne me touchez pas ! Et il y aura pour toi un rendez-vous que tu ne pourras manquer. Regarde ta divinité que tu as adorée avec assiduité. Nous la brûlerons certes, et ensuite nous disperserons –cela- dans les flots.’ ».

 

D.90. 324/30,32-3 XXI Le ciel et la terre formaient un tout au commencement :

« Ceux qui mécroient n’ont-ils pas vus que le ciel et la Terre étaient soudés en un seul tout et que Nous les avons tout de suite séparés ; Et à partir de l’eau Nous avons fait toute chose vivante. Et Nous avons fait du ciel un toit protégé. Et c’est Lui qui a créé la nuit et le jour, le soleil et la lune, chacun nageant en une trajectoire courbée. »

 

La théorie du big bang conforte ce passage coranique situant l'univers originel dans un petit espace, que nous avons déjà étudié dans la partie traitant d’astronomie. En effet, avant le big bang, l'Univers était contenu dans une « singularité » spatio-temporelle plus petite qu'un simple électron et contenant le temps, l'espace et l'énergie. Les anciens ont traduit le mot ratq comme « collés ensembles », « entassés les uns contre les autres » –voir ibn Kathîr et Qurtubî rapportant que : ibn Abbas, el-Hasen, Ata, ed-Dahhâk et Katada –cinq des disciples de Muhammad- auraient expliqué que le ciel et la terre faisaient un seul tout. La matière qui constitue actuellement la Terre et tout ce qui existe dans l'espace cosmique étaient unis dans ce noyau. Mais cette cosmogonie a préexisté à Muhammad et ne témoigne pas d'une innovation.

La croyance que le ciel et la terre formaient un tout se retrouve dans plusieurs cosmogonies. Dans de nombreux mythes cosmogoniques, nous retrouvons souvent la mention d’un œuf primordial. Celui-ci est notamment évoqué en Chine, chez les Dogons au Mali, dans des mythes égyptiens, des croyances hindoues. Selon les croyances maori, le couple primordial est formé du Ciel et de la Terre continuellement enlacés, qui engendreraient des dieux qui doivent les séparer pour que la lumière puisse resplendir entre-eux. Les hommes devant être créés ensuite. Selon les croyances japonaise, le Ciel et la Terre formaient un seul tout duquel sont issues plusieurs générations successives de dieux dont Izanagi et Izanami qui créent ensuite toutes les parties du monde. Les cosmogonies varient géographiquement et dans le temps. Il existe aussi d'autres mythes qui ne correspondent pas à la réalité, comme la création du monde par le démembrement d’un dieu par un autre dieu etc.

 

D-91. 327/69,72 XXI Abraham survivant au feu :

« Nous dîmes : ‘Ô feu ! sois pour Abraham d’une fraîcheur salutaire. » ; « Et Nous le sauvâmes, ainsi que Lot, vers une terre que Nous avons bénie pour tout l’Univers. »

 

Des chamans s'évertuent toujours à dompter le feu à travers le Monde entier, selon des procédés multiples. Cela n’est pas propre au Coran et à certains écrits judéo-chrétiens comme l’évangile de Barnabé. La croyance peut donc avoir une origine historique réelle.

De même, il existe comme souligné par Muhammed Hamidullah, des similitudes indéniables entre le récit d'Abraham le prince Rama des Hindous. En effet, celui-ci a été chassé de sa maison par son père que sa maman a monté contre lui, il est allé vivre dans une région boisée avec sa femme, Sita, dont un roi tomba amoureux et fit enlever. Mais qui en sortit pure. Alors, Rama passa avec réussite l’épreuve du feu sans y mourir. Il parvint à récupérer son épouse. Selon les écritures saintes, Abraham s’appelait Ab-Ram. Il a été chassé par son père pour avoir rejeté les idoles. Sa femme a été retenue par un pharaon en Égypte mais lui fut rendue. Et de même, Abraham a survécu au feu dans lequel un Roi tyran le fit jeter. Peut-être s'agit-il d'une confusion des deux récits ? Ou le récit hindouistes est-il d'inspiration israélite ?

Dans le Midrash Bereshit Rabba (Ve S au Vie S), le récit d'Abraham est identique à celui du Coran.

 

D-92. 328/80 XXI La sidérurgie et David, l'âge du Fer :

« Nous lui -David- apprîmes la fabrication des cottes de maille afin qu’elles vous protègent contre vos violences mutuelles –guerre. Etes-vous donc reconnaissants ? »

 

La sidérurgie existait bien l'époque de David estimée à partir de la chronologie biblique, mais David est décrit dans le Coran comme ayant le don divin de pouvoir former le fer dans ses mains sans le fondre. Il faut dire que le fer n'était pas aussi pur qu'à notre époque faute de pouvoir le fabriquer à d'aussi hautes températures que nous faisons pour fabriquer de l'acier. Mais même ainsi, travailler le fer de ses mains est peu crédible scientifiquement.

 

D-93. 329/85-7 XXI Bouddha dans le Coran : l'homme du figuier.

« Et Ismaël, et Esdras et L’homme du figuier ; qui étaient tous endurants. Que Nous fîmes entrer dans notre miséricorde et qui étaient vraiment des gens de bien. Et l’homme du poisson -Jonas- quand il partit irrité. »

 

L'éveil du prince Gautama s'est fait sous un figuier et c'est ainsi que nombre de commentateurs ont reconnu dans ce verset la personne de Sidératta Gautama Bouddha, comme celui-ci a reçu la révélation au pied d’un figuier d’où le Coran parle d’un « homme du figuier » parmi les prophètes. Voir également le second verset évoquant peut-être bien le Bouddha : (Cor. XCV : 1-3). Là aussi, nous voyons l’évocation du figuier comme sacré ; de même que l’Olivier : symbole de la chrétienté en référence au mont des Oliviers et Jésus, du mont Sinaï : symbole de la loi de Moïse et enfin la Mecque. Les moines bouddhistes s’habillent et se rasent la crâne dune façon très proche des pèlerins de la Mecque. Ils se prosternent comme les musulmans alignés en rangs et leurs conceptions morales ont gardés des traces qui les rapprochent encore aujourd’hui des musulmans.

 

D-94. 330/91 XXI Jésus n’a pas de père :

« Et celle qui avait préservé sa chasteté ! Nous insufflâmes en elle un souffle de vie venant de Nous et fîmes d’elle, ainsi que de son fils un signe pour l’Univers ! »

 

Nous avons donné des explications biologiques d’un tel événement plus haut ; nous allons à présent analyser la question point de vue historique.

Selon plusieurs croyances judéo-chrétiennes Jésus aurait eu des frères et des sœurs. En 2002 fut découvert un cercueil en pierre avec dessus une inscriptionb « Jacob fils de Joseph, frère de Jésus ». Des experts ont authentifié cette inscription en araméen et cette découverte constitue sans doute une très puissante preuve sur l’historicité de Jésus. Cependant, comment interpréter l'inscription ; Jacob est bien le fils de Joseph, et il est donc le demi-frère de Jésus et point le fils ´/bde Marie. Ils étaient frères comme Ismaël et Isaac l’étaient à leur époque, l’un était né de Agar l’autre de Sarah. La Bible disait textuellement cela : « Quant à lui –Ismaël- il deviendra un homme indomptable. Sa main sera contre la main de tous et la main de tous sera contre lui ; et il résidera devant la face de tous ses frères (en Isaac). » ; (Genèse : 16 :12).

Selon le Coran, Zacharie dit à Marie « Ô sœur d’Aaron, ton père n’était pas un homme méprisable ni ta maman une femme suspecte. » : (Cor. XIX : 29). Dans les langues arabes et hébraïques il faudrait comprendre que Marie est la sœur d’Aaron par le lien juif. Cette inscription ne lie donc pas Jacob à Marie, pas plus que Jésus à Joseph. Comme des spécialistes le soulignent, il devait exister nombre de Jacob à cette époque, et bon nombre de ceux-ci devaient avoir un père du nom de Joseph (environs 3000 candidats possibles selon une estimation) et distinguer le Jacob biblique des autres obligeait peut-être la précision du lien de cousinage entre Jacob et Jésus. Et de fait, seuls les personnes d’importance étaient citées de la sorte sur le coffret en pierre, c’est-à-dire en liaison avec un frère.

Selon l'Église Catholique, Marie est demeurée vierge toute sa vie, et les « frères et sœurs » de la Bible seraient en fait des cousins ; selon l'Église Orthodoxe, Joseph avait fait un premier mariage avant Marie, et avait eut au moins Six garçons et une fille de son ancienne épouse.

 

D-95. 330/96 XXI Gog et Magog :

« Jusqu’à ce que soient relâchés Gog et Magog et qu’ils se précipitent de chaque hauteur. »

 

Il est logique de penser, si ils puissent réellement être restés enfermés dans une vallée dont ils ne pourraient sortir.

La découverte de galeries s’étendant sur des kilomètres, avec parfois des courants d’eau et des animaux et champignons propres aux grottes conforte cette possibilité. Gog et Magog seraient coincés quelque part en Grande-Bretagne peut-être du côté de Cambridge, pas loin de Londres, la nouvelle Troie du légendaire Brutus ?

Des chercheurs de l’Université de Jérusalem ont étudié huit espèces d’animaux inconnus trouvés dans une grotte isolée du monde depuis 5 millions d’années. Ces espèces ont été mises à jour lors d’un forage. Tous dépourvus d’yeux, il s’agit d’invertébrés.


 

Animal troglodyte 

Une des bêtes de la grotte isolée pendant 5 millions d’années. Est-il scientifiquement probable qu'une population humaine survive plusieurs millénaires étant confiné dans une vallée ?

 

D-96. 343/ 23-25 XXIII Tradition orale et spiritualité chez les premiers hommes d'après le récit coranique.

« Nous envoyâmes Noé vers son peuple. Il dit : ‘’Ô mon peuple ! Adorez Dieu. Vous n’avez pas d’autre divinité en dehors de Lui. Ne craignez vous donc rien . Alors donc les notables de son peuple qui avaient mécru dirent : ‘’Celui-ci n’est qu’un homme comme vous, voulant se distinguer de vous à votre détriment. Si Dieu l’avait voulu ce sont des Ma’lak qu’Il aurait fait descendre. Jamais nous n’avons entendu cela chez nos ancêtres les plus reculés. Ce n’est vraiment qu’un homme touché de débilité, observez-le donc quelques temps. »

 

Ce passage évoque plusieurs points à analyser dans le domaine de la chronologie : 1) le peuple de Noé formerait toute l’humanité de l’époque, 2) le langage existerait, 3) la foi en le créateur est évoqué, 4) l’idée de polythéisme est souligné, 5) il y aurait des chefs de clans influents, 6) il y avait des luttes pour devenir chefs de clans, 7) il est fait allusion à des messagers célestes, 8) nous notons qu’il n’y avait pas d’écriture, 9) Noé est accusé de débilité.

Toutes ces choses méritent une analyse plus approfondie pour comprendre la représentation mentale de la condition des premiers hommes dans l'approche coranique et confronter ce récit à la réalité historique de façon scientifique. Selon les estimations scientifiques modernes, les hommes ne formaient que quelques milliers d’individus vivant dans une zone assez peu étendue et doués de langage, ils formaient des groupes de nomades et cela engendrait selon les anthropologues des luttes pour devenir chef de clan au même titre que chez tous les primates moins évolués que nous. Ailleurs le Coran parle pour l'époque des premiers hommes de lapidation, d’habits et de nomadisme de meurtres qui sont autant de faits cadrant avec la réalité de l’époque.

Quant à la question de la religiosité, nous n’en avons pas de trace car les icônes et l’écriture sont apparus bien plus tard, au paléolithique supérieur. Nous avons fait le rapprochement entre les vénus préhistoriques et la foi en une déesse mère originelle supra. Les rites funéraires dès l’apparition de l’homme moderne prouvent semble-t-il l'existence de croyances spirituelles.

 

D-97. 343/27 XXIII Noé construit l'Arche et y charge des rescapés :

« Nous lui révélâmes : ‘Construis l’Arche sous Nos Yeux et suivant Notre révélation. Et quand Notre commandement viendra et que le four ( ? en pierre ?) bouillonnera, achemine là dedans un couple de chaque groupe animal, ainsi que ta famille.’ »

 

Le Coran fait de ce bateau le premier de l'humanité. Les premiers hommes ont-ils pu naviguer à une époque aussi reculée ?

Heidi Toelle fait un rapprochement du tannûr rendu par four avec la Terre en rapport avec le Talmud : Roch Hachana 16,2, Sanhédrin 108 et Genèse Rabba 28,9, et dit que les eaux étaient bouillantes jaillissant de la Terre. En fait, il y a 130.000 ans, le volcanisme était très agité, avec des volcans comme Garrinada, El Golfo, Karthala, à Montpezat et aussi Seulawah Agam. Ce qui a pu jouer un rôle dans la période interglaciaire Riss- Würm ?

Citons ici l’hypothèse de la traversée de la mer en bateau par les premiers hommes qui ont peuplé l’Australie il y a 50.000 à 75.000 ans. Cet événement remonte à avant l’apparition de l’homme moderne. Mais la navigation ou la nage ont-t-elles existé avant homo sapiens ? En fait, des archéologues nous apprennent que le cabotage existait déjà au Paléolithique moyen. La découverte de pierre taillées remontant à au moins 130.000 ans ont démontré que l'homme naviguait au Paléolithique moyen. Les scientifiques ne savent pas comment Homo erectus est arrivé sur l’île de Florès si tôt. Il aurait atteint l’île actuelle de Java à pieds tandis qu’elle était encore reliée au continent asiatique, puis aurait atterri sur l’île de Florès il y a environs 800.000 ans, alors qu’il y avait des eaux profondes entre l’Indonésie et l’île de Florès à l’époque, mais par quel moyen ? Nous soutenons ici la thèse que la hausse du niveau des eaux à l’échelle planétaire vers 130.000 ans dans le passé peut être le déluge qui est évoqué à travers de nombreuses grandes civilisations. Les ustensiles en bois des lances et des haches ont disparus étant fait en bois, or les tout premiers bateaux ou canoës aussi anciens ont sans doute disparus à jamais, et étaient fait en bois, peut-être fixés avec des lianes.

Certain traducteurs du Coran évoquent des clous dans la construction de l’Arche, mais ne précisent pas le matériau dans le quel ils seraient conçus. Techniquement, il est possible de concevoir des clous en bois réalisés de la façon suivante. Il faudrait percer des trous avec un bâton en faisant tourner celui-ci avec l’intérieur de ses paumes de mains, comme on le faisait peut-être à l’époque pour allumer un feu. Il faudrait avoir pris soin de ne pas laisser flamber les planches lors du perçage. Une fois le trou percé, faudrait tailler des bâtons pour ensuite les clouer à travers les planches et peut-être les renforcer avec des cordes ou des lianes. Vu l’ancienneté de l’époque des premiers hommes ayant laissé le long des côtes des traces de cabotage, il serait évident que des traces de telles techniques de travail en bois n’aient pas subsisté jusqu’à nos jours. Dans la Bible, nous trouvons une version intéressante, en effet, Noé est dit avoir utilisé du bois résineux ; la résine des arbres a pu l’aider comme liant pour fabriquer son gigantesque bateau, et la Bible évoque du goudron comme enduit, juste après avoir dit que toute trace de vie serait exterminée de la surface de la Terre. En fait la Bible décrit peut-être la technique de construction de bateaux en Égypte ancienne, mais il n’empêche que cela est intéressant d’un point de vue historique et pratique.

Notons que le plus ancien bateau trouvé à ce jour daterait de l’époque de Néfertiti (vielle de 3.400 ans au par avant) et sa construction super élaborée, qui rejette l’idée qu’elle ne fut précédée d’un bateau moins élaboré ou compliqué –elle a été conçue sans absolument aucun clou- mais des attaches, avec des cordes serrées entres les planches rendues concaves pour prendre la forme du bateau etc. Le Coran évoque le don d’un semblable seulement du bateau de Noé aux descendants des rescapés : (Cor. P.443/41-2 XXXVI). Les hommes de la préhistoire ont bien navigué déjà vers 100.000 ans dans le passé, et trouvé l’Australie par voie maritime il y a 60.000 à 75.000 ans donc. De même Homo erectus a traversé l’océan il y a 800.000 ans pour atterrir sur l’île de Florès, peut-etre sur des troncs d'arbres ? 

Efin, le mot que les traducteurs traduisent méthodiquement par ‘clou’ est le mot dusur, le pluriel de disâr ; il ne signifie pas spécialement « clou » (mismâr) mais également étoupe ou quelque objet servant à maintenir ensemble des planches en bois selon le Jami'ul ahkâm al Qur'ân de Qurtubî.

Le Coran évoque semble-t-il un four à l’époque de Noé. Le feu était connu même bien avant l’apparition de l’homme moderne. Il faut, semble-t-il comprendre que le Coran veut que les rescapés avaient préparé des provisions pour leur long voyage. Le temps de charger les habitants de l’Arche la nourriture devait être cuite et prête. Donc, le déluge ne devait peut-être pas durer très longtemps.

Nous l’avons déjà souligné plusieurs fois, le Coran ne fait pas du déluge un cataclysme visant la destruction de toute vie sur Terre ; au contraire il le cadre avec la punition des autres peuples anciens qui avaient désobéis. Voici un des passages du Coran qui en témoignent : (Cor. XXV : 35-39) : « En effet, Nous avons apporté à Moïse le Livre et avons assigné son frère Aaron comme assistant. Puis, Nous avons dit : ‘Allez tous deux vers les gens qui ont traité de mensonge Nos Preuves !’. Nous les avons ensuite détruits complètement. Et le peuple de Noé, quand ils eurent démentis les messagers, Nous les noyâmes et en fîmes pour les gens un signe d’avertissement. Et Nous avons préparé pour les injustes un châtiment douloureux ! Et les Ad et les Thamûd, les gens d’Ar-rass et les nombreuses générations intermédiaires ! A tous cependant, Nous avions fait des paroles et Nous les avions tous anéantis d’une façon brutale. ». Voir également (Cor. VII : 59-93).

Noé devait charger dans son bateau toutes sortes de bêtes «min kulli zawjayni ithnayn» : (Cor. XXIII : 27). L’analyse sémantique de ce passage est utile pour comprendre cette version coranique du déluge. Nous avons déjà vus que le déluge ne visait pas les animaux selon le Coran. Il faut peut-être comprendre par-là que Noé devrait prendre un couple de chaque genre de bêtes. La traduction du mot zawj par espèce est de toute façon une déformation sémantique inappropriée pour l'époque de Muhammad –nous avons de même cité le comptage de l’âge en mois chez les sumériens pour cadrer le calendrier avec l’époque de Noé qui aurait pu vivre 1000 mois moins cinquante selon le Coran. Le terme espèce est très différent, les végétaux et même les mycètes forment des espèces. Nous conviendrons sur le fait que le verset ne parle pas de cela. Le mot zawj signifie en arabe un groupe, et le duel : un couple qui est représentatif de ce groupe. Il ne faut sans doute pas imaginer en lisant le Coran, que Noé fait des analyses génétiques pour définir quelle espèce est distincte de l’autre. Une fourmi est une fourmi, qu’elle soit rouge, noire, grande ou petite. Il existe par exemple trois espèces d’éléphants dont la troisième n’a été découverte que grâce aux analyses génétiques. Il est permis de penser que les insectes et les êtres marins étaient exclus de cela. De même que certaines espèces sauvages devraient peut-être même chassées alors du fait qu’ils étaient néfastes voire dangereuses pour l’homme, tel les espèces de scorpion ou de serpents ; ou peut-être les grands félins ? 

Concernant le mot Zawj, Le Coran parle ailleurs (Cor. XXXIX : 6) : de huit azwâj (pluriel de zawj) de bêtes et évoque les camélidés, les ovins, les caprins et les bovins. C’est peut-être de ce type de couples -dans un sens très large- qu’il faut définir les couples que Noé charger devrait avoir chargées dans l’Arche. Cela devait probablement aider à surmonter la perte des espèces utiles aux hommes des alentours lors de la montée des eaux. Les exégètes musulmans ont compris parfois cela ainsi, peut-être par rationalisme, mais peut-être parce que la sémantique de l'époque induisait ce type de raisonnement ?

 

D-98. 345/47 XXIII Les israélites adoraient la famille pharaonique qui était considérée comme engendrée par les dieux :

« Croirons-nous en deux hommes comme nous dont les congénères nous adorent ? »

 

Le Coran ne fait pas mention de l'esclavage en Égypte et les hébreux lui sont inconnus. Dans ce passage-ci, certains traducteurs ont cru qu'il parlait d'esclavage. Or le texte original est assez clair, et parle clairement de ce qu'un peuple les adore. En Égypte, la famille royale était traitée comme une lignée divine auxquels les gens vouaient un véritable culte religieux durant des générations une fois ceux-ci morts. D’un autre côté ils étaient considérés comme humains, ne possédant pas des pouvoirs divins. La famille pharaonique refusait-elle de croire en le message de deux hommes d’un peuple qui les adorait comme des dieux ? Ce verset peut également être traduit comme l’esclavage des israélites par les pharaons. En tout cas, les égyptologues ont découvert que cela est faux d’un point de vue historique. Alors que la version littérale soutenue ici est en concordance avec l’histoire réelle. Les israélites travaillaient très certainement en Égypte dans différents postes et comme main-d’œuvre, après -1.500, parmi les Apirous, mais ils n’étaient pas esclaves puisqu’ils vivaient en Égypte et comme ils y travaillaient avec une rémunération et que les esclaves n'existaient pas à cette époque en Égypte. Le mot rendu par adoration a un sens secondaire signifiant l'esclavage, il signifie aussi étymologiquement l'asservissement. Les israélites payaient de lourdes taxes au Pharaon en Canaan avant leur exode.

 

D-99. 347/82-3 XXIII La résurrection ne serait pas un conte des anciens / L’ancienneté de la foi en la vie après la mort :

« Ils dirent : ‘Lorsque nous serons morts et que nous serons poussières et ossements, seront-nous ressuscités ? On nous a promis cela, à nous et à nos ancêtres ; ce ne sont que des contes des anciens.’ »

 

 Qafzeh

La sépulture d’une femme et d’un enfant datant de 100.000 ans. Qafzeh, Proche-Orient. Témoignant peut-être de la croyance en la vie après la mort des premiers humains.

 

Nous noterons comme même les gens de l'Antiquité argumentaient déjà de cette façon rationnelle. Or, de fait les tout premiers humains croyaient manifestement en une vie après la mort. C'est semble-t-il pourquoi ils enterraient leurs morts avec leurs armes et pratiquaient le cannibalisme, à l'occasion. Le s chamans depuis des millénaires ont prêché la croyance en le sacré et la plupart le dogme de la vie après la mort. 

Nous avons évoqué ailleurs les études du Professeur Moor concernant les témoignages de patients cliniquement considérés morts et réanimés ; et son livre intitulé La vie après la vie.

 

D-100. 363/38-40 XXV La cité où se seraient succédés les ‘Ad, les Thamûd et l'Ashâb ar-Rass (Pétra ?) :

« Et les ‘Ad, et les Thamûd, et les gens d’ar-Rass et de nombreuses générations intermédiaires ! A tous, Nous avons cependant fait des paraboles et Nous les avons tous anéantis de façon brutale. Ils sont passés sur la cité sur laquelle est passée une pluie de malheurs. Ne la voient-ils donc pas ? Mais ils n’espèrent pas de résurrection.’ »

 

Il se peut que l'éruption du Santorin corresponde aux cataclysmes des anciens ‘Ad ou Thamûd en provoquant le fameux nuage noir et les vents très violents. Le Santorin a explosé vers -1600 (c’est-à-dire probablement plusieurs siècles avant Moïse) et les cendres volcaniques ont été poussées par un vent soufflant vers le sud-est. Suivant les spécialistes, l'éruption aurait duré jusqu'à deux jours et aurait propulsé une trentaine de kilomètres carrés de cendres et de laves. Elles auraient formé alors le plus important nuage volcanique de la région de tout le deuxième millénaire avant l'ère chrétienne qui aurait pl ongé cette région du Monde dans l'obscurité durant plusieurs jours. Le vent puissant évoqué aurait été produit par l'influence du volcan sur la mer qui n'aurait pas manqué de secouer, sur son chemin, toute l'Égypte. Pas étonnant que le Coran évoque ce cataclysme d’exception que devaient raconter sans doute les bédouins du désert. Les égyptiens étaient alors dans le Sud et à l'ouest de l'Égypte des Hyksôs.

Le Tsunami qui a touc`hé des régions aussi vastes que celle de la fin de l’année 2004, s’étendant de l’Indonésie à la Thaïlande, en Australie, en Inde, et même au Yémen a démontré que des catastrophes comme l’éruption du Santorin a très bien pu causer des dégâts à une échelle comme celle évoquée dans ce verset.

Ce verset évoque une cité habitée successivement et plusieurs fois détruite, s’agirait-il de Pétra ( ?, Edomites, Nabatéens, Romains, .).

 

D-101. 368/27 XXVI Moïse est accusé par Ramsès d'être possédé, ce qui était la pire des choses qui pouvait arriver à un homme à l'époque.

« .Je me suis donc enfoui de vous quand je vous ai craint. Puis mon Seigneur m’a donné la sagesse et m’a désigné parmi Ses messagers. Est-ce là un bienfait de ta part que tu cites avec reproche tandis que tu te fais vénérer par les enfants d’Israël ? ‘‘Et qu’est-ce que le Seigneur de l’Univers ?’’ dit Pharaon. ‘’Le Seigneur des cieux et de la Terre et de tout ce qui se trouve entre-eux, dit Moïse, si seulement vous pouviez en être convaincus.’’ Pharaon dit à ceux qui l’entouraient : ‘’N’entendez-vous pas ?’’ Moïse répondit : ‘’Votre Seigneur et le Seigneur de vos plus lointains ancêtres.’’ ‘’Vraiment ! dit Pharaon, votre messager qui vous a été envoyé est possédé.’’ Moïse ajouta : ‘’Le Seigneur du Levant et du Couchant, et de ce qui est entre-eux, si seulement vous compreniez ! ‘’ Pharaon dit alors : ‘’Si tu adoptes un autre dieu que moi, je te mettrai parmi les prisonniers.’’ ».

 

Ici, Moïse est raillé par pharaon, car il cite « Le Seigneur des cieux et de la terre et de ce qui se trouve entre les deux », des titres que Pharaon s’attribue à soi-même en fait. Il s’amuse en répliquant à la foule ironiquement : « N'entendez-vous pas ? ».

Moïse répondit : ‘’Votre Seigneur et le Seigneur de vos plus lointains ancêtres.’’ Amon serait originaire de Koush. Le rocher python de Gebel Barkal serait le site fondateur de son culte. Le pic rocheux en forme de cobra auréolée serait le symbole de la protection. Le serpent symbolisant la vie, le désir sexuel et la création de la vie. Le culte du python à été identifié par l'équipe de Sheila Coulson à Botswana 70.000 ans BC. Moïse proposera à Pharaon un signe : la transformation d'un bâton en serpent (rappelant la genèse du Monde par la fécondation de l'oeuf cosmique par Amon sous l'aspect d'un serpent. Et il présentera une main auréolée, qui devait suggérer qu'il est protégé par Amon en personne.

En fait Ramsès II s’amuse et puis se fâche : « Si tu adoptes un autre dieu que moi, je te mettrai parmi les prisonniers. », car Moïse cite des attributs exacts que Pharaon s’attribue à lui-même : « Tu gouvernes en tant que Roi du Double Pays, les neuf arcs étant à tes ordres. La limite de ta frontière va jusqu’aux confins du ciel, tous ce qu’il recouvre est sous ton autorité et ce qu’encercle de disque solaire est sous ton regard. Ce que baigne la très verte t’es soumis. Tandis que tu es sur Terre, sur le trône du radieux Horus en tant que Roi des vivants. » -des Grands dignitaires à Ramsès II, pendant l’intronisation du Grand Prêtre d’Amon. N’est-il pas étonnant de comparer ces deux textes ?

La possession d’un individu par l’âme d’un mort errant était une horreur pour l'époque. On pouvait attendre des mois pour qu'un exorciste -un dieu- vienne y remédier. Rappelons-nous du cas célèbre de la princesse de Bakhtân. Il est étonnant que de telles superstitions existaient bien à l'époque, contrairement à ce que nous concevons communément à ce sujet concernant l'Ancienne Égypte.

Les égyptiens croyaient que les âmes des morts pouvaient venir entrer dans un vivant pour lui donner des pouvoirs surnaturels –comme chez Moïse. Une telle personne était considérée comme subissant la pire des choses qui puisse arriver à un humain : se faire posséder par un mort. Pharaon était censé être lui-même Messager des dieux dans l'Égypte de l’époque. Il raille donc Moïse qui parle des ancêtres morts en disant que ce messager, Moïse réalisant des actes surnaturels, est possédé par les anciens, morts. Pharaon essaye peut-être ainsi d’effrayer les gens au sujet de Moïse : « Vraiment ! dit Pharaon, votre messager qui vous a été envoyé est possédé. ».
 

 

D-102. 368/25-6,29 XXVI Amon, dieu Originel des israélites dont la plume sur la tête rappelle l’origine céleste ? - Pharaon (Ramsès II) se fait adorer déjà de son vivant : L’enothéisme de l'époque ; Ramsès II comme le Souverain des souverains et les autres Rois lui devant obéissance.

« ‘Et qu’est-ce que le Seigneur de l’Univers ?’, demanda Pharaon. ‘Le Seigneur des cieux et de la terre et de ce qui se trouve entre les deux, si vous en étiez convaincus !’ Répondit Moïse. Pharaon dit, à ceux qui l’entouraient : ‘N’entendez-vous pas ?’ -Moïse- dit alors : ‘Votre Seigneur, et le Seigneur de vos plus lointains ancêtres !’ » ; « Si tu adoptes, dit Pharaon, une autre divinité que moi-même, je te mettrai parmi les prisonniers ! »

 

 Prisonniers attachés

Représentations des prisonniers de guerre attachés par les soldats de pharaon.

 

Si Moïse disait vraiment « Votre dieu et le dieu de vos plus lointains ancêtres », ignorait-il que les plumes sur la tête d'Amon symbolisaient son origine céleste ? Amon signifie Celui que l'on ne voit pas dans la langue égyptienne. Les spécialistes le font remonter chez des prêtres de Thèbes comme un dieu local. Nous ne sommes pas fixés ; son culte est-il né à Hermopolis ou à Thèbes ? Amon semble avoir été dans un premier temps sans grand poids, considéré comme lié à des forces de reproduction ou les forces créatrices. 

Le Coran affirme ici que Pharaon se dit l'ultime dieu. En fait, la religion égyptienne était enothéiste, chaque divinité représentait à tour de rôle l'ensemble des dieux égyptiens. Et Ramsès se faisait déjà vénérer de son vivant. Il fit représenter sa statue parmi les trois divinités principales de l'époque au temple d'Abû Simbel et fit remplacer la tête d’Osiris par la sienne dans le hall d'entrée. Ramsès II se déclara aussi fréquemment souverain des souverains, ou Rê des souverains etc. Les autres rois lui devaient obéissance.

Enfin, les prisonniers existaient bien en Égypte à cette époque et ce depuis sans doute des siècles. Pharaon faisait attacher les prisonniers étrangers et les combattait au nom des dieux égyptiens. Ramsès aurait-il considéré les magiciens qui croiront en Moïse comme des ennemis de guerre.

 

D-103. 369/42-8,53-60 XXVI L'entourage de Ramsès II, qui considéré comme le seigneur universel - les israélites en fuite sont peu nombreux - Il existe des jardins à l'époque :

« -Pharaon- dit : ‘Oui, bien-sûr, vous serez alors parmi mes proche. » ; « Puis Pharaon envoya des rassembleurs dans les villes : ‘Ce sont en fait une bande peu nombreuse, mais ils nous irritent, tandis que nous sommes tous vigilants.’ Ainsi, les fîmes-Nous sortir des jardins et sources, des trésors et d’un lieu de séjour agréable. Il en fut ainsi, et Nous les donnâmes en héritage aux enfants d’Israël. Au lever du soleil, ils les poursuivirent. »

 

Ramsès s'entourait de très hauts dignitaires. Il choisissait son entourage selon la bravoure à son égard. On élevait en hiérarchie des scribes et autres y compris dans des grades militaires. Pharaon se disait le seigneur de tout ce sur quoi le soleil se lève et se couche. L'idée que les magiciens demandèrent la grâce de pharaon pour être élevés en hiérarchie s’ils vainquent Moïse par leurs tours semble donc crédible.

Pharaon aurait trouvé selon le Coran le groupe des israélites en fuite peu nombreux comparé à son armée, l'une des plus imposante de ces époques et dans laquelle comptaient également des mercenaires étrangers. Mais sans doute avait-il tout juste assemblé un groupe de plusieurs centaines ou milliers de soldats pour pourchasser Moïse ? Mais nous voyons que Ramsès, au lieu de dresser une infanterie prête contre un groupe peu nombreux envoie des gens rassembler des hommes dans les villes. Nous avons étudié la question plus haut, et expliqué le rôle de Mérenptah vers la fin du règne de Ramsès II. Cela se passe subitement en pleine nuit.

Le Coran évoque la situation géographique du paysage de la région que les israélites sont dit avoir quitté, mais dont il est dit qu'ils ont ensuite hérité : « Ainsi Nous les fîmes sortir des jardins et des sources, des trésors et d’un lieu de séjour agréable. ». Les études archéologiques montrent en tout cas que la région de Canaan comportait de grands pâturages, et également des puits. Et dépendait de la pluie, à défaut de disposer de rivières et de systèmes d'irrigation, sauf si peu.

L’héritage de l'Égypte par les enfants d’Israël est, enfin, exact sous plusieurs aspects –du moins pour quelques années-; ceux qui étaient sortis d'Égypte avec Moïse étaient peu nombreux et le reste de la population israélite demeura en Égypte après Ramsès II, le verset explique comme Pharaon dit qu’une bande peu nombreuse est avec Moïse. Et la mort agonisante du Roi à son retour de la noyade : (Cor. p.219/90-2 X), est évoquée dans une lettre en hébreux. La plus grande partie des enfants d’Israël seraient restés en Égypte par crainte des représailles de Pharaon : (Cor. p.218/83,88 X). Un autre verset explique comme les autres populations d'Égypte aussi profitèrent de cet héritage : (Cor. 166/137 VII).

 

D-104. 372/116-20 XXVI Les luttes chez les premiers humains ?

« Ils dirent : ‘Si tu ne cesse pas, Noé, tu seras certainement du nombre des lapidés !’ Il dit : ‘Ô mon Seigneur, mon peuple me traite de menteur. Tranche donc clairement entre eux et moi ; et sauve-moi, ainsi que les croyants qui sont avec moi. ’ Nous le sauvâmes donc, ainsi que ceux qui étaient avec lui dans l’Arche, pleinement chargée. Ensuite Nous noyâmes le reste. »

 

Des hommes du paléolithique aux crânes défoncés, ou étant carrément cannibalisés, ont été retrouvés qui confirment que la lapidation a pu se dérouler ainsi à cette époque reculée. Ce qui semblait ne pas aller de soi. La hausse du niveau des mers a également eu lieu naturellement suivant les cycles de glaciation précisément à l’époque où apparaissait l’homme moderne, vers 130.000 ans dans le passé. Le cycle de glaciation est d’environs 100.000 ans depuis plus d’un million d’années, or l’homme moderne est apparu il y a de 100.000 à 150.000 ans. Le souvenir de l'inondation aurait pu se perpétuer comme une belle histoire, étant exagérée et amplifiée pendant des millénaires.

La découverte de pierres sphériques près d’ossements d’Homo erectus dans une région en Afrique prouve que même Homo erectus utilisait déjà des pierres qu’il lançait probablement pour se protéger des animaux sauvages. Les spécialistes ont démontré cela et expliqué pourquoi ces pierres avaient été transportés de mains d’hommes d’une région à une autre, très éloignée l’une de l’autre. Mais il est absolument improbable qu'un tel détail ait pu se conserver durant plus de 100.000 ans, il s'agit donc forcément d'une coïncidence.

 

D-105. 373/146-9 XXVI Vécu des Thamûds :

« ‘Vous laisserai-je en sécurité dans votre présente condition ? Au milieu de jardins, de sources, de cultures et de palmiers aux fruits digestes ? Creusez-vous habilement des maisons dans les montagnes ? Craignez Dieu donc, et obéissez-moi. N’obéissez pas à l’ordre des outranciers, qui sèment le désordre sur terre et n’améliorent rien.’ Ils dirent : ‘Tu n’es qu’un ensorcelé. Tu n’es qu’un homme comme nous. Apporte donc un prodige, si tu es du nombre des véridiques.’ »

 

Nous voyons que l'agriculture devait exister à l'époque de Thamûd selon le Coran. Il est en tout cas établi que les hommes ont inventé l'agriculture plusieurs millénaires avant Jésus-christ dans le croissant fertile, où les Thamûd ont laissé des traces. La découverte de l’agriculture et le passage à la sédentarité a pu de fait les faire grandir considérablement : (Cor. p.159/69,73 VII). Dans son Muqaddima, ibn Khaldun affirme avoir découvert à Pétra des squelettes d'hommes immenses. Comme le soutien le Coran. Nous avons vus ailleurs que le Coran imagine l’habitation des cavernes, l’ombrage en peaux de bêtes et le nomadisme de même qu’il ne cite pas d’élevage, ni d’agriculture en citant les enfants d’Adam dont l’un aurait tué le second, parlant de deux sacrifices. L’agriculture apparût très tôt dans le croissant fertile.

Les géologues reconnaissent que la péninsule arabique était verdoyante dans le passé, et que la dernière ère glaciaire a fait que le désert s’y est installé. Muhammad aurait expliqué de même, selon certains hadiths célèbres, que la péninsule arabique « redeviendrait un jour verdoyante comme dans le passé ». Il devait tenir cela de quelque part, à moins de l'avoir imaginé ? L’étendue du désert devait être différente à l’époque reculée des Thamûd. Peut-être existait-il de vastes oasis ?

Les constructions dans les falaises existaient également ailleurs à cette époque reculée -le Coran le fait remonter à avant Moïse-; les hittites ont des habitats troglodytiques et Ramsès II, ainsi que les pharaons d’avant lui, faisaient creuser des tombes dans les vallées des Rois et des Reines.

Quant à la question de la possession à cette époque, il est à noter que la trépanation a été notée au néolithique, ce qui semble conforter cette croyance à cette époque reculée. Nous précisons cela sans penser que ce détail soit forcément fondé historiquement chez les Thamûd. Or, l’agriculture et la trépanation sont des traces qui apparaissent au néolithique, comme le propose ce passage du Coran. Il s’agit d’un point primordial point de vue chronologique. Nous avons vu à d’autres endroits que le Coran évoque la lapidation et les rituels funéraires dès l’époque des premiers humains. Notons qu’ici les gens qui accuseraient d’être ensorcelé lui demanderaint un miracle, nous avions évoqué supra que Ramsès II accusait au contraire Moïse d’être possédé du fait qu’il réalisait des prodiges et essaya de le faire vaincre par des magiciens. De tout temps, la folie a été par endroits considéré comme un signe surnaturel. Rarement, les déments ont été bannis de la société.

 

D-106. 378/20 XXVII L’oiseau roucoulant et le règne de Salomon :

« Puis il passa en revue les oiseaux et dit : ‘Pourquoi ne vois-je pas l’oiseau roucoulant –el hudhud-  ? Est-il parmi les absents ? »

 

Salomon aurait-il été fâché au Benben (hudhud) qui ne reviendrait pas ainsi ; du fait qu'il représentait dans la culture égyptienne, le symbole de l'éternité ; dans cette culture égyptienne qu’il connaissait fort bien et dont la culture israélite est une culture fille à bien des égards, comme nous en avons donné de nombreux exemples. Selon les mythes de l'Égypte des pharaons que devait connaître Salomon, le retour saisonnier du Benben des aurores du premier matin du Monde était une promesse d'éternité. Notons que Salomon aurait selon le Coran demandé un royaume sans égal : (Cor. XXXVIII, 35) et que sa mort aurait été imprégnée de mystères : (Cor. XXXIV, 14). Ce récit qui n'existe pas ou plus dans la Bible doit donc être retenue comme possible de par cette profonde cohérence qui le caractérise ainsi. Le Benben est considéré par les égyptologues comme le héron cendré mais cela n'est pas certain selon plusieurs spécialistes qu'il s'agisse de cet oiseau-là. Les dessins du Benben et les oiseaux existants en Égypte à cette époque doivent être vus pour nous rejoindre à ce propos.

Le mot hudhud en arabe désigne la huppe et tout oiseau qui roucoule.

 Benben

Une représentation du Benben symbole du renouveau. Salomon appela-t-il hudhud cet oiseau-là .

 

Ne nous étonnons pas que le peuple d’Israël ait été si imprégné de la culture égyptienne étant resté en Égypte un demi millénaire. Salomon envoya-t-il des oiseaux aux points Cardinaux pour annoncer son accès au royaume, comme le faisaient les rois de l'Égypte ?

 

D-108. 379/23-4 XXVII La reine de Saba :

« J’ai trouvé qu’une femme est leur reine, que de toute chose elle a été comblée et qu’elle a un trône magnifique. Je l’ai trouvée, elle et son peuple se prosternant devant le soleil. »

 

Cette reine aurait existé dans le puissant royaume de Saba, dont le nom légendaire en Ethiopie serait Makéda. Des croyances juives diverses existaient lors de la révélation du Coran, dont celle disant que Ménélik serait le fils de Salomon avec la reine de Saba. A en croire une légende, c'est pour vérifier si ce qu'affirmaient les Esprits au sujet des jambes de la reine de Saba qui seraient velu#008000/font#000000es que Salomon aurait fait déposer du cristal sur le plancher de son Temple, de sorte à ce qu'elle souleva sa jupe et ainsi dévoila ses jambes pour cette raison-là : (Cor. XXVII : 44). Mais ce genre d'interprétations fantasmatiques était abondant à l'époque dont également celui disant que des espèces de poissons avaient été fait placés sous le plancher de cristal qui donnerait au palais un aspect fantastique. Il est difficile de dire si toutes ces croyances ont été inventées après la révélation du Coran ou si elles existaient déjà avant la révélation, car il n'existe là non plus apparemment aucune trace écrite à ce propos.

Le Coran précise également que certaines personnes ignorantes inventaient des récits et que d'autres écrivaient des récits -il faut probablement comprendre, des livres bibliques non canoniques– qu'ils disaient révélées par Dieu pour se faire de l'argent : (Cor. 78-9 II). Malheureusement nous n'en savons pas plus ni du côté des musulmans ni du côté des juifs sur l'époque où ces récits ont été affirmés. Enfin, il est connu que lorsqu'un pharaon accédait au pouvoir, il envoyait des oiseaux aux quatre points cardinaux pour avertir les peuples du changement. Il se peut que Salomon envoya pareillement des oiseaux lorsqu'il devint roi, pour déclarer sa royauté : (Cor. XXVII : 20). Le Coran évoque le rassemblement de plusieurs oiseaux. Un des oiseaux aurait-il découvert la Reine de Saba et Salomon aurait-il envoyé une nouvelle lettre. Il connaissait bien les pratiques égyptiennes de par le fait que ses ancêtres avaient régné en Égypte. Une autre possibilité est que c'était la saison et que les oiseaux migrateurs qui s'orientent précisément grâce au soleil en journée aient fait qu'une huppe ait échoué au royaume de Saba. Le récit du discours de l'oiseau est un sujet intéressant qui est cependant peu crédible point de vue intellectuel.

 

D-109. 380/44 XXVII Le palais de Salomon :

« On lui –la reine de Saba- dit ; ‘Entre dans le palais !’ Puis, quand elle le vit, elle le prit pour une eau profonde, et elle se découvrit les jambes. Alors, Salomon lui dit : ‘Ceci est un palais pavé de cristal.’ – Elle dit : ‘Seigneur, je me suis fait du tord à moi-même : je me soumets avec Salomon à Dieu, Seigneur de l’Univers.’ »

 

Il existe de nombreuses croyances au sujet de ce palais dont aucune trace ne semble plus exister sur Terre. Le Coran soutient ici qu’un palais somptueux a effectivement existé, mais ne soutient pas les contes qui tiennent de légendes.

Il existe un Temple construit par Hérode le Grand à son emplacement et dont une partie du mur Ouest est vénéré par les Juifs étant nommé mur des lamentations. Selon la légende juive, un second temple fait d'or et d'argent descendra du ciel vers la fin des temps pour remplacer l'ancien temple. Est-ce dire que du Palais de Salomon, il ne reste plus rien en Israël ? En islam ce mur est retenu comme reste du Temple -masdjid al aqsâ - d’Hérode où Muhammad se serait arrêté pour une prière avant son Ascension aux cieux (al mi'râdj). Le Coran semble souligner qu’Hérode aurait rebâti le palais détruit une première fois avant que celui-ci ne soit de nouveau détruit : (Cor. XVII : 7) : « . Puis quand vint la dernière Parole, ce fut pour qu’ils affligent vos visages et entrent dans le Temple comme ils y étaient entrés la première fois, et pour qu’ils détruisent complètement ce dont ils se sont emparés. ».

Selon la tradition musulmane, lorsque des israélites seraient venus interroger Muhammad qui disait avoir été transporté au temple de Jérusalem, celui-ci leur aurait expliqué l’existence de colonnes du temple d’Hérode et les dénombrerait. Perplexe ceux-ci seraient retournés sur leurs pas. En fait, des colonnes du temple d’Hérode situé à l’emplacement du palais de Salomon est vénéré au mur des lamentations par les juifs et correspondait aux descriptions de Muhammad. Nous avons déjà cité le verset évoquant la destruction du Temple supra.

 

D-110. 383/65-68 XXVII Les Quraïche seraient des descendants d'Abraham :

« Et ceux qui ne croient pas disent : ‘Serons nous ressuscités quand nous serons poussières, nous et nos pères, est-ce que vraiment on nous fera ressurgir ? Certes, on nous l’a promis à nous et à nos pères, auparavant. Ce ne sont que des contes d’anciens.’ »

 

Ce passage fait pencer que ce pourrait-être parce que les Quraïches descendraient d’Abraham et d’Agar qu'ils croiraient en Dieu « par les anciens » et il semblerait qu'ils avaient le souvenir ancestral de la croyance par leurs ancêtres en la vie après la mort. Une telle hypothèse est permise mais encore une fois, ce qui est possible n'est pas forcément un fait historique. Les livres d’histoire anciens nous apprennent qu’il existait encore avant la révélation du Coran un homme qui se dirait être sur la foi monothéiste d’Abraham nommé Zayd ben ‘Amrou ben Noufeyl qui disait aux idolâtres : « Par Celui qui détient l’âme de ‘Amrou, il ne reste de vous, sur la voie d’Abraham plus que moi. ». Les littéraires arabes rapportent plusieurs de ces poèmes d’avant l’islam ; et Mohammad ben Ishaaq rapporte que ‘Omar ben el-Khattâb et Zayd –qui était en fait le fils de notre fameux ‘Amrou- demandèrent même s’ils pouvaient implorer Dieu pour ‘Amrou ben Noufayl, Muhammad semble-t-il fit l’éloge de ‘Amrou et l’autorisa. Le premier à introduire des idoles du Châm au Hidjâz, était semble-t-il également connu encore du vivant de Muhammad et s’appelait ‘Amr ben Lohey et était de la tribu de Khoza’a. Celui-ci apporta disent les chroniqueurs une statue nommée Hobal qui fut la première statue entrant chez les Ismaïliens. Ces derniers perpétuaient-ils au par avant une rite Abrahamique qui consistait à transporter des pierres de la terre sainte en sortant en voyage pour se remémorer la Ka’ba ; voir dans la Bible (Genèse ; XXVIII : 10-22) : « Et Jacob suivait sa route depuis Béer-Schéba, et allait vers Hârân. Par la suite il arriva d’aventure en un lieu et se mit en devoir d’y passer la nuit. Il prit donc une des pierres du lieu et la mit comme support sous sa tête et dormit. Alors il rêva, et voici qu’une échelle se trouvait-là. Et voici que le Seigneur était posté au-dessus d’elle. Jacob se leva donc de bon matin et prit la pierre qui se trouvait-là comme support de sa tête et il la dressa en colonne et versa dessus de l’huile sur son sommet. En outre, il appela ce lieu du nom Béthel. ». Béthel signifie maison de dieu et est le nom qu’Abraham aurait donné à la Ka’ba et que les musulmans connaissent sous le nom de Beytullah. Voir également ; (Genèse ; XXXI : 45-55).

Pareillement Jésus nomma Simon Képhas, qui signifie pierre, car il l’aurait choisi pour établir son Église. Pierre fut le plus grand prêcheur du mouvement judéo-chrétien qu’il propagea depuis Chypre ; d’où l’auteur de l’évangile de Barnabé puisa pour témoigner de cette foi de l’époque.

‘Amr ben Lohey, qui en ignorait la symbolique ancestrale, fut-il enclin à adopter des statues étrangères et introduisait ainsi l’idolâtrie parmi les enfants d’Ismaël ? Hobal était comparable en apparence à la pierre dressée par Jacob. Enfin, la Bible rapporte comment les enfants d’Israël aussi auraient introduits semblablement des idoles dont Baal au nom duquel ils juraient dans le temple. Thomas Maria Weber écrit dans L'Archéo Théma n° 9 (revue), juillet-août 2010, page 50. Archeodenum SAS. (ISSN 1969 – 1815), que celui-ci a probablement bien pu introduire les idoles anthropomorphe inconnues dans le Hijaz avant lui. L'adoption des principales idoles de la péninsule arabe devait favoriser le prestige de la Mecque chez les tribus Arabes.

Il reste encore un dernier point à éclaircir ici, en ce qui concerne la crédibilité historique de l’existence d’Abraham dans le passé. Il s’agit de la datation de l’époque à laquelle a vécu Abraham selon la Bible et selon Muhammad. Selon la Bible, il serait possible de dater l’époque d’Abraham en fonction des données sur la durée de vie des descendants d’Abraham jusqu’à David qui a vécu vers 1.000 ans avant Jésus. Ceux-ci datent ainsi Abraham vers 1.800 à 1.850 avant Jésus-Christ. Certains passages de l’Ancien Testament donnent la durée de vie des individus de cette généalogie, et l’âge à laquelle ils ont engendré tel ou tel enfant, ce qui permet de dater ainsi Abraham, d’une façon arithmétique. Ajoutons que Muhammad aurait fait remonter sa généalogie clairement jusqu’à Adnan, descendant d’Ismaël et aurait dit : « Ne faites pas remonter ma généalogie au-delà d’Adnan car vraiment, les généalogistes confondent -entre des frères ! » ; voir également : (Cor. XXII : 78). Cela car les arabes citaient la généalogie jusqu’à Abraham mais citaient certains aïeux différents d’une source à l’autre. En fait, des généticiens ont analysé les gènes des Arabes, des Juifs etc. et ont fait remonter ceux-ci à une origine commune, mais dont la datation devrait remonter plus loin que ces données et suer une géographie plus large que celle évoquée dans la Bible. Cela était fort embarrassant, même si les données en génétique non plus ne sont pas tout à fait sûres. Remarquons que contrairement aux musulmans qui ont abandonné d’essayer de citer leurs généalogies sur ordre de Muhammad, les Juifs et les chrétiens qui ont également des versions différentes et continuent de prêter foi à toutes ces généalogies contradictoires. En comparant les versions chez Mathieu et chez Luc, nous notons que là où Mathieu cite comme successeur de Esrôm : Aram, Marc cite : Arni et Admin, et cite Salomon là où Luc dit Sala. Après David, Mathieu et Luc citent des ancêtres à Jésus totalement différents. Luc ajoute comme fils de l’Arphaxad un certain Kaïnam qui ne figure pas dans l’Ancien Testament ; d’Abraham à David nous trouvons 14 à 16 noms suivant les manuscrits (à lire La Bible, le Coran et la science du Pr. Maurice Bucaille, notamment publié chez les éditions Pocket). Cela montre que la datation à partir de la Bible n’est pas solide. Dans l’Ancien Testament aussi des confusions généalogiques de ce genre figurent, parfois dans un seul et même livre. Par exemple, (II Samuel ; 6 : 23) & (II Samuel ; 21 : 8) et (1Chroniques ; 24 : 24) & (Exode ; 6 : 22 & 30) ; nous n’allons pas en citer d’avantage car cela dépasse notre intention. 

 

D-111. 385/4 XXVII Hiérarchie injuste de Pharaon : scribes, prêtres, ouvriers etc.

« Pharaon était hautain sur terre ; il répartit en clans ses habitants, afin d’abuser de la faiblesse de l’un d’eux. Il égorgeait leurs fils et laissait vivantes leurs femmes. Il était vraiment parmi les fauteurs de désordre. »

 

 Peuple d'Israël dévasté

Sur une stèle figurant dans le tombeau de Merenptah nous lisons que le peuple d’Israël a été détruit et n’a plus de semence –ici une représentation d’un extrait. La semence vient des mâles selon les égyptiens. A droite, nous voyons des dessins de pénis mutilés –d’hommes- des ennemis de Pharaon, dans le temple d’Amon à Médinet-Habou. L’idée que les mâles seuls aient été tués et non les femelles est donc cohérente selon tout cela.

 

Le Coran ne dit pas que les enfants israélites étaient noyés dans le Nil, mais que les hommes seraient égorgés. Cela est plus cohérent en fonction de l’histoire. Car le Nil étant un fleuve sacré, noyer quelqu’un dans le Nil était une façon de le diviniser et de l’honorer comme un favori du Nil en le nommant hésy. Que les israélites ont voulu être exterminés comme un peuple ennemi a été vérifié par la stèle figurant dans le tombeau de Merenptah. Les égyptiens ne tuaient pas les femmes en état de guerre, mais massacraient les hommes comme en témoignent les représentations des guerres égyptiennes sur les nombreux monuments de l’époque. Le Coran mentionne comme les égyptiens craignaient un nouveau soulèvement de peuples hostiles qui leur confisquerait de nouveau leurs terres : (Cor. p.315/ 63 XX).

Selon Béatrix Midant-Reynes, spécialiste de l'Égypte prédynastique au centre d’anthropologie de Toulouse, des études médico-légales sur des restes humains ont révélé des traces d’égorgement d’hommes déjà avant le règne des pharaons en Égypte. Que Pharaon fasse égorger les enfants d’Israël est donc historiquement possible, vu que cette pratique de mise à mort existait dans le territoire déjà des millénaires avant Ramsès II. Nous avons souligné ailleurs comme la lapidation et l’empalement qui sont également cités dans le Coran ont bel et bien été pratiqués en Égypte Ancienne.

 

 

Anti ayant décapité sa mère Hathor. Extrait du papyrus de Jumilhac. Cette légende serait fort ancienne selon les égyptologues.

 

Dans le papyrus de Jumilhac, le dieu Anti est représenté ayant décapité sa mère Hathor. Tenant un couteau dans une main et une tête de vache dans l’autre. Les égyptiens qui pratiquaient la momification craignaient en fait fort la décapitation et le démembrement de peur de ne pas pouvoir revivre au paradis.

Il existait de fait une hiérarchie très poussée où certains étaient divinisés et d'autres assujettis à l'extrême –ceux capturés dans les guerres- : l'adoration de la famille royale comme des dieux et le travail à vie à leur service dans les chantiers. Les égyptiens se vantaient du maât qui respecte l'équilibre entre pauvres et riches. Les ouvriers étaient payés, ils avaient des droits etc. mais le peuple israélite était peut-être spécialement maltraité du fait que Moïse demandait de les laisser sortir d'Égypte, cela pouvant causer une perte de main-d’œuvre.

Selon le professeur M. Bucaille et ses références, il serait possible que les hébreux soient une partie des ‘Apiru cités dans les archives égyptiennes antique à partir de Tutmès III en tant que peuple et sous Aménophis II comme prisonniers. Séthy I alla même en Canaan pour faire la guerre à ceux-ci, or il est exact que les prisonniers étaient utilisés pour la construction des monuments or Ramsès II utilisa les ‘Apiru dans la construction et pour transporter les stèles. Dans ce cas, il ressort que comme sous Ramsès II, la Palestine était un territoire égyptien, celui-ci asservissait alors de fait une partie de son propre peuple.

 

D-112. 386/ 6 XXVIII Hâmân fidèle à Ramsès II et influent :

« . et les établir puissamment sur terre, et faire voir à Pharaon, à Hâmân, et leurs soldats, ce qu’ils redoutaient. »

Les spécialistes ont longtemps débattu sur le personnage de Hâmân. Un Haman est cité dans la Bible dans le livre d’Esther au chapitre 7, pour une toute autre époque. Lors de l’exil des israélites en Babylonie. Il aurait été au service d’un Roi nommé Assuérus qui aurait régné sur un territoire s’étendant de l’Inde en Éthiopie, depuis la Perse, ils auraient persécutés les Juifs et Haman aurait été pendu, pour qu’ensuite les Juifs massacrent les gens hostiles de l’Inde jusqu’en Éthiopie avec l’autorisation d’Assuérus. Cela n’est évidemment pas fondé dans l’histoire de la Perse qu’il y ait eut une conquête de districts de l’Inde en Éthiopie ni de roi nommé Assuérus. L’origine est non Juive, il s’agit d’une adaptation d'un triomphe du dieu babylonien Mardouk (Madochée) et d’Ishtar (Esther) audessus du dieu Elamite Hammam (Haman) et Mashti (Vashti). Daniel évoque cet Assuérus comme le fils de Darius (Daniel ; 9 : 1).

 
Mais le fils de Darius qui a été Roi ne s’appelait pas non plus Assuérus : Il s’appelait Xerxès Ier qui se prononce Khohayaroha (v. 519-465 av. J.-C.). Le père de Darius (v. 558 av. J.-C.486 av. J.-C.) est également connu, il s’agît du satrape perse Hystape. L’époque de Darius de son père et de ses enfants est très bien connue et la conquête de l’Inde en Éthiopie est une invention de l’auteur du livre d’Esther. Le nom le plus proche phonétiquement d’Assuérus parmi les Rois persans est Cyrus II, le grand (-600 à -529) –le père de la mère de Xerxès Ier, lui fils de Darius –qui régna jusqu’en Grèce, et en Lydie– en mer Égée– mais pas en Éthiopie, ni en Inde. Il n’a pas existé de Haman persécutant les Juifs en Babylonie. Ce n’est d’ailleurs pas le seul personnage biblique qui n’est pas du tout connu dans la réalité. Le Hâmân coranique serait, la prononciation du nom d'Amon par les israélites . Le récit reconstitué en Babylonie a peut-être assimilé de cette façon, par erreur, le dieu persan Hammam secondant un Roi tyrannisant les israélites, au  Hâmân égyptien mentionné dans le Coran ayant effectivement très bien pu exister dans le passé, grâce à l’égyptologie. Et peut-être connu sous un autre nom à l'époque de Ramsès II.

 

D-113. 386/9 XXVIII Moïse, l'enfant (Mesy ou Môsé en égyptien) :

« Et la femme de Pharaon dit : ‘il réjouira mon œil et le tient ! Ne le tuez pas. Il pourrait nous être utile ou le prendrons nous pour enfant – Mesy.’ Et ils ne pressentaient rien. »

 

Môsé ou Mesy était un nom courant à l'époque de Ramsès II et signifie l'enfant dans la langue de cette époque. Il se peut que le verset cite le moment où la femme de Pharaon (Néfertari ou Touy, la mère de Ramsès II et de Tiya) donne le nom de Mose à Moïse. On l'aurait donc appelé « l'enfant » en langue égyptienne après qu'il ait été récupéré des eaux du Nil. Moïse s'appelait bien Mose et non Môsché, notamment selon le grand égyptologue, J. H. Brested. Cela serait audacieux et bizarre que la femme de Pharaon nomme le bébé d’un nom hébreu alors que son mari se mettrait en devoir de faire tuer tous les nouveau-nés des enfants d’Israël –selon la Bible, mais le Coran ne parle pas de jeter les nouveaux-nés dans le Nil mais de tuer les mâles par décapitation ou égorgement. La Bible dit que c’est en discutant avec son époux sur l’adoption de Moïse que celle-ci mis le nom de Môsché dans cette optique, la discussion de la femme de Pharaon avec ce dernier nomma Moïse « Môsé » en langue copte dit-elle : « Le prendrons-nous pour Môsé ? » (Cor. XXVIII : 9).

Une autre interprétation possible du nom de Moïse est qu’il ne vient pas de l’idée de retirer l’enfant de l’eau mais au contraire de l’idée qu’il aurait été jeté à l’eau. Notons que les égyptiens appellent l’eau Mou et que ceux qui sont noyés dans l’eau sont nommés hésy, signifiant « favori du Nil » et sont divinisés. A l’époque tardive hésy signifiera « noyé » et aussi naufragé, mais certainement pas « je l’ai retiré des eaux » soit « meshîtu min-ham-mayîm » donnant en hébreux Môshé. Hésy se prononcera plus tard Asiês ou Esiês rejoignant peut-être la forme de Mousâ utilisée dans le Coran.

Le Coran parle de ce que Pharaon fit tuer les mâles –que confirme l’écrit de la stèle découverte dans la tombe funéraire de Mérenptah que nous avons analysée ailleurs-, mais ne dit pas que les nouveaux-nés étaient jetés dans l’eau du Nil. En fait, selon le Coran ’Allah aurait révélé à la mère de Moïse de le jeter dans les flots du Nil en ces termes : « Et nous révélâmes à la mère de Moïse : Allaite-le, et lorsque tu craindras pour lui, jette le dans le flot. Et n’aie pas peur, ne te chagrine pas ; Nous te le rendrons et en ferons un Messager. ». Sydney Aufrère, égyptologue au centre Albert Février de l’Université de Provence en France, précise comme le Nil grouillait de crocodiles et que les écrits de l’époque montrent comme les servantes devaient observer les alentours avant de s’approcher du Nil, de peur de se faire manger. Le récit du Coran rapporte que Dieu aurait dit bien à la mère de ne pas avoir peur, que le bébé va lui être rendu, et lui dit de le jeter lorsqu’elle craindra déjà pour sa vie. Le Coran précise ensuite que la sœur de Moïse le suivait le long du fleuve (Cor. XX : 40), sans doute pour lui éviter le pire ? Le coffret est cité au verset : (Cor. XX : 39), où il est dit que le coffret allait être lancé au rivage, dans les marécage.

En outre, le Coran ne dit pas que les nouveaux-nés étaient noyés dans le Nil comme dans la Bible. L’égyptologue, souligne que toute personne noyée dans le fleuve était glorifiée et que l’auteur du passage biblique devait ignorer l'Égypte de l’époque totalement.

 

D-114. 387/19-20 XXVIII Le pouvoir temporel des Prêtres en Égypte Antique à l’époque ramesside :

« Quand il voulut porter un coup à leur ennemi commun, il -le juif- dit : ‘Ô Moïse, veux-tu me tuer comme tu as tué un homme hier ? Tu ne veux être qu’un tyran sur terre ; et tu ne veux pas être parmi les bienfaisants.’ Et c’est alors qu’un homme vint du bout de la ville en courrant et dit : ‘Ô Moïse, les notables sont en train de se concerter à ton sujet pour te tuer. Fuis ! C’est le seul conseil que je te donne. »

 

De plus en plus sous le règne de Séthi Ier et ensuite jusque sous Ramsès II et sous Mérenptah, le pouvoir des prêtres allait en grandissant au point que le grand prêtre d'Amon était responsable de l'or et que son fils héritait de son titre. En effet, Pharaon devait demander l’avis des prêtres dans certaines situations. Et ceux-ci avaient un pouvoir comme ce qui est évoqué dans ce passage du Coran. D’ailleurs leur pouvoir sous le Nouvel Empire viendrait en grande partie de leur guerre contre les hyksôs qu’ils chassèrent en Palestine.

 

D-115. 388/23-6 XXVIII Vécu à Madian à l'époque de Moïse :

« Et quand il arriva au point d’eau de Madian, il trouva un attroupement de gens abreuvant leurs bêtes et il trouva aussi deux femmes se tenant à l’écart et retenant les bêtes. Il dit : ‘Que voulez-vous ?’ Elles dirent : ‘Nous n’abreuvons que quand les bergers sont partis ; et notre père est fort âgé. ’ Il les abreuva pour elles puis retourna à l’ombre et dit (.). L’une d’elles dit : ‘Ô mon père, engage-le moyennant salaire. »

 

La description faite ici figure également dans la Bible et correspond en tout cas avec le vécu des gens à Deir el Medineh ; Nous citons ici la fameuse ville de Deir el Medineh dont nous connaissons les moindres détails pour cette époque, car justement nous la connaissons très bien, elle date de cette époque précise et n’est pas si loin de Madian.

Les Arabes madianites adoraient l'idole nommée Yahu que certains passages Bibliques ont adopté comme dieu d'Israël. On le nomme à travers la Bible Yah, ou yahvé. Sachant qu’en hébreux on n’écrivait pas les voyelles, le nom Yahu transcrit de la sorte comme Yah est la forme écrite exacte de Yahu. Yah est la transcription à l’envers de Hayy, Khayy en araméen et qui signifie Vivant. Nous pouvons penser que les anciens prêtres ont voulu cacher ce nom qui était peut-être conçu comme une formule magique. Jéhovah se transcrit YHWH. Il semble qu’il s’agisse d’une transformation du nom de Yahu qui se transcrit YHW.

 

D-116. 390/36 XXVIII Khamaouesset, le fils historien de Ramsès II a recherché les plus anciennes traces de la mémoire égyptienne.

« Puis, quand Moïse vint à eux avec Nos prodiges évidents, ils dirent : ‘Ce n’est-là que magie conçue. Jamais nous n’avons entendu parler de cela chez nos ancêtres. »

 

Nous ignorons ce qui a poussé Pharaon à charger son fils Khamaousset à rechercher et à restaurer les écrits anciens, mais à en croire ce verset la famille royale semblait intriguée par les avertissement de Moïse sur le dieu de leurs plus lointains ancêtres. Les prêtres n'écrivaient pas mais se transmettaient oralement (nous n'avons rien entendu de pareil chez nos plus lointains ancêtres) les secrets mystiques les plus importants. Khamaousset est pour cela considéré par les spécialistes comme le premier archéologue. Il s’occupa de rassembler les anciens écrits et s’intéressait aux vielles architectures.

De plus, le clergé de la XIXe dynastie était de plus, la moins spécialisée depuis l’âge des pharaons, même le grand prêtre fut nommé par Ramsès II selon son goût –suivant une inspiration sacrée selon un écrit de l'époque.

 

D-117. 390/38 XXVIII Pharaon se fait dieu - Hâmân et le prêtre qui ouvre les portes du ciel, Pharaon se considérait comme intermédiaire entre Dieu et les hommes – La construction du sanctuaire d’Amon qui écoute les prières et la fin du chantier de la salle hypostyle du temple d’Amon à Karnak.

« Et Pharaon dit : ‘Ô notables, je ne connais pas de divinité pour vous autre que moi-même. Hâmân, allume-moi du feu sur l’argile puis construis-moi une résidence élevée ; afin que j’atteigne le dieu de Moïse. Je pense vraiment qu’il est du nombre des menteurs.’ »

 

Ramsès II se fit effectivement diviniser et adorer de son vivant –alors que les pharaons étaient divinisés une fois morts avant lui- comme le précise très nettement le Coran dans ce passage. Avant Ramsès II seul Ahmosis III fit pareil, mais pas autant que Ramsès II. Le dernie´4/fontraquo; et sont divinisrsquo;auteur du passage biblique devait ignorer lˆLucida Sans, sans-serifr fit construire déjà de son vivant des statues à son image et vouait des sacrifices à ses propres effigies. Le fait que Ramsès fasse remplacer les têtes d’Osiris, ainsi que d’Amon, de Ptah et de Rê - les trois dieux principaux de l’époque- à Abû Simbel et au temple de Karnak montre cela de façon impressionnante. Représenter un dieu sous l’aspect d’un autre était symbole de fusion des dieux en Égypte à l’époque. Nous voyons la crédibilité du récit du Coran, témoignant encore une fois que les Juifs de l'époque devaient posséder des livres perdus ou une tradition orale apparemment perdue.

Il existait en Égypte la croyance en l'arrivée de messages du ciel que recevait Pharaon pour la transmettre personnellement aux hommes et la religion égyptienne était enothéiste, ce qui signifie que chaque dieu était vénéré à son tour comme l’ensemble des divinités. Ici, nous lisons que Pharaon ordonne de construire un monument, le mot sarh signifie initialement « quelque chose de franc, d’apparent », le mot tour se dit plus précisément burj, qal’a. Jalâlayn expliquent dans leur exégèse le mot SarHan comme Qasran âliyâ : une résidence élevée. La traduction du mot comme une tour chez les traducteurs est l’attribution d’un sens imagé découlant de la suite de la phrase qui parle « d’atteindre le dieu de Moïse par les voies des cieux ». Il s’agit là –le fait de traverser les sept cieux pour atteindre le dieu céleste- d’un rite qui existait lui aussi à cette époque. Pharaon parle-t-il d’Amon qui est caché aux cieux, Moïse situant Dieu aux cieux et le décrit comme le dieu commun de tous les hommes qui a tout créé : (Cor. XXVI : 25-6, 29) : « Pharaon dit, à ceux qui l’entouraient : ‘N’entendez-vous pas ? -Moïse- dit alors : ‘Votre Seigneur, et le Seigneur de vos plus lointains ancêtres !’ ».

Les grands monuments comme les pyramides, les pylônes etc. sont tous censé toucher le ciel dans la croyance égyptienne. Mais ici Pharaon dit vouloir traverser les cieux et atteindre le dieu de Moïse. Il s’agit en fait d’un rite plus spécifique de fait pratiqué à Karnak par Ramsès II et le Grand Prêtre d’Amon. Que commande donc ainsi Ramsès II à Hâmân : « Hâmân, allume-moi du feu sur l’argile puis construis-moi une résidence élevée ; afin que j’atteigne le dieu de Moïse. Je pense vraiment qu’il est du nombre des menteurs. ».

Les anciens qui ignoraient de fait l'Égypte de l’époque ont cru y lire la fabrication de briques en terre cuite, alors que le Coran ne parle pas du tout de briques. Bien que des briques en terre cuite datées de l’époque ont été retrouvées dans des ruines à Nebesheh et Defenneh. La brique brûlée a été connue en Égypte à toutes les périodes selon l'architecture de Brick de A. J. Spencer's en Egypte antique (Aris et Ltd, R-U, 1979, p. 140). Mais les égyptiens ont rarement construit dans ce matériau voir également dans le manuel d'Archéologie égyptienne, de G. Maspero, H. Grevel, p. 4.. Les briques étaient mises sur le feu pour être fabriquées, et non le feu sur les briques –lire les versets. Alors que le feu était mis dans les fours faites principalement en briques d’argile pour lancer un chantier et nourrir les ouvriers de pains -préparés dans de tels fours en argile- et de bière apportées dans des carafes -également préparées dans ces fours en argile. Les burins et autres ustensiles en cuivre étaient de même refondus et recyclés sur place. D’ailleurs, l’ordre secondaire d’allumer le four pour lancer un chantier à Hâmân n’est pas cité dans un second passage du Coran rapportant le même événement : (Cor. XL : 36-7,39-40).

 

 

A gauche, Osiris porte la tête de Ramsès II, la représentation d’un dieu avec la tête d’un autre dieu est symbole de fusion entre ces divinités. A droite en haut, Ramsès II figure quatre fois dont trois fois pour figurer Amon, Rê et Ptah. En bas une vue du temple dédié à Néfertari. Le temple fut achevé en 21 du règne de Ramsès II.

 

En tout cas, Ramsès II fit achever la salle hypostyle dressée par des séries de colonnes élevées où le rite virtuel de traverser les cieux pour arriver à Amon était pratiqué et fit même ajouter un sanctuaire révolutionnaire à l’extrême Est du temple d’Amon de Karnak qu’il a nommé « Amon qui écoute les prières » où il est censé apporter Amon aux suppliques des gens en traversant les cieux : « Hâmân, allume-moi du feu sur l’argile puis construis-moi une résidence élevée ; afin que j’atteigne le dieu de Moïse. Je pense vraiment qu’il est du nombre des menteurs. ».

 

 

Déjà durant le nagadien (fin vers 3.000 av. J.C.) un ensemble élaboré de pots en terre cuite placés en lignes décalées et insérés dans un four à torréfaction en briques a été retrouvé à Abydos. Une représentation supra.



Nous ne pouvons pas passer au point suivant sans préciser quelques points concernant l’ordre présumé de Ramsès II à Hâmân. Le pharaon ne pouvait pas ignorer la pyramide d’Amenemhat faite en briques pour la faire aussi grande que celle de Sénéfrou et qui s’est lamentablement effondrée. Même si Ramsès II connaissait forcément les briques cuites car celles-ci étaient au moins connues en Mésopotamie entre -4000 et – 600, dans la consolidation des Ziggourats construites en briques crues recouvertes par des briques cuites. Les ziggourats étaient construites en gradins comme les anciennes pyramides. Nous avons cité supra des références témoignant de ce que les égyptiens ont utilisé la brique cuite à toutes les époques –voir supra-, mais le Coran ne parle pas du tout de briques mais bien de feu allumé sur de l’argile, ce qui signifie plutôt un ordre d’allumer des fours en argiles pour lancer un chantier, on peut penser qu'il pourrait en principe s'agir de la construction de la salle hypostyle et la résidence divine de « Amon qui écoute les prières ». Où Pharaon traversait les cieux pour atteindre le Créateur et le rendre accessible au peuple en tant que Messager. Enfin, nous avons bien rendu le texte original par « Afin que j’atteigne le dieu de Moïse » les mots la ‘allî que les traducteurs rendent de façon erronée par peut-être comme pour un autre verset : « Seigneur fais-moi revenir –sur la terre- afin que j’accomplisse du bien que je délaissais. » : (Cor. XXIII : 99-100).

 

 Brique en argile cuite Pause repas d'ouvriers en égypte

A gauche : fabrication de briques en argile cuite vraiment sur du feu en Égypte, cela était effectivement le cas également à l’époque de Moïse en Égypte. / A droite : distribution de pain préparés au four en argile et de bière -les deux aliments essentiels de l’époque en Égypte- fournis dans des carafes en terre cuite au four en briques d’argile –tombe de Rekhmirê (XVIIIe dynastie).

 

Les égyptiens fabriquent des briques en argile sur les murs de la tombe de Rekhmirê, à l’époque de Moïse, à moins qu’ils s’agisse de pierres reconstituées comme le suggère la couleur blanche des briques.

 

D’ailleurs, la vie qui s’articulait autours des crues du Nil en Égypte et les années de disette et d’inondations –évoqués ailleurs dans le Coran-ont un lien direct avec Karnak et le clergé d’Amon. Le voyage de Pharaon avec la statue d’Amon en barque entre Louksor et Karnak et sa traversée de la salle hypostyle devait précisément favoriser les bonnes crues. Même le Ramasseum –où Ramsès II fit ajouter un palais royal juste à côté du sanctuaire principal- était censé être le lieu de rencontre de Ramsès II et d’Amon. Dans ce sens, ce passage est encore plus vertigineux qu’il n’en à l’air. Puisque les constructions gigantesques typiques de Ramsès II devaient justement conforter la faveur d’Amon à son égard malgré les plaies du Nil, qui dans la version coranique des plaies seraient en fait de mauvaises crues et des inondations. La vie était articulée autours des crues du Nil sans lequel l'Égypte serait un territoire plutôt hostile. Nous avons déjà ét/font´udié supra les plaies et leur relation aux crues du Nil.

Une théorie récente de la construction des monuments égyptiens en fausses pierres est également intrigante. Les égyptiens antiques auraient pu obtenir de la chaux en chauffant dans des fours – à, entre 800 et 1000°C - le sable ou la pierre broyée qu’ils tamisaient. Mélangée à de la poudre de pierre non cuite ou du sable, et puis à de l’eau ainsi que du natron aurait permis de constituer des pierres sur mesure. Les représentations des artisans sur les murs de la tombe de Rekhmirê, au Nouvel Empire, pourraient témoigner de la fabrication de pierres reconstituées au lieu de briques, comme le suggère la couleur blanche calcaire des pierres, au lieu d’une couleur sombre rappelant le sable du fond du Nil. L’usage du feu pour incendier les palmeraies pour obtenir du Natron ou la poudre de pierre pour obtenir de la chaux pourrait ainsi avoir été évoqué par Ramsès II, pour la construction d’un monument pour traverser les cieux.

 

D-118. 390/42 XXVIII La fin de la XIXéme dynastie pharaonique :

« Nous les fîmes suivre, dans cette vie d’ici-bas d’une malédiction. Et au jour de la résurrection ils seront parmi les honnis. »

 

La famille royale qui était arrivée au sommet de la gloire sous Ramsès II vira mal après la mort du Pharaon ; et, de la gloire ils virèrent vers leur asservissement et leur perte du Royaume. Taousert, le 8ème pharaon de la dynastie serait une femme d’origine berbère et elle aurait été renversée par un syrien du nom de Iarsou qui tyrannisa l'Égypte des pharaons jusqu'à la venue de Sekhnacht qui allait ainsi fonder la XXe  dynastie. Quand Ramsès III mourrait en 1151, l'Égypte virait sous l'invasion de peuples étrangers et la Palestine était perdue depuis longtemps. Seuls quelques fils, d’entre ses dizaines de fils, ont survécu à Ramsès II ; et ce sont des étrangers qui ont terminé sa propre dynastie, alors qu’ils étaient au point culminant de la gloire de son vivant. Certains des descendants de Ramsès II par son Harem ont continué de vivre en Égypte jusqu’à assez tard, mais les enfants issus du sang royal interne ont péris avant lui déjà de son vivant.

 

D-119. 405/9 XXX Les civilisations antiques avancées d'avant la dégénération culturelle vers le Ve Siècle :

« N’ont-ils pas parcouru la terre pour voir ce qu’il est advenu de ceux qui ont vécu avant eux ? Ceux-là les surpassaient en puissance et avaient labouré et peuplé la terre bien plus qu’ils ne l’ont fait eux-mêmes. »

 

Les traces des technologies en Égypte Antique et des monuments architecturaux incroyables à travers le Monde permettent d'accorder du crédit au sujet de ce verset. Citons le sphinx, la pyramide de Kheops et la pyramide du soleil de Teotihuacan, ou encore la muraille de Chine, dressés dans les cités qui impliquaient un développement agricole élevé. Les commerçants arabes devaient être émerveillés devant la grandeurs de certains sites antiques.

 

D-120. 406/20 XXX L'homme fait de glaise et la mythologie.

« Parmi Ses signes, Il vous a créés de terre, et vous voilà des hommes qui se dispersent. »

 

La création de l’homme d’argile est une croyance universelle qui se retrouve sur tous les continents. La croyance que le premier homme fut fait de la main d’un dieu depuis l’argile se retrouve de Sumer en Égypte, jusqu’en Chine et chez les Dogons du Mali, et même chez certaines peuplades indiennes d’Amérique.

En Grèce Antique c’est Prométhée qui utilise de l’argile qu’il mouille de ses larmes pour former des mortels sensibles aux sentiments. Selon une autre source Zeus charge Héphaïstos de former une statue d’argile et de lui donner une voix et il nomme la fille Pandore. En Égypte Khnoum forme les premiers hommes d’argile. Mardochée forma à Sumer le premier homme au service des dieux à partir d’argile qu’il pétrit avec du sang avec l’aide d’Ea. En Chine c’est Pen-gu qui a séparé l’air en terre et en ciel puis mourut : - Son souffle devint le vent, sa voix le grondement du ciel, ses yeux le soleil et la lune, son corps les montagnes, son sang les fleuves et mers, ses cheveux les étoiles, sa transpiration la pluie. Et les insectes de l’intérieur de son corps devinrent des hommes. Mais une partie du ciel tomba sur les mers et extermina les hommes (déluge). Alors Nguho intervint repoussant le ciel vers le haut et repoussant les mers à leurs frontières, et il forma les hommes d’argile. En Amérique le Grand Manitou a séparé les eaux en douze cieux et en terre, il forma l’homme d’argile et donna tout au service des hommes. Chez les dogons au Mali, c’est le Dieu créateur Amma qui a formé le couple primordial d’argile. Il s’agit d’un mythe universel de la création de l'homme d'argile. En Polynésie, c’est Tane dieu de la végétation, qui forma la première femme d’argile rouge nommée Hine-ahuone.

Dans une hymne à Viraccocha –dieu des vivants- nous lisons une version différente, nous lisons : « Viraccocha, racine de l’être, Dieu toujours proche, qui crée en disant : - Que l’homme soit ! Que la femme soit ! Viraccocha seigneur lumineux, Dieu qui fait être et qui fait mourir. Toi qui renouvelle la création. Garde ta créature de longs jours pour qu’elle puisse se parfaire sur la route droite. ». Cet hymne ressemble également à plusieurs passages du Coran : (Cor. III : 59).

 

 Khnoum formant le premier couple humain Couple mythique Dogon

A gauche : Khnoum fabriquant un homme et une femme d’argile. A droite : couple mythique Dogon, le premier homme et la première femme. Sculpture cachée dans un sanctuaire ou chez le hogon, chef spirituel Dogon.

 

Ce passage semble encore une fois concevoir du nomadisme chez les premiers hommes. D’autres passages du Coran laissent de même imaginer cela au temps de Noé. Selon les paléontologues, les premiers hommes étaient des chasseurs-cueilleurs nomades ; (Cor. p.570/5-7 LXXI) : « Il dit –Noé- : ‘Seigneur ! J’ai appelé mon peuple nuit et jour. Mais mon appel n’a fait qu’accroître leur fuite. » & (Cor. p.276/ 81 XVI) : « Et de ce qu’Il a Créés, Dieu vous a procuré des ombres. Et Il vous a procuré des abris dans les montagnes. Et Il vous a procuré des vêtements qui vous protègent du chaud, et des vêtements -cuirasses et armures- qui vous protègent de votre propre violence. ». Le Coran évoque ailleurs qu’avec l’invention de l’élevage et de l’agriculture : (Cor. p.373/146-9 XXVI), les hommes grandirent en taille après le déluge : (Cor. p.159/69,73 VII).

 

D-121. 409/42 XXX Le polythéisme dans l'Antiquité et dans la préhistoire :

« Dis : ‘Parcourez la terre et regardez ce qu’il est advenu de ceux qui ont vécu avant vous. La plupart d’entre eux étaient des associateurs.’ »

 

Les archéologues ne diront pas le contraire au sujet du polythéisme dans la préhistoire et jusqu'à nos jours. L'une des plus grandes découvertes des archéologues c'est que la principale caractéristique des traces de ces peuples passés est le polythéisme. Le Coran considère que le polythéisme serait plus important dans les temps passés : « . la plupart d’entre eux étaient des associateurs. ». Une intuition largement fondé par l'archéologie. Le monothéisme généralisé de notre époque serait très récent par ailleurs.

Le mot associationnisme est plus précis, car il inclut les talismans, la vénération des saints et cætera qui sont associés à Dieu dans l’espoir et le soutient, dans ce sens il semble que ce verset est fortement dans le vrai.

Nous ne retrouvons, de trace du polythéisme à partir de l'apparition de l'homo sapiens, que graduellement et lentement. Il est difficile de comprendre le spirituel des hommes en absence d'écriture. Nous remarquons que les premiers hommes ne représentaient pas le visage des hommes dont ils formaient les statues dans les premiers temps. Notons que plusieurs dizaines de milliers d'années plus tard cela est interdit dans la Bible et par la bouche de Muhammad ? Il faut penser que l'idée de faire une représentation d'un visage devait choquer l'esprit religieux. Des talismans ont cependant été retrouvés qui remontent très loin dans le paléolithique : jusqu’à 150.000 ans semble-t-il.

Un pendentif figurant une forme humaine daté de -150.000 ans est sans doute la première forme d’un talisman. L’adoration du symbole féminin de la fertilité et de la procréation est une forme de religion très ancienne remontant au moins au Né class=/fontfont size=olithique en Anatolie. Le phallisme est également une ancienne forme de religion où c’est l’organe sexuel masculin qui est vénéré comme symbole de la procréation. Les israélites, en tant que peuple sémitique auraient initialement une religion pratiquant le phallisme. Dont nous retrouvons semble-t-il des traces dans la Bible : (Deutéronome ; 32 : 6). De même que les anciens égyptiens qui imaginaient la création comme une éjaculation d’Amon s’étant masturbé. L’étoile de David représente la copulation : le triangle pointant vers le bas représente le sexe féminin, l’autre le sexe masculin.

 

D-122. 431/28 XXXIV Un prophète Universel :

« Et Nous ne t’avons envoyé qu’en tant qu’annonceur et avertisseur pour toute l’humanité. »

 

Selon le Coran, Muhammad serait un prophète venu pour toute l'humanité, selon le Coran tous les peuples auraient eus des prophètes et l'islam serait venu unifier l'humanité dans une seulwesterne religion : (Cor. XXII : 107).

 

D-123. 441/19 XXXVI Pas de mauvais présage :

« Ils dirent : ‘Votre mauvais présage est en vous-mêmes. Agissez-vous ainsi quand on vous rappelle ? Mais vous êtes des gens outranciers.’ »

 

Cette affirmation est étonnante pour l'époque. Cela est aussi caractéristique du rejet assez marqué en islam de l’obscurantisme. Muhammad disait, rapporte la tradition musulmane, aux superstitieux qu’il n’y a pas de mauvais présage, et que tout mal qui atteint les hommes, de l’épine touchant leurs pieds à la veine durcissant à leurs gorges, rien ne les atteidrait qui ne soit le fruit de leurs propres œuvres –Muslim : 2876, abû Dawûd : 3093. Muhammad aurait dit les larmes aux yeux lorsque les gens auraient dit que son fils Ibrahim est mort à cause de l’éclipse de lune : « Les nouvelles naissances et les morts des gens n’ont rien à voir avec l’éclipse de lune ; C’est qunbsp;Amon qui ´e Dieu inspire la crainte à ses créatures par cette voie.  `´». Il aurait de même dit une autre fois : « Il n’existe pas de maladie épieuse. ». Un bédouin demanda alors : « Pourquoi donc dans ce cas si je mets une bête saine avec une bête malade, elle tombe également malade ? », à quoi Muhammad aurait répondu : « Qu’est-ce donc qui a touché la première ? Elle atteint donc de même les autres. ». Il dit de même un jour à un bédouin qui implorait Dieu pour retrouver son chameau qui s’était échappé : « Homme ! Attache d’abord fermement une patte de ta monture, après cela remets-toi à Dieu et prie-Le pour que la bête ne s’échappe pas. ».

Cependant, il semblerait paradoxalement selon la tradition, que Muhammad priait tant que ses pieds s’enflaient et qu’ils saignaient et qu'il jeûnait tant que cela durait plusieurs jours sans interruption. Alors il attacherait une pierre sur son estomac pour diminuer la sensation de la faim, une méthode bédouine de l'époque. Il implorait Dieu à chaque occasion : s’il portait un vêtement neuf, si le ciel grondait, si il pleuvait, et à toute occasion. Ces informations se trouvent notamment chez Muslim et chez el-Bukhârî, et témoignent que si Muhammad était contre les superstitions, il croyait largement en des choses irrationnelles. Il croyait également aux Anges, aux Démons, au Paradis, à la sorcellerie, au mauvais œil. Vouloir en faire un positiviste est absurde. La mentalité arabe était exempte largement d'abstraction, mais il faut préciser ces choses pour mieux cerner l'homme.

 

D-124. 443/41-2 XXXVI Les bateaux de l’Antiquité ont-ils servi au récit biblique de l'Arche de Noé ?

« Et un signe pour eux, est le fait que Nous avons transporté leur descendance sur un bateau chargé ; et Nous leur créâmes des semblables sur lesquels ils montent.’ »

 

Ce verset semble suggérer que les bateaux auraient dûs cesser d'exister entre l'Arche de Noé mythique et les premières pirogues ? Nous sommes d'avis que les bateaux égyptiens ont pu servir à la rédaction biblique et coranique sur le légendaire bateau de Noé. A lire également les explications sur le bateau datant du règne de Néfertiti et les autres formes de navigation préhistoriques depuis 100.000 ans, plus haut. Nous avons parlé de cela plus en détails ailleurs.

 

D-125. 443/51-52 XXXVI L’état des morts dans les tombes.

« Et On soufflera dans la Trompe, et voilà que, des tombes, ils se précipiteront vers leur Seigneur en disant : ‘’Malheurs à nous ! Qui nous a ressuscités depuis nos couches ? C’est ce que le Tout Miséricordieux nous avait promis ; et les Messagers avaient dit vrai. ‘’»

 

Ce passage du Coran exclut que les morts puissent aider les vivants. Ils ne seraient en fait pas conscients de la vie à l’extérieur des tombes. C’est seulement une fois réveillé qu’ils devraient croire en la résurrection. Pour eux, la tombe semble devoir être un lit où ils font un cauchemar où ils ne vivent pas mais ont l’impression de dormir ?

D’autres passages du Coran sont encore plus explicites sur ce point précis. (Cor. XXVII : 80) : « Tu ne peux faire entendre les morts, ni faire entendre l’appel aux sourds quand ils s’enfuient en tournant le dos. ». (Cor. XXXV : 22) : « De même, ne sont pas semblables les vivants et les morts. Dieu fait entendre qui Il veut, alors que toi, tu ne fais pas entendre ceux qui sont dans les tombes. ». Nous lisons bien que les morts n’entendraient pas les vivants. Dans l'esprit musulman, si le prophète ne peut les faire entendre comment nous autres y parviendraient ? La comparaison des mécréants aux morts dans les tombes témoigne de ce que ceux-ci ne nous entendent pas, de même que les mécréants n’entendraient pas les avertissements. Autrement la comparaison serait une erreur de logique. Cela rejoint le verset étudié ici, les morts ne seraient convaincus de la résurrection qu’une fois ressuscités, les tourments de la tombe ne se vivraient donc que comme un terrifiant cauchemar.

Dieu pourrait cependant faire exceptionnellement entendre les morts selon ce même passage du Coran : (Cor. XXXV : 22) ? Selon les enseignements de Muhammad selon la tradition musulmane, les morts entendraient en fait les vivants à certains moments précis : a) Lorsque les gens présidant la prière mortuaire s’éloignent de la tombe, les morts entendent leurs pas - Muslim : 2870 ; b) Lorsque les croyants saluent Muhammad, Dieu lui donne l’âme de sorte qu’il leur réponde : El-Bukhârî ; c) Muhammad aurait parlé une fois avec les morts les exhortant et Dieu leur aurait fait entendre ses paroles à l’étonnement des compagnons : El-Bukhârî. Voir encore : (Cor. 30 : 52).

En islam, les croyants peuvent visiter les tombes des croyants comme des non croyants pour se rappeler la mort –Muslim : 977, 976-, et peuvent faire des prières pour les croyants –El-Bukhârî. Même les meilleurs des compagnons de Muhammad peuvent subir les tourments de la tombe et il nous faut prier ’Allah de la leur alléger –El-Bukhârî. Le Coran cite les tourments de la tombe ainsi : (Cor. XL : 45-46) : « . alors que le pire des châtiment cerna les gens de Pharaon : le feu auquel ils sont exposés matin et soir. Et lorsque l’Heure arrivera il sera dit : -‘’Faites entrer les gens de Pharaon au plus dur du châtiment.’’ ».

 

D-126. 449/77-8,95-6 XXXVII La descendance d'un seul mâle s'est généralisée -Le souvenir universel du déluge- qui Noé a chargé dans l’Arche selon la version coranique ?

« Et Nous fîmes de sa –Noé- descendance ceux qui subsistent. Nous avons ainsi perpétué son souvenir dans la postérité. » 

 

Selon les études génétiques sur le chromosome Y des hommes d'à travers le Monde entier, les spécialistes ont proposé que la descendance d'un seul homme, le plus récent ancêtre commun mâle commun à -140.000 ans. C'est à dire que cet Adam chromosome y a transmis de ses gènes à tous les hommes, mais d'autres ont contribué postérieurement à nous donner des gènes.

Le souvenir du déluge a été conservé oralement - faute d'avoir encore trouvé une forme d'écriture - par les descendants des premiers sapiens de façon amplifiée en enjolivée et demeuré jusqu'à nos jours à travers nombre de civilisations d'Amérique et du vieux monde ? Chez les Sumériens, le Noé biblique est nommé Outanapishtim, chez les grecs : Deucalion, chez les hindouistes : Manu. Le récit existe aussi chez les Chinois et chez les Aztèques. Ces peuples ont pu selon nous connaître une inondation commune avant de se séparer dont le souvenir aurait persisté dans la mémoire des sages comme imaginé dans le Coran. Nous avons expliqué ailleurs que la date de montée du niveau des mers a pu produire des inondations importantes sur les hommes de l'époque vivant de pêche en mer.

 

D-127. 450/83, 100-2, 107-113 XXVII Ismail, voué en sacrifice - Dieu : Dieu des plus lointains ancêtres.

« Du nombre de ses coreligionnaires, certes, fut Abraham. » ; « Voilà que Nous l’appelâmes Abraham. » ; « ‘Seigneur ! Fais-moi dont d’une progéniture d’entre les vertueux.’ Nous lui fîmes donc la bonne annonce d’un garçon -il n’en avait pas !- longanime. Puis, quand celui-ci vint en âge de le raccompagner, Abraham dit : ‘Ô mon fils, je me vois en songe en train de t’immoler. » ; « Et Nous le rançonnâmes d’une immolation généreuse. Et Nous perpétuâmes son renom dans la postérité. Paix à Abraham dans les mondes. Ainsi récompensons-Nous les bienfaisants, car il était de Nos serviteurs croyants. Nous lui fîmes la bonne annonce d’Isaac comme prophète d’entre les gens vertueux. Et Nous le bénîmes ainsi qu’Isaac. Parmi leur descendance, il y a l’homme de bien et celui qui est clairement injuste envers lui-même. »

 

La Bible donne semble-t-il plusieurs informations contradictoires en ce qui concerne le fils voué au sacrifice par Abraham. On y parle d’un fils unique à sacrifier et ensuite d'Isaac pour ce sacrifice alors qu'Ismaël est cité comme l'aîné d'Isaac ailleurs. Cela, tandis qu’elle affirme qu'Ismaël aurait vécu de longues années encore après l'événement ainsi qu'Isaac et aurait eu une descendance à travers tout le désert arabique.

Mais ce qui est le plus intéressant dans ce passage, c’est la vision d'Abraham qui devait être concrétisée. Nous avons évoqué ailleurs la possibilité d'une origine védique d'Abraham. En fait Véda signifie vision et à un rapport avec le fait d'entendre et les révélations sacrées dans le langage des Védas.

 

D-128. 452/158 XXXVII Les djinns et le polythéisme :

« Et ils ont établi entre Lui et les djinns une parenté, alors que les djinns savent bien qu’ils seront emmenés ! »

 

Dans maintes civilisations, des esprits étaient adorés en même temps que le divinités. Nous notons cela jusque chez les Indiens d'Amérique précolombienne et dans nombres de religions chamanistes à travers le Monde. Dans le cas des Indiens d'Amérique ils parlaient d'un Grand Manitou ou grand esprit et les autres manitowaks (esprits). Le Grand Manitou avait tout créé et donné aux hommes et les manitowaks montaient et revenaient vers les hommes en tant qu’esprits. Certains l’appelaient Wakhan Tanka. Le mot djinn se retrouve chez les chinois sous le nom de Tchin. Le Coran utilise ce fait pour lutter contre le polythéisme.

 

D-129. 455/34-5 XXXVII Le fils de Salomon - L'empire de Salomon n'aurait pas laissé de trace.

« Et Nous avions certes éprouvé Salomon en plaçant sur son siège un monstre. Ensuite, il se repentit. Il dit : ‘Seigneur ! Pardonne-moi, et fais-moi dont d’un royaume tel que nul autre après moi n’aura de pareil. C’est Toi le Grand Dispensateur. »

 

Salomon eut donc selon ce récit fantastique du Coran rejoignant certains midrashim un fils mal formé et implora Dieu de lui accorder un Royaume sans égal ; Dieu lui assujettit jusqu'aux djinns des mers et lui apprit le langage des fourmis et des oiseaux. Son empire qui serait une grâce d'exception aurait-il disparu sans laisser de trace que nous ayons retrouvé depuis – de sorte que nul autre n’en puisse bénéficier. L'archéologie a démontré que suivant la datation biblique, il n'a pas existé de royaume resplendissant à l'époque de Salomon. Le Coran décrit le royaume de Salomon comme fantastique, mais ne parle ni de son emplacement, ni de son étendue, ni de date. En tout cas, en Palestine, un tel royaume n'a pas été trouvé. Les récits coraniques sur le langage des animaux, les démons etc. figurent dans le Talmud, mais sont ignorés dans la Bible. La chronologie biblique n'a pas été appuyée par les découvertes archéologiques.

Les descriptions du Coran sur ce règne sont du genre fantastiques : téléportation, voyage dans les airs, monuments fantastiques, et autres. Beaucoup de choses racontées oralement -en dehors du Coran- comme des contes existent dont il est difficile de trouver la source. S'il est fait mention de David sur la stèle de Tell-Dan, trouvée en Palestine et contenant un texte en datée vers le IX e siècle avant Jésus-Christ, le nom de Salomon est totalement absent.

 

D-130. 456/48 XXXVIII Bouddha dans le Coran (symbolique de la figue).

« Et rappelle-toi Ismaël et Elisée, et celui du figuier, chacun d’eux parmi les meilleurs. »

 

L'éveil du célèbre prince Siddharta Gautama (v. -563 à v. -486), alors âgé de 35 ans, s'est fait selon la tradition bouddhique sous un figuier à Bodh Gaya –état du Bihar actuel- et c'est ainsi que nombre de commentateurs ont reconnu dans ce verset la personne de Bouddha. Un des principaux enseignements de Siddharta Gautama était la voie du milieu –à comparer avec Coran : (Cor. II : 143), (Cor. XXV : 67)-, il s’agissait d’une discipline qui devait guider le fidèle vers la voie idéale située juste entre les positions extrêmes du renoncement et de l’abandon de soi à la tentation. Malheureusement, Bouddha n’a pas laissé d’écrit, et ses enseignements ont été assimilés à des croyances diverses. Comme cela est le cas pour l’Avesta, la Bible et tant d’autres enseignements précieux de sages hindouistes.

 

D-131. 457/75-6 XXXVIII Adam comme étant fait des Mains de Dieu et Satan qui méprise l'homme fait de glaise, lui étant fait de feu.

« Dieu lui dit : ‘Ô Satan. Qui t’empêche de te prosterner devant ce que de Mes Mains J’ai Créé . T’enfles-tu d’orgueil ou te considères-tu parmi les haut-placés ?’ ; ‘Je suis meilleur que lui, dit-il, Tu m’as créé de feu, et Tu l’as créé d’argile.’ »

 

La croyance en les premiers hommes faits d'argile par un Démiurge est un mythe semble-t-il très ancien. Nous la retrouvons depuis les Amérindiens jusqu'en Chine et jusque chez les Sumériens. Les Dogons du Mali en ont également gardé un souvenir oral de générations en générations –voir notes plus haut.

Le Coran conserve ce mythe, avant d'imaginer peut-être comme nous l’avons vus supra son arrivée sur Terre d'une mère (Cor.332/5 XXII), Adam aurait été créé initialement sous sa forme céleste au Paradis.

 

D-132. 457/76 XXXVIII Les quatre éléments naturels dans l'antiquité :

« ‘Je suis meilleur que lui, dit-il, Tu m’as créé de feu, et Tu l’as créé d’argile.’ »

 

La Bible n'explique pas pourquoi ni quand Satan doit avoir été maudit et chassé du paradis. Le Coran explique ainsi la raison de cette malédiction. Il semblerait qu'il n'existait pas ce concept chez les Arabes d'avant l'islam mais les civilisations antiques graduaient déjà les éléments comme l'évoque le Coran. Ce passage, encore une fois est absent de la Bible ni dans les Talmud, mais son style est typique des midrashim.

 

D-133. 463/42 XXXIX La vie après la mort existait-elle dans le paléolithique ?

« Dieu reçoit les âmes au moment de leur mort ainsi que celles qui ne meurent pas, au cours de leur sommeil. Il retient les âmes auxquelles Il a décrété la mort, tandis qu’Il renvoie les autres jusqu’à un terme fixé. Il y a certainement là, des preuves pour des gens qui réfléchissent. »

 

Les premiers homos sapiens enterraient leurs morts suivant des rituels élaborés témoignant peut-être selon certains anthropologues d'une croyance en une vie après la mort. Les sépultures datant de quelques 100.000 ans à Skhul et Qafzeh montrent peut-être une croyance en la vie après la mort des premiers hommes modernes. Ils enterraient les morts avec leurs objets et leurs armes et les disposaient de façon précise dans la tombe un peu comme dans l'antiquité, et nous savons que dès l'apparition de l'écriture nous pouvions lire par l’écrit la symbolique surnaturelle de tous ces rites.

Le Professeur Moor a recueilli plusieurs témoignages dans son livre intitulé La vie après la vie. Un autre spécialiste qui s’est sérieusement penché dans ce domaine est le médecin hollandais, Pin Van Lommel, qui a souligné en 2001 dans la revue de bonne renommée The Lancet, que parmi 344 patients ayant subi une crise cardiaque violente hospitalisés dans 10 hôpitaux à travers tout le pays, 12 % ont affirmé avoir fait cette expérience. Le patient se verrait quitter son corps lors de cette expérience à la frontière entre la vie et la mort, ensuite il se positionnerait horizontalement au-dessus de son propre corps de sorte à s’observer d’en haut. Ensuite il se retournerait et monterait lentement puis verrait une lumière blanche au fond d’un tunnel et y pénètrerait. Certains auraient vu des êtres décédés dans le tunnel. Les récits divergents semblent se recouper sur ces points cités ici. Ce phénomène nous rappelle que ´ l’homme enterre ses morts depuis le paléolithique parfois avec des ustensiles ménagers, et que dès l’apparition de l'écriture des écrits sur ce voyage vers le Paradis où l’Enfer sont décrits très précisément comme dans le livre des morts. Il n'est pas incongru d'imaginer que ce type d'expériences soient à l'origine de la croyance en une vie après la mort.

Confrontés à cette réalité des scientifiques se sont appliqués pour y donner une explication rationnelle. La sensation de désincarnation serait due à une crise de panique du choc opératoire, une hallucination, le tunnel serait la vue du projecteur puissant présent dans les salles de réanimations traversant joliment les paupières des patients. Selon d’autres, le tunnel serait une sensation naissant du fait que la rétine mal irriguée concentre la lumière en son centre de sorte à donner une illusion de voyager dans un tunnel. Ou bien c’est le cortex visuel qui coupé de la rétine, fonctionnerait en boucle fermée, la moitié des neurones du cortex visuel consacré à la vision centrale produirait un point lumineux très net dans un milieu sombre, et l’activité croissante du restant du cortex génèrerait d’autre points autours de ce centre donnant l’impression de progresser dans un tunnel avec une lumière resplendissante décrite comme merveilleuse au fond.

Olaf Blanque, un neurobiologiste de l’Université de Lausanne a réalisé une expérience intéressante dans ce domaine. En stimulant les zones du cerveau d’une patient souffrant d’épilepsie par des décharges électriques, ils ont produit chez celle-ci une décorporation et elle s’est écriée : Je me vois d’en haut ! Ils stimulaient alors dans la région séparant le lobe temporal du lobe pariétal. Elle s’élevait horizontalement et croyait voire son propre corps de l’extérieur.

Il est très difficile de comprendre ce qui produit ces impressions chez des personnes qui de fait sont en fait bien vivants, mais qui sont interprétés comme étant morts.

 

D-134. 469/25 XL Les fils d'Israël ont été massacrés tués à l'époque de Moïse :

« Puis quand il leur eut apporté la Vérité venant de Nous, ils dirent : ‘Tuez les fils de ceux qui ont cru avec lui, et laissez vivre leurs femmes.’ Et les ruses des mécréants ne vont qu’en pure perte. »

 

Mérenptah a fait graver sur une stèle « Israël qui n'a plus de semence. La Palestine est vaincue. ». Cela ne dit rien sur le sort des israélites en Egypte, qui devaient selon le Coran être en petit nombre parmi les ouvriers sémites, peut-être dans le Sinaï, à en croire certains écrits en proto-hébreu trouvés dans la région, qui témoignent que les israélites ont pu adorer le panthéon égyptien (Cor. XXIII : 47) et Hathor en particulier (Cor. XX : 95-97). Nous avons largement développé ce thème à d’autres endroits concernés. Moïse demandait à Ramsès II de les libérer espérant conquérir la terre promise à Abraham, la Palestine. Le texte de la stèle d'Israël gravé est plus long, mais d’autres victoires y sont citées avec celle de la Palestine. Où se trouvait le peuple d'Israël avant d'apparaître progressivement en Palestine après la stèle de Mérenptah ? Les israélites massacrés en terre de Canaan par Mérenptah, où étaient-ils avant -1207 ? La Palestine étant sous contrôle égyptien sous Mérenptah, pourquoi donc fallait-il « vaincre » la Palestine et citer cela en même temps qu’une extermination des enfants d’Israël ? Selon le Coran des enfants d’Israël seraient retournés du désert en Égypte après l’exode se plaignant de ne pas manger à leur faim et explique comment ceux-ci ont été exterminés. A moins de traverser la Mer Rouge, les israélites retrournèrent-ils en Palestine et ont-ils pu y être massacrés par Mérenptah avec ceux qui y sont demeurés. Selon cette hypothèse les israélites qui sont mentionnés sur la stèle de Merenptah ne seraient autres que ceux mentionnés au verset (Cor. Baqarah, II : 61). L'absence d'israélites noté par Israël Finkelstein à cette date en Palestine permet de soutenir une telle thèse. Le restant des israélites s'installa en Palestine plus tard, mais pas de façon massive comme proposé dans la version biblique de l'exode. L'archéologue y voit une sédentarisation non massive d'un groupe de semi-nomades, en étudiant de façon systématique les restes des os des animaux consommés, car les israélites ne mangeant pas de porc n'en élevaient pas non plus. La date de leur installation progressive en Palestine correspond assez fidèlement avec l'hypothèse d'une fuite d'un groupe des israélites en Arabie. Les Galates (4 : 25) situent la toute première fois le fameux mont en citant une coordonnée géographique, en Arabie. Les érudits juifs et chrétiens proposent plus de vingt sites dans le désert du Sinaï, car il n'existe aucune certitude archéologique sur l'emplacement exact du mont légendaire. Lawrence Kyle, un archéologue britannique propose également un mont situé en Arabie.

 

 D-135. 470/26 XL Religion d'état en Égypte au temps de Ramsès II :

« Pharaon dit : ‘Laissez-moi tuer Moïse. Et qu’il appelle son seigneur ! Je crains qu’il ne change votre religion ou qu’il fasse apparaître la corruption (isfet) sur terre. »

 

Le culte d'Amon est la religion officielle selon les égyptologues. Il existait une religion officielle dont le panthéon était bien défini. Il semble que si cette scène fut authentique elle a du se dérouler en cercle fermé, entre la famille de Pharaon et les prêtres d’un côté et Moïse de l’autre. De plus en plus sous le règne de Séthi Ier et ensuite jusque sous Ramsès II et sous Mérenptah, le pouvoir des prêtres allait en grandissant au point que le grand prêtre d'Amon était responsable de l'or et que son fils héritait de son titre.

Akhenaton ayant renié le panthéon égyptien, ayant le titre de Pharaon, fut extériorisé et coincé quelque part dans l'Égypte et puis fut semble-t-il assassiné. Nous voyons ailleurs dans le Coran qu’un des membres de la famille de Ramsès II, intercèderait en faveur de Moïse pour qu'il ne soit pas exécuté, un passage intéressant qui est censé expliquer pourquoi Pharaon n'exécute pas Moïse : (Cor. p.471/39-40 XL). Ce passage présent traite également de la raison mystérieuse du maintient en vie de Moïse et les discours au sein de la famille royale. Un détail qui n'a pas d'équivalent dans la Bible, mais un membre de la famille de Ramsès II aurait-il vraiment pu intercéder ? Il est impossible d'affirmer que cette scène aurait pu avoir vraiment eut lieu. Si la thèse soutenue par Bernadette Menu que Moïse ait pu avoir été élevé à la cour royale parmi des enfants d'étrangers, cela aussi a pu jouer un rôle dans le maintien en vie de Moïse.

 

D-136. 470/26,27 XL La croyance en la vie après la mort à l'époque ; Ramsès II avait profané les monuments sacrés et des cimetières ce qui était grave à l'époque :

« Pharaon dit : ‘Laissez-moi tuer Moïse. Et qu’il appelle son Seigneur ! Je crains qu’il ne change votre religion ou sème le désordre sur Terre !’. Moïse dit : ‘Je cherche auprès de Mon Seigneur et le Vôtre, protection contre tout orgueilleux n’ayant pas de certitude en le jour des comptes.’ » 

 

Dans ce passage coranique, Moïse évoque le Jugement de la fin des temps. Si cela est absent de la Thora actuelle, cette croyance existait bien à l'époque chez les pharaons. Cependant, Ramsès II profanait les lieux sacrés de ses ancêtres. Peu après Ramsès II les écrits profanes témoignent d'une croyance en « l'absurdité » de la vie après la mort « d'où personne ne revient ». Moïse fait bien allusion ici à de tels gens. Cela peut encore une fois avoir une source originale mais perdue depuis l'époque de Muhammad.

Selon ce passage du Coran, Moïse dit face aux gens devant lesquels Pharaon désire l'exécuter, qu’il s'en remet à Dieu de tout orgueilleux qui se permet de tuer qui il lui plait sans crainte d'être jugé.

Nous lisons aussi à plusieurs reprises à travers le Coran que Pharaon ne guiderait pas les gens au bien. L'équilibre entre pauvres et riches était une obsession en Égypte, et celui qui ne respectait pas cela était mal vu et critiqué. Un écrit datant d'environs 1470 av. J-C. dit que celui qui est craint et redouté des millions de fois est mauvais. La réplique de Moïse face aux égyptiens et à Ramsès II peut se concevoir dans cette optique si elle aurait une source d'information perdue.

C'est pour cette même obsession de justice envers les gens que nous lisons que "Efficaces sont les plans de Ramsès II, que ses ordres sont parfaits et que sa parole est toujours la meilleure" (selon le Scribe Pentaour). Voir le verset (Cor. 470/27,29 XL) : « . Pharaon dit : ‘Je ne vous indique que ce que je considère bon. Je ne vous guide qu’au bien. ».

 

D-138. 470/30-1 XL Un des membres de la famille pharaonique croirait en Moïse - Temple d’abû Simbel et les ‘Ad troglodytes. Les égyptiens connaissaient de même Irem, visitée par Séthi Ier.

« Et celui qui croyait dit : ‘Ô mon peuple, je crains pour vous un jour semblable à celui des coalisés ! Un sort semblable à celui de Noé, de ‘Ad et de Thamûd, et de ceux qui les précédèrent.’. Dieu ne veut faire subir aucune injustice aux serviteurs. »

 

Nous ignorons les détails sur les dizaines d’enfants qu’engendra Pharaon, et, même si nous n’avons malheureusement aucune trace écrite au sujet de ce membre de sa famille qui prêta foi à Moïse, nous n’en sommes pas vraiment étonnés, sachant que Ramsès II eut plus de cent fils et que si l’un deux a cru, on a dû effacer jusqu’à son nom des pages de l’histoire : ce qui était la règle en Égypte Ancienne. Pas impossible non plus que le nom de Moïse ait pu être effacé des écrits de l’époque. Effacer le nom de quelqu'un signifiait à l’époque rendre pour lui impossible la vie ultérieure. En fait c’est le contraire qui serait bizarre dans la pensée de l’époque.

Selon le récit coranique il aurait existé plusieurs ‘Ad, dont ceux qui auraient été sauvés avec Hûd. Il en aurait également existé avant Hûd : (Cor. XV : 80-82), (Cor. XXVI : 123), (Cor. XLVI : 21), (Cor. LIII : 50). Les Âd auraient été les premiers à disparaître : (Cor. VII : 74). Ils se seraient installés du sud du Yémen jusqu'à Irem : (Cor. LXXXIX : 6-8). Irem que le père de Ramsès II, Séthi Ier connaissait pour y avoir fait une campagne pacifique –en l’an VIII de son règne- pour contrôler les points d’eau. Le pays d’Irem se trouvait au de-là de la Nubie, à l’Ouest de Dongola - Bernadette Menu : Ramsès II, Souverain des souverains, Découverte Gallimard n°344, p.42 : (2000).

Il est permis de se demander si ce serait par orgueil que Ramsès aurai fait construire des monuments taillés dans les falaises en Nubie, à Abû Simbel. Il est à noter que bizarrement l’égyptien qui croirait en Moïse rappellerait le sort des gens du déluge et celui des ‘Ad et des Thamûd. Cela est-il possible, étant donné que les égyptiens pourraient connaître un récit d'un déluge et connaissaient bien le pays d'Irem. L’égyptien citerait-il les Âd d’Irem ? Il existe de nombreuses cités attribués aux et aux Thamûd du sud du Yémen à Irem. Ceux des Âd qui auraient survécus avec Hûd à Irem se seraient-ils déplacés ailleurs ? L’égyptien qui se serait converti à la foi de Moïse citerait aussi des Thamûd, mais nous ne comprenons pas quel cite les Thamûd ancien occuperaient avant Irem situé en Nubie. L’égyptien qui croirait en Moïse s'il eut existé devrait parler des Ad anciens : (Cor. p.28/58 XI) dont la descendance continua peut-être bien d’exister jusqu’aux temps d’Ashâb ar-Rass selon le Coran : (Cor. p.363/38-40 XXV), Ashâb ar-Rass qui ont pu habiter dans ces lieux anéantis. Certains exégètes ont vu cette fameuse cité dans le Sud du Yémen, précisément du côté d’Hégra. Les Thamûd que ce personnage mystérieux évoquerait sont peut-être les ancêtres les Thamudaï –, un groupe de ceux-ci aussi aurait été sauvé avec Sâlih selon le Coran : (Cor. p.229/66 XI) & (Cor. p.381/45-53 XXVII) & (Cor. 478/17-8 XLI) ; alors que les descendants des ces tribus perdues ont semble-t-il été tous exterminés sous Sargon II : (Cor. p.528/50-1 LIII) mettant fin aux Âd et Thamûd –la destruction finale des Thamûdaï est écrite en cunéiforme sous le règne de Sargon II selon Philip K. Hatti.

En bref, l’égyptien qui se serait converti à la foi de Moïse pourait chronologiquement parlant parler des peuples anciens des Ad et Thamûd, mais ne citerait peut-être pas spécifiquement les monuments troglodytes d’Hégra et de Pétra qui ont été creusées dans les falaises par des groupes des ‘Ad et des Thamûd, et qui ont été habitées ultérieurement par les peuples Ashâb ar-Rass et par les Nabatéens et d’al Aykah, d’al Raqîm, et « les générations intermédiaires ». Selon le Coran, les peuples de Âd et de Thamûd ont préexistés à Sâlih et Hûd, et ont reçus chacun de nombreux messagers : (Cor. XV : 80). La cité d’Irem était en tout cas connue des égyptiens du temps de Moïse, nous avons donné les références supra. Il est difficile de comprendre d'où viennent ces deux personnages coraniques, qui n'ont pas d'équivalent dans la Bible, et sont absolument ignorés par l'archéologie. C'est un néologisme du Coran. Salih rappelle Sélah, Pétra en hébreu. L'historicité de ces deux personnages n'a aucun fondement vérifiable. Le récit n'est cependant pas invraisemblable, mais à nouveau, il semble que certains midrash aient contenus ces récits ou des récits similaires, pouvant expliquer que des points du récit semblent chronologiquement probables.

En ce qui concerne la datation de Pétra, il faut souligner qu’il existe à Pétra une différence énorme entre la taillade grossière de l’intérieur des falaises et le fin travail des nabatéens en façade et sur les colonnes etc. Il ne s’agit ni de la même époque, ni de la même technique ; les murs intérieurs des tombes de la Vallée des Rois en Égypte sont travaillés au millimètre presque 2.000 ans avant la datation fictive de la ville de Pétra pourtant. Comment et pourquoi un peuple de nomades comme les nabatéens aurait subitement décidé de creuser dans les falaises des habitats pour se sédentariser et aussitôt élaborer une architecture si avancée ? Ils connaissaient peut-être bien le cite des anciens et s’y sont peut-être installés et y ont peut-être importé des architectures de plusieurs civilisations plus récentes. Nous connaissons l’histoire de Pétra (Sélah) à partir des Edomites. En dehors du Coran, nous disposons de très peu de données sur les Thamûd et les ‘Ad ayant taillé ainsi ces rochers. Et seulement 1% de Pétra a été étudié par les archéologues. La Bible parle d'Edom creusant dans les falaises, et est lié à Pétra. Il est possible que le peuple d'Edom puisse être d'une même origine des Ad du Coran. Certains spécialistes ont suggéré une origine kabbalistique au récit des Thamud à partir du récit de Sodome. Thamud serait obtenu par permutation des lettres à partir du mot Sodome etc.

Le Coran ne décrit pas des tombes mais des habitations au sujet des Âd et des Thamûd. Certains des monuments dans lesquels ont été placés des tombes portent des serrures à l’intérieur. Le Coran affirme que des gens se sont réinstallés dans des villes de ces peuplades ; (Cor. XIV : 45) : « Et vous avez habité les demeures de ceux qui s’étaient fait du tort à eux-mêmes. Il vous est apparu en toute évidence comment Nous les avions traités et Nous vous avons cités des exemples. ». Ceci peut s’adresser entre autres aux romains, nabatéens et Edomites qui ont peuplé ces cités censés être fondés par des Âd et Thamûd.

Les cataclysmes évoqués concernant les peuplades arabes ‘Ad et Thamûd anciens –pas forcément situés à Pétra ou au Hégra retrouvés. Pétra pourrait-elle remonter jusque vers 1600 av -J.C. ; époque à laquelle un certain cataclysme, comme celui cité dans le Coran comme ayant atteint les premiers Ad et Thamûd, a bien eu lieu. Le Coran se fait l'écho de la violence climatique engendrée alors dans plusieurs versets : (Cor. p.478/16 XLI) : « Et Nous déchaînâmes contre eux un vent glacial en des jours néfastes, afin de leur faire goûter le châtiment de l’ignominie dans la vie présente. » ; (Cor. LI : 43-44) : « De même pour les Thamûd, quand il leur fut dit : ‘Jouissez jusqu’à un certain temps’. Ils défièrent le commandement de leur Seigneur. La foudre les saisit alors qu’ils regardaient. Ils ne purent ni se mettre debout, ni être secourus. » (Cor. XLVI : 21, 24) : « Et rappelle-toi le frère des ‘Ad quand il avertit son peuple à al Ahqâf, alors qu’avant lui, et après lui des avertisseurs sont passés disant : ‘N’adorez que Dieu. Je crains pour vous le châtiment d’un jour terrible. Puis voyant un nuage se dirigeant dans leur vallée, ils dirent : ‘Voici un nuage qui nous apporte de la pluie.’ Au contraire ! C’est cela même que vous cherchiez à hâter : c’est un vent contenant un douloureux châtiment, détruisant tout par le commandement de son Seigneur ! » ; (Cor. p.566/4-8 LXIX) ; « Les Thamûd et les Ad avaient traité de mensonge le cataclysme. Quant aux Thamûd ils furent détruits par le (bruit) extrêmement fort. Et quant aux Ad ils furent détruits par un vent mugissant et furieux, que Dieu déchaîna contre eux pendant sept nuits et huit jours consécutifs ; tu voyais alors les gens renversés par terre comme des souches de palmier/fonts évidées. En vois-tu le moindre vestige ? ». La violence d’une tempête peut être phénoménale. Rappelons–nous celle qui frappa la France en Décembre 1999, à Noël. Elle ravagea la France et y détruisit presque toutes les forêts.

Il se peut donc que l'éruption du Santorin ait touché ainsi des ‘Ad en provoquant le fameux nuage noir et ces vents très violents. Le Santorin a explosé vers -1600 et les cendres volcaniques ont été poussées par un justifyH´western, afin de leur faire govent soufflant vers le sud-est. Nous pouvons estimer que l'événement a été retenu par le Coran comme un cataclysme important. Et les égyptiens auront-ils appris le sort des ’Ad et des Thamûd car le châtiment est passé par-dessus l'Égypte des Hyksôs. Le Coran évoque ce nuage noir que les Thamûd ont vraiment pu croire apportant la pluie, mais qui aurait laissé leur cité dans les ténèbres durant huit jours et sept nuits ; (Cor. p.566/4-8 LXIX). Quelqu’un qui a subi des foudres ou été témoin de cela peut savoir que les gens s’affalent à terre suite au choc électrique tel que cela est décrit dans le Coran.

Le passage suggérant que cela aurait duré plusieurs jours et plusieurs nuits montre que le phénomène est au moins conçu de façon similaire à l’explosion d’un volcan. Muhammad expliqua selon el-Bukhârî que le nuage fût noir, nous pouvons penser donc à des cendres volcaniques.

Il est également intéressant de noter que l’égyptien qui croirait en Moïse rappellerait le sort des gens du déluge, puisque les égyptiens pouvaient connaître l'histoire du déluge qui est mentionné notamment déjà vers -2.000 chez les Sumériens de la région dans l’épopée de Gilgamesh, cette croyance est très répendue en fait.

Il est permis de se demander si Moïse n’a pas eu d’autre influence religieuse en Égypte. Ramsès II s’est fait vénérer comme dieu de son vivant, il se faisait représenter en statues auxquels il vouait des sacrifices lui-même ; nous trouvons des écrits pouvant suggérer du monothéisme : « Trois sont tous les dieux, Amon, Rê et Ptah qui n’ont pas de semblable. Son nom est caché en tant qu’Amon ; il est Rê par le visage ; son corps c’est Ptah. Lorsqu’un message est envoyé du ciel on l’entend à Héliopolis, on le répète à Memphis etc. » -Ramsès II, Souverain des souverains, Découverte Gallimard n°344 : (2000) ; nous avons évoqué ailleurs comment Abraham aurait pu inspirer Akhenaton. La trace archéologique d’Abraham et de sa descendance en Égypte est absente jusqu'à l'époque de Moïse. En contrepartie, nous l’avons assez souvent entendu depuis le début de notre présente étude, il est aussi fort légitime d’étudier à quel point la civilisation égyptienne a pu influencer la culture des enfants d’Israël. Depuis les encens et la tenue vestimentaire des prêtres jusqu’à la cosmogonie.

 

D-139. 471/36-7,39-40 XL Les portes du ciel à Karnak et la construction du sanctuaire de « Amon qui écoute les prières » - Hâmân - La balance dans la croyance égyptienne de l'époque.

« Pharaon dit : ‘Ô Hâmân ! Bâtis-moi une résidence élevée : que je m’élève par les voies ? Les voies des cieux, afin de m’élever au dieu de Moïse ? Mais je pense vraiment que celui-ci est menteur . Ainsi la mauvaise action de Pharaon lui parut enjolivée ; et il fut détourné du bon chemin ; le stratagème de Pharaon n’est voué qu’à la destruction ! » ; « Ô mon peuple, dit celui qui avait cru, cette vie n’est que jouissance temporaire, alors qu’au delà est vraiment la demeure de stabilité. Quiconque fait une mauvaise action ne sera rétribuée que par son pareil ; et quiconque fait une bonne action ayant cru, alors ceux-là entreront dans les jardins pour y recevoir leurs subsistances indénombrables. »

 

Le clergé masculin d'Égypte Antique était représenté par le Prêtre nommé « Celui qui ouvre les portes du ciel ». Il s’agissait de celui des quatre prophètes les plus élevés du clergé Thébain. Plusieurs fois par jour, celui-ci ouvrait les portes des cieux -représentés au temple de Karnak par des paires de colonnes de la salle hypostyle que traversait successivement le prêtre ou Pharaon- jusqu’à arriver à Amon : « Celui qui se cache ». Pharaon aussi faisait cette procession symbolique de la traversée des cieux comme ce dont parle ici le Coran. Ce passage du Coran évoque donc ce rite symbolique par la bouche de pharaon d’une façon vraisemblable. Alors que jusqu’à la découverte de l'Égypte Antique les gens croyaient que Pharaon a vraiment voulu grimper aux cieux. En fait, Ramsès II fit achever la salle hypostyle et fit construire un sanctuaire à l’extrême est de cet énorme temple de Karnak et il fit ériger au pied du deuxième pylône, juste après la salle hypostyle ou pharaon ou le prêtre traversait symboliquement les cieux, un colosse à son image. Les pylônes étaient censés lier Amon et le pharaon par le lien de la divinité. Il fonda donc ainsi, de la sorte : « Amon qui écoute les prières » devenu accessible aux suppliques populaires par son intermédiaire. Par la construction de ce sanctuaire achevant le temple voué à Amon et faisant construire un obélisque à son image à l’issue de la salle hypostyle il voulait montrer aux gens qu’il était le plus proche d’Amon et le rendait accessible aux suppliques. Peut-être une réponse à Moïse ? Le Coran ajoute que son action serait enjolivée à ces yeux, ce qui a un sens spécifique dans la sémantique du Coran : (Cor. VI : 108) : « Nous avons enjolivé à chaque communauté sa propre action. Ensuite, vers leur Seigneurs ils retourneront. Lui les informera de ce q’ils oeuvraient. ». Le Coran précise finalement que la construction a été détruite, ce qui est également le cas. 

 

 Efigie de Ramsès II, temple d'Amon qui exauce les prières  Colonnes de la salle hypostyle du temple d'Amon qui exauce les prières

A gauche : Ramsès II à l’issue de la salle hypostyle. A droite : une vue de la salle hypostyle que traversait Pharaon pour « traverser les cieux » et atteindre Amon.

 

Le nom de Hâmân a été également retrouvé parmi les écrits datant de l'époque ramessides dans la vallée des rois. Il figure sur une stèle se trouvant à Vienne, dans le Hof Muséum. Dans un ouvrage d’égyptologie il y est cité comme suit : « Hâmân. Chef des ouvriers de carrière de pierres. » -dans le « Ägyptische Inschriften » du musée d’histoires Naturelles de Vienne, (I34, p. 130). Et est également cité dans le célèbre dictionnaire spécialisé des personnages du Nouvel Empire -le dictionnaire de Ranke, édité en 1952- avec l’égale phonétique du personnage coranique dans sa prononciation égyptienne de l'époque reconstituée d’après les égyptologues.

La fonction de chef des carrières de pierres de Hâmân rejoint en fait remarquablement la fonction évoquées dans le Coran au sujet de ce personnage : élever une résidence élevée –voir tafsîr de Jalâlayn. Le mot « sarh » signifie quelque chose d’évident de franc. La traduction du mot par « tour » chez les traducteurs découle de la suite qui parle d’atteindre les cieux. Or, nous avons expliqué le rite égyptien supra, qui était en fait symbolique, et précisé qu’un fameux monument a effectivement été construit en pierres, la spécialité de Hâmân. Remarquons que ce passage-ci ne cite pas l’ordre secondaire de Pharaon d’allumer les fours -en argile- pour nourrir les ouvriers du chantier. Les chantiers étaient énormes à l’époque et se faisaient à travers tout le territoire. Les hommes étaient nourris de pain et de bière et les fours en briques d’argile étaient utilisés à cette fin.

Les égyptiens croyaient en ce que leurs œuvres et leurs cœurs seraient pesés sur une balance devant quarante-deux témoins. Cela est maintes fois représenté dans les dessins de l'époque. Ceux-ci croyaient également au paradis et à l’enfer, certains textes évoquent de même un châtiment par le feu. N’est-il pas émouvant de lire cela dans le Coran ?

 

D-140. 478/16 XLI ‘Ad a été détruit par un vent criant, violent et glacial qui aurait duré 7 nuits et 8 jours :

« Et Nous déchaînâmes contre eux un vent glacial en des jours néfastes, afin de leur faire goûter le châtiment de l’ignominie dans la vie présente. »

 

Il se peut que l'éruption du Santorin ait causé la destruction des ‘Ad en provoquant le fameux nuage noir et les vents très violents durant 8 jours et 7 nuit. Le Santorin a explosé vers -1600 et les cendres volcaniques ont été poussées par un vent soufflant vers le sud-est. Suivant les spécialistes, l'éruption aurait duré jusqu'à deux jours et aurait propulsé une trentaine de kilomètres carrés de cendres et de laves. Elles auraient formé alors le plus important nuage volcanique de la région de tout le deuxième millénaire avant l'ère chrétienne, qui aurait ainsi plongé cette région du Monde dans l'obscurité durant plusieurs jours. Nous en avons plus largement parlé supra.

Si l’égyptien décrit comme ayant cru en Moïse et évoquant Irem a vraiment pu dire ce que raconte le récit du Coran, il faut sans doute comprendre que des vents violents produits lors de l’explosion ont produit un cataclysme en Nubie, et qu’un vent très violent a pu exterminer les Ad.

 

D-141. 491/32 XLIII La loi de Pareto et les progrès économiques :

 

« Est-ce eux qui départagent la Miséricorde de Ton Seigneur ? C’est Nous qui avons réparti entre eux leurs subsistances dans la vie présente et les avons élevés par grades les uns au-dessus des autres, afin que les uns prennent les autres à leurs services. La Miséricorde de Ton Seigneur cependant vaut mieux que ce qu’ils amassent. »

 

 Loi de Pareto

La répartition des richesses suit une loi qui peut se représenter sur un diagramme par une courbe de Pareto. Les extrêmes sont accentués sur la courbe de Pareto –en plus foncé- par rapport à la courbe de Gauss –en plus clair.

 

L’étude des données fiscales de pays divers allant de la Prusse, à la Russie, la France ou l’Angleterre a révélé une loi très rigoureuse au sujet de la répartition des richesses. Le pourcentage des individus imposables dont le revenu est supérieur à une valeur x suit une loi de progression qui peut se formuler comme suit : 1/xE, le coefficient E variant entre 2 et 3 ; comme l’a démontré ainsi Vilfredo Pareto (1848-1923), économiste et sociologue célèbre pour cette découverte. La répartition des richesses est donc d’une rigoureuse stabilité, et suit, si nous le représentons sur un diagramme, une courbe de Pareto différente d’une courbe de Gauss de par le fait qu’elle est accentuée aux extrêmités.

Deux éconophysiciens -d’une branche moderne alliant la physique à l’économie contemporaine-, Marc Mézard et Jean-Philippe Bouchaud ont démontré que les impôts pris des plus riches vers la plus grande partie de la population réduit les inégalités ; (Cor. II : 256) : « Dieu anéantit l’intérêt usuraire et fait fructifier la Zakât. Dieu n’aime par le mécréant pêcheur. ». Le système des prêts à crédits joue de même un rôle central dans l’inflation et l’affluence des richesses des besogneux vers les plus fortunés au point que les plus démunis forment la plus grande majorité à long terme. Les crédits accordés par la banque mondiale n’ont permis à aucun pays d’améliorer son économie, témoignant de ce que les intérêts usuraires ne profitent pas. En tant que commerçant de carrière, Muhammad devait être de fait très sensibilisé à ce genre de sujets.

 

D-142. 492-3/33-5,37 XLIII Une seule communauté mondiale :

« Si les hommes ne devaient pas constituer une seule communauté -mécréante-, Nous aurions pourvus les maisons de ceux qui ne croient pas au Tout Miséricordieux de toits d’argent avec des escaliers pour y monter ; à leurs maisons seraient des portes, et des divans où ils s’accouderaient ! Ainsi que des ornements. Et tout cela ne serait que jouissance temporaire de la vie d’ici-bas. Alors que l’au delà est auprès de Ton Seigneur pour les pieux. » ; « Les diables détournent certes les hommes du droit chemin, tandis que ceux-ci s’estiment bien guidés ! »

 

Les hommes ont de tous temps été polythéistes, au moins en majeure partie, sans compter les athées. Ici, le Coran suggère que si les humains ne tomberaient pas dans la mécréance de façon unanime, 'Allah accorderait aux mécréants toutes les richesses du Monde et les ferait vivre dans un luxe inimaginable, car cela ne l’appauvrirait pas et qu’il en demanderait des comptes.

Faut-il interpréter cela comme le fait que la religiosité ferait reculer le progrès ? Les philosophies ont été inventées par des penseurs grecs croyant en le Divin comme Socrate ou Platon et réinventés par ibn-Sinâ, Kant ou Spinoza. Les sciences ont été développées par les musulmans, les juifs et les chrétiens. El-Battâni, el-Khuwarizmî et d’autres ont révolutionné l’astronomie. Newton était chrétien, Einstein croyait en Dieu à sa façon. En réalité presque toutes les grandes révolutions sont le travail de personnes croyant en dieu d’une façon ou d’une autre. Dans ce sens, l'idée pré-faite que la religion empêche le progrès n'est pas très fondé.

 

D-143. 493/51,53-4 XLIII Les canaux du Nil - Les bracelets en or de Ramsès II, Ramsès dit être meilleur intermédiaire entre les dieux et les hommes que Moïse souligne sa puissance comme témoin de ce choix céleste, raillant Moïse de ne pas venir avec les djinns célestes - Les paroles envoûtantes de Ramsès II.

« Et Pharaon fit une proclamation à son peuple : ‘Ô mon peuple, le Royaume d’Egypte ne m’appartient-il pas ? Ainsi que ses canaux coulant à mes pieds ? N’observez-vous donc pas ? » ; « Pourquoi ne lui as-t-on pas lancé des bracelets d’or ? Pourquoi les Messagers - ? (Aghathodaimon, Aha et Akh) ? - ne l’ont-il pas accompagné ? »

 

Les canaux du Nil étaient le noyau principal de la vie en Égypte autours duquel tout le reste s'articulait. En fait, Ramsès fit bien construire sa ville Pi-Ramsès dans le Delta, et ne se trouvait plus à Thèbes comme ses ancêtres. C'était Pharaon qui était censé déterminer les crues du Nil en fonction de sa dévotion envers les dieux de l'Égypte. Pharaon devait déterminer les crues du Nil. Cela témoignant de ce qu’il est messager des dieux.

Les bracelets en or de Ramsès II, qu'évoque ici Ramsès II à en croire le récit coranique, en disant être meilleur intermédiaire entre les dieux et les hommes que Moïse soulignait sa puissance comme témoin de ce choix céleste, raillant Moïse de ne pas/font venir avec les démons ou djinns célestes. Lui possédait un bracelet en or massif, mais pas Moïse. Selon leurs croyances les démons de Sekhmet appelés Aghathodaimon, Aha ou Akh -lumière- descendaient parfois des cieux pour punir les hommes de leur éloignement des dieux –les plaies de l'Égypte troublaient les égyptiens. Le Coran les cite de la bouchˆrsquo;une fa/pe de Pharaon comme malak ; mais en hébreux nous lisons ma’lak  et cela signifiait messager, comme dans le Coran. C'est, encore Pharaon qui recevait les messages qui venaient du ciel à Héliopolis i´´´selon les croyances de l'époque : c'est peut-être pourquoi Pharaon demanderait pourquoi les dieux ne renforcent pas plutôt Moïse. Une lettre d'Osiris au tribunal égyptien déclare qu'il existe dans le monde souterrain des messagers qui ne craignent ni dieu, ni déesse, et il menace de les envoyer sur Terre. Faut-il penser que Ramsès II imaginait que Moïse eut été envoyé par le Monde Souterrain, où « existerait également » un ciel : à l'envers ?

Quant à la façon de s'exprimer de Pharaon ici et ailleurs comparons-le à ceci. Pour ne pas faire de trop longues explications, citons ici rapporter l'un des textes rapportant la façon de parler de Ramsès II :

‘‘ Ô ! Travailleurs choisis et vaillants, je connais vos mains qui, pour moi, taillent mes nombreux monuments. Ô ! Vous qui adorez tailler les pierres précieuses de toutes sortes, qui pénétrez dans le granit et qui vous joignez au quartzite, [hommes] braves et puissants lorsque vous construisez des monuments, grâce à vous je vais pouvoir décorer tous les temples que j'ai élevés, pendant toute leur durée. Je suis Ramsès Mériamon, celui qui permet aux jeunes générations de croître en les faisant vivre. Je pourvoirai à vos besoins de toutes les façons ; Ainsi, vous travaillerez pour moi d'un cœur aimant.’’ (Stèle datant de l'an VIII se trouvant à Héliopolis.)

 

D-144. 493/52 XLIII L’éloquence en Égypte Antique / Les bracelets en or, chair des dieux égyptiens :

« Pourquoi ne lui as-t-on pas lancé des bracelets d’or ? Pourquoi les messagers ne l’ont-il pas accompagné ? » 

 

 Bracelet de Ramsès II en or

Voici le bracelet en or de Pharaon, un symbole de sa puissance. A droite nous voyons Ramsès II se battant contre les hittites à Kadesh, noter sa splendeur : (Cor. p.218/83,88 X) : « Personne ne crut en Moïse, sauf un groupe de jeunes gens de son peuple, par crainte des représailles de Pharaon et de leurs notables. En vérité, Pharaon fut certes superbe sur terre et il fut du nombre des extravagants. »

 

Dans ce passage du Coran, on voit encore que Ramsès II semble considérer Moïse à la tête des israélites comme un roitelet local et s'adresse au peuple disant qu'il est le Souverain des souverains, et qu'il est meilleur que Moïse qui n'a aucun pouvoir.

Les métiers de scribe ou architecte étaient très importants car l'instruction élevait les hommes en rangs. Les écrits des scribes vantaient souvent le don de l'éloquence qui rend un homme respectable.

Les bracelets en or de Ramsès II, qu'évoque ici Ramsès disant être meilleur intermédiaire entre les dieux et les hommes que Moïse souligne peut-être sa puissance comme témoin de ce choix céleste, raillant Moïse de ne pas venir avec les messagers (ma’lak) : démons ou djinns célestes qui les châtiaient selon leurs craintes par les plaies. L’or était en Égypte considéré comme la chair des dieux.

 

D-145. 494/65 XLIII Divergence au sujet de la Torah :

« Mais les factions divergèrent entre-elles. Malheur donc aux injustes du châtiment d’un jour douloureux ! »

 

L'étude comparative des textes bibliques a révélé des contradictions intérieures de la Bible et plusieurs textes de courant différents (Yahviste, Elohiste et Sacerdotal), ainsi que sur le choix des canons selon les sectes et les contradictions d'une Bible à l'autre. Le livre de Jérémie (Jr. ; 8 : 8), remarque textuellement cette vérité dont nous avons donné les références exactes et les paroles ailleurs.

 

D-146. 497/20 XLIV La lapidation existait bien en Égypte Antique :

« Moïse dit : ‘Je cherches protection auprès de Mon Seigneur pour que vous ne me lapidiez pas.’ »

 

Les roux étaient lapidés p.ex., très tôt en Égypte, comme la famille royale seule devait garder cette spécificité. Pharaon considérait Moïse comme un rival avec lui-même entre les dieux et les hommes. La lapidation existait effectivement en Égypte. Déjà bien avant Ramsès II. Voir explications supra.

 

D-147. 497/22-31 XLIV Israël hérite de Canaan abandonné par Ramsès et son armée :

« Il invoqua alors Son Seigneur : ‘Ce sont des gens criminels !’ ‘Voyage de nuit avec Mes Serviteurs ; vous serez poursuivis. Laisse la mer calme, ce sont des armées vouées à la noyade !’ Que de jardins et de sources laissèrent-ils, que de champs et de superbes résidences, que de délices au sein desquels ils se réjouissaient ; et Nous fîmes qu’un autre peuple en hérite. »

 

En effet, nous pouvons citer notamment les peuples qui se libérèrent du contrôle des pharaons et les Libyens qui attaquèrent l'Égypte très bientôt, dès la fin de la XIXe  dynastie. Le Coran dit ici clairement que les israélites ont bien fui depuis Canaan, et que c'est là qu'ils sont revenus pour fonder leur royaume.

Voir également le verset : (Cor. XX : 63) au sujet de ce passage de la mer, peut-être le Jourdain ou la mer morte. Nous avons de même étudié ailleurs la splendeur de la ville de Pi Ramsès selon les écrits anciens et comparé cela à ce passage du Coran.

 

D-148. 517/13 XLIX Monogénisme :

« Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus afin que vous vous entre connaissiez. »

 

Les études croisées en paléontologie, en génétique et en géologie concordent pour situer l’apparition des Homos sapiens sapiens aux alentours de la Mer Rouge à une époque où il a été vérifié que les eaux des mers et océans se sont élevées assez fort du fait des cycles des ères glaciaires : vers -130.000 ans, ce qui a dû inonder le pourtour de la Mer Rouge où se trouvait apparemment les humains. Ce souvenir a peut-être vraiment été conservé oralement par nombre de civilisation à travers le Monde entier, depuis l'Afrique et la Chine jusque chez les Amérindiens.

Plusieurs tests ADN sur des Néanderthaliens ont montré qu’ils sont d’une autre lignée génétique que nous autres. Les Hobbits découverts en Indonésie par l’équipe de Mike Morwood, a confirmé qu’Homo erectus a virtuellement évolué –voir partie biologie- vers plusieurs lignées d’hommes. D’ailleurs, l’avancée des hommes modernes correspond très précisément avec le recul des Néanderthaliens, le modèle monogénétique de l’homme moderne a été largement démontré être pertinent. Même si les Néanderthaliens étaient une espèce concurrente ayant pu se métisser avec nos ancêtres, peut-être en donnant des enfants, dont peut-être les légendaires Gogs et Magogs ?

Le crâne d’homme moderne nommé Omo 1 trouvé dans le sud de l’Ethiopie a été daté de 195.000 ans. Ce qui conforte avec force la théorie dite ‘Out of Africa’ au détriment du modèle multirégional. S’interrogeant sur certains fossiles qui semblent rassembler des caractéristiques de l’homo Erectus et de l’homme moderne à plusieurs autres endroits de la Terre, comme en Géorgie, une équipe de chercheurs de l’Université de Cambridge a mesuré la variation de 37 caractères dont la distance entre les orbites oculaires et la longueur du crâne atteinte, de 4.666 crânes répartis chez 105 populations vivantes de par le monde entier. En conclusion, les spécialistes ont démontré définitivement que cette marge de variation se retrouve largement représentée en Afrique sub-Saharienne. Et vérifié ainsi que plus nous nous éloignons de ce berceau préhistorique de l’humanité, plus la diversification s’amoindrit. Ce qui corrobore encore une fois les données génétiques et paléontologiques.

Exposons, ici, une certaine théorie avancée à ce propos par Jérôme Lejeune, Professeur de Génétique Faculté de Médecine de l’Université de Paris. Un éminent généticien, qui a trouvé la première fois l’anomalie génétique de la trisomie 21. Cette une théorie qu’il a exposée dans un article publié le 2 février 1968 dans la Nouvelle revue théologique. Selon son hypothèse, il est possible qu’Adam et Ave aient vraiment pu exister et qu'ils aient été créés (c'est également un théologien religieux) d’une mutation particulière portant sur la fusion des chromosomes numéros 2 et 3 d’un ancêtre commun avec les grands singes dans le seul chromosome 2 humain. Un embryon issu d’un gamète de ce genre n’aurait eut aucune chance de survivre selon sa théorie, car il y aurait dans le bagage génétique de l’embryon issu de l’union avec le second gamète, les chromosomes 2 ou 3 en double exemplaire chez l’embryon. Sauf précise-t-il si l’autre gamète ne possède pas de chromosome 2 ni 3. Dans ce cas nous aurions un enfant doté d’un ADN complet à 46 chromosomes. Mais il ne pourrait pas se reproduire faute d’avoir une conjointe viable possédant 46 chromosomes. A quoi le professeur ajoute que parfois il y a des naissances de jumeaux mâle et femelle cependant dotés du même ADN, il s’agit du cas des jumeaux acquis par monozygotisme hétérocaryote. Alors Adam et Ave dotés du même ADN à 46 chromosomes seraient nés. Ils ne seraient féconds qu’entre eux. Remarquons que si sa théorie était validée, elle correspondrait assez fidèlement à plusieurs passages du Coran ; (Cor. XXXV : 11) : « Dieu vous a créés de terre, ensuite d’une goutte de semence, ensuite Il a fait de vous des couples. » ; et à (Cor. p.578/36-9 LXXV) : « L’homme pense-t-il qu’on les laissera sans obligation à observer ? N’était-il pas (une) goutte de semence éjaculée ? Et ensuite (une) adhérence ; puis Dieu l’a créé et formé harmonieusement ; puis en a fait alors les deux éléments de couples : le mâle et la femelle. ». L’être formé à partir de semence et qui a donné les éléments de couples, le mâle et la femelle serait dans ce cas le père d’Adam . En tout cas, cette théorie a le mérite de concevoir une explication scientifique vraisemblable sur la façon dont l'homme est passé de 48 chromosomes à 46 chromosomes.

 

D-149. 520/38 L La création de l’Univers en six périodes et les croyances pagano-judaïques- la question du Sabbat.

« En effet, Nous avons créé les cieux et la terre et ce qui est entre eux en six périodes, sans éprouver la moindre lassitude. »

 

Le Coran s'oppose aux croyances païennes voulant que Dieu s’extirpe du Monde après la création. Plusieurs civilisations ont élaboré des mythes sur le retrait du Démiurge qui s'endort comme une tortue, qui va dans un monde caché etc. La Bible veut que Dieu se soit fatigué de la création et ait fait une sieste le septième jour, et rejoint ainsi les anciennes mythologies du retrait de Dieu après sa création. Cette croyance est un artéfact du désir d’éloigner Dieu des affaires du Monde qui devait être incompatible avec la conception de Dieu chez Muhammad.

En fait, le Sabbat ; réinterprété dans ce passage du Coran, doit remonter à une symbolique midrashique qui expliquait le fameux oubli d'Israël en Égypte durant plusieurs siècles. Il faudrait que la légende de la victoire de Jacob sur Yahvé, dans une lutte de corps à corps aussi symbolisent cet oubli des israélites en Égypte et l’éloignement du principe Divin des israélites. Le mot « Israël » a pu avoir été interprété de la sorte par midrachisation, alors qu’il est possible de comprendre cela d’autres façons selon les différentes approches philologiques. Cela sera dans ce cas une trace de la religion hébraïque païenne archaïque dans les écritures bibliques. La version biblique de la Genèse comporte deux versions entremêlées dont la première serait une version Midrashique pour expliquer le Sabbat aux fidèles et non un récit révélé dans cette version exacte. Cette croyance païenne du Démiurge détaché du Monde visant à écarter le Créateur de la vie des hommes a été introduite dans la Bible sous cette forme. Donc, nous voyons la même idée dans l’idée que Jacob vainc Yahvé dans une lutte de corps à corps, ce qui est censé écarter Yahvé des israélites et dans l’idée que le Démiurge ayant fini la création s’endort oubliant Israël.

Nous avons déjà expliqué ailleurs comme le phallisme aussi –vénération du phallus, symbole masculin de la création-, comme religion ancienne des peuples sémitiques, s’infiltra dans la Bible sous la forme d’idée de fils de dieu, qui existait également chez les arabes d’avant l’islam. Et qui laissa des contradictions au sein des interprétations judéo-chrétiennes, dont par exemple un passage important de la fameuse Cantique de Moïse, dans le Deutéronome : (Deutéronome ; 32 : 3-6) : « Car je réclamerai le nom de Yahu. Attribuez la grandeur à notre dieu. Le Rocher ! Parfaite est son action. Car toutes ses voies son justice. Dieu de fidélité chez qui il n’y a pas d’injustice. Il est juste et droit. Quant à eux ils ont agi de façon désastreuse ! Il ne sont pas ses enfants la tare est leur. Génération perverse et tortueuse ! Est-ce envers Yahu que vous continuez d’agir ainsi . Ô ! Peuple stupide et dépourvu de sagesse. N’est-il pas ton père qui t’a procréé ? Celui qui t’a fait, puis t’a donné ta stabilité . ». La Bible ressemble parfois à un mailing électronique comme cela se déroule sur internet, les scribes y ajoutent des commentaires produisent certains passages comme celui-ci, il était plus difficile d’enlever un passage qui déplait que d’y ajouter un commentaire ‘qui s’impose’. Une croyance des israélites anciens consistait en la descente des Elohims -divinités- du ciel pour engendrer le grand père de Noé, Mathusalem. Des écrits gnostiques rejetés de fait par les juifs plus récents et les chrétiens plus orthodoxes, comportent de telles croyances. Or, nous notons que ces idées se trouvent de temps à autres à travers la Bible actuelle dans un processus connu de l’intrusion de notes des scribes dans le corpus des écritures saintes ou l’interprétation des mots dans les traductions d’une langue à une autre, les difficultés découlant du graphisme propre à l’écriture hébraïque etc. Les cultures sémitiques, babylonienne et grecque ont influencé les écritures de cette façon tout le long de leur lente rédaction. Les esséniens qui étaient des puristes en matière de la religion évitaient un maximum l’idée d’enfant de dieu et se disaient de préférence fils de lumière.

Voir également un passage de la Bible qui mérite réflexion : (Jean ; 19 : 7) : « Les Juifs lui répondirent –à Pilate- : - ‘Nous avons une loi, et d’après cette loi ´il doit mourir, car il s’est dit fils de dieu !’ ». A moins d’être complètement un anachronisme, ceci est en tout cas un malentendu. Car ce sont semble-t-il les démons que Jésus chassait qui le qualifiaient ainsi pour égarer les croyants, si nous ne faisons pas attentions aux commentaires des évangélistes : (Mathieu ; 4 : 3-7), (Mathieu ; 8 : 28-32), (Mathieu ; 27 : 41-43), (Marc : 5 : 1-17), (Luc ; 8 : 26-34). Certes les démons appelaient Jésus ainsi : (Luc ; 4 : 41) : « D’un grand nombre aussi sortaient des démons, qui criaient et disaient: - ‘Tu es le fils de dieu !’, Mais les tançant, il ne leur permettait pas de parler. Comme ils savaient qu’il était le Messie. ». Voir aussi (Marc ; 1 : 34). L’usage des termes de fils de dieu et d’enfants de dieu se fait de façon symbolique dans les quatre évangiles, la preuve en est que les mêmes événements où nous lisons fils de dieu chez un évangéliste, nous lisons juste, ou messie ou fils de l’homme dans un autre évangile. De fait aucun des évangélistes n’a vu les faits relatés de visu. L'usage des termes fils de Dieu est donc selon une étude plus appuyée arbitraire et symbolique à l'époaque de la rédaction des évangiles.

Il est remarquable qu’en sélectionnant toutes les scènes reprises par chacun des quatre évangiles nous pouvons enlever tous les termes ‘fils de dieu’ de l’Evangile. Voici, à présent trois exemples : comparer : (Mathieu ; 16 : 16-17) & (Marc ; 8 : 27-30) & (Luc ; 9 : 18-22). Ou encore : (Mathieu ; 27 : 39-44) & (Luc ; 23 : 35-37) & (Marc ; 15 : 29-32). Ou encore : (Mathieu ; 27 : 54) & (Luc ; 23 : 47) & (Marc ; 15 : 39). Nous pouvons ainsi observer la disparition complète de l’idée de fils de Dieu des évangiles en choisissant pour chaque scène des évangiles l'un ou l'autre des quatre évangiles, ce qui prouve que cette formulation a été choisie par les auteurs des évangiles de façon personnelle et ne reflète pas les faits historiques réels. Il en va de même avec le mot Père utilisé pourDieu. La seule règle à suivre pour obtenir une version sans usage des termes symboliques de fils de dieu et de Père, est de procéder par descriptions des scènes relatés de la vie de Jésus en choisissant chaque passage dans l'un des quatre évangiles. Il faut que les scènes de la vie de Jésus qui sont cités dans un évangile ainsi unifié figurent au moins chez deux évangélistes ou ne figurent pas ne serait-ce que chez un des quatre évangélistes qui ne l’a donc pas repris comme fiable.

Cela est d’autant plus remarquable qu’en réalité les quatre évangiles ont été choisis sous Constantin le Grand (M. 274-337) lors du Concile de Nicée (M. 325) pour établir un Canon. Alors qu’avant cela il existait des dizaines d’évangiles différents ayant pratiquement chacun sa propre église. L’anathème posé lors de ce concile a causé la destruction méthodique des écrits judéo-chrétiens en contradiction avec les canons imposés alors par la majorité des prêtres pauliniens présents lors du concile. Il est frappant que du coup plus aucun écrit des vrais apôtres n’y a survécu, car il n'existe aucun écrit attribuable à un témoin direct. Seuls 318 évêques participèrent au concile d’entre 1 800 évêques, du seul Empire romain. La trinité qui avait été conçue vers 180 après Jésus par un certain Théophile d’Antioche devint une doctrine imposée par l'Église. Les judéo-chrétiens rejetant l’idée de fils de dieu n’ont pas eu la chance d’être influents, alors que cette approche ne peut pas remonter à une idée juive de l’époque de Jésus, même si cela rejoignait les croyances romaines similaires ayant de fait privilégié la version hérétique canonique. Plusieurs conciles ont été organisés pour établir la divinité du christ et de sa mère depuis cette époque. La lutte contre les icônes a également duré pendant plusieurs siècles, les monarchianistes n’ont pas été représentés dès le premier concile à Nicée, ni lors des conciles ultérieurs de sorte que l’hérésie orthodoxe de la trinité a été canonisée par la plupart des églises chrétiennes.

Il existe encore actuellement des évangiles judéo-chrétiens ayant survécu à la destruction qui rejètent l’idée de fils de dieu dont l’évangile de Barnabé, l’évangile selon Marie Madeleine, le protévangile de Jacques et encore plusieurs autres.

 

D-150. 527/36-7 LIII L'écriture existait-elle à l'époque d'Abraham ?

« Ne lui a-t-on pas annoncé ce qu’il y a dans les feuilles de Moïse ; et ceux d’Abraham qui a tenu sa promesse. »

 

Les premières formes d'écriture écrites retrouvées se trouvent dans les régions par où serait passé Abraham. Si Abraham a vraiment existé, il est chronologiquement parlant probable qu'il ait en effet rédigé des écrits en hiéroglyphes ou en cunéiforme, car les tout premiers écrits retrouvés remontent à bien avant son époque -1800 (?). Un égyptologue du nom de Günter Dreyer a trouvé 150 tablettes et plus de 200 récipients gravés avec des hiéroglyphes dans la tombe du Roi Scorpion, à Abidos, qui dateraient de vers -3400, d’il y a plus de 5.400 ans. Ce qui est plus ancien que les écrits en cunéiformes sumériens datés vers -5.000 ans. En outre, ces textes parlent de taxes et constituent des inventaires, il est invraisemblable qu'une telle écriture pu être élaborée d’un seul coup. Il n'est pas incongru de concevoir que la Genèse elle-même ait pu avoir été en bonne partie rédigée primitivement par Abraham, ou encore avant à Sumer. Il se peut selon certains biblistes que le Psaume CIV soit d'Abraham ; Une hymne à Aton d'Akhenaton a été retrouvée qui correspond point par point à ce psaume CIV. A moins que ce psaume soit un plagiat d’un auteur égyptien dans la Bible. Il est donc possible d'y voir l'influence d'Abraham dont le petit-fils, Jacob Israël -serait-ce Yaqub-Har, devenu Roi d'Egypte sous la XVe  dynastie ? A l’époque où le Coran était révélé, il existait encore des rouleaux dits apocryphes attribuées à Abraham en personne, nommées respectivement Testament d’Abraham et Apocalypse d’Abraham et ce dernier a effectivement -selon des spécialistes- de nombreux point communs avec le Livre des Morts égyptien (appelé en réalité Livre pour sortir des ténèbres à la lumière, (formules très largement utilisée dans le Coran), des égyptiens Antiques. Nous avons retrouvé les deux livres attribués initialement à Abraham dans les écrits de la mer Morte dans les archives esséniennes. Ce n’est donc, semble-t-il, que bien après l’époque de Jésus que ces textes ont perdus leur statut de Livres canoniques tant chez les Juifs pharisiens que chez les chrétiens hellénisés.

 

D-151. 528/50 LIII Il existe plusieurs ’Ad au fil du temps :

« Et c’est Lui Qui a fait périr les anciens ‘Ad. »

 

Selon le Coran auraient existé plusieurs ‘Ad, dont ceux qui auront été sauvés avec le prophète Hûd. Nous en avons plus amplement traité à d’autres endroits.

 

D-152. 528/50-1 LIII Plus de Thamûd après Sargon II (Thamudaï, reste de Thamûd est aussi anéanti finalement) :

« Et c’est Lui Qui a fait périr les anciens Ad. Ainsi que les Thamûd et Il fit que rien n’en subsistât. » 

 

Selon le Coran, certains des Thamûd ont été épargnés avec Sâlih, qui ont pu continuer de vivre en nomades pendant des décennies jusqu'à ce que, comme ce qu'affirme le Coran dans ce passage-ci, ils aient été exterminés définitivement par Sargon II qui les fit déporter et exterminer. On les mentionne dans des écrits en cunéiformes sous le nom de Thamudaï. L'usage des chameaux a été conservé par le peuple de Thamûd même après la catastrophe et ce jusqu'à ce que Sargon II (-722 à -705) face exterminer les derniers Thamudaïs nomades qui traînaient avec des chameaux dans le désert -« L’histoire de l’Islam » ; Pr., Dr. Philip K. Hatti. Peut-être peut-on voire dans les Edomites un groupe de Thamûdites dans une prononciation étrangère ?

 

D-153. 529/9-12 LIV Les eaux du déluge :

« Avant eux le peuple de Noé avait crié au mensonge. Ils traitèrent Notre serviteur de menteur et dirent : ‘C’est un possédé !’ et il fut repoussé. Il invoqua donc son Seigneur : ‘Moi je suis vaincu, fais triompher Ta Cause.’ Nous ouvrîmes alors les portes du ciel à une eau torrentielle, et fîmes jaillir la terre en sources. Les eaux se rencontrèrent selon un ordre qui était déjà décrété dans une chose faite. Et Nous le portâmes sur un objet fait de planches et de lianes - les reliant. »

 

Les eaux de la planète ont haussé alors considérablement - selon les géologues ce doit être vers moins 130.000 à 135.000 ans, alors que l'espèce humaine apparaissait. Selon le Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l’Environnement (France) le dernier plus grand pic des ères glacières remonte à 130.000 ans. C'est-à-dire vers la fin de la glaciation de Riss (300.000 à 120.000 BP). Ce serait une conséquence de la rareté des pluies aux pôles durant cette période qui est classée par les géologues parmi les périodes de fonte des glaciers.

 

 Vostok Origine de l'homme moderne

Eh haut, les pics des ères glacières, en bas l’arbre généalogique des hommes. L’apparition de l’homme coïncide avec la hausse du niveau des eaux.

 

Le niveau des eaux a haussé à l'époque de l'apparition de l'homo Sapiens de façon considérable dévastant très logiquement les régions en basses altitudes du Moyen Orient où vivaient à cette époque reculée le premier Homo sapiens sapiens selon de nombreuses découvertes tant d’ordre génétiques, qu’archéologiques, ou encore paléontologiques. De même, le Coran suggère comme les eaux des sous-sols et ceux du ciel se seraient retrouvés. Il se peut que cela s’explique par des explosions de vapeurs. Mais cela étant ignoré à l'époque dans la région, il faut semble-t-il voire dans cette description une ingéniosité intellectuelle. Il s'est du moins produit d'importants phénomènes de volcanismes vers -130.000 ans.

Le Coran se veut faire de ce bateau de Noé le premier de l'humanité. Il est normal de s'interroger sur la crédibilité de cette construction à une époque aussi reculée. Le plus ancien vrai bateau trouvé à ce jour daterait de l’époque de Néfertiti (vielle de 3.400 ans au par avant) et sa construction super élaborée, qui rejetait clairement qu’elle ne fut précédée d’un bateau moins élaboré et compliqué –elle a été conçue sans absolument aucun clou mais avec des attaches - avec des cordes serrées entres les planches rendues concaves pour prendre la forme du bateau etc. Le Coran conçoit le don d’un semblable seulement du bateau de Noé aux descendants des rescapés : (Cor. P.443/41-2 XXXVI). Selon des études de crânes de peuplades autochtones de l’Amérique latine comparées à des crânes d’individus australiens, des scientifiques ont établi que des hommes ont dû traverser l’Océan Atlantique pour atterrir en Amérique il y a 17.000 ans.

De même, le cabotage est déjà admis par les experts comme ayant existé seulement 35.000 ans après le Noé génétique, au Paléolithique moyen, et enfin l’arrivée d’Homo erectus sur l’île de Florès prouve que celui-ci a pu traverser les eaux profondes séparant le continent asiatique de l’époque -il y a 800.000 ans- de cette île. Une étude en Crète semblerait témoigner de la présence d'outils très archaïques témoignant de navigation vers -130.000 ans. Dès lors l’Arche ne Noé devient plus intelligible à la lumière de ces découvertes scientifiques. Mais le bois ne se conservant pas sur de telles durées de temps, il nous est impossible de décrire les caractéristiques de ces bateaux et pirogues préhistoriques.

De fait, l’usage du bois pour la construction de navires rend très difficile leur traversée de longs millénaires, alors que les outils en silex vieux de millions d’années nous sont parvenus, nous ne possédons quasiment rien des outillages en bois de cette époque reculée. Combien de haches ou de lances dont seuls la partie en pierre nous est parvenue. En tout cas Homo erectus qui a atterri sur l’île de Florès n’a pas pu avoir de si grande supériorité de capacités cérébrales face à Noé 700.000 ans plus tôt. Les descendants de Noé ont pratiqué le cabotage après lui, sans doute en l’imitant : selon le Coran ils se transmetraient l’histoire de la grande inondation de bouche à oreilles ; (Cor. p.567/12 LXIX) : « Afin d’en faire -du Déluge- un rappel que toute oreille fidèle conserve. » . (Cor. P.443/41-2 XXXVI) : « Et un signe pour eux, est le fait que Nous avons transporté leur descendance sur un bateau chargé ; et Nous leur créâmes des semblables sur lesquels ils montent.’ ».

La traduction du mot dusur du verset (Cor. LIV : 12) par clou chez les traducteurs est en fait une erreur due à un manque de maîtrise de la langue arabe, car le mot signifie selon Qurtubî les cordes liant les planches entre-elles, dans son exégèse du Coran. Il cite comme sources : el-Lays et as-Sihah. Il précise que certains y ont vus des clous. Selon E. Hamdi Yazir c’est la même définition qui est à retenir. Dûsûr est le pluriel de dîsâr qui désigne les cordes ou lianes qui lient les planches les unes aux autres. L’idée de clous en bois enfoncés dans des trous forés en faisant tourner un bâton avec la paume des mains, comme avec une foreuse moderne, n’est pas théoriquement impensable non plus. Maurice Glotton le rend par le fait de Calfater et par le mot étoupe. L'idée d'un bateau à l'époque de l'apparition de l'homo sapiens n'est pas impossible, mais probablement impossible à vérifier archéologiquement.

 

D-154. 541/25 LVII L'âge du fer :

« Nous avons fait descendre le fer dans lequel il y a une force redoutable, aussi bien que des utilités pour les gens. »

 

Le Coran évoque à plusieurs reprises la force du fer qui était encore à l'époque le métal le plus solide qui soit fabriqué.

 

D-155. 561/11 LXVI Néfertari, aurait-elle crue en Moïse ? Ou bien s’agirait-il d’Isisnéfret qui n’a été représentée nulle part sur les innombrables monuments de pharaon ?

« Dieu a cité en parabole pour ceux qui croient, la femme à Pharaon, quand elle dit : ‘Seigneur construis-moi auprès de Toi une maison dans le Paradis, et sauves-moi de Pharaon et de son œuvre ; sauves-moi des gens injustes.’ »

Quoi que pharaon avait un grand harem et plusieurs épouses (deux femmes hittites, une de ses sœurs, trois de ses filles, Isisnéfret et Néfertari.) son épouse principale et sa préférée était Néfertari. Nous trouvons peu d'informations au sujet des épouses royales mais il est reconnu que Pharaon faisait représenter son épouse favorite plus volontiers et il fit construire un temple à Hathor pour Néfertari. Ce temple était l'équivalent au temple de Abû Simbel qu'il fit construire suivant leur tradition. Néfertari mourut 10 ans avant Isisnéfret, celle-ci serait morte en l’an 24, et Isisnéfret en l’an 34 du règne de Pharaon. Isisnéfret a engendré trois fils : Ramsès, Khâmouaset et Mérenptah qui a succédé à son père mort. Néfertari a engendré plusieurs enfants dont nous connaissons Amenhirepshef et Khamaouset.

Il faut aussi noter que le Coran utilise la formule imraata fir’awn littéralement «femme de pharaon » qui signifie que celle-ci était une femme appartenant à Pharaon, mais ne signifie pas qu’elle fût la seule. Si nous voulions préciser qu’elle était seule nous dirions plutôt el-imraata firawn qui voudrait dire « la femme de Pharaon ». Nous avons donc préféré traduire par ‘la femme à pharaon’ pour signaler que celle-ci lui « appartient » entre autre choses pour rester fidèles au texte original.

 

 Bague de Néfertari 

A gauche bague : Ramsès II et sa femme, Néfertari. 

 

Notons qu’il est possible que cette femme décrite comme croyante a pu être la dernière épouse du Roi alors nonagénaire, or nous ignorons trop la biographie des femmes du harem de Ramsès II. Nous avons, enfin, évoqué ailleurs que Moïse a peut-être été pêché des eaux non par une épouse de Ramsès II, mais l’épouse de son père Séthy I - qui s’appelait Touy.

Quand nous disons la femme de Ramsès II, c’est plutôt Néfertari qui nous vient immédiatement à l’esprit. Le nom de jeune fille de Néfertari est inconnu, le nom de Néfertari a été donné comme un titre par Ramsès II et signifie « la plus belle de toutes ». Méritamon signifie « aimée d’Amon » et est un autre titre. Le nom de Asiya est attribué à la femme de Pharaon dans la tradition islamique. Or, l’origine de Néfertari est aussi inconnue et controversée que l’origine de ce nom. Néfertari peut-elle être d’origine asiatique ou même hébreux ? Il se pourrait que le nom de Asiya vienne de l’égyptien Hésy, qui se prononcera également Asiês et dont on nomme les personnes noyées ou naufragées. Cette épouse royale mystérieuse aurait-elle été parmi les israélites en fuite pour qu’on lui donna comme nom Asiês soulignant comme, elle, à l’insu de pharaon et de son armée, aurait été sauvée de la noyade. Asiya signifie également en Grec « à l’Est », et en arabe « Celle qui soigne et réconforte », peut-être un titre de prêtrise, car les grandes épouses royales étaient souvent des prêtresses et pratiquaient ainsi la magie et la médecine. Il est très probable qu’il soit ainsi fait allusion à Néfertari. Dans ce cas, il faut semble-t-il comprendre qu’elle aurait caché sa foi toute sa vie durant : (Cor. LXVI : 11). 

Cette interprétation, nous la devons à l’étude de la tombe de Néfertari, dont la sépulture a disparu. Le Coran rapporte que la femme de Pharaon disait : « Seigneur construis-moi auprès de Toi une maison dans le Paradis, et sauves-moi de Pharaon et de son œuvre ; sauves-moi des gens injustes. ». Et, dans la tombe nous lisons un passage qui rappelle étrangement ce verset Coranique ; Osiris, celui qui préside le pays des morts : « Je t’ai accordé, à toi, une place dans le Pays sacré pour l’éternité ». Derrière Osiris, nous lisons : « Dieu Grand, Seigneur de la Nécropole. Protection, vie, stabilité, pouvoir, l’entourent comme Râ. ». Néfertari n’aura pas succombé à la tentation du fameux tombeau que Ramsès lui faisait certainement visiter lors de sa construction. Nous ne prétendons pas que cette promesse de résidence éternelle est spécifique à Néfertari dans sa formulation, mais qu’elle a dû être sensible à la magnificence de ce luxe –un monument creusé dans les falaises- quand elle invoquerait Dieu.

Mais il se peut également qu’Asiya ne soit pas une épouse connue de Pharaon, car selon les exégètes anciens, elle aura été tuée et torturée par écartèlement. Si cela s’avère fondé, il se peut que comme pour les autres contrevenants, son nom soit effacé de la mémoire égyptienne selon leur méthode bien connue. Les égyptologues précisent ignorer les noms de toutes les femmes du harem de Ramsès II.

 

D-156. 567/12 LXIX Tradition orale au temps de Noé, car pas encore d'écriture :

« Afin d’en faire -du Déluge- un rappel que toute oreille fidèle conserve. »

Nous noterons que le Coran parle bien d'oreilles fidèles et pas d'écrit comme le prétendaient des croyances et traditions juives. En effet, l'écriture n'a été inventée que bien plus tard, probablement au Proche-Orient ; avant cela c'était la tradition orale qui perpétuait la mémoire des ancêtres : (Cor. XXIII : 23-25). Les Grecs parlent de Deucalion et sa femme Pyrrha, les sumériens évoquent un survivant du déluge nommé Ut-Napishtim, de même le récit du déluge est existant dans les souvenirs en Chine, au Japon, en Polynésie et également chez des indiens d’Amérique. Les hommes de l’époque (vers -130.000 ans) sachant parler ce souvenir à pu avoir été retenu à très grande échelle comme un cataclysme inoubliable. La présence de mythes très proches à travers le monde permet de soutenir une telle hypothèse. Le fait est désormais acquis, que la fin de la glaciation de Riss a dû s'ensuivre de bouleversements climatiques avec l'élévation du niveau des mers qui dura durant de longues générations. Des traces de cabotage et de navigation montrent que certaines populations humaines vivaient d'une pêche paisible le long des plages, un tel bouleversement a dû stupéfier les hommes du paléolithique, peut-être au point de fonder un des mythes les plus universels.

Le récit coranique du déluge contient plusieurs archaïsmes, qui suggèrent la possibilité d'un souvenir ancestral. Ainsi, l'âge de Noé est donné comme 1000 ans (sanatin) moins 50 années (âmin). Or, des pierres tombales sumériennes montrent des datation de naissances et de décès de cet ordre de grandeur, comme 900 ans ou 1000 ans dès l'apparition de l'écriture. Il semble qu'avant l'élaboration de l'écriture et du calcul, les anciens comptaient leur âge par cycles lunaires, ainsi l'âge de Noé serait donné en fait en mois lunaires. Autre indice émouvant, le nombre 50 semble témoigner d'un comput sur base 50, pentagésimal. Les sumériens comptaient sur base 60, en ancien français on comptait sur base 20... Et l'embarcation est décrite comme faite de bois et d'étoupe (alwâhin wa dusur), évoquant un radeau lié de lianes et non une construction très élaborée. De même, le Coran mentionne le chargement d'un couple de chaque zawj. Or le mot zawj signifie l'idée d'opposition, d'union. Le rendre par le mot espèce est anachronique. Il faut bien comprendre vaguement « une paire de chaque couple » dans un sens très large et imprécis. D'où la probabilité que ce récit soit bel et bien un rendu d'une version très archaïque d'un souvenir véritable ?

 

D-157. 570/5-7 LXXI Vêtements et nomadisme au temps de Noé :

« Il dit –Noé- : ‘Seigneur ! J’ai appelé mon peuple nuit et jour. Mais mon appel n’a faiti`´/bD-155. 561/11 LXVI N´p align=´/font4 qu’accroître leur fuite. Et à chaque fois que je les ai appelés pour que tu les pardonnes, ils ont mis leurs doigts dans leurs oreilles, se sont enveloppés de leurs vêtements. »

 

Il existait sans doute déjà des vêtements en peaux de bêtes chez les premiers hommes peut-être même avant l’homme moderne. La fuite des gens rappelle qu’ils étaient des nomades en mouvements dehors. L’étude génétique des poux des tissus a montré que les vêtements en tissus ont été inventés plus tard, vers -30.000 ans ! Les peaux de bêtes ont dû précéder les tissus depuis la fin du paléolithique inférieur. Mais les tissus ont pu durer plus longtemps que les peaux même bien tannés qui ont dû disparaître au même titre que la peau des hommes d’alors dont les os seuls ont subsisté avec les outils en pierre qu’ils taillaient.

 

D-158. 571/13-4,17 LXXI Les origines de l'Homme :

« Qu’avez-vous à ne pas vénérer Dieu comme il se doit, alors qu’Il vous a créés suivant une succession de formes . » ; « C’est Dieu qui de la Terre vous a fait croître comme des plantes ! »

 

Comme nous en avons traité dans la partie biologie, le Coran peut être lu intégralement sous l’optique de la théorie de l’évolution dont elle semble bien tenir la partie, de même que Saint Augustin un siècle plus tôt. Le mot « atwâra » signifie exactement 'formes' et la théorie de l'évolution est traduite par « tatawwur », de cette même racine, en arabe moderne. L'homme est apparu après une succession de formes d’organismes vivants, selon les découvertes scientifiques : poissons, amphibiens, reptiles etc. Pour que nous soyons tels que ce que nous sommes actuellement. A l'origine, la vie aurait été composée des être unicellulaires, les protozoaires, semblables à des algues ou à des cyanobactéries. Comparer avec ; (Cor. LXXVII : 27) : « C’est Nous qui les avons créés et fortifié leur constitution. Quand Nous le voulons cependant Nous les remplaçons par leurs semblables. » ; (Cor. p.356/45 XXIV) : « Allah a formé de semence tout animal. Il en est qui déambule sur le ventre, d’autres marchent sur deux pattes, et d’autres encore marchent sur quatre. Dieu crée ce qu’Il veut, Dieu est Omnipotent ! » ; (Cor. XCV : 4 -6) : « Nous avons certes créé l’Homme selon la station debout la meilleure (Ahsan-i taqwîm) ; Ensuite Nous le rabaissâmes au niveau le plus bas. Excepté ceux qui croient et font de bonnes œuvres. ». Le fameux exégète ancien du Coran, du second siècle hégirien nommé Jahiz est considéré par certains spécialistes comme l’un des pionniers de la théorie évolutionniste ; de même qu’ibn Khaldûn qui inventa même l’hypothèse transformiste.

Les anciens exégètes ont vus dans ce passage les phases du développement de l’embryon dans le ventre maternel.

 

D-159. 584/17-23 LXXIX Les manières de Ramsès II :

« Va vers Pharaon, vraiment il s’est rebellé ! Puis dit-lui : ‘Voudrais-tu te purifier ? Et que je te guide vers Ton Seigneur afin que tu Le craignes ? Il lui fit voir le très grand miracle. Mais il le qualifia de mensonge et désobéit ; ensuite il tourna le dos et s’en alla précipitamment, rassembla les gens et leur fit une proclamation et dit : ‘C’est-moi le seigneur le très-haut !’ »

 

Ramsès II se disait le Souverain des souverains, le Roi des souverains ou le Rê des souverains. Il se fit vénérer comme divinité déjà de son vivant. Cela figure dans les textes de l’époque ainsi que dans les ouvrages spécialisés sur cette période. Voir les notes en bibliographie.

 

D-160. 584/24 LXXIX Titre de Souverain des souverains ou Râ des souverains de Ramsès (Mériamon) :

« Pharaon- dit : ‘C’est moi le seigneur le très-haut.’ »

 

Ramsès se faisait donc bien déjà vénérer de son vivant. Nous notons qu’il faisait faire des sacrifices devant ses propres effigies. Ramsès II se déclarait aussi fréquemment souverain des souverains, ou Rê des souverains. Les autres rois lui devaient obéissance. Le mot Rab peut aussi se comprendre dans ce second sens. Il profana même les œuvres d’autres pharaons. Toutes les choses sur lesquelles passe le soleil, et cela jusqu’au ciel était censé être à Ramsès II selon le Grand Prêtre d’Amon.

Pour ne pas faire de trop longues explication, citons ici encore une fois un extrait de l'un des rares textes rapportant la façon de parler de Ramsès II : ‘‘Ô ! Travailleurs choisis et vaillants, je connais vos mains qui, pour moi, taillent mes nombreux monuments. (.) Je suis Ramsès Mériamon, celui qui permet aux jeunes générations de croître en les faisant vivre. Je pourvoirai à vos besoins de toutes les façons ; Ainsi, vous travaillerez pour moi d'un cœur aimant.’’ 'Stèle datant de l'an 8 de son règne, se trouvant à Héliopolis. Selon les croyances de l’époque c’est pharaon qui faisait pousser les choses du désert, don attribué par les divinités.

 

D-161. 592/18-9 LXXXVIII L'écriture originelle et sa préservation dans des rouleaux :

« Ceci se trouve certes dans les feuilles anciennes, les feuilles d’Abraham et de Moïse. »

 

Les juifs ont longtemps continué d'utiliser les rouleaux et ce jusqu'au temps de la révélation du Coran, et encore actuellement c'est ainsi que le Tanakh et les écritures saintes sont conservées. Nous avons de même retrouvé les deux livres d’Abraham dans les écrits de la mer Morte dans les archives esséniennes, et ils remontent.

Les toutes premières formes d'écriture écrites retrouvées se trouvent dans les régions par où est passé Abraham. Il se peut donc qu'Abraham ait en effet pu avoir rédigé des écrits en hiéroglyphes simplifiés. Peut-être que la Genèse est en bonne partie rédigée primitivement par Abraham, ou encore antérieurement à lui. Il semblerait que le Psaume CIV puisse être du légendaire Abraham. Une hymne à Aton d'Akhenaton a été retrouvée qui correspond point par point à ce psaume CIV. A l’époque où le Coran était révélé il existait encore ces rouleaux dits apocryphes attribuées au patriarche Abraham en personne et qui étaient nommées respectivement : Testament d’Abraham et Apocalypse d’Abraham. Ce dernier a effectivement -selon des spécialistes- de nombreux point communs avec le Livre des Morts appelé en réalité Livre pour sortir des ténèbres à la lumière formules très largement utilisée dans le Saint Coran.

 

D-162. 593/7-10 LXXXIX Pharaon et ses fameuses stèles : il en fit ériger un très grand nombre.

« N’as-tu pas vu comment Ton Seigneur a agi avec les Âd ? Avec Irem à la colonne remarquable, dont jamais ne fut construite de pareille dans les villes ? Et avec les Thamûd qui taillaient le rocher dans la vallée ? Ainsi que Pharaon l’homme aux stèles. »

 

Le pays d’Irem se trouvait au de-là de la Nubie, à l’Ouest de Dongola. Il s’agirait-là selon le Coran, d’une ville des plus anciennes des Âd. Nous avons vu le long de ce chapitre comme auraient existés de nombreux Âd et Thamûd, dont d’autres cités auraient été retrouvées par de nombreuses fouilles archéologiques. Beaucoup des cités considérées ont subies des transformations successives avant d’être définitivement abandonnées. Ainsi, Pétra est connue à partir des Edomites, ensuite se sont succédés les Nabatéens et les Romains. La ville d’origine peut remonter bien plus loin à l’exemple de Palmyre, une cité multimillénaire voisine de Pétra. Mais seulement environs 1% de la cité a été fouillée, et il demeure encore tout le reste à fouiller. La façon dont l’intérieur de constructions es ´t tailladée de façon grossière par rapport à l’extérieur, prouve qu’il s’agit certainement de deux époques différentes. Nous trouvons en fait à Pétra jusqu’à des amphithéâtres romains. Hégra a moins été transformée que Pétra et Ubar encore moins. Irem est connue comme datant même d’avant Séthi Ie, le père de Ramsès II. 

Comme le suggère ce passage du Coran, Ramsès II fit ériger de nombreuses stèles à travers l'Égypte toute entière. Leur grand nombre est évoqué dans les ouvrages d’égyptologie.

 

601/1-5 CV Le peuple à éléphant.

« N’as-tu pas vus comment Ton Seigneur a fait aux gens à éléphant ? N’as-tu pas vu comme Il a rendu vaine leur ruse ; et envoya à leur égard les oiseaux par volées ? Qui leur lançaient des pierres en argile et de suite Il les rendit comme une paille mâchouillée ! »

 

Selon ce que rapporte le le Docteur Muhammad Hamidullah dans son livre intitulé Le prophète de L’Islam, nous avons découvert des traces écrites de l’époque concernant l’expédition militaire d’Abraha l’Abyssin qui trouvait que la Ka’ba commençait à prendre trop d’ampleur et sabotait ses plans. Le grand-père de Muhammad avait vu cet événement stupéfiant, et il existait toujours des témoins visuels de cela lors de la révélation de cette sourate ; ce qui n’a ainsi jamais été contesté. D'après Ikrima ibn abî Jahl, un compagnon de Mahomet, les oiseaux avaient la tête comme celles des oiseaux voraces, et personne n'a plus observé des oiseaux de cette espèce dans la région, avant ou après l'évènement. Les chroniqueurs rapportent toujours d'après le récit d'Ikrima, que ces oiseaux auraient occasionné aux soldats des blessures superficielles et qu'ils auraient été achevés par la variole. (Muhammed bin Sâlih ed-Dimeskî (m.1537) Peygamber Külliyâti ; édition : Ocak Yayincilik (12 tomes + Index), (ISBN 975-97992-6-X ; Code bar : 9789759799267). Traduction : Yusuf Özbek, Hüseyin Kaya. Istanbul, 2004. tome I, p4.)

Il est connu que nombre d’oiseaux utilisent cette technique de lancement de pierres de grandes altitudes pour tuer certaines proies. L’accélération de la pesanteur transforme en effet ces cailloux en véritables cartouches.

Al-Kindi (H. 179- 251) étudiait la chute des corps bien avant Isaac Newton (M. 1642-1727), même s’il n’a pas eut de succès à l’époque.

 

 

Dragon chinois
 

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